Skip Navigation
Festival Cinergie 2024 150 ans

Marie-Diane Clarke, professeure de français à l’Université de la Saskatchewan

Marie-Diane Clarke

Marie-Diane Clarke

Mme Clarke, enseignante à l'Université de la Saskatchewan, entourée par ses étudiants.
Photo: Alexandra Drame (2015)
Marie-Diane Clarke a deux domaines de prédilection : la langue française et le théâtre. Parce que la pratique de la langue ne doit pas se limiter à lire des règles de grammaire et des tables de conjugaison, elle aime allier ses deux passions au service de ses élèves afin de les intégrer dans la communauté fransaskoise. Rencontre avec une prof pas comme les autres pour qui université rime avec communauté!

Mme Clarke arrive en Saskatchewan en 1992. Loin de sa France natale, elle recherche alors un ancrage, de nouveaux repères. Et c’est dans la communauté fransaskoise qu’elle se trouvera une famille d’adoption. Son implication communautaire influera d’ailleurs sur son travail : ses cours de littérature, qui traitaient des grands classiques français, portent désormais sur la littérature fransaskoise. Comme elle le dit si bien : “Les petites littératures restent petites si elles ne sont pas institutionnalisées. Moi qui ai été accueillie ici, je dois rendre à ma culture d’accueil. C’est mon mandat !”

Le théâtre : un outil pédagogique

Membre de la troupe de théâtre universitaire Unithéâtre depuis 22 ans, elle a produit des dizaines de pièces et met souvent en scène ses étudiants, afin de les aider à pratiquer la langue de Molière et prendre confiance face au public. Recherche, production, mise en scène ou adaptation, elle est aussi à l’aise derrière le rideau que sur les planches. Mais sortir des cadres établis n’est pas toujours tâche aisée. “Nous sommes une petite équipe et contrairement à un établissement comme l’Institut Français par exemple, nous n’avons pas de services administratifs ou de secrétariat pour nous aider. Produire des pièces de théâtre, cela demande beaucoup de travail : réserver les salles, créer les costumes, adapter les textes et surtout il faut beaucoup répéter. Les étudiants ont besoin de coaching pour leur jeu d’acteur mais également pour leur prononciation et leur maîtrise de la langue française. Nous voulons vraiment qu’ils soient à l’aise sur scène. Nous répétons en classe mais aussi certaines fins de semaine, d’octobre à mars, puis nous présentons un spectacle de variétés chaque année. On apprend beaucoup quand on joue, lit, mémorise et chante dans une seconde langue.” 

Francophones et francophiles, même combat

Membre de nombreuses associations et de conseils d’administration, Marie-Diane Clarke a très à cœur l’inclusion des jeunes dans la communauté. “J’ai transmis à ma fille le français, la grammaire, le vocabulaire etc… mais je ne lui ai pas donné la fransaskoisie. On a un grand défi dans notre province: nous sommes peu nombreux, et il y a seulement deux universités. On perd nos enfants car on ne peut pas les forcer à rester. Je dois avouer que j’ai une perspective très inclusive de la communauté. Parmi les élèves, je ne sépare pas les Fransaskois et les francophiles. Nous avons des étudiants d’immersion qui parlent le français couramment et qui sont capables de belles recherches et de récolter des prix en français. Je remarque que parfois on fait une distinction et cela me surprend à chaque fois. Il y a des associations qui s’intéressent à savoir principalement combien on a de Fransaskois de souche, d’autres qui ne s’intéressent qu’aux étudiants de français de base. J’estime que dans un milieu francophone minoritaire, surtout à notre époque de globalisation, on devrait embrasser tous ceux qui veulent apprendre le français car parmi eux il y aura des anglophones qui joueront un rôle très important dans la francophonie. Pour moi, un Fransaskois, c’est toute personne qui désire s’intégrer et apporter quelque chose à la fransaskoisie. Je suis époustouflée par les gens qui ont une passion pour le français et qui contaminent les autres !

Quand je produis une pièce en français, j’essaye de rejoindre non seulement les étudiants et  les membres de l’université mais aussi un public plus large en invitant les écoles d’immersion, en faisant participer les élèves au Cabaret au Relais, ou en leur faisant faire des présentations lors des rencontres de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS). Mon but c‘est toujours de faire découvrir à mes étudiants que la communauté francophone se vit au quotidien et j’essaye de les faire évoluer dans un milieu professionnel ou artistique en français. Plusieurs de nos anciens étudiants travaillent maintenant dans des organismes francophones, ou encore à Radio-Canada ou à la Troupe du Jour. L’implication des étudiants m’a donné l’idée de faire des activités autour du théâtre et c’est aussi ce qui me motive à continuer à le faire aujourd’hui.” 

 

Imprimer
31585

Alexandra Drame (EV)Alexandra Drame (EV)

Autres messages par Alexandra Drame (EV)
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Au CÉF, l’école se veut communautaire et citoyenne !

Au CÉF, l’école se veut communautaire et citoyenne !

Entretien avec Ronald Ajavon, directeur général du Conseil des écoles fransaskoises

Le CÉF travaille à établir un modèle unique d’école communautaire citoyenne en Saskatchewan. Il vise à favoriser à la fois la réussite des élèves et l’épanouissement des communautés.

19 novembre 2019/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (23031)/Commentaires (0)/
École et descendance française : Les francophones doivent-ils se satisfaire du minimum?

École et descendance française : Les francophones doivent-ils se satisfaire du minimum?

