Skip Navigation
Bon 36366

Robert Therrien fait le bilan de ses 25 ans au CÉCS

Robert Therrien, directeur général du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan de 1995 à 2019

Robert Therrien, directeur général du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan de 1995 à 2019

Photo: Sébastien Németh (2015)
REGINA - Originaire de Willow Bunch dans le sud de la Saskatchewan, Robert Therrien est toujours resté fidèle à ses racines, opérant dans la province tout au long de sa carrière. Ancien gestionnaire de caisses populaires, créateur de sa propre entreprise d’assurance dans sa communauté natale, l’homme d’affaires devient en 1995 le directeur général du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) à Regina. À bientôt 64 ans, ce témoin privilégié de l’évolution de la fransaskoisie revient sur 25 ans d’implication économique et communautaire.

Comment la communauté a-t-elle évolué en 25 ans selon vous ?

Il y a eu un changement démographique qu’on vit encore aujourd’hui. La communauté d’origine est de moins en moins grande et on voit de plus en plus d’immigrants depuis une quinzaine d’années. La majorité sont installés dans les grandes villes. Il y a un certain exode des francophones dans les communautés rurales où il y a un vieillissement de la population. On a encore des gens impliqués dans le milieu agricole et il reste encore des francophones de souche dans les communautés rurales, mais de plus en plus, on voit le trajet vers les grands centres urbains.

En termes d’économie, on a vu un changement assez fondamental : l’agriculture était le moteur économique le plus fort mais aujourd’hui ce sont les ressources, même si l’agriculture joue un rôle encore très important.

Quels défis attendent la communauté fransaskoise dans l’avenir ?

En milieu rural, c’est tout l’accueil des jeunes familles, être capable de convaincre des personnes de choisir une vie un peu plus calme que dans les villes. Le défi est de trouver une façon de les encourager à aller dans les milieux ruraux.

En milieu urbain, le défi est vraiment d’accompagner les immigrants dans un processus d’intégration dans la communauté. On sait que le taux de chômage parmi les immigrants est beaucoup plus élevé que dans la population canadienne traditionnelle. Le défi est de s’assurer qu’on peut intégrer économiquement les immigrants le plus rapidement possible pour qu’ils puissent ensuite participer activement dans un développement de la communauté francophone.

Vous quittez votre fonction de directeur général du CÉCS le 30 septembre. Qu'est-ce qui a motivé votre décision de partir à ce moment-là ?

C’est une combinaison de choses. L’année passée, j’ai survécu à une chirurgie majeure et j’ai eu trois mois de congé maladie à réfléchir sur mon avenir. Aussi, je ne vais pas le cacher, j’arrive à un certain âge.

De plus, je sais que c’est un bon moment pour partir parce que je connais le cycle de renouvellement des ententes de contribution avec les différents bailleurs de fonds et je quitte à un moment où presque toutes les négociations pour les prochaines années sont terminées, les contrats signés. Je quitte à un moment où le CÉCS est en bonnes mains au niveau financier, mais aussi au niveau de la nouvelle personne qui va me remplacer qui n’aura pas de fardeau devant lui.

Que laissez-vous derrière vous au CÉCS ?

Je pense qu’on a une équipe dynamique, bien formée et compétente. Je suis très fier de cette équipe-là. Ce sont eux qui, en bout de ligne, ont aidé le CÉCS dans sa notoriété et son évolution au fil des années. On a une équipe stable au niveau des ressources humaines. Il y a des personnes prêtes à mener les défis devant eux suite à mon départ.

De quels accomplissements êtes-vous le plus fier ?

Il y a des vagues, des moments plus forts que d’autres. Le Camp jeunes entrepreneurs qu’on avait initié a connu beaucoup de succès pendant quelques années. Je crois que c’est le temps de le reprendre et de l’amener à la nouvelle population.

Aussi, une des choses qui me tient à cœur est la création du prix BRAVO pour reconnaître le travail et l’engagement des individus dans les communautés francophones à travers la province, c’est une reconnaissance pour eux des efforts qu’ils mettent pour le développement économique.

