Skip Navigation
Francis Kasongo, un pilier de l’éducation en français
Lucas Pilleri
/ Catégories: Éducation, Postsecondaire

Francis Kasongo, un pilier de l’éducation en français

Le 9 novembre, lors du congrès national du Réseau des cégeps et collèges francophones du Canada (RCCFC) à Montréal, le directeur général du Collège Mathieu Francis Kasongo a reçu le prix Pilier collégial francophone. Cette distinction vient ainsi souligner son travail pour le développement de l’éducation postsecondaire collégiale en français en Saskatchewan. Le fier récipiendaire revient sur son engagement.

Vous étiez présent au congrès pour présenter un atelier. Comment avez-vous réagi lorsque vous avez appris que vous aviez reçu ce prix ?

J’ai reçu le prix pendant le banquet du congrès. J’étais surpris et ému parce que je ne le savais pas. Je pensais que c’était une blague ! Il y avait eu un appel à candidatures à travers le pays et, comme c’est un réseau national, on ne sait pas qui propose qui.

Que représente ce prix à vos yeux ?

On ne sait pas comment la société évalue, interprète et comprend le travail que nous faisons. En tant que francophones en situation minoritaire, le fait que notre travail puisse rejaillir dans toutes les provinces et territoires du Canada, on ne peut qu’être émus.

Image
Francis Kasongo aux côtés du chanteur Corneille, à gauche Photo : courtoisie

Vos pairs, c’est-à-dire les directions générales et présidences d’établissements francophones d’enseignement collégial du Canada, ont voté pour votre candidature à l’unanimité. Quel sentiment cela vous inspire-t-il ?

C’est ce qui m’a le plus touché. Le Collège Mathieu fait partie des petits collèges de la francophonie canadienne. Que les pairs aient voté à l’unanimité pour moi, ça montre que nous avons un rôle important à jouer à travers la francophonie canadienne.

Le prix Pilier collégial francophone est remis chaque année à une personne ou une organisation qui est une inspiration pour le secteur collégial francophone au Canada. Pour quelles raisons pensez-vous qu’il vous a été attribué ?

Il y a un ensemble de facteurs qui ont joué en ma faveur. J’ai longtemps été vice-président du conseil d’administration du RCCFC pour favoriser le développement de l’éducation postsecondaire collégiale à travers la francophonie canadienne.

J’ai aussi siégé sur différents comités de travail et conseils d’administration dans le but de faire avancer la cause à travers le pays, et je suis dirigeant d’un établissement d’enseignement que j’essaie de faire avancer.

Image
Francis Kasongo (en costume bleu), directeur général du Collège Mathieu depuis 2012, a remporté le prix Pilier collégial francophone lors du congrès national du Réseau des cégeps et collèges francophones du Canada (RCCFC). Photo : courtoisie

Quel rôle le RCCFC joue-t-il exactement ?

C’est un réseau qui favorise le transfert d’expertise et la collaboration entre établissements collégiaux francophones du Canada. Le réseau regroupe tous les cégeps et collèges francophones du Canada, incluant le Québec. Il y a énormément d’échanges de richesse et d’expertise, beaucoup de collaboration. Le RCCFC est un catalyseur.

De quelle manière le Collège Mathieu a-t-il pu bénéficier de ce réseau par le passé ?

Nous avons lancé des projets comme la mise sur pied du Consortium des établissements d’enseignement postsecondaire collégial francophone de l’Ouest et du Nord canadiens, et c’est le RCCFC qui a facilité les rencontres et a aidé au financement. Et le réseau nous aide aussi à développer des programmes d’étude.

Par ailleurs, le RCCFC a appuyé politiquement le Collège Mathieu à trois reprises dans des réunions nationales, dont une en Saskatchewan, afin de faire avancer les démarches politiques. En 2019, nous avons d’ailleurs accueilli le congrès national du réseau à Regina.

En tant que l’un des représentants de la francophonie en milieu minoritaire, vous sentez-vous compris et écouté au sein du réseau ?

Oui, nous avons un dénominateur commun, un langage commun : l’éducation postsecondaire collégiale en français, peu importe que nous soyons en contexte minoritaire, très minoritaire ou majoritaire. Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de variété, car il y a certainement des différences en termes de taille et de défis. Mais c’est justement pour travailler sur ces différences et sur un rapprochement que le réseau existe. Voir comment on peut se serrer les coudes.

Il y a donc une vraie solidarité au sein de ce réseau ?

Absolument. Il y a une solidarité et une complémentarité. C’est ça, le but : être complémentaires et voir dans quelle mesure nous pouvons favoriser l’émergence de nouveaux établissements, comme au Nunavut par exemple.

Quels sont les défis communs auxquels fait face la francophonie canadienne en matière d’éducation postsecondaire selon vous ?

