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Pour une stratégie économique au service des communautés francophones et acadienne

La nouvelle secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, a troqué ses bureaux de chancelière de l’Université d’Ottawa pour ceux plus cossus des bords de Seine à Paris. Son principal objectif : transformer l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en un organisme plus ambitieux.

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Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

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Nouvelles du CÉCS

2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche de deux Conseillers/Conseillères en développement économique (CDÉ). Date de clôture : 17 décembre 2021 Plus de détails The post 2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique appeared first on CÉCS.
Monday, November 15, 2021/Author: Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan/

Poste à combler : Conseiller.ère en emploi

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un conseiller(ère) en emploi).  DÉTAILS The post Poste à combler : Conseiller.ère en emploi appeared first on CÉCS.

Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un Coordonnateur/Coordonnatrice du programme Jeunesse Canada au Travail dans les deux langues officielles (JCTDLO). DÉTAILS The post Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail appeared first on CÉCS.
Thursday, September 30, 2021/Author: Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan/
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Actualité économique

Mets ta tsuque de Ledzuc, aujourdz’hui à midzi mon petsit
Bayla Pollick

Mets ta tsuque de Ledzuc, aujourdz’hui à midzi mon petsit

Avant de vous brosser tout un triptyque d’expressions québécoises pittoresques après la pause estivale, je veux explorer brièvement un phénomène linguistique propre aux Québécois qui me fascine depuis plusieurs années : l’affrication.

J’ai entendu pour la première fois l’affrication lors d’une visite inoubliable à Montréal au cours de mes années d’université à Winnipeg, où j’ai eu l’occasion d’assister avec ma cousine et son chum (anglophones) à une belle fête de Noël donnée par leurs amis francophones.

Et après cinq jours au Québec avec ces Franco-Canadiens très expressifs, leur attrayante manière de parler produisait déjà un effet indescriptible sur moi.

J’éprouvais une réaction inexplicable dans mon cerveau, même si tout semblait plutôt étrange à mes oreilles peu habituées à ces combinaisons phonétiques singulières.

L’affrication n’a, en fait, rien à voir avec l’Afrique. On met simplement la lettre « s » après un « t » devant un « i » ou un « u », ou la lettre « z » après un « d » devant un « i » ou un « u ».

Donc, « tiens » devient tsiens, « têtu », têtsu, « lundi », lundzi et « durée », dzurée. « Vont-ils » devient vont-s-ils et « peut-il », peut-s-il. « Question » devient questsion, et « costume », costsume. Le mot « quotidien » a une double affrication, devenant quotsidzien.

De plus, le prénom « Martine » devient Martsine. Mais dans la forme masculine, « Martin », il n’y a pas d’affrication, la lettre « i » dans les deux prénoms ayant des sons divers, ce qui explique cette distinction.

Pareillement, « Claudine » devient Claudzine, mais « Cardin » reste le même. Avec un « y », « thyroïde » devient tsiroïde et « dynamique », dzinamique.

Enfin, les lettres « t » et « d » sont affriquées seulement à l’oral. Pour les Québécois, c’est une règle linguistique purement facultative, jamais appliquée strictement. Quoi qu’il en soit, l’affrication est bien répandue dans la Belle Province et, après une semaine à Montréal, je ne pouvais la sortir de ma tête.

L’été suivant, je suis allée à Trois-Rivières pendant six semaines pour suivre mon premier cours d’immersion en français. Et, en Mauricie, une région exquise du Québec empreinte de caractère et d’histoire, j’ai entendu une grande quantité d’affrications. Tous autour de moi la pratiquaient, surtout ma professeure.

L’affrication est une caractéristique du français que j’aime entendre et utiliser. Et même si personne ne m’a appris cette forme phonétique singulière, je la comprends logiquement, instinctivement. Je la fais naturellement comme une Québécoise de souche, et tout ça me fait me sentir plus francophone.

Beaucoup d’anglophones et d’allophones apprennent le français au Canada, mais n’entendent pourtant jamais l’affrication, donc ils ne la font pas.

Pour moi, ces lettres ajoutées sont difficiles à éviter et à ne pas imiter, même dans l’Ouest canadien où on les emploie régulièrement lors des émissions de Radio-Canada, par exemple.

Ce trait phonétique ne permet pas de différencier les Québécois entre eux, car c’est la même chose pour tous, peu importe la classe sociale, la région, l’âge ou le sexe. Toutefois, cela n’est pas le cas dans l’est du Québec, comme aux Îles-de-la-Madeleine, et en région acadienne, où il n’y a pas d’affrication.

Eh bien, tsu es mordzu de poutsine pour dzîner comme un Franco-Canadzien tsipique ? Bon appétsit ! Et bonnes vacances d’été aussi.

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