Skip Navigation
Festival fransaskois 2024
Cécile Denis

Tremblay et Barbeau au Théâtre Oskana

Un programme double pour débuter la saison 2017

L'équipe de Manon Last Call et Surprise! Surprise!

L'équipe de Manon Last Call et Surprise! Surprise!

De gauche à droite: Sur le divan Sylvie Brassard, Marie-Christine Bouillon, Nahila Bendali (Surprise Surprise) Debout: Gilles Groleau (metteur en scène de Manon Lastcall), Michel Chammartin (metteur en scène de Surprise Surprise), Emilie Dessureault-Paquette, Guy Michaud, Frédérique Cyr-Michaud et Marc Drolet (Manon Lastcall).
Photo: Amanda Jacek
Le Théâtre Oskana présentait, du 19 au 22 janvier dernier, Surprise! Surprise! de Michel Tremblay et Manon Lastcall de Jean Barbeau, dans des mises en scène de Michel Chammartin et Gilles Groleau.

Le metteur en scène Michel Chammartin s'est vu attribué la tâche de monter Surprise! Surprise! Après plusieurs semaines de répétition, on peut dire ce fut un succès.

L'intrigue de la pièce, écrite en 1975, est la suivante: Laurette et Jeannine organisent un surprise party pour l'anniversaire de Madeleine. Mais au lieu de Madeleine Simard, c’est Madeleine Michaud qui est invitée par erreur, ce qui la plonge dans une totale confusion. Laurette se rend compte de sa bêtise, en avertit Jeannine, et elles décident d'inviter les deux Madeleine pour ne pas froisser la fausse fêtée. Elles se rappellent alors que les deux Madeleine ne se parlent plus depuis que la Simard a volé le chum de la Michaud...

On retrouve dans cette pièce tous les éléments du vaudeville sans que toutefois les personnages ne quittent la scène. Les entrées et sorties conventionnelles sont remplacées par des croisements téléphoniques. Les trois protagonistes, chacune munie de son téléphone à cadran, sont toutes en proie à un mal courant: l'impossibilité de communiquer. À coups de sonneries, de bascules sur un fauteuil et d'aiguilles à tricoter qui ne tricotent plus, le spectateur assiste en moins d’une demi-heure au développement inéluctable d'un sordide fait divers.

Les trois actrices ont fort bien livré ce texte à la fois musical et cacophonique. Pour Michel Chammartin, le défi résidait “surtout dans l'absence de mouvements de scène”. Or, au fur et à mesure des répétitions, la limite de mouvement est devenue une source d'inspiration où chacune des actrices apprenait à s'approprier le petit espace dans lequel elle était placée: l’une assise à sa table de cuisine, l’autre sur son canapé et la troisième sur son fauteuil à bascule. Les comédiennes, en pleine maîtrise de leur texte et de leur art, telles des musiciennes de musique de chambre, ont donné une interprétation sans faille de cet enfer de la triangulation avec, pour crescendo final, le couteau de cuisine luisant de la Michaud!

Avec Manon Lastcall, on retrouve l'expression du mal à communiquer.

Un directeur de musée est visiblement au bord de la crise de nerfs, bien avant l'entrée sur scène de la cause de ses tracas, soit une jeune femme sans éducation qu’il aurait rencontrée lors d’une sortie bien arrosée. 

On comprend rapidement que notre fonctionnaire, Maurice, souffre de dépendance à l’alcool et au sexe et que les conséquences de ses actes le rattrapent lentement et sûrement. La jeune fille, Manon, joue de chantage afin d’obtenir son prochain emploi: guide interprète du musée. En l’espace de quelques semaines, le nombre de visiteurs au musée augmente de 300%. Et pour cause, le discours de la guide de musée est moins informatif que divertissant. Avec une fin un peu surfaite, on comprend que Manon Lastcall sera la cause de la fermeture du dit musée.

La pièce, écrite en 1972, repose essentiellement sur la dynamique de luttes de classes et des rapports de pouvoir (verbal, sexuel, social) qui séparent et rapprochent les 4 personnages: le mari, la femme, la maîtresse et le ministre. Le jeu des acteurs principaux Émilie Dessureault-Paquette et Marc Drolet se prêtait parfaitement au style comique de la pièce. Le metteur en scène Gilles Groleau souligne que “la force du personnage de Manon c’est que, contrairement à Maurice, elle reconnaît ses faiblesses et est prête à se préparer pour la job, ce qui démontre une certaine humilité chez elle et nous la rend sympathique”.

En guise de conclusion, je voudrais souligner que notre communauté regorge de talents qui gagneraient à être plus connus, tant chez les acteurs, que chez les metteurs en scène, qu'auprès du public.

Ne manquez pas la prochaine production du Théâtre Oskana, La grande révolution électrique de Laurier Gareau, du 16 au 19 mars.

Imprimer
28842

Cécile DenisCécile Denis

Autres messages par Cécile Denis
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Une fin de semaine à l'enseigne de la petite enfance

Une fin de semaine à l'enseigne de la petite enfance

Les parents et leurs enfants du Centre d’appui à la famille et à l’enfance (CAFE) La Passerelle de Saskatoon se sont réunis le vendredi 6 mars dernier afin de participer à un atelier sur l’éveil à la lecture chez les jeunes enfants. Le lendemain une formation était offerte aux intervenants en petite enfance.

11 mars 2015/Auteur: Danielle Raymond (EV)/Nombre de vues (25809)/Commentaires (0)/

Une étape importante pour le postsecondaire francophone en Saskatchewan

SASKATOON - C’est surtout le dossier du postsecondaire qui a retenu l’attention de l’Assemblée des députés communautaires (ADC) de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) lors de sa rencontre à Saskatoon les 6, 7 et 8 mars 2015.

