Skip Navigation
Festival fransaskois 2024
Anonym
/ Catégories: Société

Vœux de 2019 ici et ailleurs: Le déclin du populisme et la débandade de Trump

Donald Trump

Donald Trump

Les tentatives désespérées de Donald Trump pour bâtir le mur promis à la frontière mexicaine, le vote éminent sur le Brexit et la résistance croissante des citoyens du Canada face au populisme soulignent les limites du mouvement. En ce début de 2019, l’Ontario demeure sous le choc des coupes idéologiques du gouvernement Ford, présageant une autre année difficile pour les minorités.

Simon Laflamme

Simon Laflamme

Sociologue, Université Laurentienne (Sudbury)
Photo : courtoisie
« La francophonie sera exposée durant l’année à un mouvement anti-francophone et raciste récurrent au Canada, avance le sociologue Simon Laflamme, de l’Université Laurentienne (Sudbury). Le mouvement s’essouffle un peu puis il revient.

Quelques semaines après les coupes effectuées par le gouvernement de l’Ontario visant en particulier la francophonie et l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement que plusieurs qualifient d’anti-francophone, le sociologue observe une « expression de cette force latente dans les populations depuis les débuts de la civilisation. C’est plus facile d’avoir un ennemi à côté de soi que d’apporter un regard global sur la société. Comme il ne peut pas y avoir de mépris ethnique intelligent, ce mouvement s’accroche au populisme, animé depuis quatre ou cinq ans par les réseaux sociaux. »

Pour la droite du Nouveau-Brunswick, note le chercheur, « ce serait plus facile dans le monde s’il n’y avait pas de francophones. Le populisme commence à s’essouffler, on voit assez rapidement ses limites ».

« Il ne faut pas qu’on baisse les bras »

Les idées simplistes, suggère Simon Laflamme, sont inaptes à résister à l’approche analytique de la réalité présentée par les médias. « Même avec le Brexit (au Royaume-Uni), le mouvement va s’essouffler cette année dans une élection référendaire. »

L’actualité des prochaines semaines permettra de mesurer l’ampleur de la mobilisation franco-ontarienne face aux frappes de Doug Ford, estime Simon Laflamme, en particulier l’abandon de l’Université de l’Ontario français.

Marie-France Kenny

Marie-France Kenny


Photo : Archives Francopresse
Pour sa part, la Fransaskoise Marie-France Kenny est confortée par l’expression récente de solidarité entre les communautés, mais demeure préoccupée. Elle reconnait une tendance dans les attaques au Manitoba (l’abolition du sous-ministre adjoint en éducation française), au Nouveau-Brunswick (l’élimination de l’exigence au bilinguisme à l’embauche d’ambulanciers) et en Ontario (la perte de statut du Commissariat aux services en français).

« Si on ne serre pas la vise comme il faut, ajoute la consultante, les gens au pouvoir ailleurs vont nous enlever nos acquis. Il ne faut pas qu’on baisse les bras, mais qu’on reste solidaires au national. Ça va prendre davantage de discussions entre les provinces. »

« Les premiers touchés sont les minorités »

Pour Marie-France Kenny, la mobilisation nationale est critique, mais il n’est pas évident de la maintenir. « Qu’est-ce qu’on fait dans chaque province et qu’est-ce qu’on fait ensemble pour contrer ces problèmes-là? C’est difficile de rejoindre tout ce monde à cause de la façon dont on est structuré avec des organismes nationaux, provinciaux et locaux.

« Le fait qu’on ait des réseaux nationaux, (notamment) en santé et en culture, ne fait pas en sorte que les organismes se parlent souvent. Entre la communauté de Bellegarde, ici, et la région de Miramichi au Nouveau-Brunswick, par exemple, ça va prendre quelqu’un pour faire le pont. C’est une opportunité pour la FCFA [la Fédération des communautés francophones et acadienne] du Canada », indique son ancienne présidente, en poste de 2009 à 2015.

La directrice générale du Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick, Nelly Dennene, s’interroge aussi sur les ratés électoraux. « On a vu en 2018 les pertes qu’on peut subir quand on change de gouvernement. Les premiers touchés sont les minorités. Comment prévenir les reculs comme en Ontario sur l’éducation sexuelle?

