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Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Entrevue avec Donald Michaud,  le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (28466)/Comments ()/
L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

Rencontre avec Dolorèse Nolette

Rencontre avec Dolorèse Nolette, directrice générale de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (26997)/Comments ()/

Une nouvelle année pour le CÉF : Attendre de voir

Un consensus semble atteint par tous les interlocuteurs du CÉF qui prennent maintenant un certain recul après avoir exprimé leurs critiques et veulent laisser les personnes en charge le soin de travailler à l’amélioration de son fonctionnement.

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (27567)/Comments ()/
Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

On se souvient d’un commentaire de Francis Potié, directeur général de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), à propos des coupures de Patrimoine canadien lors d’une table ronde à l’Institut français. « Tout ne va pas si mal. » Il me semble qu’il pourrait aussi bien s’appliquer à la « crise » qu’est en train de traverser le CÉF.

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (30545)/Comments ()/

Une rentrée comme les autres

C’était l’effervescence au Pavillon secondaire des quatre vents (PSQV) de l’école Laval à Regina en cette matinée de rentrée, mardi 2 septembre.

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (25398)/Comments ()/

Pourquoi choisir l’école de la minorité?

La rentrée scolaire 2014 ne fera sans doute pas exception. Encore une fois, trop d’enfants de parents ayants droit ne seront pas inscrits à une école francophone. Une tendance qui met en péril l’avenir des communautés francophones en situation minoritaire.

Thursday, September 11, 2014/Author: Lucien Chaput (Francopresse)/Number of views (22762)/Comments ()/
Categories: 2014Éducation
Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) annonce la nomination de Rosalie Lizée à titre de directrice de l'école Beau Soleil et de l'école secondaire Collège Mathieu (ÉSCM) à Gravelbourg.
Thursday, September 4, 2014/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (26689)/Comments ()/
Le CÉF restructure ses services face à ses défis budgétaires

Le CÉF restructure ses services face à ses défis budgétaires

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a dévoilé, le 18 août dernier, les détails de la restructuration de ses services éducatifs. Ces changements ont été apportés afin, selon le CÉF, de «mieux répondre aux nouveaux défis qui découlent des compressions budgétaires annoncées en juin 2014. [L]a réorganisation des services voués aux élèves permettra de favoriser la réussite des élèves et l’accompagnement des intervenants dans les écoles. »

Thursday, August 28, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (25756)/Comments ()/
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Jugement dans la crise scolaire fransaskoise

Jugement dans la crise scolaire fransaskoise

La Cour octroie dix fois moins que réclamé

Le juge Barrington Foote de la Cour du Banc de la Reine a ordonné au gouvernement de la Saskatchewan, le 19 août, de payer la somme de 500 000 $ pour renflouer les coffres du Conseil scolaire fransaskois (CSF) pour l’année 2014-2015.

Thursday, August 28, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (27915)/Comments ()/
La Résidence à l’ESCM de Gravelbourg est finalement fermée.

La Résidence à l’ESCM de Gravelbourg est finalement fermée.

Le début de la fin.

À entendre que le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a finalement fermé la résidence à l’École secondaire Collège Mathieu (ESCM) de Gravelbourg n’était pas une grande surprise pour moi. J’ai été le premier directeur académique de l’ESCM sous les auspices du CÉF. 

Thursday, August 28, 2014/Author: Doug Bell/Number of views (20760)/Comments ()/

Tentative de conciliation entre les enseignants et le gouvernement

Après avoir été secouée par des remous internes ces derniers jours avec l’éviction de son président, Colin Keess, pour des  motifs encore flous, lors  d’un vote de non-confiance, la Fédération des enseig nants de la Saskatchewan (Saskatchewan Teachers’ Federation – STF) et  le gouvernement de la Saskatchewan se sont mis d’accord pour faire appel  à un conciliateur puisque  les négociations qu’ils  ont engagées pour la rédaction d’une nouvelle convention collective sont au point mort.

