Skip Navigation
Nouveau système d'abonnement Fonds l'Eau vive banniere

Entre plaine & savane 2 : un spectacle fransaskafricain

Entre plaine & savane 2, produit par la Troupe du Jour (LTDJ), a fait la tournée de la province cet été. De Prince Albert à Regina, en passant par Martensville, Saskatoon, North Battleford, Gravelbourg et Moose Jaw, la pièce a offert au public des micro-saynètes, poèmes et chansons interprétés par plusieurs artistes locaux. Donnant à voir la rencontre de deux mondes.

Bruce McKay, directeur artistique de LTDJ, explique la décision de créer et produire une suite à Entre plaine & savane, datant de 2015 : « Nous avons décidé qu'après huit ans il était temps de faire une autre pièce sur la communauté fransaskafricaine. Cette communauté continue de croître et de prospérer ici, et constitue un élément important de la fransaskoisie. »

Selon le directeur artistique, cette suite est « une pièce sur les rencontres entre différentes cultures, qui examine les différences et les similitudes. Tout cela est fait avec humour, et il y a aussi beaucoup de bonne musique, donc il y en a pour tout le monde ! »

Le mélange des cultures

Mamadou Bah observe le choc culturel inhérent à cette rencontre des cultures : « Entre plaine et savane, c'est pour moi la rencontre entre les mondes culturels fransaskois et africain. Cette pièce permet de vivre de manière légère et amusante le choc culturel vécu ou ressenti par les immigrés africains. » 

L’artiste ajoute : « Et ça permet aussi de comprendre de manière humoristique les premières impressions de ceux qui immigrent en Saskatchewan pour la première fois. »

C'est pour moi la rencontre entre les mondes culturels fransaskois et africain

Pour l’auteure-compositrice-interprète Isabelle Mercier, la pièce souligne les défis de compréhension et de communication qui émergent de ces rencontres culturelles.
« C’est la rencontre de deux cultures qui parfois ne se comprennent pas, ou qui se comprennent mal. Deux cultures qui doivent cohabiter ensemble en Saskatchewan et qui doivent apprendre par essai-erreur certaines conventions culturelles. »

Tendre la main

Pour sa part, la comédienne Gabrielle Dufresne voit le spectacle comme un geste d’ouverture. « Je pense que c’est se tendre la main et trouver nos connexions avec le rire, les arts et la musique. » 
À la satisfaction de l’artiste, la pièce a beaucoup fait rire les spectateurs. « Parfois, c’était un rire d’inconfort, parfois juste le rire de reconnaître ses parents dans les personnages, ou parce qu’il y a de bons jeux de mots. »

Une création conjointe

La Troupe du Jour a réuni les six auteurs Mamadou Bah, Madeleine Blais-Dahlem, Mike Bowden, Isabelle Mercier, Samantha Nyenimana et Hélène Ouédraogo pour créer la pièce. 
Le directeur artistique Bruce McKay explique : « Nous avons réuni une équipe de six auteurs pour développer le texte, dont trois sont franco-africains, et ils ont écrit sur les expériences des gens en Saskatchewan : les expériences des Franco-Africains qui viennent vivre ici et leurs interactions avec d'autres Fransaskois. »

Isabelle Mercier décrit ainsi son expérience lors du processus de création : « La création s’est faite sous forme de petits ateliers avec des exercices d’écriture à faire chaque semaine. Par exemple, on nous a demandé d’écrire un monologue sur l’Afrique et un dialogue humoristique sur une convention culturelle. L’ensemble des micro-saynètes forment le spectacle. »
Certaines des chansons sont tirées du répertoire d’Isabelle Mercier et de Samantha Nyenimana, artiste originaire du Burundi qui avait remporté le concours Nouvelle scène en 2021. D’autres morceaux sont des chansons originales créées pour le spectacle.

Rejoindre les communautés


Le public a répondu présent à la tournée qui s’est déroulée du 17 au 31 juillet à travers la province. Et ce dernier a ouvertement manifesté son appréciation pour le plus grand plaisir de Gabrielle Dufresne.

« Le premier jour sur la route, on se demandait si nous allions rejoindre la communauté africaine. J’ai été touchée de voir des publics généreux qui restaient après pour parler et discuter de leurs moments préférés », se félicite l’artiste.

