Skip Navigation
Anonym
/ Catégories: 2014, Francophonie, Politique

Juristes d’expression française: La vie après la revendication

Me Allan Damer

Me Allan Damer

« Il est impossible de comprendre comment le bilinguisme ne peut pas être une compétence de base essentielle à la Cour suprême ».
Photo : Archives de Francopresse (2014)
Les rumeurs de coupures de fonds n’étaient pas exagérées. La Fédération des associations de juristes d’expression française (FAJEF) et ses sept membres, représentant 1300 juristes en milieu minoritaire, se sont adaptés.

Avec la Feuille de route pour les langues officielles 2013-2018, Justice Canada a retiré son appui à la revendication politique. Le financement de la FAJEF a été réduit ainsi que le personnel. La direction générale et des employés à temps partiel gèrent l’organisme et deux volets d’activités : l’information et la formation.

« Ça fait longtemps qu’on n’intervient plus activement dans des dossiers politiques, déclare le président Allan Damer, avocat de pratique privée à Edmonton, en Alberta. Mais c’est encore possible de s’exprimer. On ne nous a jamais demandé de ne pas revendiquer. »

La FAJEF s’associe aux grandes stratégies comme membre de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA). Par exemple, souligne Me Damer, « pour la question du bilinguisme à la Cour suprême, c’est normal qu’on le demande.

« Comme juriste francophone, ce n’est pas facile de ne pas revendiquer. Mais dans notre pratique quotidienne, on a l’occasion de faire des choses. On s’adapte à ces changements. »

La FAJEF participe entre autres aux pressions pour augmenter l’enveloppe de l’aide juridique. « La baisse du financement affecte la population générale, soutient le président, mais l’effet est énorme sur les francophones en situation minoritaire. »

Seule l’Association des juristes d’expression française du Manitoba (AJEFM) continue à faire surtout de la revendication. « C’est notre mission principale, signale la présidente Aimée Craft. Notre priorité est d’assurer la place du français à tous les niveaux de l’appareil judiciaire.

« Auparavant, ajoute-t-elle, on travaillait aussi au niveau du communautaire et des services aux membres. On a décidé de prendre du recul et d’œuvrer en partenariat sur ces volets. » L’AJEFM participe notamment à la formation offerte par une section du Barreau manitobain créée pour appuyer les membres pratiquant en français.

Le volet formation de la FAJEF touche l’offre de services pour mieux équiper le système juridique. L’amélioration des capacités en français s’adresse non seulement au personnel des cours supérieures mais aussi des cours provinciales et territoriales : juges, procureurs et greffiers.

Le volet information vise le soutien aux centres de justice s’adressant aux citoyens. « À l’extérieur du Québec, note Allan Damer, beaucoup de francophones ne connaissent pas leurs droits. Par exemple, en droit criminel, tous les Canadiens ont le droit à un procès en français ou en anglais. »

Une priorité : l’information

Tout comme pour l’Association des juristes d’expression française de la Saskatchewan, l’information est une des priorités de l’Association des juristes d’expression française de l’Ontario (AJEFO). L’organisme ouvrira en janvier un Centre d’information juridique près de la Cour de justice d’Ottawa et y déménagera aussi ses bureaux, explique la secrétaire du Conseil d’administration, Sonia Ouellet.

« On veut faciliter l’accès à la justice en français. Il y aura deux avocates sur place, non pas pour donner des conseils juridiques mais de l’information sur les droits en français et pour aiguiller les gens vers des services. »

L’autre projet d’envergure de l’AJEFO est le site de vulgarisation juridique construit en partenariat avec Ottawa et la province. Le portail cliquezjustice.ca offre des informations adaptées aux jeunes, aux enseignants et au grand public de toutes les juridictions. Jurisource.ca est le site de la FAJEF pour les professionnels.

« Jadis, l’AJEFO a fait beaucoup de revendication, rappelle Me Ouellet, parce qu’on n’avait pas de services. Maintenant des lois sont en place, les services sont garantis et le ministère travaille avec la communauté.

« Notre avantage, précise-t-elle, c’est qu’en plus des fonds fédéraux et provinciaux, on a d’autres sources pour des projets, sans compter les cotisations de nos 600 membres. Dans bien d’autres provinces, c’est dommage que le fédéral contribue moins : la probabilité d’aller chercher d’autres fonds est limitée. »

Imprimer
21332

Contacter l'auteur

x

Le CÉFOU « en pause » pour le printemps 2014

La nouvelle a fait le tour de la fransaskoisie : cette année le CÉFOU n’aura pas lieu en 2014.

6 mars 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (25741)/Commentaires (0)/
Le nouveau cabinet Juristes Power

Le nouveau cabinet Juristes Power

Un appui aux conseils scolaires francophones en période turbulente

Mark Power dirige un nouveau cabinet bilingue à mandat national et réunissant dix passionnés de droit. Les conseils scolaires francophones comptent sur lui pour traverser des années sombres pour la jurisprudence.

6 mars 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (21301)/Commentaires (0)/
Les élèves de Mgr de Laval à l’école du recyclage

Les élèves de Mgr de Laval à l’école du recyclage

Visite des élèves de Mgr de Laval aux installations de recyclage de Regina.

6 mars 2014/Auteur: Luc Bengono/Nombre de vues (27251)/Commentaires (0)/
Symposium des 2014 de l’Association des parents fransaskois

Symposium des 2014 de l’Association des parents fransaskois

Toutes les familles étaient invitées au Pavillon Gustave Dubois, ce samedi 1er mars, pour échanger sur des thématiques liées au bien-être et à la sécurité des petits comme des grands. 

6 mars 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (23423)/Commentaires (0)/

Le budget fédéral et la formation à l’emploi

Les francophones pris entre les colonnes

Les provinces, les employeurs et les sans emploi sont poussés au pied du mur.

27 février 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (33919)/Commentaires (0)/
Le nouveau directeur du CÉF veut une analyse de la situation

Le nouveau directeur du CÉF veut une analyse de la situation

Le Conseil scolaire fransaskois (CFS) a annoncé la nomination de monsieur Donald Michaud au poste de directeur par intérim du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). 

20 février 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (25181)/Commentaires (0)/
Êtes-vous business?

Êtes-vous business?

Des ateliers bien appréciés

C’est le samedi 1er février 2014 que le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) offrait son quatrième et dernier atelier pour l’année 2013 – 2014, et ce, dans le cadre de son projet « Êtes-vous business? »

20 février 2014/Auteur: Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan/Nombre de vues (37468)/Commentaires (0)/
Toute la province a fêté la Journée de l’Alphabétisation Familiale

Toute la province a fêté la Journée de l’Alphabétisation Familiale

Comme chaque année, le 27 janvier a été synonyme de Journée de l’Alphabétisation Familiale. 

30 janvier 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (21152)/Commentaires (0)/

Entrevue avec Marcel Michaud, directeur général du Collège Mathieu

Il l’affirme sans broncher, les défis que devra relever le Collège Mathieu sont énormes. De plus, la diminution du nombre d’élèves fréquentant son école l’inquiète beaucoup.

12 avril 2001/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (20985)/Commentaires (0)/
RSS
Première262728293031323335

 - samedi 18 mai 2024