Skip Navigation
Festival Cinergie 2024

Régime sans sel

Camion d'épandage de sel

Camion d'épandage de sel

Selon le psychanalyste Erik Erickson, nous traverserions six stades de développement au cours de notre existence : la petite enfance, l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte, l’âge mûr et l’âge blet pour dire poliment l’âge avancé. Je suis de ceux qui militent pour l’apparition d’un 7e stade : Le temps des pourquoi.

Vous savez cette période où l’enfant nous assomme à coup de : mais pourquoi on fait ça ? Pourquoi as-tu dit ça ? Pourquoi fait-il noir la nuit ? Pourquoi disons-nous pourquoi ? Nous finissons tous par répondre épuisé « … tout simplement, parce que... ». Cette période a du bon, elle permet parfois de se poser les vraies questions. Cette chronique est née d’un… mais pourquoi salons-nous les routes ?

Lorsque les températures baissent, les molécules d’eau s’attirent au point de se lier entre elles à 0 °C pour former un solide, la glace. Le sel est, quant à lui, constitué d’ions chlorure et d’ions sodium qui exercent une force d’attraction. Le mariage entre le sel et l’eau va briser les liaisons entre les molécules d’eau, les remettants ainsi en mouvement. Fini la glace, retour au liquide ! Voilà pourquoi nous salons les trottoirs et les routes en hiver, pour la sécurité des piétons et des automobilistes. Bien content de ne pas me retrouver en crabe à chaque virage, il ne faut pas se leurrer, cette pratique a un coût et comme pratiquement chaque fois, c’est le même qui trinque : l’environnement.

L’hiver arrive et arrive avec lui le bal des saleuses. Inlassablement, des hommes et femmes arpentent chaque jour les routes pour faire fondre le verglas et ainsi assurer notre sécurité. Trois heures plus tard sur la même route, tous les grains de sel ont disparu ! ABRACADABRA ! Malheureusement, la magie n’existe pas, mais l’illusion oui. Le sel disparait dans l’environnement modifiant ainsi tous ses paramètres ô combien sensibles !

La première cause de pollution concerne la salinité aquatique. Le sel présent sur les routes va par ruissellement rejoindre les cours d’eau, les eaux de surface et les eaux souterraines augmentant la salinité de ces milieux. Certaines espèces sensibles à ces modifications de paramètres vont particulièrement en souffrir, c’est le cas entre autres des saumons, tritons, crapauds, salamandres.

Le sel modifie également la composition des sols, car il facilite le lessivage et rend l’eau et les ions nutritifs moins disponibles pour les plantes. En d’autres termes, il appauvrit considérablement le sol et provoque un ralentissement de la croissance et du développement des espèces végétales. Les concentrations en sel des végétaux parsemant le bord des routes atteignent des sommets en emportant avec eux le destin d’un paquet de leurs consommateurs direct. Une étude menée par Emilie Snell-Rood a montré que le salage des routes modifiait le comportement des papillons et pourrait écourter leur durée de vie. L’emblématique papillon monarque est au centre de cette étude qui a démontré que les papillons évoluant près des routes où une épandeuse passe régulièrement ont un développement significativement différent de leurs semblables vivants en rase campagne. Les taux de sel importants retrouvés chez ces individus entraineraient une surmortalité et des réponses physiologiques étranges : le surdéveloppement des muscles chez les mâles et la taille du cerveau chez les femelles !

Et comme je veux être sûr que l’ambiance est à son paroxysme, il a été découvert que le sel réagit chimiquement avec les métaux présents sur nos voitures pour libérer des métaux lourds dans l’environnement.