Thursday, August 21, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (21777)/Comments ()/
Categories: 2014Éducation
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Réparer les erreurs du passé ou préparer l’avenir?

Dans les démarches entourant sa demande d’injonction pour réclamer un montant supplémentaire de 5,2 millions de dollars au gouvernement provincial, le Conseil scolaire fransaskois n’a pas mis toutes les chances de son côté. 

Thursday, August 14, 2014/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (25225)/Comments ()/

CSF : Une injonction plaidée dans des conditions défavorables

Le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a, comme prévu, plaidé par la voix de son avocat, Me Roger Lepage, devant la Cour du Banc de la Reine à Regina, lors d’une injonction, pour obtenir la somme de 5,2 millions de dollars du gouvernement provincial les 6 et 7 août derniers.

Thursday, August 14, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (23240)/Comments ()/
Les parents déplorent la nouvelle cause juridique du CSF

Les parents déplorent la nouvelle cause juridique du CSF

Le Conseil scolaire fransaskois retourne devant les tribunaux

Mises à pied, démission du directeur, réductions de programmes et coupure du budget de 4,4 millions $. Suivant l’échec de pourparlers, le gouvernement a décrété le 12 juin un audit des finances du Conseil scolaire fransaskois. Le 26 juin, le CSF lançait une nouvelle poursuite

Thursday, July 10, 2014/Author: Anonym/Number of views (23699)/Comments ()/
Droits ancestraux des autochtones

Droits ancestraux des autochtones

L’obligation de consulter est immédiate

La Cour suprême du Canada vient alourdir le fardeau des gouvernements et des entreprises dans l’exploitation des ressources sur les terres ancestrales. Le jugement du 26 juin pourrait impacter un grand nombre de négociations, partout au pays.

Thursday, July 10, 2014/Author: Anonym/Number of views (24383)/Comments ()/
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Zachary Richard, artiste, humaniste et militant

Rencontre avec l'artiste louisianais

Author: Michael S. Martin/Thursday, March 10, 2016/Categories: 2016, Société, Francophonie

Zachary Richard

Zachary Richard

Photo: Gracieuseté Zachary Richard
La carrière de Zachary Richard, né à Scott dans la paroisse de Lafayette, a traversé plus de quatre décennies qui l’ont vu se consacrer à l’écriture, à l’interprétation et à l’enregistrement, en français et en anglais. Zachary a lancé plus de 20 albums et publié quatre recueils de poésie, en plus d’une série de livres pour enfants. Il s’est dédié à la préservation et la promotion de la langue et de l’héritage franco-acadiens de la Louisiane. Il a dirigé l’équipe responsable de la rédaction de manuels d’histoire bilingues destinés au niveau collégial ; il a réalisé deux documentaires en plusieurs parties sur l’histoire des Acadiens. Il est membre fondateur d’Action Cadienne, une organisation sans but lucratif vouée à l’amélioration et à la promotion de programmes scolaires d’immersion française en Louisiane. 

Les extraits suivants sont tirés d’une conversation avec Zachary après sa nomination comme Humanist of the Year 2016 par le Louisiana Endowment for the Humanities (Fondation louisianaise pour les sciences humaines).

« J’ai été élevé dans une famille cajun américanisée typique. Mes parents souhaitaient que je devienne médecin ou avocat, quelque chose du genre... Lorsque j’ai découvert la contre-culture [quand j’étudiais à l’Université Tulane], c’était la génération de Woodstock, de la guerre du Vietnam. Tous ces événements ont eu un impact extrêmement important sur ma philosophie sociale et personnelle. J’ai commencé à écrire des chansons et des poèmes en 1968. »

Les influences étaient typiques de l'époque. Du côté de la poésie, elles venaient d’Allen Ginsburg, de Gary Snyder et de Jack Kerouac et du côté de la musique, elles venaient de tous les autres, de Bob Dylan à Neil Young en passant par Joni Mitchell et Leonard Cohen.

