Skip Navigation
Jean-Philippe Deneault
/ Catégories: 2019, Arts et culture, Cinéma

Marie-Claire Marcotte doublement récompensée aux Los Angeles Film Awards

Scénariste, comédienne principale et productrice de Running with Violet (RwV), Marie-Claire Marcotte discute de son intrigue, de stratégie d’écriture, de son public, de politique saskatchewannaise et de ses plus récents projets avec l’Eau vive.

Pourrais-tu nous décrire en quelques mots Running with Violet (RwV) ?
C’est une série au sujet de deux femmes démarrant une entreprise de beauté dans leur petit village pour découvrir, trop tard, que leurs produits ne sont pas tout à fait à la hauteur de ce qu’elles envisageaient. Elles se mettent donc à vendre des pilules de beauté qui sont en fait de la drogue. Se trouvant alors mêlées au monde interlope des stupéfiants, elles tentent bien maladroitement de s’en sortir. Elles doivent gérer par exemple l’overdose d’une cliente et des clientes accros à leur produit. La première saison et trois épisodes de la deuxième saison sont disponibles gratuitement sur notre chaîne YouTube.

RwV n’en est pas à ses premiers prix. Lesquels viens-tu de recevoir ?
Notre série a été récompensée à titre de Meilleure série web et de Meilleure comédie aux Los Angeles Film Awards. C’est tout un honneur. Pour la deuxième saison, on a vraiment mis l’accent sur la comédie. Le ton humoristique employée par ma coscénariste Rebecca et moi-même relève de l’humour noir et est très sombre. Notre objectif pour cette saison était de faire ressortir davantage cet humour. Le prix de Meilleure série web reconnaît le travail de notre équipe et la vision globale que propose la série. Notre équipe technique est composée majoritairement de Torontois, mais notre distribution comporte plusieurs comédiens anglophones venant de la Saskatchewan, dont Jonelle Gunderson (saison 1) ainsi qu’Amy Matysio, Sera Lys Huck, Peyson et Sabryn Rock (saison 2).

Quelle a été ton expérience d’Hollywood ?
Pour les prix de cette année, nous ne nous sommes pas déplacées en personne, mais j’avais déjà visité Los Angeles en 2017, à la fin de notre première saison. Pour moi, Hollywood se résume plutôt aux célébrités, aux tabloïds et aux paparazzis. Je n’ai pas d’expérience avec ça et bien que j’aie déjà rencontré des « célébrités », ça ne fait pas partie de mon quotidien.

Est-ce que RwV a déjà un public américain ? Quel est le public de ta série ?
Nous avons près de 25 000 abonnés sur notre chaîne YouTube et la majorité sont Américains.  Ceci dit, on a beaucoup de soutien canadien aussi. Ce sont plutôt des adultes trentenaires, mais aussi des jeunes filles et des adolescentes qui nous suivent. Je crois qu’elles aiment voir le côté maladroit des adultes qui n’ont pas toujours toutes les réponses et qui essayent tant bien que mal de faire la « bonne chose ».

Envisages-tu d’éventuels partenariats avec les services de diffusion en ligne, comme Netflix ou Crave ?
Une chaîne importante canadienne est sur le point d’obtenir les droits de la première et de la deuxième saison. Nous travaillons avec un distributeur qui cogne aux portes comme celles de Netflix et Hulu. Il y a aussi un marché du film important dans les autres territoires, donc ça va être intéressant de voir où finira par se retrouver RwV. Pour l’instant, il y a également une chaîne en Grèce qui a diffusé les deux saisons.

Nos lecteurs te connaissent surtout comme dramaturge et comédienne au théâtre où tu as fait tes premières armes. Est-ce bien différent de jouer devant les caméras ?
Oui, mais c’est plutôt une différence technique. Par exemple, le rythme est très important au théâtre alors qu’au cinéma c’est moins l’interprète qui choisit le rythme final que celle ou celui qui fait le montage. J’aime l’intimité du jeu à la caméra — c’est un beau défi d’en dire le plus possible simplement à travers le regard.

Il y a plus de huit ans déjà que le gouvernement de la Saskatchewan a coupé le crédit d’impôt pour l’industrie cinématographique. Est-ce que cela explique en partie pourquoi ta série a été tournée en Ontario et non en Saskatchewan ?
En partie. J’ai pour but de tourner en Saskatchewan dans l’avenir, mais c’est clair que ce n’est pas avantageux avec les coupures de crédit d’impôt. J’ai aussi bien de la difficulté à trouver des coproducteurs à cause de ces coupures. C’est quand même toujours possible de le faire, mais ça prend un autre genre d’organisation et de financement. La Saskatchewan possède des endroits magnifiques où tourner et je suis profondément déçue par ce type de décisions désastreuses et inconséquentes de la part de politiciens ne valorisant pas l’importance des arts et ne semblant pas comprendre que cette industrie crée énormément d’emplois.

En dehors de RwV, quels sont tes projets actuels ou prochains projets ?
Avec ma compagnie She Said Films, on adapte présentement un roman illustré pour la télévision et on est en développement de la saison 3 de RwV. Je crée une pièce de théâtre physique avec la compagnie Digestif de la Suisse. C’est une pièce sans paroles, proche de la danse, mais le travail de création en laboratoire se fait en français. Ma prochaine pièce de théâtre Flush sera publiée aux Éditions L’Interligne en février 2020 et produites à La Troupe du Jour de Saskatoon et le Théâtre français de Toronto.

Est-ce que vos moyens ont changé ?
Nous soumettons actuellement des demandes de financement. Les prix et le nombre de vues en ligne aident beaucoup en ce sens. Notre deuxième saison a été mieux financée que la première, et on croit beaucoup dans notre série et nous avons désormais les outils pour la défendre. 

