Au revoir 2018 !
C’est incroyable. L’année 2018 en est à ses derniers moments. Quelques jours à peine et nos calendriers seront marqués 2019. C’est peut-être bien qu’on ne sache pas à quoi s’attendre du futur. Ce serait effrayant de voir ce à quoi on devrait faire face. Et pourtant parfois, on voudrait bien savoir, question de mieux se préparer.
Les médias vont nous présenter toutes sortes d’analyses: politique, économique, sociale, culturelle, changements climatiques, immigration, etc. À la lueur de celles-ci, on peut se demander si notre monde évolue vers un monde meilleur.
Dans la dernière année, on a vu des images à déchirer le coeur, particulièrement dans le secteur de l’immigration. Des millions de personnes sur la planète fuient leur lieu de résidence pour toutes sortes de bonnes raisons, quoiqu’en pense notre voisin au sud de la frontière: guerre, famine, désastres climatiques, la recherche d’un avenir meilleur, épidémie, fuite de situation politique intolérable, pour n’en mentionner que quelques-unes. La marche de ces gens est un vrai calvaire. Dans l’espoir d’un meilleur lendemain, ils doivent affronter de multiples obstacles: peu de ressources, des pays non accueillants, des gens prêts à profiter de leur faiblesse. Et pourtant, leur instinct les pousse à partir et à aller au-delà de tout ce qu’on peut imaginer qu’un humain pourra affronter comme obstacles pour trouver ce petit coin d’univers où ils pourront vivre et non pas juste survivre.
Du côté de la Francophonie, 2018 aura été une année de toutes les couleurs. Sur la scène internationale, c’est la représentante du Rwanda, un pays où l’anglais est devenu une langue officielle au même titre que le kinyarwanda et le français et la seule langue d’enseignement public, une nomination qui ne s’est pas nécessairement faite dans l’allégresse et qui laisse un goût amer.
Dans notre pays, il y a eu un soupir de soulagement lors de l’annonce du nouveau Plan d’action sur les langues officielles qui était accompagné d’une augmentation des ressources financières pour le réseau associatif. Pas autant que nous aurions voulu, mais quand même une amélioration. Les médias communautaires ont également reçu un coup de pouce à l’intérieur du Plan d’action.
L’élection au Nouveau-Brunswick a soulevé des inquiétudes. Le parti qui gouverne cette province peut le faire seulement avec l’appui d’un tiers parti anti-bilinguisme. En Ontario, le nouveau gouvernement s’est lancé dans une campagne de démolition de certaines institutions francophones au nom de la réalité économique. Au Manitoba, la Direction de l’éducation française a fait les frais d’un chambardement de même qu’en Alberta tout comme la Direction des affaires francophones en Saskatchewan. Une nouvelle école a vu le jour à Regina, mais pas nécessairement là où on la voulait et des tractations pas nécessairement faciles sont toujours en cours pour trois nouvelles écoles en Saskatchewan dans les principales villes. Et, sans oublier le changement de direction au Centre de la Francophonie des Amériques par le nouveau gouvernement du Québec. Rien de rassurant dans l’ensemble. Sinon d’être résilient et résistant comme toujours.
Mais, TFO nous promet de nous faire oublier 2018 avec une émission satirique « Flippons 2018 » la veille du Jour de l’An, question de mettre un peu de baume sur les plaies. Sur cela, passez de Joyeuses Fêtes, un très beau Noël en Famille et l’espoir d’une très heureuse année 2019 !
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Michel Vézina
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