Skip Navigation
Nouveau système d'abonnement Fonds l'Eau vive banniere
Hervé Niragira

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Michael Poplyanski

Michael Poplyanski

Présentation lors du colloque Les années 1968 à La Cité universitaire francophone le 3 juin 2018. Photo : Hervé Niragira (2018)

REGINA - Du 1er au 3 juin, La Cité francophone universitaire de l’université de Regina accueillait le Colloque annuel du Réseau de la recherche sur la francophonie canadienne (RRF) sous le thème La dimension oubliée des années 1968 : mobilisations politiques et culturelles des minorités nationales en Amérique du Nord – dynamiques partagées, héritages communs.

Ce rendez-vous d’envergure internationale et a été organisé en collaboration avec l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) et La Cité universitaire francophone de l’Université de Regina. Des chercheurs de plusieurs universités du Canada, des États-Unis, et même d’Europe ont tour à tour présenté leur point de vue sur les impacts engendrés par diverses manifestations citoyennes au Canada et aux États-Unis, ainsi que sur les bouleversements politiques et sociaux que l’on peut encore observer aujourd’hui.

Parmi les personnalités ayant pris part à ce colloque, notons, entre autres, la présence de Lucie Terreaux de l’Université de Nantes (France), Ignacio Garcia de Brigham Young University (États-Unis), Ingo Kolboom de l’Université de Dresde (Allemagne), l’historien fransaskois Laurier Gareau, le militant acadien Jean-Marie Nadeau et l’écrivain franco-américain Grégoire Chabot.

La jeunesse fransaskoise dans les années 1968

Michael Poplyansky, président du comité  d’organisation du colloque et professeur à la Cité universitaire, a mentionné  que  les années 1968 étaient une période de beaucoup de changements, de revendications politiques, culturelles et sociales, ce qui explique pourquoi les chercheurs s’y attardent.

M. Poplyansky a aussi  souligné  que le Colloque s’ouvrait dans un contexte particulier : la célébration des 50 ans de la présence du français au Campus de l’université de Regina. Il a d’ailleurs cosigné un livre sur le sujet avec le chercheur Abdulaye Yoh intitulé Contre toute attente.

Dans sa présentation titrée La jeunesse fransaskoise dans les années  1968 : mouvements d’affirmation identitaires francophones, le professeur souligne la faible documentation à l’égard des jeunes de cette époque : « Alors que l’histoire des baby-boomers des autres communautés francophones du Canada est assez documentée, celle des jeunes Fransaskois de cette époque a longtemps été négligée ».

Dans son exposé, le professeur Poplyansky relate plusieurs faits historiques qui ont marqué les années 1968, notamment ceux du secteur de l’éducation : « Dans les années 1968, les autorités du Collège Mathieu ont introduit de nouvelles disciplines et ont commencé à accepter des filles afin d’augmenter le nombre d’étudiants francophones. […] En 1968, au campus de l’Université de Regina, s’ouvre le Centre d’études bilingues. Au début, on y dispense des formations continues destinées aux fonctionnaires, aux juges et aux agents de la GRC. Dès 1968 aussi, un étudiant qui complétait 30 % de sa formation en art ou en histoire, dans sa langue seconde, obtenait désormais un baccalauréat avec la mention « bilingue ».

M. Poplyansky ajoute qu’au début des années 1970, des personnalités du mouvement nationaliste québécois, comme Michel Chartrand et René Lévesque, sont invitées au campus de l’Université de Regina pour prononcer des discours très appréciés par les jeunes universitaires de l’époque. C’est d’ailleurs à partir de 1977 que l’on voit naître deux associations jeunesse fransaskoises qui auront comme objectif la promotion de la culture francophone dans la province.

En consultant les archives des médias des années 1968, le chercheur constate que le traitement médiatique réservé aux mouvements jeunesse de cette période était acrimonieux et que, parfois, les articles qualifiaient ces mouvements comme étant « violents ». À cette même période, les jeunes Fransaskois s’appropriaient certains symboles comme celui de la grenouille afin d’illustrer leur marginalité et leur caractère inoffensif malgré l’image péjorative qu’on leur collait.

Selon la présentation de M. Poplyansky, bien que les revendications politiques soient moins présentes dans les discours des jeunes fransaskois de cette époque, un fait demeure : la jeunesse fransaskoise a contribué à faire avancer un autre mouvement, celui de la défense de la culture francophone dans la province.

 

Previous Article Cours sur les premiers soins en santé mentale
Next Article Une belle initiative au CÉF
Print
29813

Hervé NiragiraWebmestre

Other posts by Hervé Niragira
Contact author

Contact author

x
Êtes-vous business?

Êtes-vous business?

Le sujet de cette première formation d'une série de quatre, animée par le conseiller en développement économique Ildephonse Bigirimana, était l’acquisition d’une franchise. 