Imprimer
16921

Jean-Philippe DeneaultJean-Philippe Deneault

Autres messages par Jean-Philippe Deneault
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Depuis cinq ans, le Conseil des écoles fransaskoises profite du programme national Ordinateurs pour les écoles (OPE). Créé en 1993 par Industrie Canada et les TelecomPioneers, ce programme a permis, à date, de donner plus de 1 100 000 ordinateurs et imprimantes provenant des administrations publiques et du secteur privé. 
18 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (29337)/Commentaires (0)/
Immersion dans l’immersion

Immersion dans l’immersion

Entrevue avec Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon

C’est le temps de la rentrée et on a beaucoup parlé des écoles du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), mais il y a aussi les autres : les écoles d’immersion. Pour faire un point sur ce secteur, nous avons rencontré M. Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon.

18 septembre 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (28865)/Commentaires (0)/

Notre école

Depuis une semaine, les écoles ont repris leurs activités. Pour les jeunes Fransaskoises et Fransaskois, c’est maintenant une chose normale que d’aller dans une école fransaskoise. Mais il n’y a pas si longtemps, ce n’était pas la réalité.

11 septembre 2014/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (27679)/Commentaires (0)/
Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Entrevue avec Donald Michaud,  le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (28504)/Commentaires (0)/
L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

Rencontre avec Dolorèse Nolette

Rencontre avec Dolorèse Nolette, directrice générale de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (27032)/Commentaires (0)/

Une nouvelle année pour le CÉF : Attendre de voir

Un consensus semble atteint par tous les interlocuteurs du CÉF qui prennent maintenant un certain recul après avoir exprimé leurs critiques et veulent laisser les personnes en charge le soin de travailler à l’amélioration de son fonctionnement.

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (27608)/Commentaires (0)/
Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

On se souvient d’un commentaire de Francis Potié, directeur général de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), à propos des coupures de Patrimoine canadien lors d’une table ronde à l’Institut français. « Tout ne va pas si mal. » Il me semble qu’il pourrait aussi bien s’appliquer à la « crise » qu’est en train de traverser le CÉF.

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (30607)/Commentaires (0)/

Une rentrée comme les autres

C’était l’effervescence au Pavillon secondaire des quatre vents (PSQV) de l’école Laval à Regina en cette matinée de rentrée, mardi 2 septembre.

11 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (25428)/Commentaires (0)/

Pourquoi choisir l’école de la minorité?

La rentrée scolaire 2014 ne fera sans doute pas exception. Encore une fois, trop d’enfants de parents ayants droit ne seront pas inscrits à une école francophone. Une tendance qui met en péril l’avenir des communautés francophones en situation minoritaire.

11 septembre 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (22789)/Commentaires (0)/
Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) annonce la nomination de Rosalie Lizée à titre de directrice de l'école Beau Soleil et de l'école secondaire Collège Mathieu (ÉSCM) à Gravelbourg.
4 septembre 2014/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (26710)/Commentaires (0)/
Le CÉF restructure ses services face à ses défis budgétaires

Le CÉF restructure ses services face à ses défis budgétaires

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a dévoilé, le 18 août dernier, les détails de la restructuration de ses services éducatifs. Ces changements ont été apportés afin, selon le CÉF, de «mieux répondre aux nouveaux défis qui découlent des compressions budgétaires annoncées en juin 2014. [L]a réorganisation des services voués aux élèves permettra de favoriser la réussite des élèves et l’accompagnement des intervenants dans les écoles. »

28 août 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (25771)/Commentaires (0)/
Jugement dans la crise scolaire fransaskoise

Jugement dans la crise scolaire fransaskoise

La Cour octroie dix fois moins que réclamé

Le juge Barrington Foote de la Cour du Banc de la Reine a ordonné au gouvernement de la Saskatchewan, le 19 août, de payer la somme de 500 000 $ pour renflouer les coffres du Conseil scolaire fransaskois (CSF) pour l’année 2014-2015.

28 août 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (27945)/Commentaires (0)/
La Résidence à l’ESCM de Gravelbourg est finalement fermée.

La Résidence à l’ESCM de Gravelbourg est finalement fermée.

Le début de la fin.

À entendre que le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a finalement fermé la résidence à l’École secondaire Collège Mathieu (ESCM) de Gravelbourg n’était pas une grande surprise pour moi. J’ai été le premier directeur académique de l’ESCM sous les auspices du CÉF. 

28 août 2014/Auteur: Doug Bell/Nombre de vues (20777)/Commentaires (0)/

Tentative de conciliation entre les enseignants et le gouvernement

Après avoir été secouée par des remous internes ces derniers jours avec l’éviction de son président, Colin Keess, pour des  motifs encore flous, lors  d’un vote de non-confiance, la Fédération des enseig nants de la Saskatchewan (Saskatchewan Teachers’ Federation – STF) et  le gouvernement de la Saskatchewan se sont mis d’accord pour faire appel  à un conciliateur puisque  les négociations qu’ils  ont engagées pour la rédaction d’une nouvelle convention collective sont au point mort.

21 août 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (21793)/Commentaires (0)/

Réparer les erreurs du passé ou préparer l’avenir?

Dans les démarches entourant sa demande d’injonction pour réclamer un montant supplémentaire de 5,2 millions de dollars au gouvernement provincial, le Conseil scolaire fransaskois n’a pas mis toutes les chances de son côté. 

14 août 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (25251)/Commentaires (0)/
RSS
Première2324252628303132Dernière

 - mercredi 22 mai 2024