Skip Navigation
Bon 36366
Loi sur les langues officielles : la ministre est « inquiète »
Inès Lombardo – Francopresse
/ Categories: Société, Francophonie

Loi sur les langues officielles : la ministre est « inquiète »

La ministre des Langues officielles Ginette Petitpas Taylor souhaite voir le projet de loi C-13 adopté avant Noël. Inquiète du silence et des « petits jeux » des conservateurs, elle trouve que le temps presse. Malgré tout, la femme politique confirme qu’elle ira de l’avant avec le Plan d’action pour les langues officielles, même si le projet de modernisation de la Loi sur les langues officielles est adopté en retard.

Cela fait un an que vous êtes la ministre des Langues officielles. Après le dépôt du projet de loi C-13, son examen actuellement en comité et le prochain Plan d’action sur les langues officielles à déposer en mars 2023, ressentez-vous de la pression entre ces courtes échéances à respecter ?

Je prends du recul. Au début, je ne connaissais pas les intervenants. Ma priorité a été d’aller les rencontrer sur le terrain, ce que j’ai fait pendant les consultations pancanadiennes pour les langues officielles cet été.

Image
Plaque bureau ministre Crédit : Inès Lombardo / Francopresse

Le développement du projet de loi était la priorité, puisque nous voulions respecter la date de dépôt. Ce projet de loi est maintenant en comité parlementaire. On a bien hâte d’avoir la sanction royale, mais ça va prendre les efforts de tout le monde. J’espère le voir adopter d’ici Noël, mais pour cela, l’opposition va devoir travailler avec nous. Les intervenants sont très impatients, ça fait 50 ans qu’on n'a pas eu une modernisation de ce genre.

Une experte a dit que le projet de loi n’était pas un « magasin général ». Êtes-vous d’accord avec cette expression ?

Oui, le projet de loi n’est pas une liste d’épicerie. Ça fait 50 ans que cette loi n’a pas été améliorée, c’est vraiment notre moment. Si on regarde le projet de loi C-32 déposé en 2021, c’était un bon projet de loi. C-13 en est un meilleur.

Avec les études en comités parlementaires, il pourrait y avoir des amendements. La première étape est l’adoption du projet de loi, mais effectivement, on doit prendre le temps nécessaire pour développer les règlements.

Y a-t-il une nécessité d’adopter la loi avant le Plan d’action pour les langues officielles qui expire en mars ?

Les intervenants ne veulent pas voir le projet de loi traîner au comité pendant des mois. Eux aussi ont travaillé fort, alors c’est le temps d’adopter le projet de loi.

J’espère que les conservateurs vont travailler avec nous, mais jusqu’ici, c’est le silence. Ça fait plus d’un mois que M. Poilievre est chef du Parti conservateur et je suis très curieuse de connaître sa position. On a suivi la campagne de la chefferie et à aucune reprise je n’ai entendu la question des Langues officielles dans le débat. J’attends avec impatience de voir si les conservateurs vont appuyer le projet de loi ou non.

Ça m’inquiète parce qu’il y a quelques mois le Parti conservateur du Canada a déposé une motion à la Chambre des communes pour faire mourir le projet de loi C-13. Mais la journée du vote, ils ont finalement voté contre leur propre motion. Je ne sais pas toujours quoi comprendre. Il serait approprié qu’ils nous fassent savoir leur position.

Pouvez-vous vous permettre un retard dans l’adoption du Plan d’action pour les langues officielles ?

Le Plan d’action actuel s’achève fin mars. L’idéal serait de voir l’adoption du projet de loi, puis le dépôt du Plan d’action. Il serait avantageux que ça se fasse ainsi sinon, il faudra aller de l’avant avec le Plan d’action.

Lors des consultations, on a reçu 6 500 mémoires, courriels et informations. Actuellement, on est en train de déchiffrer ces informations pour développer notre prochain Plan d’action.

Allez-vous bonifier l’enveloppe totale du Plan d’action ?

Nous sommes en train de rédiger le Plan d’action. Nous avons entendu beaucoup de revendications des organisations du pays, et comme je l’ai dit, mon objectif est de continuer de les appuyer.

Selon la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), il manque 300 millions de dollars pour que les organismes francophones en situation minoritaire puissent survivre. Allez-vous combler cette enveloppe ?

On doit se souvenir qu’avec le dernier Plan d’action [2018-2023], on a fait une bonification de 20 % pour l’enveloppe des organisations communautaires. On va s’assurer de continuer à appuyer nos organisations, elles font un travail essentiel dans nos communautés.

Lors du Sommet national sur la francophonie économique en situation minoritaire, en septembre dernier, une étude exposait un manque cruel de personnel francophone dans plusieurs secteurs. Que pouvez-vous faire pour combler rapidement la pénurie de main-d’œuvre ?

L’un des thèmes qui est ressorti dans toutes les consultations cet été est celui de la pénurie de main-d’œuvre, francophone notamment. On va miser sur l’immigration, je travaille de près avec le ministre Fraser pour m’assurer que plus de professionnels francophones viennent au Canada.

Mais il faut aussi miser sur l’apprentissage du français, notamment en langue seconde. Nous allons nous assurer d’investissements en langue seconde. Toute la formation de nos professionnels compte énormément aussi.

Pendant ma tournée du pays, je me sentais choyée à Moncton, car on tient parfois les services en français pour acquis, mais ce n’est pas la réalité partout au pays.

Print
2805

Inès Lombardo – Francopresse Francopresse

Other posts by Inès Lombardo – Francopresse
Contact author

Contact author

x
L’université francophone ontarienne pour 2025?

