Des amoureux du ballon rond...
Mais orange celui-là!
Sébastien, Andrew et Gédéon, les coachs francophones du camp YAS
Photo : Alexandra Drame
Vos enfants passent déjà toute l’année dans les écoles canadiennes-françaises de Saskatoon ou Regina et pourtant ils y retournent avec plaisir pendant les mois d’été? C’est qu’ils sont parmi les heureux inscrits au camp de basketball YAS (Young Athlete Saskatchewan)!
Robert Hall, ancien instituteur, directeur d’école et entraîneur de basket-ball dirige depuis 39 ans le camp de basketball YAS. C’est dire si c’est une machine bien huilée! Ayant passé sa jeunesse entre Laflèche et Gravelbourg, ce francophile est bien connu dans la communauté. Durant l’année scolaire, il parcourt les écoles secondaires à la recherche des jeunes talents qui pourront être instructeurs pendant les camps d’été. Il leur passe ainsi le flambeau, leur apprend les « trucs du métier » afin de parfaire leur jeu et leur coaching.
Il choisit les infrastructures des écoles fransaskoises, car comme il l’indique lui-même « les gymnases sont très bien équipés, très modernes. Et il y a l’air conditionné! ». Mais ce n’est pas la seule raison : fier de son héritage francophone – il tient à souligner sa parenté avec les familles Denis et Bourassa! – il est content de pratiquer son français durant l’été avec les jeunes athlètes qui participent au camp. Plusieurs des entraîneurs ont d’ailleurs été recrutés dans les écoles du Conseil scolaire fransakois et nous expliquent pourquoi ils apprécient cette expérience.
Andrew, 13 ans : J’aime ça, je veux transmettre ma passion pour le basket. Même s’ils ne savent pas jouer, c’est une place où les jeunes peuvent communiquer, apprendre le jeu en équipe. C’est un endroit où on peut faire de l’exercice au lieu de rester assis à la maison.
Sébastien, 15 ans : Le camp aide les jeunes à développer leurs talents. C’est une chance de découvrir un sport qui peut changer leur vie. Ce sont de meilleures personnes quand ils sortent d’ici, car on ne leur apprend pas que le basket, on leur apprend le respect et à accepter les autres.
Gédéon, 15 ans : J’aime travailler et m’amuser avec les petits. J’aime aider, car quand j’étais plus jeune on m’a aidé aussi. YAS m’a accueilli quand je suis arrivé au Canada.
Le futur Michael Jordan des prairies?
Parmi les jeunes entraîneurs de cette année, il y a un nom à retenir : Lionel Gahizi, 17 ans. Le basket-ball est sa passion depuis longtemps et son rêve est en train de devenir réalité, puisqu’il a été accepté dans un programme de sport-études aux États-Unis. Lui aussi a été aidé par le coach Hall à son arrivée à Saskatoon. « J’aime aider les autres car on m’a aidé et j’ai parcouru beaucoup de chemin. On ne sait jamais qui peut être une étoile dans le camp. C’est notre futur alors il faut en prendre soin. Ce qui est bien dans ce programme, c’est que les familles plus démunies peuvent faire du bénévolat et avoir accès au camp gratuitement, c’est une belle opportunité. Ma passion pour le basket me mène à partir pour l’année scolaire prochaine en Floride, à la West Oaks Academy d’Orlando. Si tout se passe, je pourrais avoir une bourse pour continuer mes études universitaires là-bas ».
Si Robert Hall est toujours aussi motivé à faire ce camp après presque quatre décennies, c’est parce qu’il croit vraiment que les sports et les défis intellectuels peuvent permettre aux jeunes d’être de meilleurs citoyens. « J’aime apprendre aux jeunes à aider les autres jeunes. Il y a tellement d’autres choses moins saines qui peuvent les attirer, j’aime penser que nous pouvons avoir une influence positive sur eux. D’ailleurs, c’est drôle car nous essayons de promouvoir la saine alimentation et nous mettons des fruits ou des biscuits aux céréales pour les jeunes. Et parfois des parents viennent me voir en disant que cela fait des années qu’ils disent à leurs enfants de manger des fruits et que cela ne marche pas, mais si c’est le coach qui le dit, ils le font! »
Pour plus d’informations : www.yas.ca
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