Skip Navigation

Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

Claude Martel, titulaire des 7e année au PSQV Laval

Claude Martel, titulaire des 7e année au PSQV Laval

Photo : Alexandre Daubisse

On se souvient d’un commentaire de Francis Potié, directeur général de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), à propos des coupures de Patrimoine canadien lors d’une table ronde à l’Institut français. « Tout ne va pas si mal. » Il me semble qu’il pourrait aussi bien s’appliquer à la « crise » qu’est en train de traverser le CÉF1.

 

Certes, le conseil des écoles n’a pas reçu tout l’argent escompté pour la prochaine année scolaire. Et alors? Après tout, il dispose tout de même encore de plusieurs dizaines de millions de dollars pour son fonctionnement et avec certains ajustements le CÉF assurera l’enseignement de quelque 1800 élèves de la maternelle à la 12e année. Surtout, le CÉF, donc les Fransaskois ont la garantie que leurs droits seront respectés grâce à la Consttution. Même s’il faudra sans doute continuer à se battre pour obtenir ce qui nous est dû.

 

Tout est question de voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Bien sûr, les problèmes ne concernaient pas seulement les finances cette année mais puisque la transparence semble être de mise au niveau administratif, regardons ce qu’il se passe au niveau pédagogique et au niveau qualité de vie de l’élève dans les écoles du CÉF. 

 

Ponteix

 

À l’école Boréale, à Ponteix, nous avons le parfait exemple de l’implication des familles et de la communauté pour améliorer les infrastructures de l’école sans que cela coûte une fortune.

 

Le comité des parents souhaitait améliorer les structures de jeux de l’école. Or, il fallait 30 000 $ pour cela et malgré les levées de fonds organisées dans ce sens, cette somme semblait impossible à atteindre. Daniel Roberge, un parent d’élève, en vacances en famille, s’est arrêté par hasard sur une aire de jeux au bord de la route. Il s’agissait d’un parc écologique en Alberta, qui comprenait une butte de terre, un tunnel, une terrasse et d’autres équipements. M. Roberge s’est dit que c’était exactement ce dont l’école Boréale avait besoin. « Après soumission du projet, le conseil scolaire a embarqué », explique Mme Chantal Switzer, directrice de l’école Boréale. « Un membre de la communauté, M. Liboiron, construisait une maison et nous a proposé gratuitement toute la terre sortie pour bâtir son sous-sol. Les gens ont donné du bois puis le projet a été approuvé par un architecte. Le comité s’est retrouvé avec suffisamment d’argent pour acheter une glissade et pour bâtir un mur d’escalade. M. Roberge, qui est aussi fermier et pilote d’avion, a organisé une levée de fonds pour l’école en faisant faire des tours d’avion lors du centenaire de Ponteix. Cela a permis d’obtenir plus d’argent pour les matériaux nécessaires. Nous devrions être en mesure de procéder à l’inauguration de la structure dans quelques semaines », dit Chantal Switzer avec satisfaction.

 

Regina

 

À Regina, au pavillon secondaire des quatre vents de l’école Laval (PSQV), on se réjouit que le policier-ressource de la Police de Regina soit un francophone cette année. Non seulement Pascal Chagnon est francophone mais il a aussi été enseignant à l’école Laval, il y a quelques années. C’est dire si c’est la bonne personne pour sa mission. Celle-ci, qui consiste à soutenir la direction et le personnel enseignant, comporte trois volets : éducation (sensibilisation à la sécurité sur la route, prévention des drogues et de l’alcool, entre autres), médiation (entre l’école et la communauté alentour – problèmes de stationnement gênant, dépôt de détritus, autres) et familiarisation des jeunes avec la police de Regina et son rôle. 

 

Claude Martel, qui est heureux d’être titulaire des 7e année et est aussi coordonnateur des activités physiques et sportives, prépare déjà les foires du Patrimoine (locales, régionales et provinciale) et espère voir plus de monde des écoles du CÉF cette année. Des sports variés pour tous les âges seront proposés (ballon-volant, athlétisme, soccer, touch football, badminton, basketball, etc.) et les jeunes seront entraînés pour les Jeux fransaskois au printemps prochain.

