Un nouveau slogan et un nouveau recueil pour la Nouvelle plume
Les Éditions de la nouvelle plume étaient bien présentes au Festival fransaskois
Le début de l’été est aussi une saison de lancement pour les Éditions de la nouvelle plume (ÉNP). En plus de l’adoption d’une nouvelle devise, la maison a présenté le tome 6 de son recueil Théâtre fransaskois en marge du Festival fransaskois, ce 6 juillet.
L’ancien slogan des Éditions de la nouvelle plume, « La seule maison d’édition francophone à l’ouest du Manitoba », ne fonctionnait plus avec l’arrivée des Éditions de l'Épaulard en Colombie-Britannique, en janvier dernier. « On ne pouvait plus garder ce slogan comme tel », explique le président Laurier Gareau.
« Un livre, une fenêtre sur l’Ouest et le Nord » devient ainsi la nouvelle devise officielle de la maison. « Ce slogan transmet toujours le message que les Éditions de la nouvelle plume servent les auteurs de l’Ouest et du Nord canadiens, pas seulement de la Saskatchewan », souligne le dramaturge.
D’une pierre trois coups
Créées en 1984, les ÉNP fêtent cette année leur 35e anniversaire. L’occasion de faire peau neuve : « On voulait se donner un nouveau look en rafraîchissant l’image », indique Laurier Gareau. Plus de 400 affiches, qui seront utilisées tout au long de l’année pour annoncer les activités de l’organisme, incorporent ce slogan dans une nouvelle image, conçue par l’artiste fransaskoise Nathalie Franck du Studio jaune.
En outre, une initiative originale a été lancée pour l’anniversaire : enregistrer 35 capsules de lecture de 35 secondes de 35 différents livres publiés ces 35 dernières années. Les œuvres seront ainsi lues par plusieurs voix de la communauté, dont quelques-unes ont déjà été enregistrées lors du Festival fransaskois. Certaines seront utilisées dans un spectacle présenté en novembre en collaboration avec le Théâtre Oskana, rendant hommage à la littérature fransaskoise. « On espère aussi obtenir des extraits d’entrevues faites avec des auteurs au fil des années avec Radio-Canada, surtout avec des auteurs disparus comme Odette Carignan, Albert Dubé, et l’abbé Roger Ducharme », complète Laurier Gareau.
Enfin, la maison d’édition a profité du Festival fransaskois pour lancer le tome 6 de son recueil Théâtre fransaskois ce 6 juillet. « C’est du théâtre qui s’adresse à des élèves du secondaire, à des adolescents », précise le président. Le recueil regroupe huit pièces écrites depuis les années 1980 par des troupes scolaires et présentées lors du Festival théâtral jeunesse, lancé en 1988 et organisé anciennement par l’Association jeunesse fransaskoise (AJF), qui n’a pas eu lieu depuis quelques années. « On espère que les pièces vont être rejouées par différentes écoles et peut-être donner le goût de ressusciter le festival. On espère que ça va remotiver les enseignants à faire du théâtre avec leurs élèves », confie le passionné.
Ces textes reflètent la réalité des jeunes de la province, à la fois des écoles fransaskoises et d’immersion, et le plus vieux d’entre eux remonte à 1981. Il s’agit de la création collective Le trône blanc, supervisée par Charles Tinman, créée par et pour les élèves du Collège Mathieu. « La pièce avait gagné le premier prix au festival », rappelle Laurier Gareau. Si la pièce peut sembler désuète, centrée sur la vie en pensionnat, « elle a encore des messages à véhiculer », assure l’auteur qui publie lui-même dans le recueil. Une autre pièce du début des années 1980, un projet communautaire créé à Saint-Denis, se retrouve dans l’anthologie avec un sujet qui reste d’actualité : l’alcool au volant.
Malgré une fréquentation modeste, le lancement a été apprécié des spectateurs. Trois des auteurs étaient d’ailleurs présents, dont Madeleine Blais-Dahlem qui a parlé de son processus de création pour une pièce traitant de l’influence du théâtre en français sur les élèves. Tous espèrent voir leurs créations jouées sur scène par les jeunes.
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Lucas Pilleri
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