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Festival fransaskois 2024

Planification stratégique à l’Association canadienne-française de Regina

Kouamé N’Gouandi présente la planification stratégique de l’ACFR.

Kouamé N’Gouandi présente la planification stratégique de l’ACFR.

Photo : Nathalie Franck

L’Association canadienne-française de Regina (ACFR) a tenu le mercredi 16 avril, de 18 à 21 h au Carrefour Horizons, une réunion qui se voulait être une planification stratégique, mais qui a fini en consultation communautaire. Il s’agissait en fait de faire le point sur la dernière planification stratégique qui avait eu lieu un an auparavant et n’avait pas été votée lors de l’assemblée générale annuelle (AGA).

Au total, vingt-six personnes se sont présentées, incluant le Conseil d’administration (CA). Seule la directrice, Mme Jessica Chartier, manquait.

 

Les conditions de locations des locaux sont à reconsidérer

Certains dans l’assemblée ont dit leur déception quant à la sous-utilisation des infrastructures et l’accès limité aux membres de la communauté.

Mme Suzanne Campagne, directrice générale du Conseil culturel fransaskois (CCF), a regretté que lorsque le groupe réginois Indigo Joseph a demandé un accès gratuit, ou, pour un prix raisonnable avoir une salle de répétition, la réponse, inflexible, a été que la location resterait à 100 ou 300 $, selon les versions, en tout cas à un prix prohibitif pour des débutants. Le but de l’intervention étant de souligner qu’on n’encourageait pas suffisamment les artistes fransaskois, et que parfois, on leur mettait même des bâtons dans les roues. Depuis, le groupe a trouvé à répéter dans le sous-sol d’un des membres de la famille d’un des chanteurs et se produit dans des salles comme le German Club, plutôt qu’au Carrefour des Plaines. L’intervention de Mme Campagne a permis de soulever une question pertinente, celle de l’accès aux installations de l’ACFR aux membres de la communauté. Même si, par souci d’objectivité, il convient de rappeler que l’épisode Indigo Joseph relève de l’ancien CA et ne concerne pas l’actuelle directrice, cette question a trouvé écho dans l’assistance.

Laurier Gareau, acteur, dramaturge et historien, a souligné l’importance de l’accès des locaux communautaires de l’ACFR pour les gens de la communauté.

La source du problème de manque d’espaces libres ou bon marché semble être la politique de location des espaces de l’ACFR. La plupart sont loués par des groupes anglophones, tandis que les groupes francophones ne semblent pas toujours être en mesure de pouvoir se payer les locations et que certaines salles restent désespérément vides et sous-utilisées.

Les revenus, engendrés par les locations, permettent à l’association communautaire de s’autofinancer à 60%. L’autre point positif est que ce sont ces mêmes locations de salle qui ont permis de combler son déficit.1

 

Il faut viser un équilibre entre l’autofinancement et le rôle d’appui communautaire de l’ACFR

Comme l’argent était au centre de la discussion, M. Rémi Lemoine, membre du CA, déclarait alors que « la vraie richesse d’une communauté est sa vitalité ». M. Francis Potié, directeur général de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), affirmait de son côté que « l’ACFR doit être un facilitateur pour les forces vives de la communauté ». Or, cette vitalité dépend des initiatives, de l’énergie de ses membres à créer et à développer, mais encore faut-il avoir des espaces pour cela. Le consensus semblait atteint à ce moment dans l’assemblée.

Une idée s’est alors dégagée des échanges. Celle de trouver un juste équilibre entre les besoins financiers de l’association et les besoins de la communauté.

L’ACFR n’est plus en situation de déficit et devrait rendre à la communauté une partie de ses revenus sous forme de location gratuite ou même de subventions selon Alpha Barry, l’un des participants.


Accompagner les nouveaux arrivants et les retenir, être plus visible auprès des anglophones sont deux propositions qui restent à mettre en place

D’autres idées ont été exprimées ce soir-là. Par exemple, l’accueil des nouveaux arrivants par des parrains, le fait de reconnaître les bénévoles une fois par an, le fait de rassembler les gens qui ont les mêmes intérêts, communiquer et collaborer davantage avec les autres groupes communautaires, tels la paroisse, l’Institut français, les écoles du CÉF et les écoles d’immersion, et faire en sorte que chaque groupe amènent des participants aux activités des autres comme cela se faisait dans le passé, selon Laurier Gareau, ou encore se faire connaître auprès des anglophones qui pour certains n’ont aucune idée de l’existence de l’ACFR.

M. Gareau, co-créateur du Théâtre Oskana, avec Guy Michaud a déploré le fait de s’être fait vivement critiqué par la direction actuelle pour avoir contacté de son propre chef l’Eau vive pour une commandite promotionnelle de la lecture publique de son association artistique. Selon M. Gareau, le Théâtre Oskana n’appartient pas à l’ACFR, car il est géré indépendamment, y compris dans la rédaction des demandes de subventions. Selon Jessica Chartier, l’association de M. Gareau a carte blanche pour sa gestion, sa programmation et son budget, mais doit passer par la direction pour sa communication. Mme Chartier ne cherche pas « à brider »,  mais indique que c’est cette forme de partenariat que l’ACFR a avec le Cirque Nova. La directrice affirme, en outre, qu’il est important que la communication concernant toute activité liée à l’ACFR passe par la direction afin de « vérifier que l’idée donnée corresponde à celle de l’ACFR ».

La question de la diversification financière est ressortie dans la discussion. M. Potié estime que c’est nécessaire, car les subventions réduisent l’autonomie des associations. Si une certaine mesure d’autofinancement est à encourager, l’autofinancement total est utopique selon Laurier Gareau. Certains suggèrent d’aller chercher des subventions municipales, d’autres parlent du Art Council et du Ministère de l’éducation, ou de 50/50 comme sources de financement potentielles.

Le message semble être clairement passé au sein du CA et de la direction de l’ACFR. Ceux-ci ont affirmé d’une voix que l’ACFR et ses espaces étaient au service de la communauté. L’ACFR, une association de la communauté, avec la communauté, pour la communauté?


1 Il convient de rappeler que le Conseil de la coopération fransaskois avait, à l’époque des menaces de faillite, il y a trois ans, accordé un prêt sans intérêt d’environ 30 000 $ pour aider l’ACFR.

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Alexandre Daubisse (EV)Alexandre Daubisse (EV)

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