Skip Navigation
Bon 36366
Anonym
/ Categories: 2015, Éducation, Juridique

La Cour suprême donne raison aux parents francophones de Colombie-Britannique

Réaction de la FNCSF suite au jugement de la Cour suprême qui donne raison à l'école Rose-des-Vents

Réaction de la FNCSF suite au jugement de la Cour suprême qui donne raison à l'école Rose-des-Vents

De gauche à droite : Roger Paul, directeur général de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF), Marie-France Kenny, présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada et Robert Maddox, président de FNCSF, se réjouissent du jugement rendu par la Cour suprême du Canada.
(Photo : FNCSF)
La Cour suprême a confirmé le 24 avril le droit des francophones à des établissements équivalents à ceux de la majorité, ce que cinq provinces et territoires refusent d’accorder. La victoire de Rose-des-Vents pourrait changer la tendance et faire échec au pari de certains gouvernements d’économiser sur le dos des francophones. 

Les parents de l’école Rose-des-Vents ont obtenu la reconnaissance demandée en décembre : que leur école « est surpeuplée, moins facilement accessible que les écoles de langue anglaise de la région et ses installations de piètre qualité ». Les appelants verront aussi le remboursement intégral de leurs frais depuis le début du litige en 2010.

« Dans l’autre école élémentaire de Vancouver, signale l’avocat Mark Power, la situation est encore plus grave. L’école Anne-Hébert, avec 420 élèves, est en pire état. La demande est tellement forte que la solution, c’est quatre nouvelles écoles. » 

Le droit à des infrastructures équivalentes sous l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés n’est pas nouveau, explique le conseiller des autres appelants, la Fédération des parents et le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique. « On l’a vu dans l’Arrêt Mahé (1990) et le Renvoi manitobain (1993) à la Cour suprême et dans le jugement Vickers. »

Dans l’Arrêt Association des parents francophones de la Colombie-Britannique (1998), la Cour suprême de la Colombie-Britannique avait donné raison aux demandeurs. Le jugement n’a pas été contesté par la Province. 

« L’égalité des résultats dans la vision de l’art. 23, avait écrit le juge, peut exiger un traitement différent (qui) se rapporte directement aux circonstances visées. Il est de nature réparatrice, axé sur les résultats qui, dans les circonstances, portent sur une qualité d’éducation égale à celle dispensée à la majorité. »

Mark Power explique. « Le changement, c’est que pour la première fois, la Cour suprême entre dans les détails de ce que ça veut dire concrètement dans une école. Ce n’est pas seulement une déclaration de principe. Mes clients sont tout à fait ravis. » 

L’auteure de la décision unanime, la juge Andromache Karakatsanis, résume. « Rose-des vents est une petite école et les salles de classe sont beaucoup plus petites que celles des autres établissements. Certaines sont dépourvues de fenêtres et seulement trois ont la superficie recommandée. Il n’y a aucun crochet à manteau ni casier. L’espace de rangement est insuffisant, ce qui aurait contribué à la propagation de poux chez les élèves. »

Construite en 2001 pour 200 élèves, l’école en accueille aujourd’hui 340. Après avoir gagné en première instance, les parents ont perdu leur appel en janvier 2014. 

Leur victoire pourrait avoir un impact sur la grande cause que Me Power mène présentement en appel devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique, au nom  des conseillers scolaires et des parents. Les audiences du méga-procès pour redresser la situation des infrastructures dans 15 écoles se poursuivent depuis novembre 2013.