« Quand on revendique pour les femmes, tous les enjeux ont une spécificité en milieu minoritaire, qu’on soit francophone ou autochtone. Il y a une double minorisation quand on parle d’accès à des soins de santé. On l’a vu lors des élections au Nouveau-Brunswick : sur la question de la pauvreté qui affecte particulièrement les femmes, les services ne sont pas toujours disponibles en français. »

« Des opportunités entre les hommes et les femmes »

Nelly	Dennene

Nelly Dennene

Directrice générale du Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick
Photo : courtoisie
Nelly Dennene souligne l’importance de protéger les avancées de 2018 en matière d’égalité entre les genres et de violence faite aux femmes. Un début de changement de culture se fait sentir, dit-elle, évoquant la Commission d’enquête sur les femmes et les filles autochtones assassinées et disparues, dont le rapport est attendu au printemps.

« On a ouvert une conversation sur la façon d’ouvrir des opportunités entre les hommes et les femmes. Beaucoup d’enjeux ont changé dans notre conception de l’égalité entre les genres. C’est partout, en Argentine, Corée du Sud, Irlande, Islande. On voit un véritable mouvement mondial avec des actions variées partant du même principe : une demande d’égalité et d’équité réelles, une sécurité économique pour toutes et les mêmes opportunités de vie. »

La porte-parole du Regroupement féministe note que 2019 marque le 30e anniversaire du massacre de 14 femmes à la Polytechnique de Montréal. Ce serait l’occasion de jeter un regard sur « où on en est par rapport à cet évènement qui nous a fait réaliser l’ampleur de la violence faite aux femmes. C’est un enjeu réel et courant. »

L’approche des élections fédérales en octobre soulève des craintes chez les groupes féministes quant à la perte d’acquis, notamment des ententes bilatérales avec les provinces sur la garde d’enfants signées sans garanties.

« Une conversation sur un système national de garde »

Ces ententes pourraient disparaitre si elles ne sont pas enchâssées dans la loi, conclut Nelly Dennene. Une telle démarche permettrait « d’ouvrir une conversation réelle sur un système national de garde ».

Les évènements politiques au sud de la frontière sont également critiques pour le Canada en 2019, notamment sur des enjeux de climat et de commerce. Malgré les fluctuations boursières dramatiques, les économies nord-américaines et occidentales se portent très bien, le chômage étant à son plus bas en Amérique du Nord.

Mais d’après Simon Laflamme, le président va tout bousiller. « Trump est en train de faire la preuve de son incompétence. Il propose une espèce de protectionnisme nationaliste extrême, en émettant des idées effrayantes pour les personnes qui font circuler l’argent. Toute la planète va acheter chez nous, mais nous on n’achète de personne. C’est lui-même qui menace l’économie américaine.

« Quand tu attaques tout le monde et que tu te retires des organismes internationaux — en commerce et en écologie — tu crées un ferment pour les problèmes économiques. Ça me plait de voir ça, déclare le professeur. Je pourrais faire la même analyse pour le Brexit. C’est une position intenable. »

Imprimer
8109

Contacter l'auteur

x

La bataille de l’éducation

Un des sujets quasiment tabous de la présente campagne électorale est l’enjeu des langues officielles. Probablement qu’il s’agit d’un terrain au moins aussi miné que celui du niqab.
14 octobre 2015/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (30811)/Commentaires (0)/
Moins d'élèves dans les écoles fransaskoises

Moins d'élèves dans les écoles fransaskoises

Entrevue avec André Denis, président du Conseil scolaire fransaskois

REGINA - Depuis la rentrée, les écoles fransaskoises ont enregistré plusieurs dizaines d’inscrits en moins par rapport à l’an dernier. Le président du Conseil scolaire fransaskois (CSF), André Denis, se dit inquiet mais veut attendre d’en savoir plus.

14 octobre 2015/Auteur: Propos recueillis par Sébastien Németh/Nombre de vues (34261)/Commentaires (0)/
Le Collège Mathieu commence l’année en bonne santé

Le Collège Mathieu commence l’année en bonne santé

Des nouveautés dévoilées à l'Assemblée générale annuelle

GRAVELBOURG - Le Collège Mathieu a tenu, le 2 octobre dernier, son Assemblée générale à Gravelbourg. Les sujets d’ordre financier, la création de nouveaux partenariats et aussi de nouvelles techniques étaient à l’ordre du jour.

8 octobre 2015/Auteur: Gary Ouellette (EV)/Nombre de vues (26144)/Commentaires (0)/
Des parents chargent à nouveau le Conseil scolaire

Des parents chargent à nouveau le Conseil scolaire

REGINA - Moins de six semaines après une Assemblée générale extraordinaire plutôt houleuse, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) est de nouveau attaqué.

