Skip Navigation
Bon 36366
Jean-Philippe Deneault
/ Catégories: 2019, Arts et culture, Cinéma

Marie-Claire Marcotte doublement récompensée aux Los Angeles Film Awards

Scénariste, comédienne principale et productrice de Running with Violet (RwV), Marie-Claire Marcotte discute de son intrigue, de stratégie d’écriture, de son public, de politique saskatchewannaise et de ses plus récents projets avec l’Eau vive.

Pourrais-tu nous décrire en quelques mots Running with Violet (RwV) ?
C’est une série au sujet de deux femmes démarrant une entreprise de beauté dans leur petit village pour découvrir, trop tard, que leurs produits ne sont pas tout à fait à la hauteur de ce qu’elles envisageaient. Elles se mettent donc à vendre des pilules de beauté qui sont en fait de la drogue. Se trouvant alors mêlées au monde interlope des stupéfiants, elles tentent bien maladroitement de s’en sortir. Elles doivent gérer par exemple l’overdose d’une cliente et des clientes accros à leur produit. La première saison et trois épisodes de la deuxième saison sont disponibles gratuitement sur notre chaîne YouTube.

RwV n’en est pas à ses premiers prix. Lesquels viens-tu de recevoir ?
Notre série a été récompensée à titre de Meilleure série web et de Meilleure comédie aux Los Angeles Film Awards. C’est tout un honneur. Pour la deuxième saison, on a vraiment mis l’accent sur la comédie. Le ton humoristique employée par ma coscénariste Rebecca et moi-même relève de l’humour noir et est très sombre. Notre objectif pour cette saison était de faire ressortir davantage cet humour. Le prix de Meilleure série web reconnaît le travail de notre équipe et la vision globale que propose la série. Notre équipe technique est composée majoritairement de Torontois, mais notre distribution comporte plusieurs comédiens anglophones venant de la Saskatchewan, dont Jonelle Gunderson (saison 1) ainsi qu’Amy Matysio, Sera Lys Huck, Peyson et Sabryn Rock (saison 2).

Quelle a été ton expérience d’Hollywood ?
Pour les prix de cette année, nous ne nous sommes pas déplacées en personne, mais j’avais déjà visité Los Angeles en 2017, à la fin de notre première saison. Pour moi, Hollywood se résume plutôt aux célébrités, aux tabloïds et aux paparazzis. Je n’ai pas d’expérience avec ça et bien que j’aie déjà rencontré des « célébrités », ça ne fait pas partie de mon quotidien.

Est-ce que RwV a déjà un public américain ? Quel est le public de ta série ?
Nous avons près de 25 000 abonnés sur notre chaîne YouTube et la majorité sont Américains.  Ceci dit, on a beaucoup de soutien canadien aussi. Ce sont plutôt des adultes trentenaires, mais aussi des jeunes filles et des adolescentes qui nous suivent. Je crois qu’elles aiment voir le côté maladroit des adultes qui n’ont pas toujours toutes les réponses et qui essayent tant bien que mal de faire la « bonne chose ».

Envisages-tu d’éventuels partenariats avec les services de diffusion en ligne, comme Netflix ou Crave ?
Une chaîne importante canadienne est sur le point d’obtenir les droits de la première et de la deuxième saison. Nous travaillons avec un distributeur qui cogne aux portes comme celles de Netflix et Hulu. Il y a aussi un marché du film important dans les autres territoires, donc ça va être intéressant de voir où finira par se retrouver RwV. Pour l’instant, il y a également une chaîne en Grèce qui a diffusé les deux saisons.

Nos lecteurs te connaissent surtout comme dramaturge et comédienne au théâtre où tu as fait tes premières armes. Est-ce bien différent de jouer devant les caméras ?
Oui, mais c’est plutôt une différence technique. Par exemple, le rythme est très important au théâtre alors qu’au cinéma c’est moins l’interprète qui choisit le rythme final que celle ou celui qui fait le montage. J’aime l’intimité du jeu à la caméra — c’est un beau défi d’en dire le plus possible simplement à travers le regard.