Heureusement, des solutions de rechange écologiques existent et fort heureusement il y a les Suisses ! Nous leur devons déjà le chocolat au lait, l’épluche-légumes et la fermeture éclair, nous leur devons maintenant une idée ! Celle d’épandre des copeaux de bois sur la route. Antidérapants, ils répondent parfaitement au POURQUOI salons-nous les routes. Au-delà de cela, l’épandage des copeaux de bois est surtout à un coût écologique moindre. En raison de leur forme oblongue et aplatie, ils ne glissent pas et adhèrent à la surface. Fini l’épandage de deux à trois fois par jour avec cette méthode, un seul épandage suffit tous les cinq jours pour assurer la sécurité des trottoirs et des routes. À la fin de l’hiver, les copeaux peuvent être récupérés et utilisés à titre de compost ou de carburant de chauffage. Et comme s’il en fallait plus pour vous convaincre, les copeaux de bois s’avèrent plus économiques et nettement plus efficaces que le sel par grand froid !

Depuis novembre dernier, la ville de Saskatoon teste cette pratique dans la zone industrielle au nord de la ville. Les activités annuelles d’élagage, de broyage d’arbres morts réalisées par la ville génèrent des copeaux de bois qui pourraient bien trouver une seconde vie. « Si le test est concluant, cette pratique pourrait très vite voir le jour dans d’autres zones de la ville », a déclaré le directeur de la voirie, M. Brandon Harris.

Pourquoi est-ce que je n’écoute pas plus souvent les enfants moi ?

Imprimer
20068

Arthur BeagueWebmestre

Autres messages par Arthur Beague
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Visite au Carrefour Horizons

Visite au Carrefour Horizons

Le 26 février dernier, les étudiants du Certificat en français langue seconde du Département de français de l’Université de Regina sont venus faire la tournée des organismes fransaskois, logés au Carrefour Horizons de Regina

5 mars 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (26472)/Commentaires (0)/
Célébration du Mois de l'histoire des Noirs à Mgr de Laval

Célébration du Mois de l'histoire des Noirs à Mgr de Laval

REGINA - Le 27 février 2015, Dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, une soixantaine d’élèves de l’École Mgr de Laval, à Regina, ont participé à l’organisation d’une journée d’activités sous la gouverne de Mbaye Biteye, enseignant d’origine sénégalaise. 

5 mars 2015/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (33811)/Commentaires (0)/
Non à l’intimidation

Non à l’intimidation

Journée du Chandail rose à Gravebourg

Le 25 février, les élèves de l’École Beau Soleil et École secondaire Collège Mathieu, à Gravelbourg ont souligné la journée du Chandail rose, visant à lancer un message contre l’intimidation

5 mars 2015/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (31124)/Commentaires (0)/

Le Conseil des écoles fransaskoises pleure le décès soudain d’un de ses élèves

St-Isidore-de-Bellevue, le 4 mars 2015 - Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) - en particulier la communauté scolaire de l'École St-Isidore à Bellevue - est en deuil suite au décès de l'un de ses étudiants plus tôt aujourd'hui, comme il a été rapporté dans les médias. 

4 mars 2015/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (26194)/Commentaires (0)/
L’Institut français devient le premier centre officiel de passation des TEF en Saskatchewan

L’Institut français devient le premier centre officiel de passation des TEF en Saskatchewan

L’institut français est devenu le premier établissement en Saskatchewan reconnu par le Centre de langue française de la CCI Paris Ile-de-France, pour administrer le Test d’évaluation de français (TEF). 

4 mars 2015/Auteur: La Cité universitaire francophone/Nombre de vues (28546)/Commentaires (0)/
L’école française au Nunavut : des parents exigent le départ des commissaires et de la direction générale

L’école française au Nunavut : des parents exigent le départ des commissaires et de la direction générale

IQALUIT - On entend rarement parler de l’École des Trois-soleils, à Iqaluit, la plus nordique des écoles françaises de la planète. Même quand ça va mal.

20 février 2015/Auteur: Anonym/Nombre de vues (22952)/Commentaires (0)/
Un carnaval métis et canadien-français à l'école George Lee School

Un carnaval métis et canadien-français à l'école George Lee School

REGINA - Pour la 3e année consécutive, le carnaval célébrant les cultures métis et canadienne-française a battu son plein à l’école George Lee de Regina le 12 février dernier. Pour l’organisatrice de l’événement, Jessica Irvine, enseignante de français de base à cette école, tous attendaient la journée du carnaval avec impatience et l'événement a été un franc succès. 

