Skip Navigation
Dominique Liboiron

La chasse le dimanche : outrage ou avantage ?

Je suis en faveur de la chasse le dimanche. Les croyances religieuses d’un segment de la population ne devraient pas enfreindre le passe-temps des autres. Les gens qui ne veulent pas chasser le dimanche ont toujours cette liberté.

Je suis en faveur de la chasse le dimanche. Les croyances religieuses d’un segment de la population ne devraient pas enfreindre le passe-temps des autres. Les gens qui ne veulent pas chasser le dimanche ont toujours cette liberté.

Photo : Dominique Liboiron
La Saskatchewan a été la dernière province à accorder le droit de chasse le dimanche. Jusqu’en 2008, les chasseurs n’avaient pas le droit de poursuivre le gros gibier ni le gibier à plumes le jour du sabbat. Le gouvernement provincial n’a changé la loi qu’en 2009. Examinons pourquoi la loi a changé et si la chasse le dimanche offusque des gens ou si les chasseurs et le public l’ont acceptée.

L’élan pour changer l’ancienne loi venait surtout de la Saskatchewan Wildlife Federation (SWF), le plus grand rassemblement de chasseurs de la province. Mais selon Darrell Crabbe, le directeur exécutif, les membres de l’organisme n’étaient pas tous en faveur de la chasse le dimanche.

Depuis les années 60, affirme Darrell Crabbe, des membres de la SWF ont présenté des douzaines de résolutions lors des rencontres de l’organisme en faveur de la chasse le dimanche. Mais année après année, les résolutions n’ont pas reçu une majorité de votes.

Il est surprenant que les membres d’une organisation qui prône la chasse voteraient contre ces résolutions. Cependant, les membres qui assistaient aux assemblées étaient surtout d’âge mûr et habitaient sur des fermes et des ranchs. Ils votaient en grand nombre contre la chasse le dimanche, mais ne reflétaient pas l’opinion de la majorité des chasseurs de la province.

Par contre, lors du congrès annuel de la SWF en 2008, 73 % des participants ont voté en faveur de la chasse le dimanche. La SWF a donc présenté la résolution au gouvernement provincial et lors du congrès annuel suivant, soit en février 2009, la ministre de l’Environnement de l’époque, Nancy Heppner, a annoncé que la chasse le dimanche serait permise cette année-là.

Pour Darrell Crabbe, le résultat du vote de 2008 s’explique par un changement démographique. Autrefois, les fermiers et les ranchers pouvaient chasser la semaine, mais depuis, plusieurs agriculteurs ont eu à occuper un deuxième emploi. Par ce fait, ils ont vu la nécessité de la chasse le dimanche.

Selon le ministère de l’Environnement, la décision de permettre la chasse le dimanche s’explique par plusieurs raisons, mais surtout par la résolution lors du congrès de la SWF et à cause des retombées économiques que pouvaient représenter plus de chasse. De plus, le gouvernement voyait que la mode de vie des gens changeait et que les citoyens voulaient chasser le dimanche.

Le ministère affirme avoir reçu des plaintes au sujet de la chasse le dimanche, mais pas venant de groupes qui prônent les droits des animaux ou les croyances religieuses. Les plaintes venaient d’agriculteurs.

Neil Block est un rancher et membre de la Saskatchewan Stock Growers Association, un organisme qui représente les éleveurs de bétail. Son association s’est objectée à la chasse le dimanche parce que le gouvernement n’a pas consulté les propriétaires de terrain même si près de 90 % de la chasse dans le sud de la province a lieu sur des terrains agricoles.

La SWF dit avoir reçu des plaintes en 2009, mais relativement peu. L’année suivante, la chasse le dimanche était généralement acceptée par les Saskatchewannais et les plaintes ont cessé.

Il est évident que l’idée de chasser le dimanche était prête à voir le jour. Les raisons pour ne pas chasser le jour du sabbat, surtout religieuses, n’avaient plus le même poids qu’il y a 50 ou 100 ans. Depuis bon nombre d’années, les Saskatchewannais pouvaient boire et jouer au casino le dimanche, mais ils n’avaient pas le droit de chasser. L’ancienne loi était donc archaïque et ne reflétait pas le présent.

Du point de vue économique, la chasse le dimanche représente plus de revenus pour les entreprises tels que les magasins d’articles de sport, les hôtels, les restaurants et les stations-service, surtout en milieu rural.

Pour les chasseurs, le changement de loi a doublé le nombre de jours au cours d’une fin de semaine pendant lesquels ils peuvent pratiquer leur sport.

Malgré quelques plaintes et des lacunes de consultation, la chasse le dimanche existe depuis près de 10 ans en Saskatchewan. La pratique est acceptée et ne nourrit aucune controverse.

 

 

 

Imprimer
32139

Dominique LiboironDominique Liboiron

Autres messages par Dominique Liboiron
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Une fin de semaine à l'enseigne de la petite enfance

Une fin de semaine à l'enseigne de la petite enfance

Les parents et leurs enfants du Centre d’appui à la famille et à l’enfance (CAFE) La Passerelle de Saskatoon se sont réunis le vendredi 6 mars dernier afin de participer à un atelier sur l’éveil à la lecture chez les jeunes enfants. Le lendemain une formation était offerte aux intervenants en petite enfance.

11 mars 2015/Auteur: Danielle Raymond (EV)/Nombre de vues (25678)/Commentaires (0)/

Une étape importante pour le postsecondaire francophone en Saskatchewan

SASKATOON - C’est surtout le dossier du postsecondaire qui a retenu l’attention de l’Assemblée des députés communautaires (ADC) de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) lors de sa rencontre à Saskatoon les 6, 7 et 8 mars 2015.