Au grand désespoir de mes parents, j’ai décidé de déménager à New York et de devenir artiste de scène. Dans la vingtaine, je pense que rien ne m’aurait arrêté. Je n’ai pas gagné d’argent pendant 10 ans, je dormais par terre chez les gens et j’étais essentiellement un vagabond. Mais tout ce que je voulais c’était écrire des chansons… faire de la musique.

Au début des années 1970, la musique de Zachary a évolué de celle d’auteur-compositeur-interprète américain ordinaire vers un style qui englobait la musique traditionnelle de la Louisiane. Le virage lui a valu une grande reconnaissance au Canada, où il a vécu de 1976 à 1980.

Zachary Richard et ses parents

Zachary Richard et ses parents

Photo: Gracieuseté Zachary Richard
Mes parents aimaient les grands orchestres de swing, ils n’écoutaient donc pas de musique cajun à la maison. Mais lorsque j’ai obtenu le contrat d’enregistrement, j’ai commencé à fouiller et j’ai découvert cet incroyable héritage musical. C’était au début des années 1970, c’était le retour aux racines…

J’ai donc commencé à jouer de l’accordéon et j’ai essayé d’intégrer l’héritage cajun à mon style musical… Je suis allé en France pour la première fois en 1973 et c’était très déconcertant, parce que je jouais de l’accordéon et le monde devenait fou et puis je prenais ma guitare pour jouer ma musique originale et le monde me tournait le dos et partait. J’ai ensuite commencé à écrire en français, ou à traduire certaines de mes chansons en français, c’est comme ça que je me suis lancé dans l’écriture en français.

Puis, en 1974, nous sommes allés au Québec pour la première fois et c’était très excitant. J’avais 23 ans et j’ai soudainement été propulsé comme vedette dans le système québécois. J’étais perçu comme un Québécois parce que je chantais en français. Le Québec et la Louisiane possèdent une très longue histoire, qui reste gravée dans la mémoire collective du Québec. Le mot « Louisiane » évoque le mot « cousin » pour les Québécois, ça fait partie de la famille, pas de la famille proche, mais de la famille élargie. J’ai donc pu trouver une place unique et sur mesure sur la scène musicale.

Les chansons et la poésie de Zachary abordent systématiquement les thèmes difficiles auxquels la Louisiane est confrontée : la perte culturelle et l’assimilation, la détérioration de l’environnement, la disparition de la langue, et il est très actif sur ces questions et d'autres. Cela dit, il s’efforce de séparer son métier de son militantisme.

Je n’ai jamais tenté de servir une cause, ou de faire des déclarations, à travers ma musique… J’essaie simplement d’exprimer une émotion.

Je pense que ma première chanson à caractère « politique » a probablement été « Réveille », composée en 1973... Je venais de lire « The Acadian Miracle » de Dudley LeBlanc et d’apprendre des faits précis de l’histoire des Acadiens, dont personne ne m’avait parlé avant...

Il ne s’agissait pas de dire quelque chose pour avoir une influence; c’était pour exprimer la puissance d’une émotion. Je pense que tout le militantisme vient fondamentalement de l’amour. Tu dois aimer ce que tu veux défendre… Le compositeur est principalement la proie de ses sentiments et le militant est quelqu’un qui est préparé à exprimer un point de vue qui aura, avec un peu de chance, un effet bénéfique sur la façon dont les gens pensent à des questions particulières ou les ressentent. Mon expérience est constituée de deux différentes parties et je ne mets pas l’une au service de l’autre.

Le militantisme de Zachary vise particulièrement deux questions essentielles aujourd’hui : la menace croissante à l’environnement en Louisiane dans la foulée du changement climatique et la renaissance de la langue française grâce aux programmes d’immersion dans les écoles de l’État.

Je suis fondamentalement un « tree hugger » et, dans un État républicain avec beaucoup de gens du Tea Party, ça devient parfois vraiment frustrant. Pas tant parce que je pense que les gens sont cruels ou mauvais. C’est juste qu’il y a une vision des choses fondamentalement ignorante dans le sens classique du terme… ils ignorent simplement les conséquences de certaines actions.

