Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere Nouveau système d'abonnement
Les ÉNP, une fenêtre ouverte sur le monde littéraire de l’Ouest et du Nord

Les ÉNP, une fenêtre ouverte sur le monde littéraire de l’Ouest et du Nord

« J’écrivais ; maintenant, je suis écrivain. » Voilà comment un auteur récemment publié par les Éditions de la nouvelle plume (ÉNP) résume son expérience avec la maison d’édition fransaskoise. À travers la publication d’auteurs de l’Ouest et du Nord canadiens, les ÉNP donnent ainsi une voix à un monde littéraire autrement inconnu.

Les ÉNP offrent aux Fransaskois des romans, des recueils de poèmes et d’autres ouvrages en tous genres depuis 1984. En 37 ans de travail largement accompli par des bénévoles, la maison d’édition a pris son envol pour devenir la voix d’auteurs francophones à l’ouest de l’Ontario. 

Plusieurs Fransaskois ont atteint le statut d’auteur grâce aux ÉNP, mais le mandat de la maison d’édition dépasse largement les frontières de la province. Selon Laurier Gareau, président des ÉNP, 40 à 50 % des auteurs sont issus des régions de l’Ouest et du Nord canadiens. 

Par-delà les frontières 

Margot Joli
Margot Joli, auteure franco-manitobaine
Courtoisie des ÉNP

Bien qu’ayant pignon sur rue à Regina, les ÉNP ont pour mandat de publier des auteurs soit de l’Ouest canadien, soit qui traitent de la réalité de cette région. « Comme les autres maisons d’édition de l’Ouest canadien [les Éditions du Blé et les Éditions des Plaines à Winnipeg, et les Éditions du Pacifique Nord-Ouest à Vancouver], nous avons le mandat de publier des auteurs de l’Ouest et du Nord canadiens, explique Laurier Gareau. Notre rôle est de donner une voix aux auteurs francophones de l’Ouest et du Nord qui ne seraient peut-être jamais publiés ailleurs. »

À titre d’exemple, le président des ÉNP se dit fier de publier cette année un auteur du Yukon, une traduction autochtone d’un auteur des Territoires du Nord-Ouest et une auteure du Manitoba. « Nous voyons l’importance de faire découvrir une littérature francophone de l’Ouest et du Nord, résume-t-il. Tous ces auteurs contribuent au développement de cette grande communauté francophone que j’ai toujours perçue comme une seule entité, avec des liens communs, mais aussi des différences culturelles et linguistiques. »

Katarina Fasiangova, coordonnatrice de projets aux ÉNP, décrit le processus de sélection des manuscrits : « La présélection est faite par notre conseil d’administration qui sélectionne entre six et huit manuscrits par an. Ensuite, des comités de lecture sont établis pour évaluer les manuscrits. Ils remplissent un formulaire assez détaillé pour recommander ou non un manuscrit pour la publication. On en sélectionne finalement quatre. » Après avoir été choisi, l’auteur est accompagné d’un éditeur pour entamer les processus de révision, d’impression et de promotion. 

« Un livre d’un auteur yukonais est aussi important qu’un livre d’un auteur fransaskois », tient à souligner Laurier Gareau. Les écrivains hors Saskatchewan ont certes besoin des ÉNP, mais les ÉNP ont tout autant besoin de ces auteurs pour accomplir leur mandat. « Les Éditions de la nouvelle plume ne pourraient pas survivre en publiant uniquement des auteurs fransaskois, confie le porte-parole. C’est une réalité qui est reconnue par l’un de nos principaux bailleurs de fonds, Creative Saskatchewan. »

« J’écrivais ; maintenant, je suis écrivain. »

 Tu m’appartiens
L'auteure franco-manitobaine Margot Joli a publié son roman policier Tu m'appartiens aux Éditions de la nouvelle plume an avril 2021.
Courtoisie des ÉNP

Les deux publications les plus récentes des ÉNP sont Tu m’appartiens de l’auteure franco-manitobaine Margot Joli et Le boutte de la route du Franco-Yukonnais Yves Lafond, toutes deux parues en avril dernier. 

Margot Joli en est à sa deuxième publication avec les ÉNP. Pour son premier roman policier Le Fruit de la haine, cette dernière avait approché les éditeurs hors Québec et envoyé son manuscrit à chacun d’entre eux : « Les Éditions de la nouvelle plume ont été la première maison d’édition à accuser réception de mon texte et à me donner une réponse affirmative », se souvient-elle.

