Les demandes de services sont en hausse, mais pas les budgets
Rencontre avec Frédérique Baudemont, directrice de l'Association des parents fransaskois
Frédérique Baudemont, directrice générale de l’Association des parents fransaskois
Photo : Alexandra Drame (2015)
Arrivée à la direction de l’Association des parents fransaskois (APF) au début du mois, Frédérique Baudemont nous donne les orientations de l’organisme en cette nouvelle année scolaire qui commence pour les élèves et les parents.
Eau vive : Quel premier bilan tirez-vous après ces quelques semaines passées à la tête de l’APF ?
Frédérique Baudemont : Je suis plutôt impressionnée par le dynamisme et l’imagination du personnel ! Les employés travaillent pour la cause. Dans le milieu communautaire, nous collaborons avec de nombreux partenaires, ce que j’apprécie. J’ai effectué une tournée dans le sud de la province pour rencontrer les responsables des Centres d’appui à la famille et à l’enfance (CAFE) qui fournissent de l’information et des services aux familles. J’ai également parlé aux partenaires comme le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), l’Association communautaire fransaskoise (ACF), le Collège Mathieu et les associations communautaires de Ponteix et Moose Jaw.
Là où il n’y a pas de CAFE, nous avons des groupes de jeux. Nous souhaitons créer plus d’activités jeunesse pour les tout-petits avec des partenaires. Mais avec les fonds que reçoit l’APF, les ressources humaines restent toujours notre défi. Nous tentons de trouver d’autres bailleurs de fonds ou de faire augmenter certaines subventions. La demande est en hausse mais pas les budgets.
EV : Le mandat de l’APF est de soutenir les parents d’enfants fransaskois de 0 à 22 ans. Beaucoup d’activités sont prévues pour les enfants d’âge préscolaire, mais qu’est-ce qui est fait pour les plus grands?
FB : Nous prévoyons des ateliers à travers la province pour promouvoir les guides “Voir grand”. Ils se concentrent sur les familles exogames. Il y a un guide pour les parents de tout-petits, un pour ceux de l’élémentaire et un autre basé sur le dialogue adolescents/parents.
Je vais aussi prochainement rencontrer la communauté scolaire de Saskatoon. Nous avons des discussions avec l’Association jeunesse fransaskoise (AJF) et le conseil scolaire pour voir si nous pouvons aller chercher des financements. L’APF ne veut pas offrir des services uniquement dans un cadre scolaire, ou là où nous avons des CAFE. C’est l’un des enjeux : desservir un maximum de familles à travers la province.
EV : Les parents fransaskois ne sont pas seulement les parents des élèves d’écoles fransaskoises. Que fait l’APF pour se rapprocher des parents francophones dont les enfants sont dans des écoles d’immersion ou des écoles anglophones ?
FB : Ce sont des parents fransaskois aussi, absolument ! Actuellement, notre capacité financière et nos ressources humaines ne nous permettent pas de tout faire partout. Par contre, à travers le service du Centre de ressources éducatives à la petite enfance (CREPE), il y a probablement matière à élargir le service aux familles fransaskoises qui ne sont pas dans les écoles du CÉF. Pour bénéficier du CREPE, il faut souscrire un abonnement individuel. Tout le monde peut donc s’inscrire pour recevoir des ressources.
EV : Mais ces parents ont-ils accès à cette information ? Dans les écoles d’immersion, ils sont plutôt en contact avec Canadian Parents for French. Y’a-t-il une concurrence entre les deux associations ?
FB : Je ne vois pas de concurrence. Nos activités se complètent. L’information est diffusée dans les écoles d’immersion, mais pour le moment nos relations sont moins étroites qu’avec le CÉF, qui est un de nos partenaires majeurs. C’est certain que je souhaite que l’information sur nos ressources du CREPE soit diffusée partout. Mais avant cela il faut élargir l’offre de matériel pour ensuite pouvoir en faire la promotion et être capable de répondre aux attentes. Il faut faire tout cela en même temps.
EV : Quels seront les objectifs principaux pour cette année qui commence ?
FB : Continuer de proposer une programmation qui réponde à la clientèle. Les familles fransaskoises viennent de beaucoup d’horizons différents. Mais le nerf de la guerre, ce sont les ressources financières et les ressources humaines. J’aimerais stabiliser cet aspect pour pouvoir offrir une plus grande continuité dans nos services.
Nous travaillerons aussi beaucoup avec le Réseau Santé en français de la Saskatchewan (RSFS). Tout ce qui a rapport avec le bien-être et la santé est important à mentionner dans nos CAFE, car nous avons un accès privilégié avec les familles qui y viennent ou qui reçoivent notre information. D’ailleurs, les activités reprennent cette semaine dans nos CAFE de Saskatoon, Regina et Gravelbourg.
Nous préparons aussi le Symposium des parents qui aura lieu le 24 octobre à Saskatoon. Cette année, la thématique sera “Meilleures communications, meilleures relations”. Nous aurons un volet dédié aux parents et un volet dédié aux éducatrices à la petite enfance. Le Symposium reflète bien qui nous sommes. Nous mettons l’accent sur la petite enfance, car ce sont les futurs élèves de nos écoles. Et les Fransaskois de demain.
Pour plus d’informations sur les activités de l’APF : www.parentsfransaskois.ca
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