Skip Navigation
Nouveau système d'abonnement Fonds l'Eau vive banniere

L’École Beau Soleil de Gravelbourg: 25 ans d’existence

Centre culturel Maillard à Gravelbourg

Centre culturel Maillard à Gravelbourg

Photo: Michel Vézina
Au mois d’octobre, lors d’un spectacle au Centre culturel Maillard, à Gravelbourg, on en profitera pour souligner les 25 ans de l’École Beau Soleil. D’ailleurs, lors du passage de la tournée « Mon enfant, mon engagement » de l’Association des parents fransaskois, tout en écoutant l’histoire de l’éducation dans la communauté fransaskoise, je regardais les gens dans la salle pour constater que nous n’étions que deux à avoir connu la saga de la mise sur pied de l’École Beau Soleil.

Nous sommes arrivés à Gravelbourg en 1986. À ce moment-là, il y a des parents qui demandent d’aller au-delà de l’école désignée (comme on appelait les écoles francophones à l’époque). L’école est très bien, le personnel est excellent. Mais cette école de Gravelbourg ne rencontre pas les fondements de la trilogie langue, identité, culture, bien qu’il y ait de beaux efforts faits dans ce lieu sacré de l’éducation de nos jeunes. Les espoirs semblent plutôt ne porter aucun fruit mais les parents sont perspicaces.

Le jugement Wimmer confirme le droit à l’éducation avec des écoles françaises et surtout la gestion de celles-ci en 1988.  Mais le gouvernement conservateur provincial de l’époque n’est pas chaud avec le concept et parvient à retarder la mise en œuvre du jugement.

En 1991, il faut avoir un minimum de quinze jeunes pour obtenir une école mais le gouvernement fait la sourde oreille. Faute d’une école publique, il y aura une école privée.  Les parents s’organisent donc pour avoir le nombre requis. Où mettre celle-ci ?  En 1988, le Collège Mathieu a brûlé et, le malheur des uns faisant le bonheur des autres, a, à toute fin pratique, occupé tout le Centre culturel Maillard, ce qui a permis de payer l’hypothèque. Les murs qui ont été élevés à ce moment pour diviser les classes sont toujours là. Le Centre culturel Maillard devient donc le premier lieu de l’École Beau Soleil. 

Le lieu trouvé, il faut maintenant des enseignants. On en trouve.  Mais du personnel en éducation, ça ne vit pas d’air frais seulement. Il faut les payer. Le Collège Mathieu appuie bien la nouvelle école (entre institutions privées, on s’entraide) mais il ne peut absorber la facture. Quelqu’un, je ne sais plus qui, a la géniale idée de suggérer la vente de graines de tournesol. On en a vendu des graines de tournesol, et encore des graines de tournesol. Quand je vois des sacs de graines de tournesol maintenant, j’en fais des cauchemars. Ça ne fait tout simplement pas partie de mon alimentation, That’s it en chinois!!!

Mais ce n’était pas suffisant.  L’Association communautaire fransaskoise de Gravelbourg a réussi à faire toutes sortes de cabrioles avec les subventions à l’époque pour appuyer au maximum l’École Beau Soleil.  Il y a eu aussi de généreux donateurs comme les frères Jeannotte de Coderre.  Et il y a eu les parents qui ont hypothéqué leurs maisons pour soutenir l’école.  Et bien d’autres initiatives.

On n’était pas sorti du bois quand même. La démarche pour mettre la gestion en place et s’assurer que Gravelbourg en serait une composante a été extrêmement difficile. On se souviendra de la guerre des affiches, des lettres anonymes, du vandalisme contre le Centre culturel Maillard mais aussi contre plusieurs parents impliqués, des divisions entre amis ou dans les familles, l’affaissement de la Chambre de commerce alors, de deux élections municipales qui ont soulevé les passions anti-École Beau Soleil, de la tentative de taxation du Centre culturel Maillard, etc… 

Finalement, en septembre 1994, parce qu’école privée (donc pas de négociation avec les commissions scolaires anglophones), l’École Beau Soleil devient la première école de la nouvelle gestion fransaskoise suivie d’une dizaine d’autres écoles en janvier 1995. C’était une belle victoire pour les parents de Gravelbourg, mais surtout pour leurs jeunes. Chapeau à ces valeureux Gravelbourgeois!

 

Article précédent Les tribunaux pour morceler le Protocole des langues officielles dans l’enseignement?
Prochain article Petite enfance: les communautés francophones ont besoin de plus de soutien
Imprimer
31647

Michel VézinaMichel Vézina

Autres messages par Michel Vézina
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
École en pandémie : manque de ressources pour aider les élèves

École en pandémie : manque de ressources pour aider les élèves

Manque de ressources dans les écoles pour aider les élèves à gérer leurs émotions en pandémie

29 janvier 2021/Auteur: Ericka Muzzo – Francopresse /Nombre de vues (19245)/Commentaires (0)/
Louis Prince, jeune champion du français et du bilinguisme

Louis Prince, jeune champion du français et du bilinguisme

Portrait d'un jeune leader bilingue

Louis Prince, élève de 11e année à l’École canadienne-française de Saskatoon, est un des huit jeunes leaders du Français pour l’avenir.

26 janvier 2021/Auteur: Emmanuel Masson/Nombre de vues (15864)/Commentaires (0)/
Le répertoire FRÉSK se met à la page du numérique

Le répertoire FRÉSK se met à la page du numérique

Depuis le 6 janvier, FRÉSK, le répertoire de ressources éducatives en français pour la Saskatchewan, a délaisser la version papier du catalogue au profit d’un site web.