La relation avec les ÉNP s’est avérée importante pour sa carrière émergente d’écrivaine. « J’ai appris à mieux présenter mes idées et à les exprimer. Suite à la publication de mon premier livre, j’étais plus encouragée à continuer d’écrire. C’est grâce à l’appui et à l’encouragement que j’ai reçus de cette maison d’édition que mon deuxième roman Tu m’appartiens vient d’être lancé », perçoit-elle.

Le boutte de la route
L'auteur franco-yukonnais Yves Lafond a publié le récit Le boutte de la route aux Éditions de la nouvelle plume en avril 2021.
Courtoisie des ÉNP

Le boutte de la route est quant à lui le premier livre d’Yves Lafond. Angoissé par certaines pratiques dans le domaine de l’édition, ce camionneur des routes du Nord a demandé l’aide d’une agente littéraire. « Négocier un premier contrat avait de quoi faire dresser d’angoisse mes cheveux sur la tête.  Apparemment, certaines grandes maisons d’édition te signent pour te laisser ensuite t’empoussiérer pour la seule et unique raison de ne pas te voir aboutir dans la compétition. Il y a toutes sortes d’histoires de ce genre pour un écrivain débutant, ignoré au profit de ceux de renom », dit-il.

Ces peurs ont rapidement été abandonnées grâce aux ÉNP. « Avant même la signature du contrat, on a écrit à mon agent littéraire pour signaler l’intérêt et assurer un suivi dans le processus de sélection.  S’ensuivit la signature avec Laurier Gareau m’expliquant les pourquoi du comment de l’intérêt autant artistique que stratégique. Ce sentiment d’épaulement ne se limita pas à la correction avec Martine Noël-Maw. Je fus à même de constater ses grandes connaissances littéraires, surtout en ce qui a trait au français canadien. Toute l’équipe m’a fait me sentir important. C’était très agréable. Depuis la sortie de mon livre, je collabore avec Katarina Fasiangova aux relations publiques. Là encore, je ne peux qu’exprimer une grande satisfaction et surtout un grand sentiment de sécurité », témoigne le nouvel auteur.

Marie-Pierre Laëns, l’agente littéraire d’Yves Lafond, a délibérément choisi les ÉNP pour son client. « La résonance particulière du manuscrit d'Yves Lafond était davantage susceptible d'intéresser un éditeur francophone en milieu anglophone, un éditeur dont le regard se porte sur les Plaines et l'Ouest canadien, un éditeur capable de saisir comment la nature, le rythme de la vie au Yukon, le parler des truckers et des Yukonnais animent ce si beau livre. Bref, il fallait que deux sensibilités coïncident, celle de l'auteur et celle de l'éditeur. Cela revient toujours à ça, en premier lieu. »

Yves Lafond

Yves Lafond

Photo : Courtoisie
Le boutte de la route constitue la première occasion de l’agente de collaborer avec les ÉNP. Elle en avait déjà entendu parler et la maison d’édition s’est révélée à la hauteur de sa réputation. « Monsieur Gareau a abordé le moment de la négociation du contrat d'édition dans le même esprit que le mien : équité et respect », se réjouit-elle.

L’impact des ÉNP sur la carrière d’écrivain d’Yves Lafond est profond : « Je constate que grâce aux ÉNP, j’apprends doucement et en confiance les rouages techniques de cette industrie, ce qui à mon avis est aussi important que l’œuvre elle-même. Avant lanouvelle plume, j’écrivais. Maintenant je suis écrivain. »

Print
10441

Sarah Vennes-OuelletSarah Vennes-Ouellet

Other posts by Sarah Vennes-Ouellet
Contact author

Contact author

x
Êtes-vous business?

Êtes-vous business?

Le sujet de cette première formation d'une série de quatre, animée par le conseiller en développement économique Ildephonse Bigirimana, était l’acquisition d’une franchise. 

Thursday, October 2, 2014/Author: Marie-Pier Boilard/Number of views (41841)/Comments (0)/
Le CÉF et l’Eau Vive font équipe pour soutenir les initiatives des conseils écoles

Le CÉF et l’Eau Vive font équipe pour soutenir les initiatives des conseils écoles

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) et la Coopérative des publications fransaskoises (CPF) lancent une campagne d’aide au financement de projets scolaires par vente d’abonnements au journal l’Eau Vive

Thursday, October 2, 2014/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (27709)/Comments (0)/
L’université francophone ontarienne pour 2025?