« En précisant les critères qui doivent être appliqués, note le conseiller, le jugement de la Cour suprême aura un impact immédiat. Un grand nombre de dossiers sont en instance et en appel en ce moment. Les juges viennent de recevoir une lecture obligatoire. La nouvelle jurisprudence est en vigueur. » 

Le président de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones, Robert Maddix renchérit. « Le jugement assure une jurisprudence pour des causes semblables ailleurs au pays, notamment aux Territoires du Nord-Ouest où la commission scolaire tente d’avoir gain de cause sur l’enjeu des infrastructures. »

La situation est semblable au Yukon et en Saskatchewan où les conseils scolaires sont en processus d’appel. Un autre litige sous l’article 23 vient d’être lancé au Nunavut pour l’équivalence dans l’unique école française du territoire. Selon la FNCSF, le milieu scolaire francophone vit depuis dix ans une période de turbulence, les gouvernements faisant fi de leurs obligations constitutionnelles. 

Pourquoi résistent-ils ? « Il est peut-être avantageux pour certains de reporter la chose pour économiser, estime Mark Power, même si on sait que la dépense doit être faite plus tard. »

En cinq ans de litige, le Conseil scolaire et les parents engagés dans la grande cause ont dépensé environ 12 millions, précise le conseiller. « La Province a dépensé beaucoup plus que nous. » La note pour les solutions demandées s’annonce très élevée. « Il y a peu de chances que des écoles anglaises deviennent des écoles françaises, ce qui veut dire qu’il faudra acheter de nouveaux titres. 

« On est dans le milieu où les valeurs immobilières sont les plus élevées au Canada, dit-il. Qu’est-ce que ça peut coûter cinq acres à Vancouver ? Pour régler la question des 15 écoles faisant partie de la cause, on parle de plusieurs centaines de millions. »

Les problèmes sont très sérieux, soutient Mark Power. « Des centaines de familles francophones n’ont pas d’école. La recherche démontre que dans ces conditions, les enfants n’apprendront jamais le français. La crainte, c’est que la communauté de Vancouver va disparaître si rien ne change. »

Previous Article Tisser des liens entre immersion et écoles fransaskoises
Next Article Des parents inquiets se rencontrent à huis clos
Print
31376

Contact author

x
Une belle initiative au CÉF

Une belle initiative au CÉF

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a décidé de remettre une ceinture fléchée fransaskoise à ses finissantes et finissants.

Tuesday, June 12, 2018/Author: Michel Vézina/Number of views (34133)/Comments (0)/
Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

REGINA - Les années 1968 étaient une période de beaucoup de changements, de revendications politiques, culturelles et sociales, ce qui explique pourquoi les chercheurs s’y attardent.

Thursday, June 7, 2018/Author: Hervé Niragira/Number of views (28008)/Comments (0)/
Cours sur les premiers soins en santé mentale

Cours sur les premiers soins en santé mentale

MOOSE JAW - Les 5 et 6 mai derniers, une douzaine de personnes ont participé à une formation sur les premiers soins en santé mentale, animée par Francine Proulx-Kenzle et Roger Gauthier à Moose Jaw.

Thursday, May 10, 2018/Author: L'Eau vive/Number of views (32680)/Comments (0)/
Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

50 ans d'enseignement en français à l'Université de Regina

REGINA - Voilà maintenant 50 ans que les étudiants et professionnels ont la possibilité d’étudier le français et d’apprendre en français à l'Université de Regina.

Thursday, May 10, 2018/Author: Céline Galophe/Number of views (35683)/Comments (0)/
Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

REGINA - Selon un communiqué émis par le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), une entente conclue avec la province permettra à l’École Mgr de Laval de compter sur un deuxième pavillon pour désengorger ses locaux actuels.

Tuesday, April 24, 2018/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (37134)/Comments (0)/

C’est fait, une bataille gagnée par le CPIP !

Regina aura une deuxième école élémentaire

Communiqué du Collectif des parents inquiets et préoccupés faisant part de la décision du gouvernement de la Saskatchewan de louer les anciens locaux de l’école St Andrew pour dépeupler le pavillon primaire de l’école Monseigneur de Laval. 

Tuesday, April 24, 2018/Author: Jean de Dieu Ndayahundwa/Number of views (28528)/Comments (0)/
Mise à jour de la cause du CPIP

Mise à jour de la cause du CPIP

Résultats prometteurs de la médiation !

