Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere Nouveau système d'abonnement

Comment trouver sa place dans la diversité culturelle ?

Que signifie la diversité culturelle ? Parle-t-on de couleur de peau, de culture, de religion, ou de genre ? Comment la société canadienne conçoit-elle cette diversité culturelle ? Voilà la thématique abordée par Jérôme Melançon, professeur à la Cité universitaire francophone de Regina, lors d’un atelier virtuel le 17 août.

Le professeur agrégé a proposé à la dizaine de participants d’identifier leur perception de la diversité culturelle au travers d’une présentation et de, pourquoi pas, s’interroger sur cette vision afin de la faire évoluer. 

« Entendre nos participants partager leur opinion, c’est ce que nous recherchions. Il y a diverses sortes de diversités et je trouve cela important d’en parler », explique Sandrine Lebon, responsable de projets pour l’initiative Communautés francophones accueillantes (CFA) et organisatrice de l’atelier. 

Un large spectrum

Image
Jérôme Melançon, professeur à la Cité universitaire francophone de l’Université de Regina
Crédits : Captures d’écran

Au fil des années et des vagues migratoires, la diversité culturelle a eu une influence différente sur la société canadienne. Cette perception de la diversité culturelle varie en fonction de la conception individuelle, des valeurs, des lois, ou encore des politiques nationales.

« Tout le monde ne dit pas la même chose quand on parle de diversité. Pourtant, nous vivons tous la diversité d’une manière ou d’une autre, partagés entre homogénéité et  dualité », souligne Jérôme Melançon.  

Selon ce dernier, différentes visions peuvent cohabiter chez une même personne ou au sein d’un même groupe, entremêlant ainsi les notions de multiculturalisme, d’interculturalisme, de racisme ou encore de colonialisme. Il devient alors essentiel de reconnaître ces visions chez l’autre afin d’adapter les comportements et perspectives, et de pouvoir établir un dialogue. 

D’après le chercheur, chaque groupe contribue à une société commune, l’enrichit tout en gardant à l’esprit que sa propre culture doit perdurer et continuer à transmettre. Le gouvernement mettrait ainsi à disposition des financements qui permettent aux groupes de faire survivre leur culture dans un pays qui, pourtant, n’en possède pas une officiellement.

 Enfin, le professeur rappelle que la diversité culturelle peut également englober la diversité de genre ou de sexualité, et que la Charte canadienne des droits et libertés « s’applique à tous, et tous ont droit à la même protection et au même bénéfice de la loi, indépendamment de toute discrimination, notamment des discriminations fondées sur la race, l’origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, le sexe, l’âge ou les déficiences mentales ou physiques », note le professeur.

La question des minorités

Image
Sandrine Lebon, responsable de projets pour l’initiative Communautés francophones accueil-lantes (CFA)
Crédits : Captures d’écran

On le sait, le Canada tel qu’on le connaît aujourd’hui possède deux langues officielles qui coexistent, bien qu’inégales. Le pays est divisé entre ceux qui veulent une société où tout le monde partagerait une langue et une culture en anglais, et ceux qui souhaitent que les deux sociétés de langues anglaise et française cohabitent. Le gouvernement s’attend alors à ce que les peuples autochtones et les nouveaux arrivants s’assimilent à l’une ou l’autre. 

« Là où l’assimilation est impossible, on fait disparaître les peuples autochtones avec des génocides, et on limite l’immigration de plusieurs pays », avance Jérôme Melançon.

Par ailleurs, avant les années 1960, les francophones du Canada se concevaient comme une nation canadienne-française définie par la langue, la foi catholique et l’agriculture. À partir de 1969, un dualisme entre les deux langues s’installe et les francophones passent en mode survie de leur langue et culture comme le souligne l’animateur.

« La majorité des francophones au Canada continuent de voir le français comme menacé par l’anglais, désirent davantage de services en français à l’extérieur du Québec et perçoivent un manque d’intérêt de la part des anglophones. Cette situation les pousse vers une vision de la diversité culturelle comme homogène ou comme interculturelle », présente l’universitaire.

Le communautarisme devient alors selon Jérôme Melançon le symptôme de cette survie et l’immigration apparaît comme un levier pour maintenir ou augmenter les services en français, jusqu’à même transformer les structures de certains organismes pour davantage d’inclusion. 

D’ailleurs, depuis 2003, le gouvernement fédéral veut que l’immigration francophone soit proportionnelle au poids démographique des francophones au pays, soit que 4,4 % des immigrants arrivant au Canada parlent le français. 

Une immigration toujours contrôlée 

Image
Le professeur a partagé quelques statistiques concernant les attitudes de la société canadienne envers l’immigration et la diversité culturelle.
Crédits : Captures d’écran

En 2021, le Canada s'apprête à accueillir 401 000 nouveaux résidents permanents, posant la question de l’accueil de ces nouvelles personnes, de leur adaptation et cohabitation avec d’autres groupes et de la préservation de leur propre culture.

« Toute personne a plusieurs appartenances, mais toutes ne sont pas liées à son identité. Il est important qu’une communauté puisse les reconnaître et accepter une participation à d’autres communautés », met en avant Jérôme Melançon.

Jusqu’en 1967, le Canada a recherché des immigrants capables de s’assimiler du mieux possible : ils étaient alors originaires de Grande-Bretagne, des États-Unis et d’Europe de l’Est. Pour des raisons politiques, on évitait les immigrants d’Italie et de Grèce, on limitait l’immigration depuis la Chine en créant une taxe, et on décourageait, voire interdisait, l’arrivée de Noirs américains. 

