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Festival fransaskois 2024

Mon chez-moi fransaskois : un projet inspirant pour les artistes

Frappés par l’impossibilité d’organiser des spectacles en personne durant la pandémie, les artistes fransaskois se retrouvent sans gagne-pain. Dans ces circonstances, le Conseil culturel fransaskois (CCF) leur a offert le projet Mon chez-moi fransaskois, une initiative qui non seulement les rémunère, mais qui met aussi en valeur les communautés.

Le projet Mon chez-moi fransaskois avait pour but de créer une vidéo et une chanson en relation avec six communautés fransaskoises. Pour ce faire, les artistes ont conversé avec des aînés pour mieux connaître leur histoire et trouver l’inspiration. En outre, les artistes étaient jumelés à un talent artistique local.

D’une durée moyenne de huit minutes, les vidéos ainsi créées incluent des extraits de la rencontre avec les aînés, une présentation du talent local, ainsi que la chanson composée dans le cadre du projet.

Le CCF a effectué un appel d’offres pour choisir les artistes qui allaient travailler dans chaque communauté. Certains ont choisi leur région natale, comme Véronique Poulin avec Zenon Park. Cette dernière, en parlant avec Hélène Marchildon, s’est vu conter des histoires de son grand-père Henri, lui aussi natif du village.

C’est aussi le cas d’Étienne Fletcher, originaire de Regina. « J’ai tout de suite eu l’idée de discuter avec Laurier Gareau », indique-t-il. L’auteur-compositeur-interprète se rappelle encore les activités organisées par l’historien et dramaturge lorsqu’il était élève. Grâce à ces échanges, l’artiste en a appris davantage sur l’histoire de la paroisse Saint-Jean-Baptiste dont il avait énormément de souvenirs.

De belles rencontres

D’autres artistes ont été mis en relation avec des communautés qu’ils connaissaient peu, comme Mario Lepage avec North Battleford. « C’était intéressant d’apprendre à connaître cette communauté dans le nord de la province qui a joué un grand rôle dans l’histoire de la Saskatchewan », retient l’artiste originaire de Saint-Denis. Le chanteur s’est entretenu avec les aînées Louise Prince et Clarence Briand qu’il décrit comme « très généreuses avec leurs histoires ».

Alexis Normand, quant à elle, est allée à Bellevue pour discuter avec Jennie Beaudais et « déambuler dans les rues du village » avant de commencer à écrire. « Je ne me suis pas trop préparée pour ma visite, confie l’artiste, car je voulais que la chanson reflète la rencontre. » La chanteuse s’est finalement inspirée des souvenirs d’enfance que Jennie Beaudais a partagés avec elle pour écrire une « berceuse d’amour ».

Shawn Jobin s’est penché pour sa part sur la ville des ponts. Saskatoon constitue pour le rappeur une véritable communauté d’accueil, s’y étant lui-même installé lorsqu’il était au secondaire. Avant de se mettre à écrire, il a consulté Wilfrid Denis et Jeanine Poulin, les sachant impliqués dans la communauté et généreux de leurs connaissances.

La communauté de Ponteix a, elle, été assignée à Annette Campagne. L’auteure-compositrice connaissait un peu la communauté pour y avoir coordonné le projet Ma génération en musique il y a quelques années. Elle y a retrouvé Guy Roberge, un éleveur local de bisons qui lui a fait visiter le musée et l’église de la ville. Elle a finalement décidé d’écrire sa chanson au sujet d’Henri Liboiron, l’oncle de Guy Roberge, qui a beaucoup contribué à la vie du village.

Des binômes réussis

Une composante du projet était de jumeler les artistes avec des talents artistiques locaux. Le CCF avait par exemple jumelé la guitariste Elizabeth Tkachuk avec Véronique Poulin. Ensemble, elles ont joué un morceau canadien-français rappelant les soirées dansantes de Zenon Park.

Shawn Jobin, lui, était associé à Joe Jackson, un violoniste autochtone francophile aux racines francophones qui avait composé pour l’occasion une partition inspirée des chansons canadiennes-françaises traditionnelles. Shawn Jobin a accompagné sa création avec un slam poétique. L’osmose a fonctionné alors même que les deux artistes ne s’étaient jamais rencontrés avant le jour de l’enregistrement.

Alexis Normand a travaillé avec Dominique Fréchette, 11 ans, à qui elle avait donné des cours de chant au début de la pandémie. Connaissant bien sa voix, l’artiste s’est sentie à l’aise pour travailler avec la jeune chanteuse, inspirée aussi par un tour conjoint du village.

Enfin, Étienne Fletcher a fait équipe avec la chanteuse réginoise Samantha Nyenimana. Bien qu’il s’agissait d’une première collaboration, il dit avoir été « vraiment impressionné par son talent ».

Au-delà de la musique

Certains artistes avaient pour mission d’incorporer des œuvres non musicales dans leur vidéo. C’est le cas d’Annette Campagne qui a discuté avec le chef cuisinier Walter Chizzini, directeur du Centre culturel Royer. Originaire de Milan, en Italie, le gastronome a vécu en France avant de s’établir à Ponteix avec sa famille. Pour le projet, ce dernier lui a montré la recette d’une quiche aux brocolis et aux crevettes.

Mario Lepage a mis de l’avant les œuvres de Mia Georget, 14 ans. Passionnée de dessin, l’adolescente a été opérée d’une tumeur rare au cerveau la laissant partiellement paralysée, notamment à la main droite qu’elle utilisait pour dessiner. Elle a malgré tout appris à travailler de la main gauche et continue de créer des œuvres à l’aide de son ordinateur. Les profits qu’elle retire de la vente de ses créations sont utilisés pour payer ses traitements ou sont reversés à des organismes à but non lucratif.

Chaîne Youtube de l'Assemblée communautaire fransaskoise

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