L’université francophone ontarienne pour 2025?

Gouverne ontarienne, mission canadienne

Le Sommet provincial des États généraux sur le postsecondaire en Ontario français, du 3 au 5 octobre à Toronto, promet de franchir une étape clé dans la création d’une université franco-ontarienne. Un projet qui dépasserait les frontières provinciales.

Sunday, September 28, 2014/Author: Louis-Marie Achille (Francopresse)/Number of views (24246)/Comments (0)/

Rencontre avec Miles Muri, directeur des écoles Sans-Frontière et Père Mercure

M. Miles Muri travaille pour le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). Il a été directeur de l’École secondaire Collège Mathieu à Gravelbourg puis directeur du Centre d’éducation virtuelle et d’innovation (CÉVI) pendant un an avant de devenir directeur des écoles Père Mercure et Sans-Frontières.

Thursday, September 18, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (25618)/Comments (0)/
Pour une solution à long terme

Pour une solution à long terme

Le CSF et le jugement de la Cour du banc de la reine

Le 19 août dernier, le juge Brian A. Barrington-Foote de la Cour du Banc de la Reine a ordonné au gouvernement de la Saskatchewan de payer la somme de 500 000 $ au Conseil scolaire fransaskois (CSF) qui réclamait 5,2 M $.

Thursday, September 18, 2014/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (26972)/Comments (0)/
Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Depuis cinq ans, le Conseil des écoles fransaskoises profite du programme national Ordinateurs pour les écoles (OPE). Créé en 1993 par Industrie Canada et les TelecomPioneers, ce programme a permis, à date, de donner plus de 1 100 000 ordinateurs et imprimantes provenant des administrations publiques et du secteur privé. 
Thursday, September 18, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (30689)/Comments (0)/
Immersion dans l’immersion

Immersion dans l’immersion

Entrevue avec Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon

C’est le temps de la rentrée et on a beaucoup parlé des écoles du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), mais il y a aussi les autres : les écoles d’immersion. Pour faire un point sur ce secteur, nous avons rencontré M. Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon.

Thursday, September 18, 2014/Author: Alexandra Drame (EV)/Number of views (30369)/Comments (0)/

Notre école

Depuis une semaine, les écoles ont repris leurs activités. Pour les jeunes Fransaskoises et Fransaskois, c’est maintenant une chose normale que d’aller dans une école fransaskoise. Mais il n’y a pas si longtemps, ce n’était pas la réalité.

Thursday, September 11, 2014/Author: Michel Vézina/Number of views (29592)/Comments (0)/
Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Entrevue avec Donald Michaud,  le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (30415)/Comments (0)/
L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

Rencontre avec Dolorèse Nolette

Rencontre avec Dolorèse Nolette, directrice générale de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (28949)/Comments (0)/

Une nouvelle année pour le CÉF : Attendre de voir

Un consensus semble atteint par tous les interlocuteurs du CÉF qui prennent maintenant un certain recul après avoir exprimé leurs critiques et veulent laisser les personnes en charge le soin de travailler à l’amélioration de son fonctionnement.

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (29452)/Comments (0)/
Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

On se souvient d’un commentaire de Francis Potié, directeur général de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), à propos des coupures de Patrimoine canadien lors d’une table ronde à l’Institut français. « Tout ne va pas si mal. » Il me semble qu’il pourrait aussi bien s’appliquer à la « crise » qu’est en train de traverser le CÉF.

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (32326)/Comments (0)/

Une rentrée comme les autres

C’était l’effervescence au Pavillon secondaire des quatre vents (PSQV) de l’école Laval à Regina en cette matinée de rentrée, mardi 2 septembre.

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (27307)/Comments (0)/

Pourquoi choisir l’école de la minorité?

La rentrée scolaire 2014 ne fera sans doute pas exception. Encore une fois, trop d’enfants de parents ayants droit ne seront pas inscrits à une école francophone. Une tendance qui met en péril l’avenir des communautés francophones en situation minoritaire.

Thursday, September 11, 2014/Author: Lucien Chaput (Francopresse)/Number of views (24591)/Comments (0)/
Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) annonce la nomination de Rosalie Lizée à titre de directrice de l'école Beau Soleil et de l'école secondaire Collège Mathieu (ÉSCM) à Gravelbourg.
Thursday, September 4, 2014/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (28370)/Comments (0)/
RSS
First2425262729313233Last

 - Monday 23 December 2024