Festival fransaskois 2024
Close
Brad Wall rabroue les maires de la Communauté métropolitaine de Montréal Brad Wall rabroue les maires de la Communauté métropolitaine de Montréal

Brad Wall rabroue les maires de la Communauté métropolitaine de Montréal

27238

Par l'intermédiaire des médias sociaux, M. Wall a déclaré: "je suis convaincu que les maires de la région de Montréal vont poliment rembourser leur part des 10 milliards $ de paiements de péréquation auxquels l'Ouest du pays a contribué". 

Les immigrants découvrent la recherche d’emploi ‘’à la canadienne’’ Les immigrants découvrent la recherche d’emploi ‘’à la canadienne’’

Les immigrants découvrent la recherche d’emploi ‘’à la canadienne’’

36370
SASKATOON - Afin de guider les nouveaux arrivants dans les dédales du processus de recrutement canadien, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) a organisé un atelier de préparation à la rédaction de CV et aux entretiens d’embauche le vendredi 20 novembre...
Comment gérer la diversité culturelle au travail ? Comment gérer la diversité culturelle au travail ?

Comment gérer la diversité culturelle au travail ?

REGINA - Vendredi le 6 novembre, à Regina, dans le cadre de la Semaine nationale de l’immigration francophone, le Réseau en immigration...
21588
La Fondation fransaskoise loin de la crise de 2008 La Fondation fransaskoise loin de la crise de 2008

La Fondation fransaskoise loin de la crise de 2008

Fortement touchée par la chute des marchés boursiers et la crise mondiale de 2008, la Fondation fransaskoise (FF) voit...
28846
Le CCS repense son identité et devient le CÉCS Le CCS repense son identité et devient le CÉCS

Le CCS repense son identité et devient le CÉCS

Depuis le samedi 17 octobre 2015, le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan est officiellement devenu Conseil économique et...
28491
7Shifts lauréate du prix BRAVO entreprises 2015 7Shifts lauréate du prix BRAVO entreprises 2015

7Shifts lauréate du prix BRAVO entreprises 2015

REGINA - Journée faste, le samedi 17 octobre 2015, pour le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan. Le CCS est officiellement devenu le...
29674

Subway débarque à Gravelbourg

GRAVELBOURG - Un restaurant Subway vient d’être inauguré à Gravelbourg. L’arrivée de la chaîne de restauration rapide américaine n’est pas passée inaperçue en ville et pourrait apporter du dynamisme à la localité.

RSS
First45679111213Last
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Laurent Francis Ngoumou: sa bataille pour les droits des immigrants LGBTQ+

Author: Inès Lombardo – Francopresse/Thursday, October 21, 2021/Categories: Société, Immigration, 2ELGBTQ

Image
Crédit : Inès Lombardo – Francopresse

Laurent Francis Ngoumou est arrivé au Canada en 2017, après avoir passé plusieurs années en Allemagne. À 34 ans, il jette un regard lucide sur son Cameroun natal, où il a souvent senti qu’il était dangereux pour lui de s’ouvrir sur son homosexualité. Il se consacre aujourd’hui à lutter pour les personnes qui, comme lui, sont immigrantes LGBTQ+ racisées. 

Arrivé avec un visa étudiant, Laurent Francis Ngoumou ne sait pas encore s’il veut rester au Canada de manière permanente. S’il dit aimer ce pays multiculturel, il se définit avant tout comme « citoyen du monde ».

À 34 ans, celui qui a quitté son Cameroun natal pour l’Allemagne en 2013 multiplie les diplômes et les emplois en parallèle, toujours en lien avec ses études. « Il faut bien les payer », lance-t-il avec un sourire.

Doctorant à l’Université Laval, à Québec, il doit rendre sa thèse au printemps 2022. Son travail porte sur les enjeux LGBTQ + des personnes racisées.

« Je me sentais en insécurité »

Image
Laurent Francis Ngoumou avec sa famille d’accueil lors de son séjour à Kronach, en Allemagne.
Crédit : Courtoisie de Laurent Francis Ngoumou

Laurent Francis Ngoumou a choisi de s’installer à Ottawa ces derniers mois pour rédiger sa thèse. « Le centre politique et décisionnel est à Ottawa. Et puis l’Ontario est une terre d’opportunités pour les francophones ! J’ai aussi l’impression qu’il y a plus d’ouverture sur les questions LGBTQ+ », résume-t-il. 

En comparaison, il trouve Québec « très peu ouverte ». Le jeune homme parle en connaissance de cause : il est noir, homosexuel et immigrant. Il sait ce que c’est que de subir la discrimination et les agressions physiques ou mentales, que ce soit ici ou dans son pays d’origine. 

La différence au Cameroun, c’est que l’homosexualité est criminalisée. « Selon l’article 347-1 du Code pénal, tu risques [de six mois à] cinq ans de prison et [de 20 000] à 200 000 francs CFA d’amende [environ 450 dollars canadiens] si tu es pris à être homosexuel », rapporte-t-il. 