10 mars 2015/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (29130)/Commentaires (0)/
5 mars 2015/Auteur: Frédéric Dupré (Courrier du lecteur)/Nombre de vues (25535)/Commentaires (0)/
Visite au Carrefour Horizons

Visite au Carrefour Horizons

Le 26 février dernier, les étudiants du Certificat en français langue seconde du Département de français de l’Université de Regina sont venus faire la tournée des organismes fransaskois, logés au Carrefour Horizons de Regina

5 mars 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (26685)/Commentaires (0)/
Célébration du Mois de l'histoire des Noirs à Mgr de Laval

Célébration du Mois de l'histoire des Noirs à Mgr de Laval

REGINA - Le 27 février 2015, Dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, une soixantaine d’élèves de l’École Mgr de Laval, à Regina, ont participé à l’organisation d’une journée d’activités sous la gouverne de Mbaye Biteye, enseignant d’origine sénégalaise. 

5 mars 2015/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (34113)/Commentaires (0)/
Non à l’intimidation

Non à l’intimidation

Journée du Chandail rose à Gravebourg

Le 25 février, les élèves de l’École Beau Soleil et École secondaire Collège Mathieu, à Gravelbourg ont souligné la journée du Chandail rose, visant à lancer un message contre l’intimidation

5 mars 2015/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (31336)/Commentaires (0)/

Le Conseil des écoles fransaskoises pleure le décès soudain d’un de ses élèves

St-Isidore-de-Bellevue, le 4 mars 2015 - Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) - en particulier la communauté scolaire de l'École St-Isidore à Bellevue - est en deuil suite au décès de l'un de ses étudiants plus tôt aujourd'hui, comme il a été rapporté dans les médias. 

4 mars 2015/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (26398)/Commentaires (0)/
L’Institut français devient le premier centre officiel de passation des TEF en Saskatchewan

L’Institut français devient le premier centre officiel de passation des TEF en Saskatchewan

L’institut français est devenu le premier établissement en Saskatchewan reconnu par le Centre de langue française de la CCI Paris Ile-de-France, pour administrer le Test d’évaluation de français (TEF). 

4 mars 2015/Auteur: La Cité universitaire francophone/Nombre de vues (28861)/Commentaires (0)/
L’école française au Nunavut : des parents exigent le départ des commissaires et de la direction générale

L’école française au Nunavut : des parents exigent le départ des commissaires et de la direction générale

IQALUIT - On entend rarement parler de l’École des Trois-soleils, à Iqaluit, la plus nordique des écoles françaises de la planète. Même quand ça va mal.

20 février 2015/Auteur: Anonym/Nombre de vues (23160)/Commentaires (0)/
Un carnaval métis et canadien-français à l'école George Lee School

Un carnaval métis et canadien-français à l'école George Lee School

REGINA - Pour la 3e année consécutive, le carnaval célébrant les cultures métis et canadienne-française a battu son plein à l’école George Lee de Regina le 12 février dernier. Pour l’organisatrice de l’événement, Jessica Irvine, enseignante de français de base à cette école, tous attendaient la journée du carnaval avec impatience et l'événement a été un franc succès. 

20 février 2015/Auteur: Émilie Dessureault-Paquette /Nombre de vues (27759)/Commentaires (0)/
L’école de Debden célèbre la semaine du français langue seconde

L’école de Debden célèbre la semaine du français langue seconde

L’école de Debden a célébré la semaine de français/deuxième langue du 2 au 6 février. Le thème cette année était Comment fais-tu vivre le français dans ton école? 

20 février 2015/Auteur: Anne Blais (EV)/Nombre de vues (31932)/Commentaires (0)/
Journée de l’alphabétisation familiale 2015

Journée de l’alphabétisation familiale 2015

Le Collège Mathieu désire remercier toutes les personnes qui ont consacré du temps aux activités d’apprentissage avec les enfants du 27 janvier au 1er février dernier, dans le cadre de notre programme de littératie familiale. Les activités réalisées, très diversifiées et enrichissantes, visaient à susciter le goût de la lecture pour le développement intellectuel et le bien-être des enfants.

12 février 2015/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (22834)/Commentaires (0)/

À l’heure de la littératie à Prince Albert

À l'initiative de sa directrice, Sandra Hassan Farah, le Centre éducatif Trésors du Monde de Prince Albert a participé à l'événement 15 minutes de littératie familiale organisé par le Collège Mathieu.

12 février 2015/Auteur: Ahmed Hassan (EV)/Nombre de vues (28694)/Commentaires (0)/
La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

« Une discussion qui doit avoir lieu » – Donald Michaud

SASKATOON - Pour Donald Michaud, le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), la place de l’anglais dans les écoles fransaskoises « est une discussion qui doit avoir lieu ». La diversité des niveaux de français représente tout un défi pour le personnel enseignant, certes, mais surtout pour la création d’un environnement social francophone dans l’école.

5 février 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (35380)/Commentaires (0)/

Éducation fransaskoise : le navire ne prend plus l’eau, mais sait-on où il va?

L’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois était plutôt calme cette année. Je me suis surpris à m’ennuyer des joutes verbales de l’année dernière. Lors de l’AGA de 2014, le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) était en pleine tempête financière, des coupes sévères venaient d’être faites, et tout laissait croire que ce n’était pas fini. Les colonnes de chiffres inquiétaient les parents et ceux-ci l’avaient fait savoir.
4 février 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (30990)/Commentaires (0)/
RSS
Première1920212224262728Dernière

 - lundi 10 juin 2024