Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere Nouveau système d'abonnement

Les artistes apprennent à gérer le stress de façon créative

La fransaskoisie aux petits soins pour ses artistes

En ce temps de COVID-19 où le virus remplit toutes les toiles et les partitions, comment les artistes gèrent-ils la situation ? Via un atelier en ligne le 21 mai, le Conseil culturel fransaskois (CCF), en partenariat avec le Réseau Santé en français de la Saskatchewan (RSFS), s’est penché au chevet des artistes de la province.

« Nous souhaitons donner l’occasion à tous ceux qui le désirent de parler de leurs défis et aussi de leurs bons coups, de leurs belles initiatives et de leurs projets à venir. Nous écoutons les artistes pour définir quels projets nous pouvons développer, pour eux et avec eux », explique Aurélie Labrière, coordinatrice de projets au CCF.

L’initiative virtuelle, qui a rassemblé 13 participants, était animée par Sylvie Rochette, une artiste visuelle du Québec, consultante et formatrice dans le domaine culturel.

Avec cet atelier, l’animatrice a pu aborder des thèmes qui lui tiennent à cœur comme le parcours artistique, la nature de la création et la façon dont elle se manifeste et se nourrit. « Je ne suis pas une professionnelle de la santé, mais je connais les artistes et les démarches de création artistique », souligne-t-elle.

Des artistes stressés

La pandémie affecte toute la planète et toutes les facettes de la vie. Alors que beaucoup de citoyens se sentent privés de leurs libertés par les mesures restrictives du confinement, la recherche du sens de la vie devient de plus en plus pertinente. « Je pense que nous jouissons toujours des mêmes libertés mais nous nous sommes juste responsabilisés et conscientisés. Nous avons dû prendre notre place pour soi et pour la collectivité », avance Sylvie Rochette.

Face aux projets qui tombent à l’eau et à l’incertitude générale, le CCF a donc proposé des outils de désamorçage du stress et de l’anxiété, sources de dépression et de mise à l’arrêt du processus créatif. « Nous sommes à leur écoute », résume Aurélie Labrière, qui organise régulièrement des suivis et des discussions de groupe avec les artistes. « Nous espérons que ces discussions permettent de briser un peu l’isolement. »

Pour faire rempart contre le stress, il faut avant tout le comprendre, insiste Sylvie Rochette : « Le stress est un ensemble de réactions de notre organisme à une situation menaçante. La gestion de ce stress doit se faire de façon individuelle, tout dépend de la caractéristique de la personne et des agents de stress. La ligne commune résidera dans l’action. »

À ce stress s’ajoute l’anxiété, une émotion nourrie par l’appréhension d’un stimulus ou par la réflexion sur ce qui aurait pu se passer face à une réelle menace. L’artiste et consultante évoque ici ses conséquences avec l’apparition de maladies, et la dégradation de l’état émotionnel, comportemental et cognitif.

Retrouver l’inspiration

La créativité est avant tout un état d’esprit selon Sylvie Rochette, soit « la conscience de la générosité de la vie ». Les arts vivants se réinventent depuis toujours et le faire par internet n’est pas évident pour tout le monde.

Pour y parvenir, Sylvie Rochette évoque de nombreux artistes comme Amedeo Modigliani pour qui le devoir réel est de sauver son rêve. Un message fort a ainsi été envoyé aux artistes fransaskois : l’art est un outil puissant pour aller au-delà du monde visible. D’où l’importance de trouver les mots et les actes qui mènent à ce rêve.

En ces temps incertains, les artistes doivent accepter les pages et toiles blanches,  soit l’aptitude à tolérer le doute. Selon les principes de Léonard de Vinci rapportés par Sylvie Rochette, cet apprentissage nécessite de passer par sept étapes : la curiosité, l’expérimentation, les sensations, l’ambiguïté, l’équilibre entre la science et l’art, l’équilibre entre le corps et l’esprit et, enfin, l’harmonisation entre le cœur et le corps.