Je suis aussi très fier de toute la gestion du programme Jeunesse Canada au travail, pour la Saskatchewan, le Manitoba, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut. Ce programme-là a bénéficié à beaucoup d’organismes francophones depuis plus de 20 ans maintenant.

Autre chose, je pense qu’on a beaucoup évolué dans le dossier de l’immigration. Il y a encore beaucoup de travail à faire, mais je suis fier de l’avancement.

À ce sujet, il y a eu une période difficile lorsque le CÉCS a récupéré le financement du Réseau immigration francophone en Saskatchewan (RIF-SK), géré préalablement par l'Assemblée communautaire fransaskoise. Si c'était à refaire, procéderiez-vous autrement ?

On peut toujours regarder en arrière. Oui, il y a toujours des opportunités de faire les choses différemment. Par contre, je crois que dans ce cas-là, je laisse en très bonnes mains le RIF comme tel. Le RIF est très bien avancé depuis une couple d’années et stable.

Certaines personnes critiquent l’absence de résultats probants au CÉCS, notamment compte tenu du montant des enveloppes reçues des bailleurs de fonds. Que leur répondriez-vous ?

Je suis très fier des résultats. Je pense que les personnes doivent regarder de près ce qu’on fait et devraient être un peu plus actives à ce niveau-là. Je sais que je ne satisferai jamais toutes les personnes dans la communauté, mais je crois quand même que le CÉCS a contribué à beaucoup de choses avec les différents programmes.

Je pense qu’une critique constructive est toujours bienvenue. Une critique pour une critique, je ne pense pas. On est toujours à l’écoute pour avoir des solutions constructives. Depuis plusieurs années, on fait de la consultation dans la communauté, on a des agents en région, les portes sont toujours ouvertes. Il y a toujours de la place pour l’amélioration.

Un mot sur votre successeur, Kouamé N’Goandi ?

Je lui souhaite tout le meilleur et j’ai toute confiance qu’il a les compétences et les capacités d’emmener le CÉCS à un autre niveau.


La passation de pouvoir se fera le 30 septembre. D’ici là, le CÉCS tiendra son assemblée générale annuelle le 20 septembre au Centre communautaire des Auvergnois de Ponteix.

Print
22207

Lucas PilleriLucas Pilleri

Other posts by Lucas Pilleri
Contact author

Contact author

x
Les élèves de Debden découvrent la Ville de Québec

Les élèves de Debden découvrent la Ville de Québec

DEBDEN - En septembre 2014, nous avons commencé à planifier notre voyage éducatif à Québec. Avec l'aide de nos parents, notre communauté, notre division scolaire et nos enseignantes, nous avons commencé les levées de fonds. 
Wednesday, April 27, 2016/Author: Anonym/Number of views (31855)/Comments (0)/
Ma culture, où est-elle sur le campus?

Ma culture, où est-elle sur le campus?

Conférence à la Cité universitaire francophone

REGINA - Conférence portant  sur l'identité, l'intégration et le bien-être de la jeunesse fransaskoise et métisse dans un environnement universitaire.
Thursday, April 21, 2016/Author: Anonym/Number of views (29850)/Comments (0)/
Un ancien président du CSF se prononce

Un ancien président du CSF se prononce

Rencontre avec Yvan Lebel

« Est-ce qu’on pense à nos jeunes dans tout ça ? » C’est le cri du cœur d’Yvan Lebel qui a déjà occupé la présidence du Conseil scolaire fransaskois pendant 4 ans.
Thursday, April 21, 2016/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (25396)/Comments (0)/
Rencontre avec Kenneth Bos: histoire d'une chronique

Rencontre avec Kenneth Bos: histoire d'une chronique

Rencontre avec Kenneth Bos, à l'origine de "S'exprimer autrement", chronique qui paraît dans l'Eau vive depuis le 24 mars.
Thursday, April 21, 2016/Author: Mychèle Fortin/Number of views (36579)/Comments (0)/
Le centre éducatif Les Petits Pois de Bellevue

Le centre éducatif Les Petits Pois de Bellevue

Défis et projets d'une garderie en milieu rural

BELLEVUE - Après une occupation temporaire au sein du restaurant le Rendez-Vous, l’équipe et les enfants du centre éducatif Les Petits Pois ont intégré leurs locaux flambant neufs au sein de l’école.
Thursday, April 21, 2016/Author: Sandra Hassan Farah /Number of views (24632)/Comments (0)/
Communications scolaires