C’est sans compter la crainte quai-constante de la torture et la pression soutenue qu’il ressentait s’il fréquentait un peu trop longtemps une autre personne du même sexe. « Je devais partir. Je me sentais en insécurité, même au sein de ma propre famille. Quand ils voient qu’à 17 ans, tu n’as pas encore de copine, ils te lancent forcément : “J’espère que tu n’es pas homo !”. Tu te sens obligé de te cacher derrière les études, de dire que tu fais passer ça avant », relate Laurent Francis Ngoumou. 

Il a gardé les liens avec sa mère qu’il « adore », toujours résidente du Cameroun, même si celle-ci accepte son homosexualité avec difficulté : « Disons que ça dépend des jours », relate-t-il, amusé. Le jeune homme est évasif sur le reste de sa famille.

(Re)construire son identité à travers l’immigration

Image
Né au Cameroun, Laurent Francis Ngoumou est arrivé au Canada en 2017 après avoir passé plusieurs années en Allemagne. .
Crédit : Francopresse

En 2013, Laurent Francis Ngoumou s’est donc envolé pour l’Allemagne. « J’ai choisi ce pays en partie parce que ma grand-mère avait été sage-femme au Cameroun pour le compte des Allemands. Elle avait aimé leurs méthodes de travail, elle m’en parlait beaucoup. Je savais aussi que c’était un pays ouvert », soutient le jeune homme.

Passé par Erlangen et Munich, l’immigrant retient surtout son expérience à Kronach, dans le centre est du pays, où il a vécu avec une famille d’accueil. Il travaillait pour le compte de cette dernière, alors propriétaire d’un hôtel-restaurant. C’est là qu’il dit avoir le plus appris sur la langue et la culture allemandes, et sur lui-même. 

Concentré sur le travail, Laurent Francis Ngoumou a rapidement développé une expertise dans le domaine des droits des immigrants LGBTQ+ racisés. Une compétence qui lui a permis de devenir consultant pour divers organismes allemands.

En 2015, il s’est établi à Berlin pour deux années d’études, à l’issue desquelles il a décroché deux maîtrises : la première en art, travail social et droits de l’Homme à l’Université des sciences appliquées Alice Salomon de Berlin, et la seconde en Francophonie et mondialisation à l’Université Jean Moulin Lyon 3.

En Allemagne, Laurent Francis Ngoumou a pris conscience qu’il pouvait être qui il voulait. Il s’est émancipé, est sorti, s’est habillé de façon non genrée, sans jugement, et a rencontré des personnes très différentes. L’Allemagne l’a « ouvert », dit-il. 

Mais aujourd’hui, au Canada, il sent encore parfois qu’il doit « cocher des cases. Si tu es gai et noir, tu dois être drôle. Sinon, tu n’es pas validé dans ton identité, surtout au Québec. »

Racisme et homophobie restent un lot commun de toutes parts : quand ce ne sont pas des homosexuels non racisés qui lui reprochent son accent ou sa manière de cuisiner « à la camerounaise », des immigrants racisés lui reprochent sa sexualité. 

« Être quatre fois plus compétent »

Si Laurent Francis Ngoumou tire une analyse de ses années d’études et de travail, c’est que les immigrants racisés homosexuels « doivent être quatre fois plus compétents » pour espérer avoir les mêmes opportunités de travail que les autres. 

Lui-même en a fait un objectif en multipliant les expériences. Il présente actuellement une série de six ateliers en français sur la santé mentale pour les personnes LGBTQ+ d’ascendance africaine et caribéenne, en collaboration avec FrancoQueer. Il est aussi conseiller en santé mentale à la Croix-Rouge canadienne pour intervenir dans les zones reculées auprès des Autochtones. 

Le jeune homme est de ces personnes trop passionnées pour prendre une pause. « Je veux aider les gens, c’est tout », conclut-il.

Print

Number of views (8714)/Comments ()

Francopresse

Inès Lombardo – Francopresse

Contact author
Comments are only visible to subscribers.

Contact author

x

Actualité économique

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Grâce aux financements du Fonds de développement économique francophone des Prairies (FDÉFP), trois organismes fransaskois peuvent concrétiser...
2643
La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

L'ambassadeur de Belgique au Canada, Patrick Van Gheel, a effectué une visite officielle en Saskatchewan du 24 au 27 octobre afin de...
3666
Le CÉCS dresse le portrait des régions Le CÉCS dresse le portrait des régions

Le CÉCS dresse le portrait des régions

Disponibles sur le site du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) depuis la mi-juin, six rapports statistiques offrent un...
3623
Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Depuis le 3 août, une nouvelle application, Too good to go, permet aux habitants de Regina et de Saskatoon de réduire leur gaspillage alimentaire....
3722
Le CÉCS investit pour l’avenir Le CÉCS investit pour l’avenir

Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la...
4469
RSS
12345679Last
Terms Of UsePrivacy StatementCopyright 2014 par L'Eau vive
Back To Top