Je crois que, de façon générale, nous sommes tous d’accord sur un point : nous travaillons pour enrichir, préserver et sauvegarder la francophonie canadienne. Au Québec, ça fait quatre siècles qu’ils se battent pour se maintenir dans un océan anglophone et, nous, en contexte très minoritaire, c’est le même défi. Au final, nous avons le même but : travailler ensemble pour renforcer, vitaliser, maintenir, protéger, sauvegarder le fait français à travers le pays et le continent.

Quelle place le Collège Mathieu occupe-t-il et quelle place voudriez-vous lui donner à l’avenir ?

Le Collège Mathieu est sur une très bonne lancée. Le but est de développer davantage l’établissement et de gérer la croissance.

Nous venons de lancer le processus d’élaboration de notre plan stratégique 2023-2028. Nous regardons de très près le développement de nos programmes. Nous avons plus de 300 étudiants en programme régulier et plus de 600 en formation continue et sur mesure.

Nous développons aussi le volet international avec la mise à jour de nos infrastructures qui étaient vieillissantes. Nous avons de plus en plus d’étudiants internationaux et nous voulons accroître notre capacité d’accueil sur le campus. Nous avons des projets de délocalisation, comme avoir des infrastructures dans les grands centres urbains de Saskatoon et Regina.

Un dernier mot ?

Je voudrais remercier toute la communauté fransaskoise et toute l’équipe collégiale pour leur appui inlassable au Collège Mathieu.

Article précédent Des bibliothèques communautaires à Regina
Prochain article Près de 16 000 ayants droit : un argument massue pour plus d’écoles fransaskoises
Imprimer
4946

Lucas PilleriLucas Pilleri

Autres messages par Lucas Pilleri
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Robert Craig, lauréat du prix Prix Alpha Sask

Robert Craig, lauréat du prix Prix Alpha Sask

Grâce à la communauté fransaskoise j’ai pu garder mon français

Cette année, le prix Alpha Sask récompensait un texte répondant à la thématique Pourquoi avez-vous décidé d’apprendre le français? C’est totalement par hasard que Robert Craig est tombé sur l’affiche du concours, pendant sa pause café. C’était le dernier jour pour envoyer les textes. Il a décidé de tenter sa chance. En effet, il avait bien des choses à dire sur son histoire d’amour avec le français.

20 novembre 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (26182)/Commentaires (0)/
Parents et petits à Prince Albert

Parents et petits à Prince Albert

Des activités ludiques... en français!

Si vous vous promenez du côté de la bibliothèque John M. Cuelenaere à Prince Albert, le samedi matin vers 10 h, vous assisterez à  la venue d’une joyeuse troupe mêlant parents et enfants et ayant pour but la découverte du français de façon amusante.

20 novembre 2014/Auteur: Ahmed Hassan (EV)/Nombre de vues (30610)/Commentaires (0)/
École St-Isidore : de bonnes raisons pour se réjouir

École St-Isidore : de bonnes raisons pour se réjouir

Terry Gaudet nommé l’entraîneur de performance masculine de l’année par l’Association de Volleyball de la Saskatchewan.

À l’École St-Isidore, il y a cette année bien des raisons de se réjouir. On vient de mettre la dernière touche au plancher tout neuf du gymnase, un sol de sport Pulastic. Cette nouvelle acquisition arrive à point nommé. En effet, l’école et la communauté de Bellevue, en collaboration avec la communauté de Wakaw, seront les hôtes du tournoi de volleyball de la ligue provinciale masculine 3A de la Saskatchewan High School Athletics Association (SHSAA) 

20 novembre 2014/Auteur: Jennie Baudais (CÉF)/Nombre de vues (32635)/Commentaires (0)/
Les jeunes s’emparent du Parlement

Les jeunes s’emparent du Parlement

REGINA - Le Parlement franco-canadien du Nord et de l'Ouest (PFCNO) se déroule chaque année et rassemble les jeunes francophones des provinces du Nord et de l'Ouest du Canada. Cet évènement national donne la chance aux jeunes qui ont entre 16 et 25 ans de donner leur propre avis à propos des politiques adoptées par le Parlement officiel et, bien sûr, de se faire plein d’amis.

13 novembre 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (31716)/Commentaires (0)/
Pour une éducation fransaskoise de la pré-maternelle à l’université

Pour une éducation fransaskoise de la pré-maternelle à l’université

L'éducation au coeur des discussions au Rendez-vous fransaskois 2014

SASKATOON - Cette année, l’édition 2014 du Rendez-vous fransaskois se déroulait à Saskatoon sous le thème de l’éducation. En ouverture, samedi le 8 novembre, la présidente nouvellement réélue de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Françoise Sigur-Cloutier, a rappelé l’importance de cette thématique. Ainsi, selon elle, ‘’toute la valeur de notre communauté dépend de cette cause’’

12 novembre 2014/Auteur: Arnaud Decroix/Nombre de vues (31169)/Commentaires (0)/

Postsecondaire : petit voyage dans le temps

Au Rendez-vous fransaskois, le kiosque de l’Eau vive permettait de faire un petit voyage dans le temps en se promenant dans les albums de l’hebdomadaire des 30 dernières années. Les gens s’amusaient à regarder les photos des membres de la communauté à une époque où les cheveux étaient plus foncés ou plus fournis.

