Skip Navigation

Le francophone de la Louisiane : une construction identitaire inclusive

Conférence de Zachary à la Cité universitaire francophone

Conférence de Zachary Richard à la Cité universitaire francophone

Conférence de Zachary Richard à la Cité universitaire francophone

La valeur ethnographique des images choisies par Zachary Richard appuie judicieusement son propos.
Photo: Gildas Hélye (2016) http://www.gildashelye-photo.com/
REGINA - Zachary Richard était de passage à La Cité universitaire francophone de l’Université de Regina jeudi midi le 17 mars 2016 où quelque 50 personnes ont pu assister à sa conférence portant sur l’expérience francophone en Louisiane.

À travers les légendes transmises de génération en génération, M. Richard introduit sa conférence en expliquant qu’une certaine mythologie s’est développée entre les Acadiens depuis la déportation de 1755, de la Louisiane à la Nouvelle-Orléans en passant par le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. C’est notamment grâce ce répertoire historique collectif que l’identité des francophones acadiens d’aujourd’hui a pu se construire et se consolider. « Quand on parle de la survie d’une culture, c’est bien d’avoir des symboles qui nous inspirent », informe-t-il. Ce symbole, grâce aux Leblanc, aux Beausoleil, aux Boudreau et aux Richard, ce sont les histoires qui constituent le patrimoine, la mémoire collective de ces gens évoluant dans un milieu minoritaire. « L’Acadie est fondée sur le clan […] les cousins et les frères, c’est la force de l’Acadie. », explique le conférencier.

Par une trame historique étoffée en anecdotes et en faits divers, le conteur explique que c’est la résistance et la ténacité du peuple acadien qui ont permis à la langue française de survivre. En réalité, l’acadien ou cadien ou cadjin ou cajun (il déteste la terminologie « cajun ») se définit dans la première moitié du 20e siècle. À ce moment, « La langue française était équivalant de pauvreté », précise-t-il. En effet, « pendant plus d’un siècle, on s’est fait dire qu’on était moins bon, que le français était la langue de l’ignorance. [Heureusement,] le français n’est présentement plus une raison d’avoir honte », ajoute-t-il.

M. Richard précise ensuite que les années 50 modifient le visage de la francophonie louisianaise, notamment sur le plan de la construction identitaire. Par exemple, grâce à la Deuxième Guerre mondiale, tous parlent maintenant anglais, fiers d’avoir aidé leur patrie; le français incarne désormais « la langue de la fête, langue du plaisir, langue de la famille ». En ce sens, pour cet homme passionné, ce sont des sentiments de bonheur et d’amour que lui rappelle, que lui inspire la langue française. Des souvenirs familiaux heureux, des voisins et des oncles qui se rassemblent, une mère qui danse, une langue héritée des grands-parents. 

L’expérience francophone louisianaise ne serait pas complète sans une incursion dans le volet culturel louisianais. On apprend entre autres que les influences culinaires et musicales (africaine, créole, américaine, juive, etc.) font émerger des plats originaux et un style de musique unique : le zydeco. L’artiste parle d’inclusion au sens où ce sont les multiples influences qui enrichissent la francophonie dans ce coin du monde. C’est d’ailleurs ce que retient Katelyn Major, étudiante en histoire à l’Université de Regina : « J’ai un intérêt par rapport à l’histoire acadienne. Je trouve que ce qu’il a dit à propos du français comme une langue inclusive est intéressant. […] C’est important pour moi parce que j’apprends le français maintenant et je veux être incluse dans la langue et la culture. »

En terminant, l’éducation (apprentissage de la langue par l’immersion, alphabétisation, etc.), la culture (symbole commun, héritage musical, etc.) et la construction identitaire d’un peuple perméable aux influences diverses ne sont que quelques thématiques abordées par ce communicateur passionné. Les chargés de cours, instructeurs, professeurs, étudiants et membres de la communauté présents soulignent la pertinence et l’intérêt d’une conférence de ce type : « Très intéressant, ça ouvre les yeux sur l’histoire de la Louisiane et c’est inspirant. Son histoire était très inspirante », témoigne Brianna Levesque, étudiante en musique à l’Université de Regina.

Cette conférence a été rendu possible grâce à la collaboration du Centre de la francophonie des Amériques

Imprimer
23653

Julie Courcy (Cité universitaire francophone)Julie Courcy

Autres messages par Julie Courcy (Cité universitaire francophone)
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Le Collège Mathieu en pleine planification

Le Collège Mathieu en pleine planification

Avec un questionnaire en ligne distribué aux membres des organismes francophones, du gouvernement et de la communauté, le Collège Mathieu réalise une étude, première étape d’un vaste plan de développement. L’objectif : mieux répondre aux besoins de la communauté et du marché de l’emploi en Saskatchewan.

25 avril 2019/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (27304)/Commentaires (0)/
Transferts en éducation: Ah, si les provinces voulaient…

Transferts en éducation: Ah, si les provinces voulaient…

Le gouvernement fédéral a prévu de l’argent dans son récent budget pour les écoles françaises. Cela dit, le bât blesse quelque part. Les provinces hésitent à montrer ce qu’elles vont faire de cet argent.