25 janvier 2021/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (15633)/Commentaires (0)/
Étudier en pandémie : les étudiants de La Cité se confient

Étudier en pandémie : les étudiants de La Cité se confient

Le début du semestre d’hiver est l’occasion de revenir sur l'expérience étudiante inédite à la Cité universitaire francophone de Regina depuis le début de la pandémie.

24 janvier 2021/Auteur: Emmanuel Masson/Nombre de vues (24442)/Commentaires (0)/
Une fenêtre s’ouvre entre les ainés et l’école Boréale à Ponteix

Une fenêtre s’ouvre entre les ainés et l’école Boréale à Ponteix

L’école Boréale a ainsi pu donner un nouveau souffle à sa collaboration communautaire avec le Foyer Saint-Joseph de Ponteix :

 

21 janvier 2021/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (18664)/Commentaires (0)/
Addison Shyluk, jeune Fransaskoise passionnée, lauréate d’un concours international

Addison Shyluk, jeune Fransaskoise passionnée, lauréate d’un concours international

Addison Shyluk, élève en 11e année à l’École canadienne-française de Saskatoon, Pavillon Gustave-Dubois, vient de remporter le concours international Ma minute francophone.

18 décembre 2020/Auteur: Emmanuel Masson/Nombre de vues (15895)/Commentaires (0)/
Infrastructures scolaires à Saskatoon : un sondage confirme les besoins

Infrastructures scolaires à Saskatoon : un sondage confirme les besoins

Alors que Regina a obtenu l’aval du gouvernement pour le financement de nouveaux espaces scolaires, Saskatoon et Prince Albert attendent toujours. Le Comité vision des espaces scolaires francophones à Saskatoon, créé en juin 2020, a consulté la communauté pour identifier les besoins dans la ville des ponts.

11 décembre 2020/Auteur: Arthur Béague/Nombre de vues (19528)/Commentaires (0)/
Ma thèse en 180 secondes : trois Fransaskois dans la course

Ma thèse en 180 secondes : trois Fransaskois dans la course

L’Association francophone pour le savoir propose à des étudiants, via son concours Ma thèse en 180 secondes, de présenter leur sujet de recherche en termes simples à un auditoire. Le défi : exposer de façon claire, concise et convaincante un projet d’envergure en trois minutes.

14 novembre 2020/Auteur: Leslie Garrido-Diaz/Nombre de vues (15383)/Commentaires (0)/
Alpha Barry réélu pour un deuxième mandat

Alpha Barry réélu pour un deuxième mandat

Entretien avec Alpha Barry, été réélu au poste de conseiller scolaire pour la région scolaire n°3 incluant Regina et Moose Jaw. Celui qui est aussi président du Conseil scolaire fransaskois l’a emporté avec 70 % des voix face à son adversaire Siriki Diabagaté.

11 novembre 2020/Auteur: Marie-Lou Bernatchez/Nombre de vues (15676)/Commentaires (0)/
Liberté académique : la parole aux universités de l’Ouest

Liberté académique : la parole aux universités de l’Ouest

Les établissements universitaires de l’Ouest du pays ont des outils en place pour assurer la liberté académique de leurs professeurs tout en assurant un traitement rigoureux des plaintes des étudiants.

7 novembre 2020/Auteur: Marie-Paule Berthiaume (Initiative de journalisme local – APF - Ouest)/Nombre de vues (17422)/Commentaires (0)/
Les professeurs de moins en moins protégés dans leur liberté universitaire

Les professeurs de moins en moins protégés dans leur liberté universitaire

Selon un nouveau sondage Léger, près de la moitié des Canadiens sont au courant de la récente controverse à l’Université d’Ottawa, et plus de la moitié ont tendance à soutenir la professeure ayant prononcé le «mot en n» dans le cadre de son cours Art and Gender plutôt que les étudiants.

7 novembre 2020/Auteur: Marie-Paule Berthiaume (Francopresse)/Nombre de vues (14413)/Commentaires (0)/
Campus Saint-Jean : vers une intervention fédérale?

Campus Saint-Jean : vers une intervention fédérale?

La ministre Mélanie Joly invite le gouvernement de l’Alberta à annuler sa décision de couper le financement du campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, dans une lettre adressée au premier ministre de la province, Jason Kenney.

1 novembre 2020/Auteur: Bruno Cournoyer Paquin (Francopresse)/Nombre de vues (17349)/Commentaires (0)/
Débats corsés entre les candidats au poste de conseiller scolaire

Débats corsés entre les candidats au poste de conseiller scolaire

C'est un premier débat radiophonique parfois houleux qui a eu lieu le 20 octobre entre Alpha Barry et Siriki Diabagaté, les deux prétendants au poste de conseiller scolaire de Regina.

23 octobre 2020/Auteur: Marie-Lou Bernatchez/Nombre de vues (13587)/Commentaires (0)/
Professeure suspendue à l’Ud'O : «deux principes à réconcilier», selon le recteur

Professeure suspendue à l’Ud'O : «deux principes à réconcilier», selon le recteur

LE DROIT (Ontario) – Le débat autour de la suspension d’une professeure de l’Université d’Ottawa pour avoir utilisé le mot «n**ger» continue de faire rage.

21 octobre 2020/Auteur: Daniel LeBlanc e)t Julien Paquette (Le Droit)/Nombre de vues (15782)/Commentaires (0)/
Course électorale au CSF: continuité ou changement ?

Course électorale au CSF: continuité ou changement ?

Les parents fransaskois de Regina et Saskatoon seront appelés aux urnes le 28 octobre pour choisir leur conseiller scolaire dans le cadre des élections générales du Conseil scolaire fransaskois.

15 octobre 2020/Auteur: Estelle Bonetto/Nombre de vues (16916)/Commentaires (0)/
RSS
Première2345791011Dernière

 - lundi 23 décembre 2024