C’est cette sensibilité qu’essaye d’adopter Anne Brochu-Lambert, artiste visuelle de Regina, participante à l’atelier : « À force de patience, je retrouve le plaisir de créer, sans pression d’échéanciers. Je case tout sous l’étiquette “études”. J’investis du temps dans un blogue bilingue mensuel et j’avance sur le plan administratif. Et je suis peut-être un peu plus philosophe face aux accomplissements du jour. Comme disait mon père : petit train va loin ! »

Regagner la confiance du public  

Une restructuration de l’industrie culturelle est en cours. Les modes de production artistique pourraient bien changer dans le monde de demain. « Les mesures sanitaires vont rester pendant longtemps, on ne sait pas ce que ça va donner, alors il va falloir s’adapter pour continuer de créer […] Des mécanismes économiques vont devoir se mettre en place et il va falloir rebâtir une relation avec le public », analyse Sylvie Rochette.

Afin de respecter les normes sanitaires évolutives de la COVID-19, les artistes doivent se tenir informés le plus régulièrement possible et rester en contact avec les associations professionnelles ou organismes communautaires comme le CCF et le RSFS.

Quatre étapes pour apprendre à gérer son stress
  1. Écouter son corps et son psychisme pour anticiper les effets nocifs du stress.
  2. Reconnaître les agents stressants qui nous entourent.
  3. Comprendre ses réactions face aux agents stressants – CINE (C pour contrôle, I pour imprévisibilité; N pour nouveauté et E pour égo).
  4. Trouver une activité mentale ou physique « canalisatrice de stress » correspondant à chaque agent CINE.
Exercice thérapeutique pour évaluer son stress, tiré de l’art-thérapie somatique de Johanne Hamel
  1. Tracer le contour de son corps grandeur nature
  2. Dessiner à l’intérieur du corps les sensations qui s’en dégagent
  3. Observer et, au besoin, redessiner plus gros la ou les parties les plus souffrantes
Imprimer
29340

Leslie Garrido-DiazLeslie Garrido-Diaz

Autres messages par Leslie Garrido-Diaz
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Les écoles fransaskoises réussissent leur rentrée malgré la pandémie

Les écoles fransaskoises réussissent leur rentrée malgré la pandémie

Rentrée scolaire

La rentrée scolaire fransaskoise a eu lieu du 8 au 11 septembre partout dans la province. L’eau vive s’est entretenue avec quelques parents pour faire le bilan d’une semaine riche en émotions.

17 septembre 2020/Auteur: Estelle Bonetto/Nombre de vues (16385)/Commentaires (0)/
Des pistes de réflexion pour financer l’éducation postsecondaire francophone

Des pistes de réflexion pour financer l’éducation postsecondaire francophone

La récente victoire du Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSFCB) en Cour suprême laisse présager une possible expansion de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés.

28 août 2020/Auteur: Bruno Cournoyer Paquin (Francopresse)/Nombre de vues (16046)/Commentaires (0)/
Quand on l’attaque, la francophonie contre-attaque

Quand on l’attaque, la francophonie contre-attaque

Le Franco (Alberta) – L’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) promet une phase II de la campagne «Sauvons Saint-Jean» dès la rentrée. L’appel à des manifestations et une action en justice sont sur la table. 

24 août 2020/Auteur: Geoffrey Gaye (Le Franco)/Nombre de vues (19083)/Commentaires (0)/
Rentrée scolaire : des parents se confient

Rentrée scolaire : des parents se confient

Une rentrée sous le signe de la fébrilité et de la solidarité

À quelques semaines du jour J, beaucoup d’interrogations subsistent. Tantôt confiants, tantôt inquiets, plusieurs parents fransaskois se sont confiés à l’Eau vive.

20 août 2020/Auteur: Estelle Bonetto/Nombre de vues (16276)/Commentaires (0)/
Dans ce temps-là !

Dans ce temps-là !

À l’époque où j’étais élève à la fin de l’élémentaire, quand arrivait le mois de juin, nous étions assez intenables dans les classes... La fête de la Saint-Jean-Baptiste marquait le début des vacances estivales. Les classes s’étaient terminées la veille et on avait vidé nos pupitres. Plus de devoirs. Plus de leçons. 

16 juillet 2020/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (22288)/Commentaires (0)/
Les Fransaskois obtiennent enfin une nouvelle école

Les Fransaskois obtiennent enfin une nouvelle école

Après plusieurs années d’attente et une entente de principe avec le gouvernement de la Saskatchewan qui tardait à se concrétiser, une nouvelle école primaire francophone verra finalement le jour dans la capitale provinciale.