12 novembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (25490)/Commentaires (0)/
Mais que font les professeurs quand ils ne sont pas en classe?

Mais que font les professeurs quand ils ne sont pas en classe?

Congrès annuel de l’Association des professeurs de français de la Saskatchewan (APFS)

Quand vous regardez le calendrier scolaire de votre enfant, vous voyez toutes ces journées mystérieuses : perfectionnement professionnel, session de planification, conventions... Et je suis sûre que vous vous demandez ce que ce font les enseignants au lieu d’être en classe avec votre enfant. 

6 novembre 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (27348)/Commentaires (0)/
L’École Valois à l’heure de l’Halloween

L’École Valois à l’heure de l’Halloween

PRINCE ALBERT - Sous les yeux du Père Valois, le fondateur de la seule école francophone de Prince Albert, et avec l’accord de M. RIVARD, directeur des lieux, les chaises, les tables et les enfants studieux ont laissé place à des locataires d’un soir à savoir des fantômes, des animaux de la nuit, des toiles d’araignée et beaucoup d’autres personnages.

6 novembre 2014/Auteur: Ahmed Hassan Farah (EV)/Nombre de vues (27935)/Commentaires (0)/
« Ne pas perdre ma langue! »

« Ne pas perdre ma langue! »

Jamie Gignac de Vonda au Campus St-Jean

Il y a deux ans, la Fransaskoise Jamie Gignac, alors élève de 12e année à l’école Providence de Vonda, s’est retrouvée devant un dilemme : quoi faire au terme de ses études secondaires? « J’ai changé d’idée au moins cinq fois en cours d’année », avoue candidement la jeune femme. 
29 octobre 2014/Auteur: Étienne Alary/Nombre de vues (30526)/Commentaires (0)/
Mgr de Laval lutte contre la faim, avec enthousiasme

Mgr de Laval lutte contre la faim, avec enthousiasme

Certains auront du mal à y croire. « La faim existe au Canada »1, qui fait partie des 10 pays les plus riches de la planète. Les élèves de l'école Mgr de Laval de Regina ont décidé de faire quelque chose.

22 octobre 2014/Auteur: Luc Bengono/Nombre de vues (28239)/Commentaires (0)/
Congrès annuel du Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC)

Congrès annuel du Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC)

François Kasongo élu représentant de l'Ouest au conseil d'administration

Plus de 85 personnes, présidences des collèges, directions générales, directions des études et de la formation continue, ainsi que de nombreux partenaires, ont participé encore une fois au congrès annuel du Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC) qui s’est tenu les 2 et 3 octobre derniers à Ottawa sous l’égide de La Cité. 

22 octobre 2014/Auteur: Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC)/Nombre de vues (28643)/Commentaires (0)/
Congrès de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones

Congrès de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones

La Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF) représentant environ 150 000 élèves de langue française répartis dans plus de 640 écoles partout au pays tenait son congrès annuel sur le thème du démarchage, à Niagara Falls, du 16 au 18 octobre.

22 octobre 2014/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (29048)/Commentaires (0)/
Émile Fortier: Comme une grande famille!

Émile Fortier: Comme une grande famille!

Un fransaskois au Campus St-Jean d'Edmonton

EDMONTON - Avec ses 750 étudiants, le Campus Saint-Jean est considéré comme un petit établissement au sein de l’Université de l’Alberta qui accueille chaque année près de 30 000 étudiants.

22 octobre 2014/Auteur: Étienne Alary/Nombre de vues (29606)/Commentaires (0)/
Capacité d’apprentissage: Six lieux, 3 groupes et un couffin

Capacité d’apprentissage: Six lieux, 3 groupes et un couffin

Des chercheurs ont suivi pendant quatre ans des jeunes enfants en milieu minoritaire pour mesurer l’impact d’un programme enrichi créé en Saskatchewan. Le résultat est « significatif » et pertinent.

22 octobre 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (25363)/Commentaires (0)/

Des facteurs socioéconomiques et culturels influent sur la performance au chapitre de l'éducation et des compétences

Il faut mieux comprendre les défis particuliers auxquels sont confrontés les autochtones.

Selon un nouveau rapport du Conference Board du Canada sur l'éducation et les compétences dans les territoires produit dans le cadre de l'analyse Les performances du Canada, les résultats des territoires au chapitre de l'éducation et des compétences sont inférieurs à ceux des provinces en raison d'écarts notables entre les niveaux de scolarité des populations autochtones et non autochtones.

16 octobre 2014/Auteur: Conference Board of Canada/Nombre de vues (21309)/Commentaires (0)/
RSS
Première2122232426282930Dernière

 - mardi 21 mai 2024