En octobre 2017, le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) a déposé un recours judiciaire contre le gouvernement de la Saskatchewan et le Conseil scolaire fransaskois (CSF) pour la construction d’une nouvelle école primaire à Regina et l’offre des programmes et services équivalents à ceux des écoles de la majorité anglophone.

Thursday, April 12, 2018/Author: Jean de Dieu Ndayahundwa/Number of views (31783)/Comments (0)/
Lancement de "Contre toute attente"

Lancement de "Contre toute attente"

50 de vie francophone à l’Université de Regina

REGINA - Le 15 mars 2018 , une quarantaine de personnes se sont rendues à La Cité universitaire francophone pour assister au lancement du livre Contre toute attente de l’historien Michael Poplyansky et du chercheur Abdoulaye Yoh.

Thursday, March 29, 2018/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (33694)/Comments (0)/
Lire avec fiston

Lire avec fiston

Travail d’équipe pour donner le gout de la lecture aux garçons

Lire avec fiston est un projet qui vise à donner le gout de la lecture aux garçons de 3e et 4e années en prêchant par l’exemple.

Thursday, March 29, 2018/Author: Julien Cayouette (Le Voyageur)/Number of views (31747)/Comments (0)/
Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Comité des langues officielles en tournée

Un groupe de sept membres du Comité permanent des langues officielles des Communes a récemment séjourné dans l’Ouest canadien pour s’informer sur place de l’état critique des services à la petite enfance francophone.

Sunday, March 25, 2018/Author: Anonym/Number of views (32661)/Comments (0)/
Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

En septembre 1968, le Centre d’études bilingues de Regina voyait le jour au cœur de l’Université de Regina. Cinquante ans plus tard, La Cité universitaire francophone et le programme du Bac en éducation française sont les fiers représentants de la francophonie à l'université.

Thursday, March 1, 2018/Author: Marie Galophe/Number of views (37764)/Comments (0)/
Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Le 7 février dernier, lors de sa séance régulière à Regina, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a décidé d’accorder une région scolaire distincte à Ponteix, accompagnée d’un siège à la table des conseillers scolaires.

Saturday, February 24, 2018/Author: Pierre-Émile Claveau/Number of views (34577)/Comments (0)/
Un soutien au
 développement de 
l’éducation postsecondaire en français

Un soutien au
 développement de 
l’éducation postsecondaire en français

Collaboration du Collège Mathieu, Saskatchewan Polytechnic et l'Université de Regina

Le Collège Mathieu, la Saskatchewan Polytechnic et l’Université de Regina ont signé une lettre d’intention visant la collaboration mutuelle au chapitre des programmes d’éducation en français dans le domaine de la santé, le 18 janvier dernier, à la Rotonde de la Cité universitaire.

Thursday, February 1, 2018/Author: Pierre-Émile Claveau/Number of views (32966)/Comments (0)/
Journée des carrières en santé

Journée des carrières en santé

Le Consortium national de formation en santé de La Cité universitaire francophone de l’Université de Regina a organisé, pour la première fois, une journée des carrières en santé, en collaboration avec l’Université d’Ottawa, le 13 janvier dernier. 

Thursday, February 1, 2018/Author: Jeanne Dumas/Number of views (27142)/Comments (0)/
Deux enseignantes de la Saskatchewan reçoivent le Prix d’histoire
 du Gouverneur général pour l’excellence en enseignement

Deux enseignantes de la Saskatchewan reçoivent le Prix d’histoire
 du Gouverneur général pour l’excellence en enseignement

Le 22 novembre 2017, à Rideau Hall, les enseignantes saskatchewannaises Naomi Fortier-Fréçon et Leia Laing ont reçu le Prix d’histoire du Gouverneur général pour l’excellence en enseignement 2017

Thursday, December 7, 2017/Author: L'Eau vive/Number of views (29756)/Comments (0)/
RSS
First678911131415Last

 - Monday 27 May 2024