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Anonym

Faut-il (encore) avoir peur de la finance sociale ?

Famille, Enfants et Développement social

Participants à l’annonce fédérale dans les bureaux de la Fédération des communautés francophones et acadienne

Participants à l’annonce fédérale dans les bureaux de la Fédération des communautés francophones et acadienne

Audrey LaBrie, vice-présidente, FCFA ; Jean-Luc Racine, directeur général de la Commission nationale des parents francophones et de la Fédération des aînées et aînés francophones du Canada ; le ministre Jean-Yves Duclos ; Elizabeth Allard, vice-présidente, FAAFC ; Pierre-Luc Lanteigne, coordonnateur, Fédération de la jeunesse canadienne-française ; et Evelyne Mudahemuka, directrice générale intérimaire, Alliance des femmes de la francophonie canadienne. (Photo : FCFA)
Une première annonce de 3,4 millions $ à mi-parcours de la Feuille de route pour les langues officielles vient relancer quatre organismes dont les clientèles n’étaient pas prioritaires pour l’administration conservatrice. Le modèle de financement repris par les libéraux ne fait pas craindre les dérapages appréhendés en 2013.

La finance sociale est « une approche visant à mobiliser de multiples sources de capitaux générant un dividende social et un rendement économique pour atteindre des objectifs sociaux et environnementaux».(1) Son introduction avait fait craindre une tentative du fédéral de réduire sa contribution en poussant les organismes à concurrencer entre eux et avec la majorité anglophone sur le marché des services.

L’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques avait sonné l’alarme en 2014 dans une étude intitulée Financer la francophonie canadienne : faire société ou créer un marché de services? Aujourd’hui, le directeur général Éric Forgues constate que le fédéral semble moins chercher à s’imposer qu’à explorer des solutions.

« Le fait que l’on confie la gestion de l’initiative à un consortium, ça me rassure, c’est la bonne direction à prendre. On travaille avec les organismes, on leur fait confiance. On reste dans une gouvernance partagée, horizontale.

« Que le financement public soit conditionnel à un financement externe peut représenter un défi, avance le chercheur. Ça peut aussi servir de levier pour aller chercher d’autres ressources. C’est de l’innovation, un test. »

La contribution annoncée le 18 avril par le ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Jean-Yves Duclos, permettra d’appuyer les projets d’un consortium d’organismes nationaux au service de jeunes, parents, femmes et aînés. L’initiative n’a rien d’improvisé, selon Jean-Luc Racine, le directeur général de la Fédération des aînées et aînés francophones du Canada, chargée de gérer les fonds.

« La démarche a été entreprise par l’ancien gouvernement et ça fait deux ans qu’on en discute. Ça fait aussi partie du plan libéral. Le volet de finance sociale proposé par le ministère, ce n’est pas évident, surtout pour le milieu sans but lucratif. Mais le fédéral essaie de s’adapter à la réalité des organismes.

« Pour nous, au consortium, ça ne nous fait pas peur, explique le gestionnaire. Quand on a monté ce projet, on est allés dans les communautés pour sonder l’intérêt. On a déjà des confirmations de financement, assez pour impressionner le gouvernement. »

La directrice générale intérimaire de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne, Evelyne Mudahemuka, raconte comment le consortium s’est formé. « On travaille tous dans le même immeuble et les quatre DG se côtoient. On s’est dit : pourquoi ne pas faire un projet ensemble. »

Le groupe aurait réuni quelque 1,3 million $ d’engagements pour atteindre le seuil négocié avec le fédéral. D’autres confirmations sont attendues, présageant le dépassement des résultats visés.

« Notre objectif est d’investir tout l’argent dans les communautés, poursuit Jean-Luc Racine. Chaque province et territoire, chaque clientèle recevra sa juste part. On va intervenir chacun dans nos sphères d’activités pour répondre à des besoins ponctuels. »

Chez les jeunes, ce sera l’emploi ; pour les aînés, le vieillissement actif ; auprès des parents, l’appui aux familles marginalisées ; et avec les femmes, l’appui aux personnes aidantes.

« Ce qui est génial pour nous, ajoute Evelyne Mudahemuka, c’est qu’on avait déjà mené un projet pour les aidantes naturelles. On va le relancer en passant par nos neuf membres, qui ont leurs sources de revenus auprès de ministères fédéraux et provinciaux. »

Jean-Luc Racine estime que le financement social ne peut être appliqué à l’ensemble du milieu associatif. « Il y a des limites et je pense que le gouvernement les comprend. » Il donne l’exemple des organismes qui auraient de la difficulté à obtenir des fonds privés ou municipaux, étant donné leur mandat politique.

Éric Forgues renchérit. « Pour les groupes qui offrent des services, c’est une bonne approche, mais ce n’est pas approprié pour les organismes de revendication. Il faudra suivre ça de près et évaluer comment ça fonctionne. »


(1) Ressources humaines et développement des compétences Canada, « Exploiter le pouvoir de la finance sociale – Réponse des Canadiens à l’Appel national d’idées sur la finance sociale », mai 2013.

 

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