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Actualité économique

Un demi-million de kilomètres parcourus
Dominique Liboiron

Un demi-million de kilomètres parcourus

J’attendais ce moment depuis des années. En 2016, je m’étais donné le but de parcourir 500 000 km avec mon camion. Le moment tant attendu est finalement arrivé.

J’ai acheté ma 1995 Ford Ranger à mon oncle Gerry en 2006 et le camion avait déjà presque 200 000 km au compteur (environ 125 000 miles).

J’espérais que le véhicule était encore bon pour un autre 100 000 km. Jamais je n’aurais deviné qu’il dépasserait les 500 000 km (310 000 miles). Or, c’est ce qu’il s’est passé il y a quelques semaines.

Une longue aventure

Un demi-million de kilomètres, c’est la distance de la Terre à la lune, plus trois autres tours de la Terre.

Les 10 000 derniers kilomètres étaient stressants par moments. Je conduisais avec grande précaution pour éviter à tout prix un accident.

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L’odomètre affiche 500 000 km. Photo : Dominique Liboiron

Quand l’odomètre a affiché 499 997 km, un chevreuil s’est avancé sur l’autoroute devant moi. Angoissé, j’ai vite freiné et, pour les trois derniers kilomètres, j’ai roulé lentement.

Par chance, il y avait un chemin de gravier là où mon Ranger a atteint les 500 000 km. J’ai tourné là afin de prendre des photos. Je me sentais fier d’avoir atteint mon but, d’autant plus qu’il s’agissait d’un projet de longue durée.

Ménager sa monture

En cours de route, je n’ai jamais eu à réparer le moteur de 2,3 litres ni la transmission. Par contre, j’ai changé certaines pièces ici et là, y compris l’alternateur qui avait lâché après un stationnement.

J’ai posé trois radiateurs, deux pompes à essence et le démarreur à deux reprises. Avant de le changer la dernière fois, j’ai dû me faufiler sous mon camion et le retirer à l’aide d’un tournevis pour lier les deux bornes du démarreur. Cela a causé un éclat de flammèches en direction de ma face et, pour dire la franche vérité, j’ai eu peur.

Une fois rendu au parc national d’Elk Island, près d’Edmonton, j’ai eu à le démarrer avec un tournevis lorsqu’il y avait des bisons en rut près de mon camion. Ça aussi, c’était inquiétant.  

J’ai équipé mon camion pour l’aventure. Étant donné que j’aime explorer des endroits éloignés et peu fréquentés, je ne peux pas me fier à d’autres personnes pour m’aider si je tombe en panne ou si je suis mal pris.

Mon père et moi avons construit un coffre en bois que je garde dans la boîte du camion et dans lequel je mets des outils. L’hiver, j’y place une chaîne pour tirer les véhicules pris dans la neige.

Je garde aussi avec moi un sac de litière pour chat. Oui, la litière ne gèle pas en bloc comme le sable et offre une bonne traction lorsque nous sommes pris sur la glace ! En cas de neiges profondes, j’ai des chaînes pour mes roues.

Mon camion atteindra-t-il les 600 000 km ? À suivre…

 

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