Il y a plus de huit ans déjà que le gouvernement de la Saskatchewan a coupé le crédit d’impôt pour l’industrie cinématographique. Est-ce que cela explique en partie pourquoi ta série a été tournée en Ontario et non en Saskatchewan ?
En partie. J’ai pour but de tourner en Saskatchewan dans l’avenir, mais c’est clair que ce n’est pas avantageux avec les coupures de crédit d’impôt. J’ai aussi bien de la difficulté à trouver des coproducteurs à cause de ces coupures. C’est quand même toujours possible de le faire, mais ça prend un autre genre d’organisation et de financement. La Saskatchewan possède des endroits magnifiques où tourner et je suis profondément déçue par ce type de décisions désastreuses et inconséquentes de la part de politiciens ne valorisant pas l’importance des arts et ne semblant pas comprendre que cette industrie crée énormément d’emplois.

En dehors de RwV, quels sont tes projets actuels ou prochains projets ?
Avec ma compagnie She Said Films, on adapte présentement un roman illustré pour la télévision et on est en développement de la saison 3 de RwV. Je crée une pièce de théâtre physique avec la compagnie Digestif de la Suisse. C’est une pièce sans paroles, proche de la danse, mais le travail de création en laboratoire se fait en français. Ma prochaine pièce de théâtre Flush sera publiée aux Éditions L’Interligne en février 2020 et produites à La Troupe du Jour de Saskatoon et le Théâtre français de Toronto.

Est-ce que vos moyens ont changé ?
Nous soumettons actuellement des demandes de financement. Les prix et le nombre de vues en ligne aident beaucoup en ce sens. Notre deuxième saison a été mieux financée que la première, et on croit beaucoup dans notre série et nous avons désormais les outils pour la défendre. 

Imprimer
16972

Jean-Philippe DeneaultJean-Philippe Deneault

Autres messages par Jean-Philippe Deneault
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Un CÉFOU amusant, instructif et dynamique

Un CÉFOU amusant, instructif et dynamique

Plus de 200 jeunes des écoles fransaskoises se sont rencontrés à Regina

Le CÉFOU, organisé par le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), a  permis de rassembler plus de 200 élèves de la 9e à la 12e année des écoles fransaskoises des quatre coins de la province. 

Visitez la galerie photo et vidéo du CÉFOU

2 avril 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (27189)/Commentaires (0)/
Forum local du Français pour l’Avenir à Saskatoon

Forum local du Français pour l’Avenir à Saskatoon

De la réflexion et de l’action!

Plus de 200 jeunes élèves des écoles secondaires d’immersion de Saskatoon se sont réunis le vendredi 27 mars pour discuter du bilinguisme et de l’avenir du français dans notre province.

 

2 avril 2015/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (29966)/Commentaires (0)/
Premier concours d’affiches scientifiques organisé par l’Institut français et l’ACFAS-SK

Premier concours d’affiches scientifiques organisé par l’Institut français et l’ACFAS-SK

REGINA - Premier concours d’affiches scientifiques organisé par le Centre canadien de recherche sur les francophonies en milieu minoritaire (CRFM) de l’Institut français à l’Université de Regina et l’Association francophone pour le savoir de la Saskatchewan (ACFAS-SK)

2 avril 2015/Auteur: CRFM (Institut français)/Nombre de vues (26711)/Commentaires (0)/
Les Lions de Laval se démarquent à Regina

Les Lions de Laval se démarquent à Regina

L'équipe de ballon-panier des garçons de la 7e et 8e  des Lions de Laval a remporté le championnat de la ville du conseil des écoles publiques de Regina jeudi soir dernier soit le 27 mars.

1 avril 2015/Auteur: Claude Martel (EV)/Nombre de vues (28581)/Commentaires (0)/
Les Patriotes de l’ÉCF remportent l’argent à la finale du tournoi de basketball Hoopla 2015

Les Patriotes de l’ÉCF remportent l’argent à la finale du tournoi de basketball Hoopla 2015

Pour la première fois, une équipe francophone  a atteint la finale du championnat provincial de basketball HOOPLA en catégorie 2A. 

