Skip Navigation
Bon 36366
Dominique Liboiron
/ Catégories: Société, Histoire

Robsart : une communauté effacée par le temps

Je stationne le long de la rue principale de Robsart, un hameau au sud-ouest de la province. Une idée me passe par la tête : je pourrais tout autant stationner en plein milieu de la rue. Les bâtisses qui longent la rue, dont la quincaillerie, le centre communautaire et l’hôpital, sont toutes vides. Robsart est un village presque fantôme.  

Je débarque de mon camion pour explorer une communauté qui, dans les années 1920, comptait jusqu’à 350 citoyens. Je me faufile entre des caraganas qui, année après année, s’échappent de la cour d’une maison abandonnée. La maison n’a plus de peinture et ne me semble pas trop accueillante, mais les rideaux, déchirés et entrouverts, eux, m’invitent à mettre les mains et le front contre la fenêtre. Vous serez surpris de savoir ce qui se trouve à l’intérieur.    

Guidé par ma curiosité, j’entre par la porte de côté qui mène au salon. Il y a un divan, une chaise et même un piano, chose rare dans une maison oubliée. Dans l’armoire de la cuisine, je trouve des épices. De retour dans le salon, je vois du courrier destiné à quelqu’un nommé Gordon. Est-il l’ancien propriétaire de la maison ?

Je quitte la maison. De l’autre côté de la rue principale en gravier, j’aperçois le vieil hôpital qui vaut certainement la peine d’être découvert, mais je le garderai pour une prochaine visite. Je marche donc dans le sens opposé en direction des vieilles entreprises de l’ancien centre-ville. 

Image
En arrière-plan, nous voyons ce qui reste de la communauté de Robsart, un village où habitaient autrefois 350 personnes.
Crédits : Dominique Liboiron

En cours de route, je remarque quelques maisons en relativement bon état. On pourrait même y vivre. C’est comme si les résidents de Robsart étaient tout simplement partis un beau jour. Une des maisons, en particulier, semble être toujours habitée bien qu’il n’y ait pas de voiture à côté. Je décide de ne pas coller le front contre la fenêtre.

Longue et large, la rue principale s’étale devant moi. Elle témoigne de l’optimisme des pionniers et des marchands qui ont fondé Robsart en 1912. Le village possédait autrefois un bel hôtel, un studio de photographie et une bijouterie. Doucement mais sûrement, la Grande Dépression, deux incendies et l’exode rural ont contribué à l’effondrement de la communauté. 

Arrivé devant l’ancienne quincaillerie, je trouve une bâtisse en bois qui ressemble à celles que l’on voit dans les westerns. Je remarque sur les planches grises au-dessus de la porte de vieilles lettres qui disent « Beaver Lumber », le nom d’une compagnie qui n’existe plus. 

Derrière la quincaillerie, je vois enfin une maison où, sans doute, des gens habitent. À proprement dit, Robsart n’est pas un village complètement fantôme. Le village s’est dissous en 2002 en raison de sa population minime : on ne comptait que 10 résidents en 2011. Bien que la population ait doublé depuis, la majorité des bâtisses de Robsart sont vides et contribuent à donner une atmosphère mystérieuse au hameau. 

Pour vivre ce mystère à votre tour, comptez une heure ou deux de visite. Robsart se situe à 45 minutes au sud de Maple Creek, à l’intersection des autoroutes 13 et 18.   

Imprimer
4368

Dominique LiboironDominique Liboiron

Autres messages par Dominique Liboiron
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Une belle initiative au CÉF

Une belle initiative au CÉF

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a décidé de remettre une ceinture fléchée fransaskoise à ses finissantes et finissants.

12 juin 2018/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (34117)/Commentaires (0)/
Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

REGINA - Les années 1968 étaient une période de beaucoup de changements, de revendications politiques, culturelles et sociales, ce qui explique pourquoi les chercheurs s’y attardent.

7 juin 2018/Auteur: Hervé Niragira/Nombre de vues (27994)/Commentaires (0)/
Cours sur les premiers soins en santé mentale

Cours sur les premiers soins en santé mentale

MOOSE JAW - Les 5 et 6 mai derniers, une douzaine de personnes ont participé à une formation sur les premiers soins en santé mentale, animée par Francine Proulx-Kenzle et Roger Gauthier à Moose Jaw.

10 mai 2018/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (32678)/Commentaires (0)/
Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

50 ans d'enseignement en français à l'Université de Regina

REGINA - Voilà maintenant 50 ans que les étudiants et professionnels ont la possibilité d’étudier le français et d’apprendre en français à l'Université de Regina.