8 octobre 2015/Auteur: Sébastien Németh (EV)/Nombre de vues (27752)/Commentaires (0)/
Formation pour les animatrices de groupes de jeux

Formation pour les animatrices de groupes de jeux

SASKATOON - L’Association des parents fransaskois (APF) et le Collège Mathieu ont offert aux animatrices de groupes de jeux de toute la province une formation gratuite le samedi 26 septembre dans

1 octobre 2015/Auteur: Sandra Hassan Farah (EV)/Nombre de vues (23571)/Commentaires (0)/
Nouvelle classe portative livrée à l’école Boréale

Nouvelle classe portative livrée à l’école Boréale

Mardi 15 septembre, une classe portative a été livrée à l’école Boréale de Ponteix. Un équipement qui devrait apporter davantage de confort pour les élèves et les enseignants. 

24 septembre 2015/Auteur: Sébastien Németh (EV)/Nombre de vues (37221)/Commentaires (0)/

Enseignement portatif

À l’école Boréale de Ponteix, on n’aura plus besoin d’étudier ou de travailler dans la cuisine. Une nouvelle classe portative vient d’arriver. 

24 septembre 2015/Auteur: Sébastien Németh/Nombre de vues (29898)/Commentaires (0)/
Les demandes de services sont en hausse, mais pas les budgets

Les demandes de services sont en hausse, mais pas les budgets

Rencontre avec Frédérique Baudemont, directrice de l'Association des parents fransaskois

SASKATOON - Arrivée à la direction de l’Association des parents fransaskois (APF) au début du mois, Frédérique Baudemont nous donne les orientations de l’organisme en cette nouvelle année scolaire qui commence pour les élèves et les parents.

17 septembre 2015/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (26553)/Commentaires (0)/
AGE du CSF: trois heures d'échanges difficiles

AGE du CSF: trois heures d'échanges difficiles

Très attendue, l’Assemblée générale extraordinaire du Conseil scolaire fransaskois (CSF) n’a pas répondu aux attentes. La réunion provoquée par un groupe de parents d’élèves, devait évoquer les questions sensibles des finances et de l’abandon des recours en justice.

3 septembre 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (35796)/Commentaires (0)/
Une Fransaskoise à la tête de l'école Père Mercure

Une Fransaskoise à la tête de l'école Père Mercure

NORTH BATTLEFORD - Julie Lemire, ancienne enseignante, prend les rênes de l’école Père Mercure, à North Battleford.

3 septembre 2015/Auteur: Sébastien Németh (EV)/Nombre de vues (37106)/Commentaires (0)/
Luc Handfield, nouveau directeur adjoint de l’éducation au CÉF

Luc Handfield, nouveau directeur adjoint de l’éducation au CÉF

Un expert de l’éducation minoritaire rejoint le CEF

D’origine québécoise, Luc Handfield est le nouveau directeur adjoint de l’éducation au Conseil des écoles fransaskoises.
3 septembre 2015/Auteur: Sébastien Németh (EV)/Nombre de vues (35446)/Commentaires (0)/
Système anglo, franco ou immersion?

Système anglo, franco ou immersion?

Alors que des centaines de familles sont en pleine rentrée des classes depuis mardi dernier, des parents francophones et anglophones ont choisi d’inscrire leurs enfants dans l’autre système linguistique. Témoignages.

3 septembre 2015/Auteur: Sébastien Németh (EV)/Nombre de vues (34667)/Commentaires (0)/
Thérapie de couple

Thérapie de couple

Réflexion autour de l'AGE du Conseil scolaire fransaskois

 Difficile d’entamer une rentrée scolaire après une Assemblée générale extraordinaire demandée par des parents en colère et inquiets.
3 septembre 2015/Auteur: Sébastien Németh/Nombre de vues (31113)/Commentaires (0)/
Fréquentation toujours en hausse à l’école Valois

Fréquentation toujours en hausse à l’école Valois

PRINCE ALBERT - Comme toutes les écoles de Prince Albert, la cloche de l’école Valois a retenti pour la première fois depuis 2 mois.

3 septembre 2015/Auteur: Sandra Hassan Farah (EV)/Nombre de vues (31350)/Commentaires (0)/
La Cité universitaire francophone officiellement lancée

La Cité universitaire francophone officiellement lancée

REGINA - La Cité universitaire francophone (CUF) a été inaugurée le 1er septembre 2015 devant un parterre de personnalités issues de la communauté, du monde académique et politique. La nouvelle entité a pour mission de promouvoir l’enseignement en français.


2 septembre 2015/Auteur: Émilie Dessureault-Paquette (EV)/Nombre de vues (28751)/Commentaires (0)/
RSS
Première1415161719212223Dernière

 - vendredi 28 juin 2024