Skip Navigation
Festival Cinergie 2024
Saskatoon retrouve enfin ses députés communautaires
L'Eau vive
/ Catégories: Communautaire, Saskatoon

Saskatoon retrouve enfin ses députés communautaires

Entretien avec Monique Ramage et Andréa Perreault

SASKATOON - Vacants depuis février 2018, les deux postes de députés communautaires pour le district électoral n° 6 sont finalement pourvus. Monique Ramage et Andréa Perrault ont toutes deux été élues par acclamation ce 11 août, faute d’autres candidats. Rencontre avec les deux nouvelles représentantes de la communauté fransaskoise.

Andréa Perreault

Andréa Perreault

Andréa Perrault est originaire de Zenon Park, où elle a grandi dans une ferme avec sa famille. Après un baccalauréat en éducation à l’Université de Regina, la jeune enseignante travaille comme suppléante pour le système catholique à Saskatoon ainsi que le Conseil des écoles fransaskoises. Elle a par ailleurs été l’une des lauréates du concours Les mots d’ados. À 23 ans, elle est ainsi la plus jeune des députés communautaires.
Photo : Courtoisie Monique Ramage
Qu’est-ce qui vous a motivées à vous présenter ?

Monique : Ça fait presque un an et demi que nous n’avons pas de représentation. Je trouve ça important pour qu’une assemblée communautaire fonctionne bien que tous les districts soient représentés.
Andréa : Je voulais m’impliquer davantage dans ma communauté. Il y a eu cette année beaucoup de hauts et de bas pour la communauté fransaskoise à Saskatoon. Je voulais pouvoir rentrer dans le milieu, voir de plus près ce qui se passe et voir si je pouvais aider à ramener le calme, même si je ne m’attends pas à faire ça toute seule bien sûr !

Les deux postes sont longtemps restés vacants. Comment peut-on expliquer l’absence de candidatures selon vous ?

Monique : Il est possible que les gens soient occupés avec leur famille, leur vie personnelle…
Andréa : Difficile à dire. Je pense qu’en ce moment il y a beaucoup de nouvelles cultures qui s’ajoutent. Les gens ne s’associent plus autant à la culture fransaskoise, surtout les nouveaux arrivants qui n’ont pas le même attachement à l’histoire et au fait francophone. J’ai réalisé ça pendant mes stages : j’avais des élèves et collègues de classe qui ne voulaient pas s’approprier le terme de ‘Fransaskois’, alors qu’ils sont autant fransaskois que moi.

Quels sont les dossiers qui vous tiennent particulièrement à cœur ?

Monique : Je suis une enseignante à la retraite, alors le dossier de l’éducation me tient à cœur. Je sais que nous sommes à court d’écoles dans la province. C’est un grand besoin pour la communauté à Saskatoon. Il y a un manque de place, un manque de profs partout au Canada dans le système francophone et en immersion. Le succès de nos élèves dépend de la qualité des enseignants dans nos écoles et des structures en place. Et aussi du renouvellement des programmes d’études.
Andréa : Trouver une façon d’encourager les jeunes à participer plus. Je pense que c’est important que les jeunes s’impliquent davantage. Et aussi trouver une façon dont on pourrait élargir la définition de Fransaskois pour qu’elle soit plus inclusive aux nouveaux arrivants et aux nouvelles cultures francophones qui veulent s’ajouter.

Que représente selon vous l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) ? En quoi est-ce important pour les francophones de la province de disposer de cette institution ?

Monique Ramage

Monique Ramage

Franco-manitobaine d’origine, Monique Ramage vit en Saskatchewan depuis 25 ans. Elle a été enseignante à l’école Providence de Vonda, puis conseillère pédagogique en petite enfance à l’École canadienne-française de Saskatoon, Pavillon Gustave-Dubois. Elle a travaillé au développement de programmes d’étude pour les écoles fransaskoises et a pris sa retraite en 2014.
Photo : Courtoisie Monique Ramage
Monique : En milieu minoritaire, ça fait des années et des années que la population francophone travaille pour avoir ses institutions, comme les écoles francophones, le réseau santé, etc. Je trouve que l’ACF est un autre organisme qui peut garder l’intérêt des gens, faire de la concertation pour que le monde puisse travailler ensemble, et continuer à avancer le fait francophone en Saskatchewan. Si on veut que la vitalité de la communauté fransaskoise continue à s’accroître, il faut continuer à s’y impliquer et à participer.
Andréa : C’est une voix pour la communauté. L’ACF représente notre histoire, nous permet comme francophones de savoir qu’il y aura un secteur pour nous en Saskatchewan. C’est important pour la présence francophone.