L’un des objectifs dans la création de la pièce pour Isabelle Mercier était précisément de rejoindre et rassembler les communautés.« On entend plus que jamais parler de dialogues entre les communautés. Nous avons apporté de façon humoristique et légère ces deux réalités qui souvent semblent ne pas se comprendre en Saskatchewan. La pièce était une belle occasion de se rejoindre sous un même thème. Les gens pouvaient se reconnaître. »

Pour Mamadou Bah, la pièce joue un rôle important pour les communautés francophones de la Saskatchewan : « Au-delà des histoires racontées, c'est une volonté manifeste de créer des jonctions, des ponts culturels, d'une communauté fransaskoise diverse mais soudée. Au-delà des frontières, des cultures, il est important de savoir célébrer ensemble notre humanité. »
 

Imprimer
6935

Sarah Vennes-OuelletSarah Vennes-Ouellet

Autres messages par Sarah Vennes-Ouellet
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

« Une discussion qui doit avoir lieu » – Donald Michaud

SASKATOON - Pour Donald Michaud, le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), la place de l’anglais dans les écoles fransaskoises « est une discussion qui doit avoir lieu ». La diversité des niveaux de français représente tout un défi pour le personnel enseignant, certes, mais surtout pour la création d’un environnement social francophone dans l’école.

5 février 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (37143)/Commentaires (0)/

Éducation fransaskoise : le navire ne prend plus l’eau, mais sait-on où il va?

L’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois était plutôt calme cette année. Je me suis surpris à m’ennuyer des joutes verbales de l’année dernière. Lors de l’AGA de 2014, le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) était en pleine tempête financière, des coupes sévères venaient d’être faites, et tout laissait croire que ce n’était pas fini. Les colonnes de chiffres inquiétaient les parents et ceux-ci l’avaient fait savoir.
4 février 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (32591)/Commentaires (0)/
L’importance de la lecture avec les enfants

L’importance de la lecture avec les enfants

Selon les résultats des recherches de C.A. Nelson, du Centre du développement de l’enfant de l’Université Harvard, le développement langagier d’un enfant se manifeste longtemps avant le premier balbutiement des mots « mmman » ou « pa, pa, papa ». Les études du développement cérébral révèlent que les neurones et les synapses pour le langage apparaissent trois mois avant la naissance. La croissance de cette zone du cerveau atteint son sommet vers l’âge de 4 ans.

4 février 2015/Auteur: Rita Denius (CM)/Nombre de vues (29912)/Commentaires (0)/
Des élèves voudraient une heure de... 60 minutes

Des élèves voudraient une heure de... 60 minutes

SASKATOON - C’est une délégation de jeunes élèves de l’École canadienne-française de Saskatoon, qui a donné le coup d’envoi de l’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois.
4 février 2015/Auteur: Michèle Fortin (EV)/Nombre de vues (29739)/Commentaires (0)/
Assemblée annuelle du Conseil scolaire fransaskois : Une soirée bien tranquille

Assemblée annuelle du Conseil scolaire fransaskois : Une soirée bien tranquille

SASKATOON - Le vendredi 30 janvier, le Conseil scolaire fransaksois (CSF) a rencontré ses électeurs pour la première fois depuis le dépôt d’un rapport sévère de la vérificatrice provinciale et la fermeture annoncée de l’école Sans-frontières de Lloydminster.

4 février 2015/Auteur: Mychèle Fortin (EV)/Nombre de vues (35213)/Commentaires (0)/
La cause de la Commission scolaire francophone du Yukon entendue à la Cour suprême du Canada

La cause de la Commission scolaire francophone du Yukon entendue à la Cour suprême du Canada

La Cour suprême du Canada a pris en délibéré, le 21 janvier 2015, la cause qui oppose depuis plusieurs années la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) au gouvernement du Yukon. Le litige repose sur les droits de gestion scolaire en contexte minoritaire.

29 janvier 2015/Auteur: Anonym/Nombre de vues (33174)/Commentaires (0)/
Après 20 ans de gestion scolaire fransaskoise:  Comment se porte le français dans nos écoles?

Après 20 ans de gestion scolaire fransaskoise: Comment se porte le français dans nos écoles?

