Peggy, la pouliche de Joe Fafard, en exposition permanente à Moose Jaw
Depuis 2018, l’équipe et le conseil d’administration de la Moose Jaw Museum & Art Gallery mènent une campagne de récolte de fonds en vue d’acheter la sculpture Peggy du regretté Joe Fafard. Une campagne qui bat toujours son plein.
Peggy, une sculpture en bronze de 7 pieds et 700 livres représentant une pouliche, a été réalisée en sept exemplaires dans la fonderie de Pense, en Saskatchewan, du domaine Fafard.
L’œuvre se trouve au sous-sol de la bibliothèque municipale de Moose Jaw dans l’aire d’accueil de la galerie. Les visiteurs peuvent la contempler sans frais d’entrée et se prendre en photo avec elle sans restriction particulière.
Cette acquisition constitue depuis un ajout majeur à la collection d’art permanente de la ville de Moose Jaw, autant pour la taille de l’œuvre que pour l’importance qu’elle revêt dans le corpus monumental du sculpteur fransaskois originaire de Sainte-Marthe.
« Un exemplaire spectaculaire, en version monochrome, se trouve dans le parc de sculptures que Joe et moi avons rassemblées sur notre terre. Peggy me regarde en ce moment même », confie avec fierté et émotion Alyce Hamon, la veuve de l’artiste.
Une œuvre plus grande que nature
« Peggy représente pour moi la jeunesse, car c’est une pouliche adorable. Elle relève du trompe-l’œil, car elle n’a pas une taille naturelle et représente donc l’humour de Joe et son talent extraordinaire de sculpteur. Chaque détail rappelle son grand lien avec les animaux et sa polyvalence en tant qu’artiste », renchérit-elle.
Peggy, œuvre phare de Joe Fafard, se trouve au sous-sol de la bibliothèque municipale de Moose Jaw dans l’aire d’accueil de la galerie d’art.
Crédits : Jean-Philippe Deneault
La directrice et commissaire de la galerie, Jennifer McRorie, décrit également l’œuvre comme plus grande que nature. Avec ses proportions exagérées, l’œuvre a été créée de manière ludique, explique la spécialiste. Et l’échelle surdimensionnée à laquelle a eu recours le sculpteur a été construite depuis le point de vue de la hauteur d’un enfant de deux ans.
« Joe encourage les visiteurs à éprouver un sentiment d’admiration en s’intéressant à Peggy. L’acquisition de cette œuvre constitue une importante œuvre d’art publique pour la ville de Moose Jaw, dont les résidents pourront profiter pour les générations à venir », ajoute la directrice de la Moose Jaw Museum & Art Gallery.
Jennifer McRorie se souvient avec amusement d’une plaisanterie de Joe Fafard à l’origine de ce projet d’acquisition. En 2016, lors du vernissage de l’exposition intitulée Retailles and Sunny Ways, le sculpteur lui avait confié que depuis qu’il avait emmené Peggy à Moose Jaw, « c’était soit à moi de lui acheter pour qu’elle puisse y rester, soit à moi de trouver un moyen de la lui rendre... Bien que cela ait été dit à la blague, je l’ai pris au mot et j’ai approché le conseil d’administration avec l’idée d’effectuer cet achat. »
Une campagne de récolte de fonds vise à rassembler 100 000 dollars afin d’acquérir la sculpture de Joe Fafard.
Crédits : Jean-Philippe Deneault
La campagne de financement, qui a déjà recueilli près de 40 000 dollars, se poursuivra jusqu’à ce que la somme de 100 000 dollars soit amassée. La galerie se donne encore trois ans pour atteindre cet objectif.
5193