20 février 2015/Auteur: Émilie Dessureault-Paquette /Nombre de vues (27505)/Commentaires (0)/
L’école de Debden célèbre la semaine du français langue seconde

L’école de Debden célèbre la semaine du français langue seconde

L’école de Debden a célébré la semaine de français/deuxième langue du 2 au 6 février. Le thème cette année était Comment fais-tu vivre le français dans ton école? 

20 février 2015/Auteur: Anne Blais (EV)/Nombre de vues (31436)/Commentaires (0)/
Journée de l’alphabétisation familiale 2015

Journée de l’alphabétisation familiale 2015

Le Collège Mathieu désire remercier toutes les personnes qui ont consacré du temps aux activités d’apprentissage avec les enfants du 27 janvier au 1er février dernier, dans le cadre de notre programme de littératie familiale. Les activités réalisées, très diversifiées et enrichissantes, visaient à susciter le goût de la lecture pour le développement intellectuel et le bien-être des enfants.

12 février 2015/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (22388)/Commentaires (0)/

À l’heure de la littératie à Prince Albert

À l'initiative de sa directrice, Sandra Hassan Farah, le Centre éducatif Trésors du Monde de Prince Albert a participé à l'événement 15 minutes de littératie familiale organisé par le Collège Mathieu.

12 février 2015/Auteur: Ahmed Hassan (EV)/Nombre de vues (28345)/Commentaires (0)/
La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

« Une discussion qui doit avoir lieu » – Donald Michaud

SASKATOON - Pour Donald Michaud, le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), la place de l’anglais dans les écoles fransaskoises « est une discussion qui doit avoir lieu ». La diversité des niveaux de français représente tout un défi pour le personnel enseignant, certes, mais surtout pour la création d’un environnement social francophone dans l’école.

5 février 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (35155)/Commentaires (0)/

Éducation fransaskoise : le navire ne prend plus l’eau, mais sait-on où il va?

L’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois était plutôt calme cette année. Je me suis surpris à m’ennuyer des joutes verbales de l’année dernière. Lors de l’AGA de 2014, le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) était en pleine tempête financière, des coupes sévères venaient d’être faites, et tout laissait croire que ce n’était pas fini. Les colonnes de chiffres inquiétaient les parents et ceux-ci l’avaient fait savoir.
4 février 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (30763)/Commentaires (0)/
L’importance de la lecture avec les enfants

L’importance de la lecture avec les enfants

Selon les résultats des recherches de C.A. Nelson, du Centre du développement de l’enfant de l’Université Harvard, le développement langagier d’un enfant se manifeste longtemps avant le premier balbutiement des mots « mmman » ou « pa, pa, papa ». Les études du développement cérébral révèlent que les neurones et les synapses pour le langage apparaissent trois mois avant la naissance. La croissance de cette zone du cerveau atteint son sommet vers l’âge de 4 ans.

4 février 2015/Auteur: Rita Denius (CM)/Nombre de vues (27634)/Commentaires (0)/
Des élèves voudraient une heure de... 60 minutes

Des élèves voudraient une heure de... 60 minutes

SASKATOON - C’est une délégation de jeunes élèves de l’École canadienne-française de Saskatoon, qui a donné le coup d’envoi de l’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois.
4 février 2015/Auteur: Michèle Fortin (EV)/Nombre de vues (27693)/Commentaires (0)/
Assemblée annuelle du Conseil scolaire fransaskois : Une soirée bien tranquille

Assemblée annuelle du Conseil scolaire fransaskois : Une soirée bien tranquille

SASKATOON - Le vendredi 30 janvier, le Conseil scolaire fransaksois (CSF) a rencontré ses électeurs pour la première fois depuis le dépôt d’un rapport sévère de la vérificatrice provinciale et la fermeture annoncée de l’école Sans-frontières de Lloydminster.

4 février 2015/Auteur: Mychèle Fortin (EV)/Nombre de vues (32952)/Commentaires (0)/
RSS
Première1920212224262728Dernière

 - jeudi 2 mai 2024