Rencontre avec un parent inquiet, mais optimiste

La Saskatchewan a bien changé depuis l’obtention de la gestion scolaire il y a 20 ans. Depuis deux décennies, l’épanouissement du Conseil des écoles fransakoises (CÉF) est évident. La gestion scolaire est-elle garante de la qualité de l'éducation française? Nous en avons discuté avec un parent de Regina qui a accepté de répondre à nos questions mais qui a préféré garder l'anonymat.

29 janvier 2015/Auteur: Mychèle Fortin (EV)/Nombre de vues (242065)/Commentaires (0)/
Le Québec refuse d'appuyer les francophones minoritaires

Le Québec refuse d'appuyer les francophones minoritaires

La Commission scolaire francophone du Yukon devant la Cour suprême

J’ai appris avec stupéfaction la position du gouvernement du Québec devant la Cour suprême en ce qui concerne la gestion des écoles par les minorités francophones du reste du pays. En effet, par l’entremise de sa ministre de la justice, Stéphanie Vallée, Québec a signifié son refus d’appuyer des communautés francophones hors Québec. 

29 janvier 2015/Auteur: Jean-François Larose/Nombre de vues (32573)/Commentaires (0)/
Turbulences dans les conseils scolaires francophones

Turbulences dans les conseils scolaires francophones

La CSFTNO se tourne vers la Cour suprême

La Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest (CSFTNO) et l'Association des parents ayant droit de Yellowknife (APADY) viennent de subir un cuisant revers devant la Cour d’appel des TNO.

20 janvier 2015/Auteur: Denis Lord (L’Aquilon) et Paul Mengoumou (Francopresse)/Nombre de vues (33206)/Commentaires (0)/
Le 27 janvier est la Journée de l’alphabétisation familiale

Le 27 janvier est la Journée de l’alphabétisation familiale

À l'initiative d'ABC Alpha pour la vie Canada, la Journée de l'alphabétisation familiale a été introduite en 1999 et elle est célébrée le 27 janvier de chaque année. En plus de célébrer le plaisir de lire et d'apprendre en famille, cette journée est l'occasion d'intégrer l'apprentissage à sa routine familiale.

2015-01-27/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (14915)/Commentaires (0)/
Deux enseignants québécois mieux outillés par un séjour en Saskatchewan

Deux enseignants québécois mieux outillés par un séjour en Saskatchewan

Bilan d'un stage de de l'ACELF de six semaines par deux étudiants de l'Université de Sherbrooke à l'école fransaskoise Mgr de Laval à Regina.
15 janvier 2015/Auteur: (ACELF)/Nombre de vues (23089)/Commentaires (0)/
Lancement du Grand Quiz

Lancement du Grand Quiz

La Grande Dictée fait peau neuve!

REGINA - C’est le 7 janvier 2015 que le Collège Mathieu et Radio-Canada ont tenu une conférence de presse dans le but de présenter leur nouveau concept tant attendu, Le Grand Quiz.
15 janvier 2015/Auteur: Marie-Pier Boilard (EV)/Nombre de vues (41939)/Commentaires (0)/

Rapport de la vérificatrice sur la gestion scolaire : Un besoin de rigueur

On attendait de pied ferme le rapport de la vérificatrice provinciale sur la gestion du Conseil scolaire fransaskois (CSF) et l’administration du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). Jetons un coup d’œil sur certains éléments clé de ce document qui démontrent que les déboires financiers n’étaient pas dus qu’à un manque de financement. 

11 décembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (29264)/Commentaires (0)/
Symposium des parents 2014

Symposium des parents 2014

REGINA - Plus de 100 personnes se sont retrouvées au Symposium des parents ce samedi 29 novembre à Regina. Sous le thème Trouver son équilibre!, l’Association des parents fransaskois (APF) présentait son évènement annuel.

4 décembre 2014/Auteur: Stéphanie Alain/Nombre de vues (28825)/Commentaires (0)/

Une ouverture qui pourrait devenir une brèche

Je vois la dominance de l’anglais à une rencontre aussi importante que celle de Lloydminster comme un signal d’alarme. Qu’on se rappelle l’exemple de la Coopérative d’habitation Villa Bonheur à Saskatoon. Par souci de rentabilité, elle avait accepté d’accueillir des anglophones. Aujourd’hui, les rencontres de son conseil d’administration se déroulent en anglais uniquement.

3 décembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (26333)/Commentaires (0)/
RSS
Première2122232426282930Dernière

 - dimanche 22 décembre 2024