Vous représentez les francophones de Saskatoon. Quel message voudriez-vous leur adresser ?

Monique : J’aimerais continuer à être à l’écoute de la communauté. Ça fait longtemps que je suis impliquée dans la communauté et que la communauté me tient à cœur. J’espère être capable de collaborer avec toute l’équipe et contribuer à faire avancer les choses.
Andréa : Je pense que c’est important que les gens se sentent à l’aise pour venir me parler et partager leurs inquiétudes et idées. Je veux utiliser ma voix lors des réunions. Je pense que c’est important de partager mon avis et mon vécu. Et de faire de la sensibilisation auprès des jeunes.

Les deux députées participeront pour la première fois à la réunion de la table des élus le 21 septembre et seront assermentées lors de la rencontre de l’Assemblée des députés communautaires le 5 octobre prochain à Ponteix. Leur mandat se termine en novembre 2020.

Imprimer
15394

L'Eau viveWebmestre

Autres messages par L'Eau vive
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Près de 16 000 ayants droit : un argument massue pour plus d’écoles fransaskoises

Près de 16 000 ayants droit : un argument massue pour plus d’écoles fransaskoises

En novembre dernier, Statistique Canada a révélé que près de 16 000 jeunes Saskatchewanais étaient admissibles à l’instruction en français en 2021. Pourtant, seulement 2 000 élèves fréquentent les écoles francophones de la province. Des personnalités de la communauté réagissent.

25 janvier 2023/Auteur: Anne-Hélène Mai – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (4780)/Commentaires (0)/
Francis Kasongo, un pilier de l’éducation en français

Francis Kasongo, un pilier de l’éducation en français

Le 9 novembre, lors du congrès national du Réseau des cégeps et collèges francophones du Canada (RCCFC) à Montréal, le directeur général du Collège Mathieu Francis Kasongo a reçu le prix Pilier collégial francophone. Cette distinction vient ainsi souligner son travail pour le développement de l’éducation postsecondaire collégiale en français en Saskatchewan. Le fier récipiendaire revient sur son engagement.

25 novembre 2022/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (4757)/Commentaires (0)/
Des bibliothèques communautaires à Regina

Des bibliothèques communautaires à Regina

Dans le cadre de la rentrée des classes, l’Association communautaire fransaskoise de Regina (ACFR), en partenariat avec le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), a dévoilé trois bibliothèques communautaires extérieures. L’objectif : favoriser le partage de livres et encourager à la lecture en français.

18 octobre 2022/Auteur: Marie-Lou Bernatchez – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (4942)/Commentaires (0)/
Le Conseil culturel fransaskois plus près des écoles

Le Conseil culturel fransaskois plus près des écoles

En cette période de rentrée, le Conseil culturel fransaskois (CCF) veut resserrer ses liens avec le secteur scolaire. 

29 septembre 2022/Auteur: Leanne Tremblay – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (4496)/Commentaires (0)/
Collège Mathieu : une nouvelle Charte pour une nouvelle ère

Collège Mathieu : une nouvelle Charte pour une nouvelle ère

Une nouvelle époque s’ouvre pour le Collège Mathieu qui vient de renouveler sa charte le 17 août. Alors que l’Église catholique ne sera plus représentée dans le conseil d’administration de l’établissement, la nouvelle loi veut faire plus de place à la jeunesse et aux femmes, ainsi qu’à certaines compétences clés. 

1 septembre 2022/Auteur: Mehdi Mehenni – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3844)/Commentaires (0)/
Le fédéral assure défendre les droits des Fransaskois

Le fédéral assure défendre les droits des Fransaskois

Mehdi Mehenni – IJL-Réseau.Presse La ministre des Langues officielles et ministre responsable de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique, Ginette Petitpas Taylor, était en visite le 29 juillet à Regina dans la cadre des consultations pancanadiennes sur les langues officielles entamées en mai dernier. Une visite durant laquelle une annonce de 7,1 millions de dollars a été faite au profit de la Cité universitaire francophone de l’Université de Regina et du Collège Mathieu.