13 juillet 2020/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (29342)/Commentaires (0)/
Immersion : Cinquante ans d’une formule éprouvée

Immersion : Cinquante ans d’une formule éprouvée

Le tout premier programme d’immersion en Saskatchewan est apparu à Saskatoon en 1968. Cinquante ans plus tard, ils sont plus de 16 500 à travers la province à se retrouver sur les bancs du programme qui fait de plus en plus d’adeptes.

8 juillet 2020/Auteur: Lucas Pilleri, avec les informations de Diane Lacasse/Nombre de vues (26728)/Commentaires (0)/
Un jardin communautaire à l’école Mgr de Laval à Regina

Un jardin communautaire à l’école Mgr de Laval à Regina

Produire local, le nouveau défi des francophones de Regina

REGINA - LAssociation canadienne-française de Regina a inauguré son tout premier jardin communautaire le 15 juin dernier sur le terrain de l'École Mgr de Laval.

1 juillet 2020/Auteur: Leslie Diaz – Initiative de journalisme local – APF /Nombre de vues (30927)/Commentaires (0)/
Les Fransaskois applaudissent la victoire des parents franco-colombiens en Cour suprême

Les Fransaskois applaudissent la victoire des parents franco-colombiens en Cour suprême

Après 10 ans de lutte judiciaire, la Cour suprême du Canada a tranché en faveur des parents franco-colombiens. Cette décision historique a été chaudement saluée par la communauté fransaskoise.

29 juin 2020/Auteur: Lucas Pilleri – Initiative de journalisme local – APF/Nombre de vues (28021)/Commentaires (0)/
L’histoire de la fransaskoisie narrée aux jeunes

L’histoire de la fransaskoisie narrée aux jeunes

Ateliers scolaires Gardiens de lys'toire par la Société historique de la Saskatchewan

À travers sa série d’ateliers pédagogiques, la Société historique de la Saskatchewan (SHS) donne vie à l’histoire dans la salle de classe des écoles de la province. 

28 juin 2020/Auteur: Lucas Pilleri – Initiative de journalisme local – APF/Nombre de vues (27254)/Commentaires (0)/
La pandémie risque de nuire à la francophonie des universités

La pandémie risque de nuire à la francophonie des universités

Les universités francophones du pays misent sur l’inscription d’étudiants internationaux. Les mesures sanitaires en place affecteront directement les inscriptions.

14 juin 2020/Auteur: André Magny (Francopresse)/Nombre de vues (22057)/Commentaires (0)/
Toujours pas de déblocage pour le Campus Saint-Jean

Toujours pas de déblocage pour le Campus Saint-Jean

Trois semaines après que l’Association canadienne-française de l’Alberta a lancé une campagne de mobilisation pour sauver le Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, l’incertitude règne toujours quant à l’avenir de l’établissement.

13 juin 2020/Auteur: Guillaume Deschênes-Thériault – Francopresse /Nombre de vues (23930)/Commentaires (0)/
Conseil des écoles fransaskoises: À vos pupitres, citoyens!

Conseil des écoles fransaskoises: À vos pupitres, citoyens!

Si tout va bien à la rentrée de septembre, le Conseil des écoles fransaskoises (CEF) ira de l’avant avec un concept nouveau en Saskatchewan, mais qui a fait ses preuves dans d’autres provinces: l’école communautaire citoyenne.

13 juin 2020/Auteur: André Magny (Initiative de journalisme local – APF – Ouest)/Nombre de vues (25701)/Commentaires (0)/
La Cour suprême donne gain de cause aux parents franco-colombiens

La Cour suprême donne gain de cause aux parents franco-colombiens

La Cour suprême du Canada a donné raison aux francophone de la Colombie-Britannique, qui réclame depuis dix ans devant les tribunaux que le système scolaire de langue française soit mis à égalité avec le système anglophone.

12 juin 2020/Auteur: Marc Poirier – Francopresse /Nombre de vues (29718)/Commentaires (0)/
André Moquin, récit vivant de la fransaskoisie

André Moquin, récit vivant de la fransaskoisie

Fils et petit-fils de colons de l’Ouest, André Moquin a œuvré toute sa vie pour l’avancement de l’éducation en français dans sa province.

2 juin 2020/Auteur: Lucas Pilleri – Initiative de journalisme local – APF /Nombre de vues (31036)/Commentaires (0)/
RSS
Première34568101112Dernière

 - dimanche 22 décembre 2024