Et c’est particulièrement dérangeant en matière d’environnement. Le consensus veut que, d’ici la fin du siècle, la hausse du niveau de la mer soit de deux mètres… Avec une hausse du niveau de la mer de six pieds La Nouvelle-Orléans et le sud de la Louisiane vont être sous l’eau.

Et je ne pense pas que ce soit un problème qui touche seulement la Louisiane, il s’agit d’un problème mondial. Aussi longtemps qu’il y aura de l’argent à gagner, il y aura quelqu’un qui voudra en faire. Tant que le pétrole sera moins cher que l’énergie solaire, personne ne voudra acheter cette dernière. Et ça semble simplement être le leitmotiv de toute la situation.

Le grand enthousiasme de Zachary pour l’immersion française dans l’éducation plaide pour l’extension du programme en Louisiane.

Nous devrions offrir l’immersion française dans chaque école de l’État de la Louisiane, car elle permettrait à nos enfants d’acquérir une expérience éducative absolument exceptionnelle et les préparerait pour l’avenir d’une manière qui ne peut être faite par une éducation non bilingue. L’immersion en langue étrangère à l’école améliore grandement la capacité de raisonnement.

Les avantages pédagogiques sont si importants qu’il me semble que les directeurs d’école de la Louisiane tout faire pour la mettre en place dans leurs écoles.

L’autre aspect est culturel. C’est le plus facile. Bon, alors nous possédons cet héritage que nous devons célébrer… Et le français, c’est comme un cadeau qui nous a été offert. Notre héritage nous a donné une possibilité que nous n’aurions pas eue autrement.

Quelqu’un m’a dit un jour : « Tu ne pourras jamais ramener ça comme c’était. » J’ai dit : « Je ne souhaite pas ramener les choses comme elles étaient. Je veux aller de l’avant avec ça. » Nous avons la possibilité d’utiliser cet outil pour améliorer, éclairer et éduquer nos enfants, pour vraiment créer une société qui soit non seulement instruite, mais également ouverte sur le monde.

Si vous allez dans les classes d’immersion française en Louisiane, vous verrez des personnes de toute provenance : de l’Acadie, du Québec, de la France, d’Haïti, de l’Afrique ; et c’est probablement l’aspect le plus bénéfique de l’éducation. Les avantages éducatifs et culturels sont indéniables, mais les valeurs humanistes sont vraiment, je pense, les plus importantes. Parce que ces enfants peuvent avoir un professeur haïtien ou une enseignante du Sénégal ou encore du Québec ou de l’Acadie, ils sont déjà initiés à une autre culture et à une autre vision du monde.

La Francophonie est basée sur l’inclusion, en opposition à l’exclusion. Particulièrement en ce moment, où nous risquons de devenir des esprits fermés, intolérants et xénophobes. Il n’y a qu’à penser à certains discours politiques que l’on entend actuellement. Je pense que l’immersion française contribue largement à inculquer chez nos jeunes élèves le goût des autres cultures, l’ouverture d’esprit et la tolérance, qui constituent, je pense, les assises d’une société éclairée.

L’humanisme est enraciné dans l’idée que nous sommes des êtres humains. Nous sommes tous des êtres humains, peu importe notre origine, la couleur de notre peau, notre religion ou notre langue. Nous partageons tous et toutes une expérience qui est mise en valeur par l’expression artistique et qui peut être célébrée de manière efficace par l’inclusion et la tolérance.

Je pense qu’aujourd’hui ça doit être dit haut et fort. 


*Propos recueillis par Michael S. Martin pour Know Louisiana et traduits par l’Eau vive -  M. Martin est professeur d’histoire et membre du conseil d’administration de la chaire Cheryl Courrégé Burguières de l’Université de Louisiane à Lafayette et directeur du Center for Louisiana Studies. Il est l’auteur de Russell Long: A Life in Politics (2014).

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 - Sunday 19 May 2024