22 avril 2019/Auteur: Réjean Paulin/Nombre de vues (25324)/Commentaires (0)/
L’école Valois prête à quitter le pire quartier de Prince Albert

L’école Valois prête à quitter le pire quartier de Prince Albert

L'école fransaskoise envisage un déménagement à l'Académie Rivier

PRINCE ALBERT - Le ministre de l’Éducation, Gordon Wyant, est venu visiter l’Académie Rivier, un bâtiment qui pourrait permettre un déménagement rapide de l’école Valois et du centre communautaire dans un espace et un quartier plus adéquats.

29 mars 2019/Auteur: Frédéric Dupré/Nombre de vues (28243)/Commentaires (0)/
La Cité universitaire francophone : un nouveau nom pour l'édifice

La Cité universitaire francophone : un nouveau nom pour l'édifice

REGINA - Le Language Institute Building sera renommé La Cité. Le lancement officiel devrait avoir lieu lors de la rentrée 2019.

14 février 2019/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (29309)/Commentaires (0)/
Ottawa débloque 1,9 million pour l'Université de l'Ontario français

Ottawa débloque 1,9 million pour l'Université de l'Ontario français

Le gouvernement fédéral veut assurer la continuité en 2019

La ministre fédérale Mélanie Joly financera la prochaine étape du développement de l’Université de l’Ontario français afin d’assurer sa continuité pour un an. L’aide ponctuelle de 1,9 M se veut un appui communautaire

14 janvier 2019/Auteur: Anonym/Nombre de vues (23771)/Commentaires (0)/
Journalisme en français : Des journalistes formés en Saskatchewan dès 2019

Journalisme en français : Des journalistes formés en Saskatchewan dès 2019

Le Collège Mathieu, situé à Saskatoon et Regina, importera le programme de journalisme de la Cité collégiale d’Ottawa pour la rentrée d’automne 2019. Le cours viendra étoffer une relève journalistique de plus en plus rare en milieu minoritaire. La Saskatchewan deviendra ainsi la province la plus à l’ouest du pays à offrir des cours de journalisme en français.

18 décembre 2018/Auteur: Lucas Pilleri (Francopresse)/Nombre de vues (25176)/Commentaires (0)/
Le Prix Bravo Bénévole 2018 décerné au Collectif des parents inquiets et préoccupés

Le Prix Bravo Bénévole 2018 décerné au Collectif des parents inquiets et préoccupés

Cette année, le prix Bravo bénévoles reconnait de manière solennelle les efforts du collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP).

10 novembre 2018/Auteur: Simb Simb/Nombre de vues (33617)/Commentaires (0)/
Participation record au Symposium des parents fransaskois 2018

Participation record au Symposium des parents fransaskois 2018

Des parents et des enfants comblés

REGINA - Le samedi 20 octobre dernier avait lieu le Symposium des parents organisé annuellement par l’Association des parents fransaskois (APF) et d’après le sourire affiché par les 175 personnes présentes (un record), cette édition a été une réussite.

28 octobre 2018/Auteur: Nicolas Roussy/Nombre de vues (31792)/Commentaires (0)/
Plan d’action de l’APF et Symposium des parents 2018

Plan d’action de l’APF et Symposium des parents 2018

Diversité, visibilité et renforcement

L’Eau vive s’est entretenue avec M. Carol-Guillaume Gagné, directeur de l’organisme, à quelques jours du Symposium des parents, l’événement phare de l’Association des parents fransaskois (APF),

19 octobre 2018/Auteur: Nicolas Roussy/Nombre de vues (29052)/Commentaires (0)/
Éducation 2.0

Éducation 2.0

On attribue à l’empereur Charlemagne la création de l’école. Depuis ce temps, l’éducation a pris une importance primordiale dans nos sociétés. Évidemment, la définition de ce concept a évolué au fil des siècles.

14 septembre 2018/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (25785)/Commentaires (0)/
Un immeuble historique pour le Collège Mathieu

Un immeuble historique pour le Collège Mathieu

REGINA - Le  1er août dernier, le Campus de Regina du Collège Mathieu déménageait dans un bâtiment historique situé au 3304, Dewdney Avenue à Regina.

18 août 2018/Auteur: Nicolas Roussy/Nombre de vues (32942)/Commentaires (0)/
L’enseignement peut-il sauver le français en Louisiane ?

L’enseignement peut-il sauver le français en Louisiane ?

Le choix de Théo, documentaire coproduit par le professeur Thomas Cauvin et réalisé par Mi KL Espinasse, met en lumière le renouveau du français en Louisiane grâce au succès de l’immersion.

5 juillet 2018/Auteur: Lucas Pilleri (Francopresse)/Nombre de vues (33333)/Commentaires (0)/
Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises

Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises

Pour le président de l’ACF, Roger Gauthier, « quand il est question de nos droits constitutionnels, on a un devoir d’appuyer ceux qui les revendiquent. »

25 juin 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (32514)/Commentaires (0)/
Une belle initiative au CÉF

Une belle initiative au CÉF

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a décidé de remettre une ceinture fléchée fransaskoise à ses finissantes et finissants.

12 juin 2018/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (34047)/Commentaires (0)/
Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

REGINA - Les années 1968 étaient une période de beaucoup de changements, de revendications politiques, culturelles et sociales, ce qui explique pourquoi les chercheurs s’y attardent.

7 juin 2018/Auteur: Hervé Niragira/Nombre de vues (27870)/Commentaires (0)/
RSS
Première567810121314Dernière

 - dimanche 19 mai 2024