Une semaine après que les Franco-Colombiens aient demandé de meilleures écoles devant la Cour Suprême…

2 novembre 2019/Auteur: Réjean Paulin/Nombre de vues (22530)/Commentaires (0)/
Sciences infirmières : un examen national décrié par les francophones

Sciences infirmières : un examen national décrié par les francophones

Le NCLEX (National Council Licensing Examination) fait trembler bien des candidats francophones au programme de sciences infirmières. Si dans sa version anglaise plus de 80 % d’entre eux réussissent au niveau national, le taux de réussite tombe à 30 % pour les candidats en français.

31 octobre 2019/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (27380)/Commentaires (0)/
Une communauté dévouée pour son école

Une communauté dévouée pour son école

Un nouveau terrain de jeu pour l'École Providence de Vonda

Grâce à la mobilisation des parents, du personnel et de la ville, l’École Providence de Vonda s’est paré d’un terrain de jeu flambant neuf pour le plus grand plaisir des enfants.

23 septembre 2019/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (29891)/Commentaires (0)/
Coup d'oeil sur l'École Mgr de Laval de Regina

Coup d'oeil sur l'École Mgr de Laval de Regina

L’école Monseigneur de Laval, Pavillon secondaire des Quatre Vents à Regina, n’a rien à envier aux établissements de la majorité.

23 septembre 2019/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (23622)/Commentaires (0)/
La langue michif au programme d'une école de Saskatoon

La langue michif au programme d'une école de Saskatoon

Un programme offert de la maternelle à la 3e année

SASKATOON - Les étudiants de la maternelle à la 3e année de l’école St. Michael Community School à Saskatoon auront l’occasion de suivre le premier programme d’apprentissage de la langue michif offert dans la ville et l’un des deux seuls programmes à l’échelle de la province.

15 septembre 2019/Auteur: Jean-Philippe Deneault/Nombre de vues (25930)/Commentaires (0)/
Retrouvailles au Collège Mathieu

Retrouvailles au Collège Mathieu

45 ans après avoir terminé leurs études au Collège Mathieu d'anciens élèves se sont rencontrés à Gravelbourg.

 

29 août 2019/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (26486)/Commentaires (0)/
Portraits de professeurs francophones de l’Université de la Saskatchewan

Portraits de professeurs francophones de l’Université de la Saskatchewan

SASKATOON - Sur près de 1 200 professeurs à l’Université de la Saskatchewan, on compte une vingtaine de francophones. L'Eau vive en a rencontré six.

21 juillet 2019/Auteur: Jean-Philippe Deneault/Nombre de vues (27615)/Commentaires (0)/
Amélie Boutin, diplômée de l'École canadienne-française de Saskatoon

Amélie Boutin, diplômée de l'École canadienne-française de Saskatoon

Née à Saskatoon, Amélie a effectué tout son parcours scolaire à l’École canadienne-française, depuis la garderie jusqu’à la 12e année. Elle part maintenant étudier les sciences en français à l’Université d’Ottawa.

19 juillet 2019/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (24587)/Commentaires (0)/
Quand les jeunes s’investissent pour la science !

Quand les jeunes s’investissent pour la science !

Remise des prix Expo-science 2019

REGINA - Le 20 juin dernier, à l’école Monseigneur de Laval de Regina, on a pu assister à un spectacle de chansons, de danses concocté par les classes de 3e année,ainsi qu'à la remise des prix aux gagnants de l’Expo-sciences qui s‘était déroulée au début du mois.

16 juillet 2019/Auteur: Linda Morales/Nombre de vues (25267)/Commentaires (0)/
Deux enseignants reconnus pour leur engagement sportif

Deux enseignants reconnus pour leur engagement sportif

Terry Gaudet et Michel Forest honorés par la Saskatchewan High Schools Athletic Association

Terry Gaudet et Michel Forest, enseignants respectivement à l’École St-Isidore à Bellevue et à l’École Mathieu de Gravelbourg, ont chacun reçu le Prix du service de la Saskatchewan High Schools Athletic Association (SHSAA). Ces récompenses viennent souligner l’implication remarquable des deux instituteurs pour le sport à l’école.

13 juillet 2019/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (27474)/Commentaires (0)/
Une foire des sciences totalement en français

Une foire des sciences totalement en français

Expo-sciences à Mgr de Laval

REGINA - Le jeudi 6 juin 2019 avait lieu la foire des sciences de l’école Monseigneur de Laval. Les élèves de la 3e et de la 5e année étaient présents pour exposer leurs projets de recherche. 

22 juin 2019/Auteur: Linda A. Morales/Nombre de vues (26067)/Commentaires (0)/
Une première cohorte de juristes obtient des certifications en français

Une première cohorte de juristes obtient des certifications en français

SASKATOON - Pour la première fois, cinq étudiantes de l’Université de la Saskatchewan ont reçu ce 5 juin à Saskatoon une certification de common law en français de l’Université d’Ottawa. 

21 juin 2019/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (30112)/Commentaires (0)/
62,6 millions de dollars pour lutter contre la pénurie d’enseignants

62,6 millions de dollars pour lutter contre la pénurie d’enseignants

VANCOUVER - Le lundi 13 mai 2019, la ministre des Langues officielles Mélanie Joly a annoncé une stratégie nationale de recrutement et de rétention des enseignants francophones.

4 juin 2019/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (32677)/Commentaires (0)/
Lettre du président de la SCFPA: Déménagement à l’Académie Rivier

Lettre du président de la SCFPA: Déménagement à l’Académie Rivier

Malgré le fait que l’édifice des Sœurs de la Présentation de Marie ait été construit dans les années 1960, sauf la piscine (années 1980), il s’agit d’une occasion de créer, au-delà du concept de centre scolaire communautaire, un pôle d’attraction et de développement unique en Saskatchewan et dans l’Ouest canadien.

25 avril 2019/Auteur: Michel Dubé/Nombre de vues (27355)/Commentaires (0)/
RSS
Première45679111213Dernière

 - samedi 27 avril 2024