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Michel Vézina
/ Catégories: 2017, En quelques mots

Les objets intelligents

Quand nous nous sommes quittés au début de l’été, j’avais une chanson dans la tête, « Douliou Douliou St-Tropez », un ver d’oreille qui vous reste dans la tête longtemps. Depuis, l’été s’est écoulé, particulièrement sec dans le sud de la Saskatchewan et très humide dans l’est du pays, une inégalité qui nous a été procurée par mère nature.

Pour cette rentrée de chronique d’après la fête du Travail, et en direction de l’automne, je vais m’attarder sur ces objets qu’on dit maintenant intelligents. On parle beaucoup des téléphones intelligents, mais il y a de plus en plus d’objets intelligents qui nous entourent.

Par exemple, dernièrement je voyais un reportage sur un réseau américain qui présentait les nouveaux modèles de réfrigérateurs. Évidemment d’eux même, ils ne peuvent encore rien faire mais on doit les programmer. C’est ainsi que très bientôt, si ce n’est déjà fait, ces colosses de la réfrigération, car ils sont de plus en plus volumineux, vont pouvoir non seulement vous indiquer que vous n’avez plus de lait ou de beurre sur un écran sur la porte dudit objet, ils pourront vraisemblablement le mettre sur une note dans votre téléphone ou dans votre tablette. Et qui sait, il y aura peut-être un lien avec votre épicerie préférée où votre réfrigérateur commandera automatiquement ce qui manque dans ses rayons, ce qui sera facturé directement dans votre compte de banque. Et puis l’épicerie vous enverra un drone faire la livraison de ce qui vous manque et tout cela sans que vous ayez eu à lever le petit doigt.

La maison intelligente est déjà là. Elle coûte une fortune actuellement, mais on peut en trouver. Certaines maisons le sont partiellement. Toujours grâce au téléphone intelligent, la température à l’intérieur sera plus basse en votre absence, plus haute en votre présence. Vous pouvez d’ores et déjà faire démarrer la cafetière ou la théière à distance. Les alarmes de sécurité sont des micro-robots pouvant détecter toute activité anormale en votre absence. Et puis, il y a ces mini-robots qui jouent le rôle de balayeuse. Je rêve du jour où, dans nos pays nordiques, suite à une bordée de neige la nuit, il y aura un robot qui évaluera la situation, sachant que je dois partir à telle heure, qui aura déblayé l’entrée et qui fera de même juste à temps pour mon retour…! Pour l’instant, ces brillantes machines ne semblent que vivre sous des climats tropicaux. D’ailleurs Japonais et Coréens du sud ont une bonne longueur d’avance avec les robots de forme humaine ou animale.

Cet été, alors que nous étions en voyage dans l’Est du pays, nous avons loué un véhicule pour nous déplacer entre le Nouveau-Brunswick et le Québec. Plus besoin de clé pour le faire démarrer: une touche sur le bouton de démarrage, que j'ai d'ailleurs confondu avec le bouton ajustant le son de la radio, suffisait. Tout comme « Siri » le fait sur mon iPhone, il y avait une voix qui voulait absolument me parler venant de je ne sais où dans le tableau de bord. Comme je n’avais pas le goût de programmer une multitude de fonctions dont je n’aurais pas besoin de toute façon, je lui ai fermé le caquet même si, à chaque démarrage, elle voulait toujours me plaire…

Une inquiétude me vient avec tous ces objets qui peuvent décider au moins partiellement. Au-delà de la question philosophique de la direction que l’humain veut prendre avec ces technologies, il y a aussi la question linguistique. Tous ces gadgets sont largement créés dans le monde anglo-saxon, celui de la langue de Shakespeare. Va-t-il falloir se battre une fois de plus pour obtenir de communiquer avec nos objets préférés dans la langue de Molière ? Je ne doute pas que des créateurs francophones participent à cette nouvelle émergence technologique. Mais connaissant trop bien nos francophones maintenant, le chemin le plus facile demeure d’aller dans la langue de la majorité.

Serons-nous assez intelligents pour contrôler nos objets intelligents et leur faire comprendre dans notre langue, le français, que c’est nous les plus intelligents? Je vois là d’autres défis tant pour notre génération que pour les générations futures!


 


 

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