10 mars 2015/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (29250)/Commentaires (0)/
5 mars 2015/Auteur: Frédéric Dupré (Courrier du lecteur)/Nombre de vues (25567)/Commentaires (0)/
Visite au Carrefour Horizons

Visite au Carrefour Horizons

Le 26 février dernier, les étudiants du Certificat en français langue seconde du Département de français de l’Université de Regina sont venus faire la tournée des organismes fransaskois, logés au Carrefour Horizons de Regina

5 mars 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (26735)/Commentaires (0)/
Célébration du Mois de l'histoire des Noirs à Mgr de Laval

Célébration du Mois de l'histoire des Noirs à Mgr de Laval

REGINA - Le 27 février 2015, Dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, une soixantaine d’élèves de l’École Mgr de Laval, à Regina, ont participé à l’organisation d’une journée d’activités sous la gouverne de Mbaye Biteye, enseignant d’origine sénégalaise. 

5 mars 2015/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (34155)/Commentaires (0)/
Non à l’intimidation

Non à l’intimidation

Journée du Chandail rose à Gravebourg

Le 25 février, les élèves de l’École Beau Soleil et École secondaire Collège Mathieu, à Gravelbourg ont souligné la journée du Chandail rose, visant à lancer un message contre l’intimidation

5 mars 2015/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (31404)/Commentaires (0)/

Le Conseil des écoles fransaskoises pleure le décès soudain d’un de ses élèves

St-Isidore-de-Bellevue, le 4 mars 2015 - Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) - en particulier la communauté scolaire de l'École St-Isidore à Bellevue - est en deuil suite au décès de l'un de ses étudiants plus tôt aujourd'hui, comme il a été rapporté dans les médias. 

4 mars 2015/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (26431)/Commentaires (0)/
L’Institut français devient le premier centre officiel de passation des TEF en Saskatchewan

L’Institut français devient le premier centre officiel de passation des TEF en Saskatchewan

L’institut français est devenu le premier établissement en Saskatchewan reconnu par le Centre de langue française de la CCI Paris Ile-de-France, pour administrer le Test d’évaluation de français (TEF). 

4 mars 2015/Auteur: La Cité universitaire francophone/Nombre de vues (28937)/Commentaires (0)/
L’école française au Nunavut : des parents exigent le départ des commissaires et de la direction générale

L’école française au Nunavut : des parents exigent le départ des commissaires et de la direction générale

IQALUIT - On entend rarement parler de l’École des Trois-soleils, à Iqaluit, la plus nordique des écoles françaises de la planète. Même quand ça va mal.

20 février 2015/Auteur: Anonym/Nombre de vues (23179)/Commentaires (0)/
Un carnaval métis et canadien-français à l'école George Lee School

Un carnaval métis et canadien-français à l'école George Lee School

REGINA - Pour la 3e année consécutive, le carnaval célébrant les cultures métis et canadienne-française a battu son plein à l’école George Lee de Regina le 12 février dernier. Pour l’organisatrice de l’événement, Jessica Irvine, enseignante de français de base à cette école, tous attendaient la journée du carnaval avec impatience et l'événement a été un franc succès. 

20 février 2015/Auteur: Émilie Dessureault-Paquette /Nombre de vues (27817)/Commentaires (0)/
L’école de Debden célèbre la semaine du français langue seconde

L’école de Debden célèbre la semaine du français langue seconde

L’école de Debden a célébré la semaine de français/deuxième langue du 2 au 6 février. Le thème cette année était Comment fais-tu vivre le français dans ton école? 

20 février 2015/Auteur: Anne Blais (EV)/Nombre de vues (32106)/Commentaires (0)/
Journée de l’alphabétisation familiale 2015

Journée de l’alphabétisation familiale 2015

Le Collège Mathieu désire remercier toutes les personnes qui ont consacré du temps aux activités d’apprentissage avec les enfants du 27 janvier au 1er février dernier, dans le cadre de notre programme de littératie familiale. Les activités réalisées, très diversifiées et enrichissantes, visaient à susciter le goût de la lecture pour le développement intellectuel et le bien-être des enfants.

12 février 2015/Auteur: Collège Mathieu/Nombre de vues (22877)/Commentaires (0)/

À l’heure de la littératie à Prince Albert

À l'initiative de sa directrice, Sandra Hassan Farah, le Centre éducatif Trésors du Monde de Prince Albert a participé à l'événement 15 minutes de littératie familiale organisé par le Collège Mathieu.

12 février 2015/Auteur: Ahmed Hassan (EV)/Nombre de vues (28740)/Commentaires (0)/
La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

La place de l’anglais dans les écoles fransaskoises

« Une discussion qui doit avoir lieu » – Donald Michaud

SASKATOON - Pour Donald Michaud, le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), la place de l’anglais dans les écoles fransaskoises « est une discussion qui doit avoir lieu ». La diversité des niveaux de français représente tout un défi pour le personnel enseignant, certes, mais surtout pour la création d’un environnement social francophone dans l’école.

5 février 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (35430)/Commentaires (0)/

Éducation fransaskoise : le navire ne prend plus l’eau, mais sait-on où il va?

L’Assemblée annuelle des électeurs du Conseil scolaire fransaskois était plutôt calme cette année. Je me suis surpris à m’ennuyer des joutes verbales de l’année dernière. Lors de l’AGA de 2014, le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) était en pleine tempête financière, des coupes sévères venaient d’être faites, et tout laissait croire que ce n’était pas fini. Les colonnes de chiffres inquiétaient les parents et ceux-ci l’avaient fait savoir.
4 février 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (31025)/Commentaires (0)/
RSS
Première1920212224262728Dernière

 - jeudi 20 juin 2024