10 mai 2018/Auteur: Céline Galophe/Nombre de vues (35682)/Commentaires (0)/
Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

REGINA - Selon un communiqué émis par le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), une entente conclue avec la province permettra à l’École Mgr de Laval de compter sur un deuxième pavillon pour désengorger ses locaux actuels.

24 avril 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (37130)/Commentaires (0)/

C’est fait, une bataille gagnée par le CPIP !

Regina aura une deuxième école élémentaire

Communiqué du Collectif des parents inquiets et préoccupés faisant part de la décision du gouvernement de la Saskatchewan de louer les anciens locaux de l’école St Andrew pour dépeupler le pavillon primaire de l’école Monseigneur de Laval. 

24 avril 2018/Auteur: Jean de Dieu Ndayahundwa/Nombre de vues (28524)/Commentaires (0)/
Mise à jour de la cause du CPIP

Mise à jour de la cause du CPIP

Résultats prometteurs de la médiation !

En octobre 2017, le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) a déposé un recours judiciaire contre le gouvernement de la Saskatchewan et le Conseil scolaire fransaskois (CSF) pour la construction d’une nouvelle école primaire à Regina et l’offre des programmes et services équivalents à ceux des écoles de la majorité anglophone.

12 avril 2018/Auteur: Jean de Dieu Ndayahundwa/Nombre de vues (31778)/Commentaires (0)/
Lancement de "Contre toute attente"

Lancement de "Contre toute attente"

50 de vie francophone à l’Université de Regina

REGINA - Le 15 mars 2018 , une quarantaine de personnes se sont rendues à La Cité universitaire francophone pour assister au lancement du livre Contre toute attente de l’historien Michael Poplyansky et du chercheur Abdoulaye Yoh.

29 mars 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (33694)/Commentaires (0)/
Lire avec fiston

Lire avec fiston

Travail d’équipe pour donner le gout de la lecture aux garçons

Lire avec fiston est un projet qui vise à donner le gout de la lecture aux garçons de 3e et 4e années en prêchant par l’exemple.

29 mars 2018/Auteur: Julien Cayouette (Le Voyageur)/Nombre de vues (31747)/Commentaires (0)/
Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Comité des langues officielles en tournée

Un groupe de sept membres du Comité permanent des langues officielles des Communes a récemment séjourné dans l’Ouest canadien pour s’informer sur place de l’état critique des services à la petite enfance francophone.

25 mars 2018/Auteur: Anonym/Nombre de vues (32627)/Commentaires (0)/
Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

En septembre 1968, le Centre d’études bilingues de Regina voyait le jour au cœur de l’Université de Regina. Cinquante ans plus tard, La Cité universitaire francophone et le programme du Bac en éducation française sont les fiers représentants de la francophonie à l'université.

1 mars 2018/Auteur: Marie Galophe/Nombre de vues (37764)/Commentaires (0)/
Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Le 7 février dernier, lors de sa séance régulière à Regina, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a décidé d’accorder une région scolaire distincte à Ponteix, accompagnée d’un siège à la table des conseillers scolaires.

24 février 2018/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (34576)/Commentaires (0)/
Un soutien au
 développement de 
l’éducation postsecondaire en français

Un soutien au
 développement de 
l’éducation postsecondaire en français

Collaboration du Collège Mathieu, Saskatchewan Polytechnic et l'Université de Regina

Le Collège Mathieu, la Saskatchewan Polytechnic et l’Université de Regina ont signé une lettre d’intention visant la collaboration mutuelle au chapitre des programmes d’éducation en français dans le domaine de la santé, le 18 janvier dernier, à la Rotonde de la Cité universitaire.

1 février 2018/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (32966)/Commentaires (0)/
Journée des carrières en santé

Journée des carrières en santé

Le Consortium national de formation en santé de La Cité universitaire francophone de l’Université de Regina a organisé, pour la première fois, une journée des carrières en santé, en collaboration avec l’Université d’Ottawa, le 13 janvier dernier. 

1 février 2018/Auteur: Jeanne Dumas/Nombre de vues (27138)/Commentaires (0)/
Deux enseignantes de la Saskatchewan reçoivent le Prix d’histoire
 du Gouverneur général pour l’excellence en enseignement

Deux enseignantes de la Saskatchewan reçoivent le Prix d’histoire
 du Gouverneur général pour l’excellence en enseignement

Le 22 novembre 2017, à Rideau Hall, les enseignantes saskatchewannaises Naomi Fortier-Fréçon et Leia Laing ont reçu le Prix d’histoire du Gouverneur général pour l’excellence en enseignement 2017

7 décembre 2017/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (29755)/Commentaires (0)/
RSS
Première678911131415Dernière

 - dimanche 26 mai 2024