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Lauriers de la PME 2014 Lauriers de la PME 2014 Le Réseau de développement économique et d’employabilité Canada (RDÉE Canada) annonce le retour... Wednesday, May 7, 2014 23292
Un nouveau site Web pour le CCS! Un nouveau site Web pour le CCS! C’est ce jeudi 1er mai 2014 que le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) lance son nouveau site Web. En effet, les... Thursday, May 1, 2014 30400
Financement Patrimoine canadien 2014-15 Financement Patrimoine canadien 2014-15 À l’heure où s’écrivent ces lignes, seule La Troupe du Jour (LTDJ) a obtenu la confirmation de son financement... Wednesday, April 23, 2014 25773
Grand rassemblement de l’éducation en français Grand rassemblement de l’éducation en français Faire de la francophonie un levier puissant dans l’économie canadienne a été le grand sujet de discussion du 3e Grand... Wednesday, April 23, 2014 18990
Prix BRAVO bénévoles Prix BRAVO bénévoles Le Conseil de la coopération de la Saskatchewan (CCS) lance la 4e édition du prix BRAVO bénévoles. Les candidatures... Thursday, April 10, 2014 24951
Atelier sur la littératie financière Atelier sur la littératie financière Samedi dernier, le 22 mars, s’est tenu au Carrefour Horizons, de 13 h 30 à 16 h 30, un atelier gratuit, intitulé... 3/22/2014 1:30 PM - 4:30 PM 18506
Le francothon s'en vient 4/12/2014 6:00 PM Le francothon s'en vient C'est sous le thème « La Fondation fransaskoise, moi, j’y crois », qu'a débuté, la semaine du 10 mars 2014, la campagne de financement annuelle de la Fondation fransaskoise qui souhaite amasser 50 000 dollars.
Le dollar canadien inquiète les immigrants Thursday, March 6, 2014 Le dollar canadien inquiète les immigrants Depuis plusieurs mois, notre dollar pique du nez. Quel est l'impact sur les immigrants?
Réjean Paulin / Wednesday, November 23, 2016 / Categories: 2016, Réjean Paulin Consultations et pays « La langue, c’est le pays intérieur, le pays du dedans ». Quels beaux mots ! Ils sont si simples, mais tellement riches et évocateurs. C’est ainsi que j’aurais aimé décrire ce qu’est la langue française pour le cœur du francophone… Pour en dire autant dans si peu, il fallait Gilles Vigneault. Ce monument de la poésie accordait une entrevue à Denise Bombardier à l’émission Raison Passion en 1993. Ses paroles donnent une toute nouvelle dimension au combat que l’on mène pour rester francophones en terre d’Amérique. Cette dimension n’est pas le dehors avec toutes ses statistiques, son territoire, ses poursuites en justice, ses écoles et tutti quanti, mais le cœur, l’être dans ce qu’il a au fond de lui, qui ne demande qu’à jaillir et s’exprimer avec ses premiers mots appris. Mais pour ce faire, il faut un lieu d’accueil. Existe-t-il partout ? Avons-nous de quoi le bâtir ? Pas sûr… Les tables de consultation sur le bilinguisme viennent de terminer leur tour du Canada. Ce que l’on a entendu de la bouche des défenseurs du fait français est très inquiétant. La tâche est « malaisée » comme on le disait parfois en Acadie, il n’y a pas si longtemps. Les ressources manquent cruellement partout selon la Fédération des communautés francophones et acadienne. Les fonds des ententes Canada-Communautés sont gelés depuis une dizaine d’années, ce qui signifie qu’on laisse l’inflation les gruger. À fondre à coup de deux pour cent par année, on finit par être à sec. Les ressources consacrées aux organismes francophones ont à toutes fins pratiques baissé du tiers en dix ans. À Terre-Neuve, on s’est plaint du manque d’écoles, problème qui existe aussi ailleurs au pays, en Colombie-Britannique notamment. En Nouvelle-Écosse, c’est l’existence même des associations qui est menacée. Certaines ne peuvent même pas se permettre un bureau pour faire leur travail. Faute d’argent, l’Association francophone du delta du Mackenzie à Inuvik a fermé ses portes. Le Centre communautaire francophone de Chatham dans le Sud-Ouest de l’Ontario est passé à un cheveu de disparaître l’hiver dernier. Le journal L’Eau vive en Saskatchewan n’avait plus les moyens de publier. Un concert bénéfice de Zachary Richard l’a remis sur les rails. Les programmes fédéraux de soutien prévoient une assistance dans divers domaines comme la santé, la culture, la justice, l’immigration et l’éducation. Il y a de quoi créer un véritable milieu pour la langue française, mais si l’intention est là, les ressources sont insuffisantes. Ce qui est ressorti des consultations qui viennent de prendre fin, c’est l’érosion du lieu d’accueil de l’individu dans son expression spontanée, ce lieu indispensable pour y recevoir le « pays du dedans ». Au fond, c’est l’essence même de ce que nos institutions, écoles, sociétés, fédérations défendent avec, hélas, des moyens dérisoires. Des côtes de granit du Labrador au delà des Rocheuses, le monde associatif francophone tente de protéger l’accord spontané entre le mot et l’émotion avec son entourage. Les droits linguistiques, c’est l’accès à cet instant magique où le son français surgit d’abord du cœur pour fendre l’air sans passer par le filtre de la traduction. C’est l’émotion primale vécue avant la connaissance du verbe, le verbe français en ce qui nous concerne. Du cri qu’on pousse en se coinçant le doigt dans une porte au « Que j’t’aime donc !!! » quand on fond devant son enfant… C’est tout ça, du plus simple au plus complexe. Quand on rogne les ressources des défenseurs et promoteurs de la langue française, on effiloche le tissu social canadien que l’on veut riche de ses deux langues officielles. Le pays intérieur qui vibre de sa propre harmonie française n’y trouve alors aucun accord. Le son français n’a plus de vent pour courir. C’est ainsi qu’il finit par s’enfermer sans communication avec le monde qui l’entoure. La balle est maintenant dans le camp du fédéral. Ce sera son prochain plan d’action sur les langues officielles, prévu en 2018, qui révélera ses vraies intentions à l’endroit du « pays intérieur », que nomme si bien notre grand poète. Print 19677 Réjean PaulinRéjean Paulin Other posts by Réjean Paulin Contact author Comments are only visible to subscribers.