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Le 7 juin, l’hydromellerie artisanale Prairie Bee, la première en son genre dans la province, a été désignée économusée.

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Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

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Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

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Nouvelles du CÉCS

Communiqué : DÉO investit 2,1 millions de dollars dans les entreprises

La Diversification de l’économie de l’Ouest Canada (DÉO) vient d’annoncer l’investissement de 2,1 millions de dollars pour appuyer l’aide et la relance des entreprises et communautés francophones dans l’ensemble de l’Ouest canadien. COMMUNIQUÉ 17 juillet 2020 The post Communiqué : DÉO investit 2,1 millions de dollars dans les entreprises appeared first on CÉCS.

Appel d’offres : Consultant(e) Économie circulaire

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un(e) consultant(e) pour mettre en place un programme d’économie circulaire.   APPEL D’OFFRES : Économie circulaire The post Appel d’offres : Consultant(e) Économie circulaire appeared first on CÉCS.

Appel d’offres : Consultant(e) Économie circulaire

Fermé le 10 juillet 2020. The post Appel d’offres : Consultant(e) Économie circulaire appeared first on CÉCS.
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Actualité économique

Mets ta tsuque de Ledzuc, aujourdz’hui à midzi mon petsit
Bayla Pollick

Mets ta tsuque de Ledzuc, aujourdz’hui à midzi mon petsit

Avant de vous brosser tout un triptyque d’expressions québécoises pittoresques après la pause estivale, je veux explorer brièvement un phénomène linguistique propre aux Québécois qui me fascine depuis plusieurs années : l’affrication.

J’ai entendu pour la première fois l’affrication lors d’une visite inoubliable à Montréal au cours de mes années d’université à Winnipeg, où j’ai eu l’occasion d’assister avec ma cousine et son chum (anglophones) à une belle fête de Noël donnée par leurs amis francophones.

Et après cinq jours au Québec avec ces Franco-Canadiens très expressifs, leur attrayante manière de parler produisait déjà un effet indescriptible sur moi.

J’éprouvais une réaction inexplicable dans mon cerveau, même si tout semblait plutôt étrange à mes oreilles peu habituées à ces combinaisons phonétiques singulières.

L’affrication n’a, en fait, rien à voir avec l’Afrique. On met simplement la lettre « s » après un « t » devant un « i » ou un « u », ou la lettre « z » après un « d » devant un « i » ou un « u ».

Donc, « tiens » devient tsiens, « têtu », têtsu, « lundi », lundzi et « durée », dzurée. « Vont-ils » devient vont-s-ils et « peut-il », peut-s-il. « Question » devient questsion, et « costume », costsume. Le mot « quotidien » a une double affrication, devenant quotsidzien.

De plus, le prénom « Martine » devient Martsine. Mais dans la forme masculine, « Martin », il n’y a pas d’affrication, la lettre « i » dans les deux prénoms ayant des sons divers, ce qui explique cette distinction.

Pareillement, « Claudine » devient Claudzine, mais « Cardin » reste le même. Avec un « y », « thyroïde » devient tsiroïde et « dynamique », dzinamique.

Enfin, les lettres « t » et « d » sont affriquées seulement à l’oral. Pour les Québécois, c’est une règle linguistique purement facultative, jamais appliquée strictement. Quoi qu’il en soit, l’affrication est bien répandue dans la Belle Province et, après une semaine à Montréal, je ne pouvais la sortir de ma tête.

L’été suivant, je suis allée à Trois-Rivières pendant six semaines pour suivre mon premier cours d’immersion en français. Et, en Mauricie, une région exquise du Québec empreinte de caractère et d’histoire, j’ai entendu une grande quantité d’affrications. Tous autour de moi la pratiquaient, surtout ma professeure.

L’affrication est une caractéristique du français que j’aime entendre et utiliser. Et même si personne ne m’a appris cette forme phonétique singulière, je la comprends logiquement, instinctivement. Je la fais naturellement comme une Québécoise de souche, et tout ça me fait me sentir plus francophone.

Beaucoup d’anglophones et d’allophones apprennent le français au Canada, mais n’entendent pourtant jamais l’affrication, donc ils ne la font pas.

Pour moi, ces lettres ajoutées sont difficiles à éviter et à ne pas imiter, même dans l’Ouest canadien où on les emploie régulièrement lors des émissions de Radio-Canada, par exemple.

Ce trait phonétique ne permet pas de différencier les Québécois entre eux, car c’est la même chose pour tous, peu importe la classe sociale, la région, l’âge ou le sexe. Toutefois, cela n’est pas le cas dans l’est du Québec, comme aux Îles-de-la-Madeleine, et en région acadienne, où il n’y a pas d’affrication.

Eh bien, tsu es mordzu de poutsine pour dzîner comme un Franco-Canadzien tsipique ? Bon appétsit ! Et bonnes vacances d’été aussi.

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