 

Pour sa part, Marc Drolet, enseignant du cours d’alimentation, va lancer la deuxième saison de sa cantine « Bonne bouffe ». Ce projet, qui concerne les classes de la 7e à la 11e année, propose une initiation à la cuisine afin de les exposer à des choix d’alimentation saine et de leur montrer comment y parvenir. Les résultats de leurs efforts sont ensuite consommés par eux-mêmes, leurs camarades, le personnel de l’école et celui des organismes fransaskois situés à l’étage supérieur du bâtiment.

 

« C’est une école de la vie », déclare M. Drolet. « On apprend la rigueur et la discipline. On apprend à gérer le temps pour accomplir des tâches, on apprend des notions de mercatique, d’infographisme, de critique culinaire, de maths, de salubrité, etc. C’est un bel outil pédagogique. » Un projet similaire existe au pavillon Gustave Dubois à l’école canadienne-française de Saskatoon. M. Drolet a eu l’idée l’an dernier, afin d’encourager les jeunes à manger des fruits plutôt que des sucreries, de proposer des fruits gratuits aux élèves, tout au long de la journée. Et ça marche. Ce sont 25 bananes, 12 oranges et 15 pommes qui sont consommés quotidiennement. La santé passe par des habitudes saines acquises quand on est jeune.

 

Saskatoon

 

De son côté, Heather Durand, directrice du pavillon primaire de l’école canadienne-française à Saskatoon, prépare les portes ouvertes qui se tiendront le 16 septembre, comme chaque année, avec un barbecue. À cette occasion, les nouveaux enseignants ont l’opportunité de se présenter aux parents (pendant ce temps les enfants sont occupés avec d’autres enseignants). On distribue les carnets de bord aux familles avec le code de vie de l’école, les profils des enseignants et la programmation de l’année, entre autres renseignements). C’est aussi l’occasion pour les parents de faire connaissance entre eux. D’autant plus que certaines familles sont exogames ou immigrantes. Cela facilite l’inclusion. 

 

Ensuite, parents et enfants sont réunis pour un barbecue gratuit, organisé par l’association des parents de l’école canadienne-française (APECF), au cours duquel on se détend et on continue à apprendre à se connaître.

 

Cette année l’école compte 322 élèves soit 24 de plus que l’an dernier.

 

Au soir du vendredi 5 septembre, à l’issue de la première semaine d’école, en écoutant des enseignants du PSQV, on a pu entendre cette remarque tout à fait spontanée et partagée : « C’est un beau début d’année! »


1 Il était prévu de vous parler d’un plus grand nombre d’écoles à travers la province mais toutes les directions n’ont pas été en mesure de répondre à nos questions. Nous vous tiendrons informés des projets d’autres écoles dans les semaines à venir si nous obtenons les informations.

Previous Article Une rentrée comme les autres
Next Article Une nouvelle année pour le CÉF : Attendre de voir
Print
31788
 

Alexandre Daubisse (EV)Alexandre Daubisse (EV)

Other posts by Alexandre Daubisse (EV)
Contact author

Contact author

x
École de Bellegarde

École de Bellegarde

Le mois de juin a été rempli d’activités !

Monday, July 3, 2023/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (4274)/Comments (0)/
Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023

Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023

Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023.

Tuesday, June 6, 2023/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (4230)/Comments (0)/
Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023

Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023

Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023.

Tuesday, May 23, 2023/Author: Marie-Lou Bernatchez/Number of views (3823)/Comments (0)/
Le postsecondaire en français grand perdant du Plan d’action pour les langues officielles

Le postsecondaire en français grand perdant du Plan d’action pour les langues officielles

Ottawa investit 4,1 milliards de dollars dans le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028. Si de nouveaux investissements sont prévus notamment en immigration, en immersion et en petite enfance, le gouvernement libéral a brisé sa promesse électorale de financer le postsecondaire en français de manière permanente à raison de 80 millions de dollars par an.

Tuesday, May 16, 2023/Author: Inès Lombardo — Francopresse /Number of views (4885)/Comments (0)/
Voyages du CÉF à l’international : « un énorme retour sur investissement »

Voyages du CÉF à l’international : « un énorme retour sur investissement »

Fin avril, une délégation du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) s’est rendue au Burundi et au Niger sous la houlette de son directeur général Ronald Ajavon en vue d’établir des partenariats avec les autorités locales. Certaines personnes de la communauté ont critiqué les dépenses encourues, estimant que le CÉF devrait se focaliser sur d’autres priorités plus locales. Monsieur Ajavon clarifie sa démarche.