L’université francophone ontarienne pour 2025?

Gouverne ontarienne, mission canadienne

Le Sommet provincial des États généraux sur le postsecondaire en Ontario français, du 3 au 5 octobre à Toronto, promet de franchir une étape clé dans la création d’une université franco-ontarienne. Un projet qui dépasserait les frontières provinciales.

Sunday, September 28, 2014/Author: Louis-Marie Achille (Francopresse)/Number of views (22896)/Comments (0)/

Rencontre avec Miles Muri, directeur des écoles Sans-Frontière et Père Mercure

M. Miles Muri travaille pour le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). Il a été directeur de l’École secondaire Collège Mathieu à Gravelbourg puis directeur du Centre d’éducation virtuelle et d’innovation (CÉVI) pendant un an avant de devenir directeur des écoles Père Mercure et Sans-Frontières.

Thursday, September 18, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (24221)/Comments (0)/
Pour une solution à long terme

Pour une solution à long terme

Le CSF et le jugement de la Cour du banc de la reine

Le 19 août dernier, le juge Brian A. Barrington-Foote de la Cour du Banc de la Reine a ordonné au gouvernement de la Saskatchewan de payer la somme de 500 000 $ au Conseil scolaire fransaskois (CSF) qui réclamait 5,2 M $.

Thursday, September 18, 2014/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (25257)/Comments (0)/
Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Depuis cinq ans, le Conseil des écoles fransaskoises profite du programme national Ordinateurs pour les écoles (OPE). Créé en 1993 par Industrie Canada et les TelecomPioneers, ce programme a permis, à date, de donner plus de 1 100 000 ordinateurs et imprimantes provenant des administrations publiques et du secteur privé. 
Thursday, September 18, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (29412)/Comments (0)/
Immersion dans l’immersion

Immersion dans l’immersion

Entrevue avec Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon

C’est le temps de la rentrée et on a beaucoup parlé des écoles du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), mais il y a aussi les autres : les écoles d’immersion. Pour faire un point sur ce secteur, nous avons rencontré M. Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon.

Thursday, September 18, 2014/Author: Alexandra Drame (EV)/Number of views (28949)/Comments (0)/

Notre école

Depuis une semaine, les écoles ont repris leurs activités. Pour les jeunes Fransaskoises et Fransaskois, c’est maintenant une chose normale que d’aller dans une école fransaskoise. Mais il n’y a pas si longtemps, ce n’était pas la réalité.

Thursday, September 11, 2014/Author: Michel Vézina/Number of views (27817)/Comments (0)/
Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Entrevue avec Donald Michaud,  le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (28562)/Comments (0)/
L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

Rencontre avec Dolorèse Nolette

Rencontre avec Dolorèse Nolette, directrice générale de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (27095)/Comments (0)/

Une nouvelle année pour le CÉF : Attendre de voir

Un consensus semble atteint par tous les interlocuteurs du CÉF qui prennent maintenant un certain recul après avoir exprimé leurs critiques et veulent laisser les personnes en charge le soin de travailler à l’amélioration de son fonctionnement.

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (27678)/Comments (0)/
Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

On se souvient d’un commentaire de Francis Potié, directeur général de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), à propos des coupures de Patrimoine canadien lors d’une table ronde à l’Institut français. « Tout ne va pas si mal. » Il me semble qu’il pourrait aussi bien s’appliquer à la « crise » qu’est en train de traverser le CÉF.

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (30668)/Comments (0)/

Une rentrée comme les autres

C’était l’effervescence au Pavillon secondaire des quatre vents (PSQV) de l’école Laval à Regina en cette matinée de rentrée, mardi 2 septembre.

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (25486)/Comments (0)/

Pourquoi choisir l’école de la minorité?

La rentrée scolaire 2014 ne fera sans doute pas exception. Encore une fois, trop d’enfants de parents ayants droit ne seront pas inscrits à une école francophone. Une tendance qui met en péril l’avenir des communautés francophones en situation minoritaire.

Thursday, September 11, 2014/Author: Lucien Chaput (Francopresse)/Number of views (22901)/Comments (0)/
Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) annonce la nomination de Rosalie Lizée à titre de directrice de l'école Beau Soleil et de l'école secondaire Collège Mathieu (ÉSCM) à Gravelbourg.
Thursday, September 4, 2014/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (26805)/Comments (0)/
Le CÉF restructure ses services face à ses défis budgétaires

Le CÉF restructure ses services face à ses défis budgétaires

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a dévoilé, le 18 août dernier, les détails de la restructuration de ses services éducatifs. Ces changements ont été apportés afin, selon le CÉF, de «mieux répondre aux nouveaux défis qui découlent des compressions budgétaires annoncées en juin 2014. [L]a réorganisation des services voués aux élèves permettra de favoriser la réussite des élèves et l’accompagnement des intervenants dans les écoles. »

Thursday, August 28, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (25845)/Comments (0)/
Jugement dans la crise scolaire fransaskoise

Jugement dans la crise scolaire fransaskoise

La Cour octroie dix fois moins que réclamé

Le juge Barrington Foote de la Cour du Banc de la Reine a ordonné au gouvernement de la Saskatchewan, le 19 août, de payer la somme de 500 000 $ pour renflouer les coffres du Conseil scolaire fransaskois (CSF) pour l’année 2014-2015.

Thursday, August 28, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (28030)/Comments (0)/
RSS
First2324252628303132Last

 - Sunday 2 June 2024