Skip Navigation

Rivière Saskatchewan: un des plus grand cours d'eau du pays est menacé

Rivière Saskatchewan

La rivière Saskatchewan prend sa source dans les Rocheuses canadiennes.

Crédit: Delaney Boyd - Unsplash

Elle nous apporte la vie, on lui doit le nom de notre province et même du journal que vous feuilletez : Saskatchewan. Nous nous sommes bâtis tout autour d’elle, nous y puisons notre force, mais connaissons-nous bien cette rivière, l’une des plus grandes du Canada, et les menaces qui pèsent sur elle ?

La rivière Saskatchewan naît dans les magnifiques glaciers des Rocheuses. Ses deux branches principales parcourent un long voyage des sommets enneigés aux Prairies canadiennes pour enfin fusionner dans les plaines boréales à l’est de Prince Albert. 

Ensemble, main dans la main, ces deux branches se jettent ensuite dans le lac Winnipeg, dans ce qui constitue l’un des plus grands deltas intérieurs d'Amérique du Nord, l'un des paysages les plus riches sur le plan biologique du Canada.

Aux confluents d’un riche écosystème

C’est à cet endroit que se livre l’un des principaux combats de la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP, ou CPAWS en anglais), principal porte-parole de la nature sauvage en Saskatchewan. Car le delta de la rivière Saskatchewan est un réseau de 10 000 km2 de voies navigables, de zones humides, de forêts de basse altitude et une zone importante pour les oiseaux reconnue au niveau international. 

Chaque année, le delta accueille un demi-million d’oiseaux pour la saison de la reproduction, regroupant un peu plus de 200 espèces. À cela, il faut ajouter les 43 espèces de mammifères, les 48 espèces de poissons ou encore les 50 espèces de plantes aquatiques.

Les écosystèmes du delta stockent des milliards de tonnes de carbone dans un vaste écosystème de tourbières et de forêts boréales, agissant comme un réservoir naturel essentiel de carbone. Situé sur le territoire traditionnel des peuples autochtones de la maison Cumberland, cet écosystème apporte des ressources importantes aux Premières Nations.

Barrage au vivant

Mais voilà, comme souvent, l’histoire se répète. L’homme a vu là un bon moyen de se faire du blé sur la Saskatchewan. Dans les années 1960, en plein mouvement hippie, deux barrages ont fleuri, modifiant ainsi considérablement les niveaux d’eau et retenant la quasi-totalité des sédiments fluviaux entrant dans le lac réservoir Tobin. 

Les barrages hydroélectriques tuent la faune en aval en bouleversant les schémas d'écoulements naturels. Une rivière qui coule librement a des débits plus importants au printemps et en été. Malheureusement, le débit de l'eau qui donne vie au marais diminue progressivement. Les humains en détournent une part toujours plus grande : vers les pelouses des villes du sud, ou pour l'irrigation et l'industrie en expansion. La faune a encore une fois trinqué !

Sous la pression des habitants de Cumberland House, le ministère des Pêches et des Océans a ordonné à SaskPower d'établir un débit d'eau minimum de 75 mètres cubes par seconde. Une minuscule lueur d’espoir dont on ne doit pas se satisfaire, car la probabilité de voir émerger de nouveaux barrages est réelle.

Ensemble, soutenons la Société pour la nature et les parcs dans son combat pour qu’une zone d'intérêt de près de 4 000 km², déjà identifiée, soit sous protection permanente. Cela permettrait non seulement de respecter l'engagement de la Saskatchewan en matière de zones protégées, mais aussi de s'acquitter des responsabilités en matière de protection de l'habitat essentiel du caribou boréal et de contribuer au plan national du Canada sur le changement climatique. (Plus d’infos sur cpaws-sask.org)

Quitte à puiser de l’énergie, autant qu’elle soit positive !

Imprimer
9424

Arthur BéagueArthur Béague

Autres messages par Arthur Béague
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Addison Shyluk, jeune Fransaskoise passionnée, lauréate d’un concours international

Addison Shyluk, jeune Fransaskoise passionnée, lauréate d’un concours international

Addison Shyluk, élève en 11e année à l’École canadienne-française de Saskatoon, Pavillon Gustave-Dubois, vient de remporter le concours international Ma minute francophone.

18 décembre 2020/Auteur: Emmanuel Masson/Nombre de vues (14548)/Commentaires (0)/
Infrastructures scolaires à Saskatoon : un sondage confirme les besoins

Infrastructures scolaires à Saskatoon : un sondage confirme les besoins

Alors que Regina a obtenu l’aval du gouvernement pour le financement de nouveaux espaces scolaires, Saskatoon et Prince Albert attendent toujours. Le Comité vision des espaces scolaires francophones à Saskatoon, créé en juin 2020, a consulté la communauté pour identifier les besoins dans la ville des ponts.

11 décembre 2020/Auteur: Arthur Béague/Nombre de vues (16722)/Commentaires (0)/
Ma thèse en 180 secondes : trois Fransaskois dans la course

Ma thèse en 180 secondes : trois Fransaskois dans la course

L’Association francophone pour le savoir propose à des étudiants, via son concours Ma thèse en 180 secondes, de présenter leur sujet de recherche en termes simples à un auditoire. Le défi : exposer de façon claire, concise et convaincante un projet d’envergure en trois minutes.