Communications scolaires

Ça a bardé ces dernières semaines dans les couloirs d’écoles. L’annonce du retour de l’ancien directeur de l’Éducation du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a fortement polarisé les parents.
Thursday, April 7, 2016/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (27490)/Comments (0)/
Les 5 choses essentielles à apprendre avant l’âge de 20 ans

Les 5 choses essentielles à apprendre avant l’âge de 20 ans

Dans notre vie moderne, développée et diverse, il y a des choses que tous les jeunes devraient apprendre en grandissant pour potentiellement sauver des vies ou éviter des événements tragiques.
Thursday, April 7, 2016/Author: Pat Connolley/Number of views (32815)/Comments (0)/
Projet intergénérationnel à Gravelbourg

Projet intergénérationnel à Gravelbourg

Des aînés et des jeunes élèves de Gravelbourg ont discuté carrières.
Thursday, April 7, 2016/Author: Michel Vézina/Number of views (30882)/Comments (0)/
Concours Flash ton école: prix Coup de coeur des RVF à l'École Valois

Concours Flash ton école: prix Coup de coeur des RVF à l'École Valois

Rencontre avec la monitrice de langue Éliane Garcia

PRINCE ALBERT - L'école Valois a remporté la deuxième place du concours Flash ton école en se méritant le prix Coup de coeur du jury.
Tuesday, April 5, 2016/Author: Sandra Hassan Farah /Number of views (34227)/Comments (0)/
L’article 23 inclut-il le préscolaire ?

L’article 23 inclut-il le préscolaire ?

Un vide juridique relentit les gouvernements provinciaux

Le ministère de l’Éducation du Nouveau-Brunswick attend un examen du régime de garderies avant de décider s’il demandera l’avis de la Cour d’appel. En Ontario, où la petite enfance est également intégrée au ministère de l’Éducation, on attend une loi habilitante pour la prise en charge de services éducatifs préscolaires.

Friday, March 25, 2016/Author: Anonym/Number of views (32759)/Comments (0)/
Débats houleux entre CSF et parents

Débats houleux entre CSF et parents

La réembauche de Bernard Roy au cœur de l’Assemblée des électeurs du CSF

REGINA - L’assemblée générale des électeurs du Conseil scolaire fransaskois qui s'est tenue  vendredi le 11 mars était hautement attendue.  Et les plumes ont volé.

Thursday, March 24, 2016/Author: Jean-Pierre Picard et Frédéric Dupré/Number of views (26893)/Comments (0)/

L'École Beau Soleil et l'École Mathieu de Gravelbourg soulignent le Mois de l’histoire des Noirs

GRAVELBOURG - Le tissu social de la Saskatchewan est constitué de plus d’une soixantaine de nationalités différentes.
Thursday, March 24, 2016/Author: Michel Vézina/Number of views (25716)/Comments (0)/
L’Université d’Ottawa tend la main aux Fransaskois

L’Université d’Ottawa tend la main aux Fransaskois

Un programme de common law offert en français en Saskatchewan

L’Université d’Ottawa et l'Université de la Saskatchewan sont partenaires pour offrir des études de common law en français
Thursday, March 24, 2016/Author: Mila Roy (Gazette de l'Université d'Ottawa)/Number of views (29676)/Comments (0)/
Foire du Patrimoine à Mgr de Laval

Foire du Patrimoine à Mgr de Laval

Les élèves de la 4ème à la 7ème année de l'École Monseigneur de Laval ont tenu leur Foire du patrimoine.
Thursday, March 24, 2016/Author: Alexandre Chartier (SHS)/Number of views (30342)/Comments (0)/

L'École Beau Soleil et l'École Mathieu de Gravelbourg soulignent le Mois de l’histoire des Noirs

On retrouve plus d’une soixantaine de nationalités différentes en Saskatchewan.

Thursday, March 24, 2016/Author: Michel Vézina (Collaboration avec ÉBS et ÉMG)/Number of views (26673)/Comments (0)/
RSS
First1213141517192021Last

 - Monday 3 June 2024