Friday, May 12, 2023/Author: Lucas Pilleri/Number of views (6764)/Comments (0)/
Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF.

Thursday, May 11, 2023/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (3644)/Comments (0)/
ÉCOLE DE BELLEGARDE

ÉCOLE DE BELLEGARDE

ÉCOLE DE BELLEGARDE.

Thursday, April 27, 2023/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (3930)/Comments (0)/
Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF.

Thursday, April 27, 2023/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (3605)/Comments (0)/
Gard’Amis, une garderie en pleine croissance

Gard’Amis, une garderie en pleine croissance

Le Centre éducatif Gard’Amis, à Regina, dessert la petite enfance depuis 1987. Première garderie francophone de la province, cette coopérative à but non lucratif a même commencé à acquérir des propriétés en 2017 pour répondre aux besoins toujours croissants des familles fransaskoises.

Thursday, April 27, 2023/Author: Sarah Vennes-Ouellet – IJL-Réseau.Presse/Number of views (5614)/Comments (0)/
Des Fransaskois étudieront les relations publiques à La Cité à Toronto

Des Fransaskois étudieront les relations publiques à La Cité à Toronto

Après une entente signée le 5 avril, des étudiants du Collège Mathieu auront accès dès septembre prochain au programme de Relations publiques de deux ans du Collège La Cité à Toronto.

Tuesday, April 18, 2023/Author: François Bergeron (L’Express)/Number of views (5372)/Comments (0)/
L’enseignement de demain sera-t-il « dialogique » ?

L’enseignement de demain sera-t-il « dialogique » ?

Précurseur et prêcheur de l’approche dialogique en enseignement depuis 36 ans, le professeur Norman Cornett était l’invité d’honneur d’une discussion à la Cité francophone de l’Université de Regina les 28 et 29 mars. L’événement, ouvert au public, a soulevé des échanges de fond entre les membres du personnel enseignant et les étudiants.

Saturday, April 15, 2023/Author: Marie-Lou Bernatchez/Number of views (5163)/Comments (0)/
Les enseignants renouent contact à Saskatoon

Les enseignants renouent contact à Saskatoon

Les enseignants fransaskois ont pu enfin se retrouver lors du premier congrès organisé en personne depuis le début de la pandémie les 30 et 31 mars à Saskatoon. Organisatrices de la rencontre, l’Association locale des enseignantes et des enseignants fransaskois (ALEF) et l’Association professionnelle des enseignants fransaskois (APEF) avaient logiquement choisi pour thème Des retrouvailles pour se ressourcer.

Friday, April 14, 2023/Author: Leanne Tremblay – IJL-Réseau.Presse/Number of views (4192)/Comments (0)/
Le gouvernement donne son aval pour deux nouvelles écoles

Le gouvernement donne son aval pour deux nouvelles écoles

Bonne nouvelle pour les Fransaskois : deux nouvelles écoles se retrouvent dans le budget provincial 2023-2024 présenté le 22 mars. Si l’annonce des établissements, prévus pour Prince Albert et Saskatoon, enchante les communautés locales, la vigilance reste de mise.

Tuesday, April 4, 2023/Author: Lucas Pilleri – IJL-Réseau.Presse/Number of views (5170)/Comments (0)/
Faire reconnaître l’apprentissage non formel et informel du français

Faire reconnaître l’apprentissage non formel et informel du français

En dehors du cursus scolaire, les situations d’apprentissage sont infinies. C’est le message que veut faire passer le Réseau pour le développement de l’alphabétisme et des compétences (RESDAC). Une considération que l’organisme veut faire inscrire dans la modernisation de la Loi sur les langues officielles.

Monday, April 3, 2023/Author: Anne-Hélène Mai – IJL-Réseau.Presse/Number of views (5735)/Comments (0)/
Trois minutes pour convaincre

Trois minutes pour convaincre

Le 13 mars, l'Association francophone pour le savoir (ACFAS) a convié en ligne le public à la finale fransaskoise du concours Ma thèse en 180 secondes. La relève universitaire d’expression française de la province a ainsi présenté ses projets de recherche en un format accessible, ludique et dynamique.

Thursday, March 23, 2023/Author: Lucas Pilleri/Number of views (5586)/Comments (0)/
RSS
135678910Last

 - Tuesday 5 November 2024