14 novembre 2020/Auteur: Leslie Diaz/Nombre de vues (13785)/Commentaires (0)/
Alpha Barry réélu pour un deuxième mandat

Alpha Barry réélu pour un deuxième mandat

Entretien avec Alpha Barry, été réélu au poste de conseiller scolaire pour la région scolaire n°3 incluant Regina et Moose Jaw. Celui qui est aussi président du Conseil scolaire fransaskois l’a emporté avec 70 % des voix face à son adversaire Siriki Diabagaté.

11 novembre 2020/Auteur: Marie-Lou Bernatchez/Nombre de vues (13764)/Commentaires (0)/
Liberté académique : la parole aux universités de l’Ouest

Liberté académique : la parole aux universités de l’Ouest

Les établissements universitaires de l’Ouest du pays ont des outils en place pour assurer la liberté académique de leurs professeurs tout en assurant un traitement rigoureux des plaintes des étudiants.

7 novembre 2020/Auteur: Marie-Paule Berthiaume (Initiative de journalisme local – APF - Ouest)/Nombre de vues (14816)/Commentaires (0)/
Les professeurs de moins en moins protégés dans leur liberté universitaire

Les professeurs de moins en moins protégés dans leur liberté universitaire

Selon un nouveau sondage Léger, près de la moitié des Canadiens sont au courant de la récente controverse à l’Université d’Ottawa, et plus de la moitié ont tendance à soutenir la professeure ayant prononcé le «mot en n» dans le cadre de son cours Art and Gender plutôt que les étudiants.

7 novembre 2020/Auteur: Marie-Paule Berthiaume (Francopresse)/Nombre de vues (12952)/Commentaires (0)/
Campus Saint-Jean : vers une intervention fédérale?

Campus Saint-Jean : vers une intervention fédérale?

La ministre Mélanie Joly invite le gouvernement de l’Alberta à annuler sa décision de couper le financement du campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, dans une lettre adressée au premier ministre de la province, Jason Kenney.

1 novembre 2020/Auteur: Bruno Cournoyer Paquin (Francopresse)/Nombre de vues (15503)/Commentaires (0)/
Débats corsés entre les candidats au poste de conseiller scolaire

Débats corsés entre les candidats au poste de conseiller scolaire

C'est un premier débat radiophonique parfois houleux qui a eu lieu le 20 octobre entre Alpha Barry et Siriki Diabagaté, les deux prétendants au poste de conseiller scolaire de Regina.

23 octobre 2020/Auteur: Marie-Lou Bernatchez/Nombre de vues (11974)/Commentaires (0)/
Professeure suspendue à l’Ud'O : «deux principes à réconcilier», selon le recteur

Professeure suspendue à l’Ud'O : «deux principes à réconcilier», selon le recteur

LE DROIT (Ontario) – Le débat autour de la suspension d’une professeure de l’Université d’Ottawa pour avoir utilisé le mot «n**ger» continue de faire rage.

21 octobre 2020/Auteur: Daniel LeBlanc e)t Julien Paquette (Le Droit)/Nombre de vues (14130)/Commentaires (0)/
Course électorale au CSF: continuité ou changement ?

Course électorale au CSF: continuité ou changement ?

Les parents fransaskois de Regina et Saskatoon seront appelés aux urnes le 28 octobre pour choisir leur conseiller scolaire dans le cadre des élections générales du Conseil scolaire fransaskois.

15 octobre 2020/Auteur: Estelle Bonetto/Nombre de vues (14839)/Commentaires (0)/
Les écoles fransaskoises réussissent leur rentrée malgré la pandémie

Les écoles fransaskoises réussissent leur rentrée malgré la pandémie

Rentrée scolaire

La rentrée scolaire fransaskoise a eu lieu du 8 au 11 septembre partout dans la province. L’eau vive s’est entretenue avec quelques parents pour faire le bilan d’une semaine riche en émotions.

17 septembre 2020/Auteur: Estelle Bonetto/Nombre de vues (14714)/Commentaires (0)/
Des pistes de réflexion pour financer l’éducation postsecondaire francophone

Des pistes de réflexion pour financer l’éducation postsecondaire francophone

La récente victoire du Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSFCB) en Cour suprême laisse présager une possible expansion de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés.

28 août 2020/Auteur: Bruno Cournoyer Paquin (Francopresse)/Nombre de vues (14728)/Commentaires (0)/
Quand on l’attaque, la francophonie contre-attaque

Quand on l’attaque, la francophonie contre-attaque

Le Franco (Alberta) – L’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) promet une phase II de la campagne «Sauvons Saint-Jean» dès la rentrée. L’appel à des manifestations et une action en justice sont sur la table. 

24 août 2020/Auteur: Geoffrey Gaye (Le Franco)/Nombre de vues (17337)/Commentaires (0)/
Rentrée scolaire : des parents se confient

Rentrée scolaire : des parents se confient

Une rentrée sous le signe de la fébrilité et de la solidarité

À quelques semaines du jour J, beaucoup d’interrogations subsistent. Tantôt confiants, tantôt inquiets, plusieurs parents fransaskois se sont confiés à l’Eau vive.

20 août 2020/Auteur: Estelle Bonetto/Nombre de vues (14597)/Commentaires (0)/
Dans ce temps-là !

Dans ce temps-là !

À l’époque où j’étais élève à la fin de l’élémentaire, quand arrivait le mois de juin, nous étions assez intenables dans les classes... La fête de la Saint-Jean-Baptiste marquait le début des vacances estivales. Les classes s’étaient terminées la veille et on avait vidé nos pupitres. Plus de devoirs. Plus de leçons. 

16 juillet 2020/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (20668)/Commentaires (0)/
RSS
123468910Dernière

 - jeudi 16 mai 2024