En évoquant le projet de Loi sur les langues officielles, toujours en cours d’adoption au Parlement, Ginette Petitpas Taylor souligne l’engagement du fédéral à s’assurer que, à l’échelle provinciale, les communautés de langues officielles en situation minoritaire « reçoivent les services et droits nécessaires pour continuer à vivre et à travailler dans leur langue maternelle ».  

12 août 2022/Auteur: Mehdi Mehenni – IJL-Réseau.Presse /Nombre de vues (3303)/Commentaires (0)/
7,1 millions de dollars pour le postsecondaire fransaskois

7,1 millions de dollars pour le postsecondaire fransaskois

La Cité universitaire francophone de l’Université de Regina et le Collège Mathieu viennent de bénéficier d’un budget de plus de 7,1 millions de dollars pour la construction, la rénovation et le développement d’espaces éducatifs postsecondaires, mais aussi pour accroître l’offre de programmes qui desservent les communautés de langue officielle en situation minoritaire.

29 juillet 2022/Auteur: Mehdi Mehenni – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3868)/Commentaires (0)/
Café le Réseau : les élèves aux manettes derrière le comptoir

Café le Réseau : les élèves aux manettes derrière le comptoir

Depuis le 8 juin, le Café le Réseau a ouvert ses portes au sein même de l’école Monseigneur de Laval. Se voulant un lieu de rencontre, l’établissement est une initiative 100 % étudiante qui fait la fierté des jeunes et de leurs enseignants, et le bonheur des clients.

2 juillet 2022/Auteur: Lucas Pilleri – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (2679)/Commentaires (0)/
Joe Poirier: Une passion pour la fransaskoisie récompensée

Joe Poirier: Une passion pour la fransaskoisie récompensée

Joseph, dit Joe, Poirier a passé sa vie à défendre la cause fransaskoise. À 78 ans, il est récompensé pour ce dévouement en recevant, en avril dernier à Ottawa, la Médaille du souverain pour les bénévoles des mains de la gouverneure générale du Canada Mary Simon.

13 mai 2022/Auteur: Marie-Lou Bernatchez – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (4668)/Commentaires (0)/
La francophonie entre privilèges et marginalisations

La francophonie entre privilèges et marginalisations

Les chercheurs et membres des communautés francophones de l’Ouest et du Canada se sont rassemblés de manière virtuelle dans le cadre du colloque du Centre d’études franco-canadiennes de l’Ouest, organisé par La Cité universitaire francophone de l’Université de Régina.

6 avril 2022/Auteur: Marie-Lou Bernatchez/Nombre de vues (4926)/Commentaires (0)/
L’enseignement en français au cœur des débats

L’enseignement en français au cœur des débats

Les collèges et universités francophones en milieu minoritaire font face à d’importants défis partout au Canada.

1 mars 2022/Auteur: Marie-Lou Bernatchez – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (6556)/Commentaires (0)/
Les faibles taux de rétention, revers de la médaille en immersion

Les faibles taux de rétention, revers de la médaille en immersion

Les programmes d’immersion ont augmenté dans les vingt dernières années, mais moins de la moitié des élèves restent jusqu’à l’obtention de leur diplôme.

10 février 2022/Auteur: Ericka Muzzo – Francopresse /Nombre de vues (5442)/Commentaires (0)/
Postsecondaire dans l'Ouest: la demande dépasse l’offre

Postsecondaire dans l'Ouest: la demande dépasse l’offre

Dans l’Ouest canadien, la demande pour des programmes en français est plus élevée que l’offre des établissements postsecondaires. C'est ce qui ressort des États généraux sur le postsecondaire en contexte francophone minoritaire.

8 février 2022/Auteur: Marianne Dépelteau – Francopresse/Nombre de vues (6078)/Commentaires (0)/
La francophonie, parent pauvre du postsecondaire

La francophonie, parent pauvre du postsecondaire

L’égalité est loin d’être atteinte entre les établissements postsecondaires francophones et ceux de la majorité anglophone. 

25 janvier 2022/Auteur: Francopresse/Nombre de vues (5886)/Commentaires (0)/
Revue de l'année 2021 - Éducation

Revue de l'année 2021 - Éducation

Survol de l'actualité fransaskoise durant l'année 2021 dans le domaine de l'éducation.

14 janvier 2022/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (6336)/Commentaires (0)/
RSS
135678910Dernière

 - vendredi 3 mai 2024