1 avril 2015/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (33888)/Commentaires (0)/

Situation inquiétante au Conseil scolaire fransaskois

Lettre signée par 5 parents et envoyée aux élus du Conseil scolaire fransaskois le 18 mars 2015

Nous voulons aujourd’hui attirer votre attention sur 3 éléments qui nous préoccupent. Premièrement à la veille d'une succession, à la tête du Conseil des écoles (CÉF), nous (parents et sympathisants) souhaiterions attirer votre attention sur une des requêtes qui avait été formulée par un regroupement de parents; laquelle requête  avait été accompagnée d'une pétition à l'appuie, soient 35 signatures. En guise de rappel, ces derniers réclamaient du sang neuf à la tête du CÉF : 

31 mars 2015/Auteur: Jean-Marie Allard (Courrier du lecteur)/Nombre de vues (21284)/Commentaires (0)/
Le Grand  Quiz, un jack pot pour la communauté ?

Le Grand Quiz, un jack pot pour la communauté ?

Réflexion d'un lectrice sur la formule du Grand Quiz qui a remplacé la Grande dictée.

26 mars 2015/Auteur: Céline Magnon (Courrier du lecteur)/Nombre de vues (27577)/Commentaires (0)/
Des personnes honorées lors de l’Assemblée annuelle de l’ALEF

Des personnes honorées lors de l’Assemblée annuelle de l’ALEF

En marge de son congrès annuel, l’Association locale des enseignantes et enseignants fransaskois (ALEF) a honoré diverses personnes lors de son banquet.

21 mars 2015/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (42247)/Commentaires (0)/
Forum local du Français pour l’avenir

Forum local du Français pour l’avenir

300 écoliers à la découverte des avantages du bilinguisme

Le 27 mars prochain, 300 élèves francophones et francophiles des écoles d’immersion de Saskatoon se rassembleront à l’Université de la Saskatchewan à l’occasion du Forum local du Français pour l’avenir

 

2015-03-27 09:00/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (12512)/Commentaires (0)/
La finale du Grand Quiz 2015: un succès!

La finale du Grand Quiz 2015: un succès!

C'est dans la chaleureuse ambiance d'une fin de semaine ensoleillée, le samedi 14 mars dernier, que le Collège Mathieu, en partenariat avec Radio-Canada Saskatchewan, a fêté les Rendez-vous de la Francophonie d'une façon innovatrice. 

18 mars 2015/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (29350)/Commentaires (0)/

La petite histoire du postsecondaire francophone en Saskatchewan

L’histoire du postsecondaire francophone en Saskatchewan ne date pas d’hier. Déjà en 1918, le Collège Mathieu de Gravelbourg offrait un programme d’études classiques.

17 mars 2015/Auteur: Michèle Fortin(EV)/Nombre de vues (27454)/Commentaires (0)/

La Cité universitaire francophone et le postsecondaire fransaskois

Un peu tôt pour sabrer le champagne

Même si l’ACF se montre très enthousiaste, il faudra attendre un peu pour sabrer le champagne dans le dossier de la Cité universitaire francophone.

17 mars 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (25877)/Commentaires (0)/

Les Amis de l’Institut français se prononcent: l’ACF mise sur des acquis fragiles

Les Amis de l’Institut français expriment leur profonde déception et désaccord avec la façon dont l’Université de Regina s’est acquittée de ses responsabilités à l’endroit de l’éducation universitaire de langue française. 

17 mars 2015/Auteur: Michel Dubé (Courrier du lecteur)/Nombre de vues (25457)/Commentaires (0)/
Un atelier d'Edith Jolicoeur: brancher la fransaskoisie

Un atelier d'Edith Jolicoeur: brancher la fransaskoisie

Facebook, Instagram, LinkedIn, Pinterest; il existe tellement de plateformes qu’il est parfois difficile de suivre le rythme. 

11 mars 2015/Auteur: Maggy Bougie (EV)/Nombre de vues (33357)/Commentaires (0)/
 Ateliers d'écriture dans des écoles d'immersion

Ateliers d'écriture dans des écoles d'immersion

Un projet novateur à Debden et Prince Albert

PRINCE ALBERT - La commission scolaire Saskatchewan Rivers Public School Division, située à Prince Albert, accueille un tout premier projet GénieArts sur son territoire. Les écoles Vickers Public School et Debden School sont les hôtes de cette initiative rassembleuse.

11 mars 2015/Auteur: René Beauparlant (EV)/Nombre de vues (31875)/Commentaires (0)/
RSS
Première1819202123252627Dernière

 - mercredi 29 mai 2024