Depuis 1967, le Canada a ajusté sa sélection et élargi ses critères d’immigration aux compétences, à l’éducation et à la langue afin de privilégier une immigration économique. C’est en 1978 que naissent de nouveaux objectifs de réunification familiale et d’accueil des réfugiés qui, par ailleurs, tiennent une place importante depuis peu avec la tombée de l’Afghanistan aux mains des talibans. 

Imprimer
11004

Leslie Diaz – IJL - Réseau.PresseLeslie Garrido-Diaz

Autres messages par Leslie Diaz – IJL - Réseau.Presse
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Journée de la francophonie

Journée de la francophonie

Je me souviens...

Portrait croisé de deux pionniers, à qui l’éducation en français tient à cœur depuis longtemp: Roger Gauthier et Wilfrid DenisTous les élèves du secondaire se sont retrouvés dans l’amphithéâtre du Pavillon Gustave Dubois pour écouter deux personnes qui connaissent le chemin parcouru depuis la petite École canadienne-française, qui comptait quelques élèves il y a une trentaine d’années, jusqu’aux pavillons élémentaire et secondaire, qui accueillent désormais plusieurs centaines d’élèves.

27 mars 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (26037)/Commentaires (0)/
2014-04-01 18:30/Auteur: Anonym/Nombre de vues (16877)/Commentaires (0)/
Braver les routes enneigées pour honorer l’orthographe et la grammaire

Braver les routes enneigées pour honorer l’orthographe et la grammaire

Mercredi matin 12 mars. L’ambiance est pesante au bistro du Carrefour des Plaines à Regina. Les responsables de l’école Mgr de Laval scrutent nerveusement la rue Hillsdale dans l’espoir de voir arriver les participants de la finale provinciale de la dictée Paul Gérin-Lajoie (PGL). 

20 mars 2014/Auteur: Luc Bengono/Nombre de vues (26000)/Commentaires (0)/

Les textes gagnants du programme Les Mots d’Ados

Le relève littéraire fransaskoise présentée au Festival Découverte

Depuis 2009, La Troupe du Jour (LTDJ), en collaboration avec le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), offre le programme Mots d’ado, destiné à former la relève littéraire fransaskoise. 

2014-03-21 19:00/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (18633)/Commentaires (0)/
Non à l’intimidation

Non à l’intimidation

Conférence de Nancy Doyon, Coach familial

Nancy Doyon aide les enfants dans leur famille, mais aussi à l’école. 

6 mars 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (28772)/Commentaires (0)/

Le CÉFOU « en pause » pour le printemps 2014

La nouvelle a fait le tour de la fransaskoisie : cette année le CÉFOU n’aura pas lieu en 2014.

6 mars 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (27631)/Commentaires (0)/
Le nouveau cabinet Juristes Power

Le nouveau cabinet Juristes Power

Un appui aux conseils scolaires francophones en période turbulente

Mark Power dirige un nouveau cabinet bilingue à mandat national et réunissant dix passionnés de droit. Les conseils scolaires francophones comptent sur lui pour traverser des années sombres pour la jurisprudence.

6 mars 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (22914)/Commentaires (0)/
Les élèves de Mgr de Laval à l’école du recyclage

Les élèves de Mgr de Laval à l’école du recyclage

Visite des élèves de Mgr de Laval aux installations de recyclage de Regina.

6 mars 2014/Auteur: Luc Bengono/Nombre de vues (30420)/Commentaires (0)/
Symposium des 2014 de l’Association des parents fransaskois

Symposium des 2014 de l’Association des parents fransaskois

Toutes les familles étaient invitées au Pavillon Gustave Dubois, ce samedi 1er mars, pour échanger sur des thématiques liées au bien-être et à la sécurité des petits comme des grands. 

6 mars 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (25115)/Commentaires (0)/

Le budget fédéral et la formation à l’emploi

Les francophones pris entre les colonnes

Les provinces, les employeurs et les sans emploi sont poussés au pied du mur.

27 février 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (36510)/Commentaires (0)/
Le nouveau directeur du CÉF veut une analyse de la situation

Le nouveau directeur du CÉF veut une analyse de la situation

Le Conseil scolaire fransaskois (CFS) a annoncé la nomination de monsieur Donald Michaud au poste de directeur par intérim du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). 

20 février 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (27180)/Commentaires (0)/
Êtes-vous business?

Êtes-vous business?

Des ateliers bien appréciés

C’est le samedi 1er février 2014 que le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) offrait son quatrième et dernier atelier pour l’année 2013 – 2014, et ce, dans le cadre de son projet « Êtes-vous business? »

20 février 2014/Auteur: Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan/Nombre de vues (40596)/Commentaires (0)/
Toute la province a fêté la Journée de l’Alphabétisation Familiale

Toute la province a fêté la Journée de l’Alphabétisation Familiale

Comme chaque année, le 27 janvier a été synonyme de Journée de l’Alphabétisation Familiale. 

30 janvier 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (22888)/Commentaires (0)/

Entrevue avec Marcel Michaud, directeur général du Collège Mathieu

Il l’affirme sans broncher, les défis que devra relever le Collège Mathieu sont énormes. De plus, la diminution du nombre d’élèves fréquentant son école l’inquiète beaucoup.

12 avril 2001/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (22131)/Commentaires (0)/
RSS
Première272829303132333436

 - dimanche 22 décembre 2024