Thursday, October 2, 2014/Author: Marie-Pier Boilard/Number of views (42871)/Comments (0)/
Le CÉF et l’Eau Vive font équipe pour soutenir les initiatives des conseils écoles

Le CÉF et l’Eau Vive font équipe pour soutenir les initiatives des conseils écoles

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) et la Coopérative des publications fransaskoises (CPF) lancent une campagne d’aide au financement de projets scolaires par vente d’abonnements au journal l’Eau Vive

Thursday, October 2, 2014/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (27809)/Comments (0)/
L’université francophone ontarienne pour 2025?

L’université francophone ontarienne pour 2025?

Gouverne ontarienne, mission canadienne

Le Sommet provincial des États généraux sur le postsecondaire en Ontario français, du 3 au 5 octobre à Toronto, promet de franchir une étape clé dans la création d’une université franco-ontarienne. Un projet qui dépasserait les frontières provinciales.

Sunday, September 28, 2014/Author: Louis-Marie Achille (Francopresse)/Number of views (24327)/Comments (0)/

Rencontre avec Miles Muri, directeur des écoles Sans-Frontière et Père Mercure

M. Miles Muri travaille pour le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). Il a été directeur de l’École secondaire Collège Mathieu à Gravelbourg puis directeur du Centre d’éducation virtuelle et d’innovation (CÉVI) pendant un an avant de devenir directeur des écoles Père Mercure et Sans-Frontières.

Thursday, September 18, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (25656)/Comments (0)/
Pour une solution à long terme

Pour une solution à long terme

Le CSF et le jugement de la Cour du banc de la reine

Le 19 août dernier, le juge Brian A. Barrington-Foote de la Cour du Banc de la Reine a ordonné au gouvernement de la Saskatchewan de payer la somme de 500 000 $ au Conseil scolaire fransaskois (CSF) qui réclamait 5,2 M $.

Thursday, September 18, 2014/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (27302)/Comments (0)/
Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Depuis cinq ans, le Conseil des écoles fransaskoises profite du programme national Ordinateurs pour les écoles (OPE). Créé en 1993 par Industrie Canada et les TelecomPioneers, ce programme a permis, à date, de donner plus de 1 100 000 ordinateurs et imprimantes provenant des administrations publiques et du secteur privé. 
Thursday, September 18, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (30805)/Comments (0)/
Immersion dans l’immersion

Immersion dans l’immersion

Entrevue avec Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon

C’est le temps de la rentrée et on a beaucoup parlé des écoles du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), mais il y a aussi les autres : les écoles d’immersion. Pour faire un point sur ce secteur, nous avons rencontré M. Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon.

Thursday, September 18, 2014/Author: Alexandra Drame (EV)/Number of views (30456)/Comments (0)/

Notre école

Depuis une semaine, les écoles ont repris leurs activités. Pour les jeunes Fransaskoises et Fransaskois, c’est maintenant une chose normale que d’aller dans une école fransaskoise. Mais il n’y a pas si longtemps, ce n’était pas la réalité.

Thursday, September 11, 2014/Author: Michel Vézina/Number of views (29660)/Comments (0)/
Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Entrevue avec Donald Michaud,  le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (30500)/Comments (0)/
L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

Rencontre avec Dolorèse Nolette

Rencontre avec Dolorèse Nolette, directrice générale de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (29044)/Comments (0)/

Une nouvelle année pour le CÉF : Attendre de voir

Un consensus semble atteint par tous les interlocuteurs du CÉF qui prennent maintenant un certain recul après avoir exprimé leurs critiques et veulent laisser les personnes en charge le soin de travailler à l’amélioration de son fonctionnement.

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (29507)/Comments (0)/
Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

On se souvient d’un commentaire de Francis Potié, directeur général de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), à propos des coupures de Patrimoine canadien lors d’une table ronde à l’Institut français. « Tout ne va pas si mal. » Il me semble qu’il pourrait aussi bien s’appliquer à la « crise » qu’est en train de traverser le CÉF.

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (32371)/Comments (0)/

Une rentrée comme les autres

C’était l’effervescence au Pavillon secondaire des quatre vents (PSQV) de l’école Laval à Regina en cette matinée de rentrée, mardi 2 septembre.

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (27351)/Comments (0)/

Pourquoi choisir l’école de la minorité?

La rentrée scolaire 2014 ne fera sans doute pas exception. Encore une fois, trop d’enfants de parents ayants droit ne seront pas inscrits à une école francophone. Une tendance qui met en péril l’avenir des communautés francophones en situation minoritaire.

Thursday, September 11, 2014/Author: Lucien Chaput (Francopresse)/Number of views (24666)/Comments (0)/
Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) annonce la nomination de Rosalie Lizée à titre de directrice de l'école Beau Soleil et de l'école secondaire Collège Mathieu (ÉSCM) à Gravelbourg.
Thursday, September 4, 2014/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (28426)/Comments (0)/
RSS
First2425262729313233Last

 - Saturday 28 December 2024