Skip Navigation

Résot'âges: L’isolement du confinement n’est pas une fatalité

Pour briser l’isolement, la consultante Francine Proulx-Kenzle a proposé, le 2 avril, une conférence en ligne dans le cadre de l’initiative Résot’âges. Pari réussi avec 35 personnes connectées pour écouter les conseils de cette formatrice en santé mentale. Pour madame Kenzle, passer du déni à l’acceptation de ce nouveau mode de vie demande une bonne dose de compassion, de moment présent et de résilience.

À une époque où il est plus que jamais question de télétravail ou de télé-enseignement, l’outil technologique est devenu un support presque incontournable pour rompre la solitude et maintenir une vie sociale.

Projet mené par la Cité universitaire francophone de Regina en collaboration avec la Fédération des aînés fransaskois (FAF), Résot’âges a pour but de nouer des liens intergénérationnels sur des sujets variés. La discussion a eu lieu via la plateforme Zoom, attirant un auditoire issu de plusieurs provinces au pays.

Native du Québec, Francine Proulx-Kenzle a grandi en Saskatchewan et travaille à la Cité universitaire francophone où ses travaux l’ont conduite à s’intéresser au mieux-être des organismes, entreprises, communautés et individus. Le télétravail faisant déjà partie de son quotidien avant la pandémie, il était naturel pour elle de partager son expérience et ses astuces pour gérer ce « deuil collectif dû à la perte de notre vie normale », selon ses propres termes.

Un deuil collectif

Reprenant le modèle de Kübler-Ross, la formatrice décline le deuil vécu par la société en cinq étapes : déni, colère, marchandage, dépression et acceptation. Elle illustre la phase de déni par cette façon de penser : « Cette pandémie, c’est pas si grave, ça va durer une semaine […] et après, tout sera de retour à la normale. »

Le déni laisse ensuite place à la colère. Toutes les générations peuvent être concernées, les jeunes seront frustrés de ne pas voir leurs amis tandis que les parents devront faire face à la perte d’un emploi et les aînés rejetteront les nouvelles contraintes de distanciation.

Le marchandage, c’est accepter de céder à la contrainte dans l’espoir d’un aménagement de peine en retour. Francine Proulx-Kenzle illustre son propos ainsi : « Si je travaille de la maison pendant deux semaines et que je reste en isolement, tout va se remettre en place. »

Augmentation du stress, impact sur la santé mentale… Et c’est la dépression qui guette. Par exemple, un employé pourra finir par s’épuiser et baisser les bras s’il sent que ses efforts ne sont pas reconnus à leur juste valeur, à cause de la distance.

Si le processus n’est pas nécessairement linéaire, l’acceptation reste cependant l’objectif ultime dans la mesure où l’individu se sera adapté à son nouvel environnement et y puisera même les ressources pour aller de l’avant.

Changer, c’est accepter

« L’acceptation émerge en étirant sa zone de tolérance au changement. » C’est ainsi que la formatrice résume sa méthodologie pour accepter. Il faut s’ouvrir à de nouvelles façons de faire les choses et cela passe par un aménagement de son quotidien.

En prenant le cas du télétravail, on prendra soin de désigner un espace de travail à la maison qui soit différent des espaces de vie, pour bien séparer vies personnelle et professionnelle. Il peut être judicieux aussi de se définir une nouvelle routine.

Plusieurs participants y sont allés de leurs propres conseils. Soraya Ellert recommande par exemple de « se garder occupé continuellement avec différentes choses ». Paul Demers, quant à lui, s’est fait un horaire et « commence le matin par du yoga et de la méditation ».

En outre, il a été recommandé de faire preuve de flexibilité et d’empathie envers soi et les autres. De belles initiatives communautaires ont vu le jour, comme à Ponteix où les aînés utilisent des cartons de couleur à leur fenêtre pour indiquer comment ils se sentent.

Même dans les familles on assiste à un resserrement des liens. C’est le cas pour Patricia Choppinet où petits-enfants et grands-parents profitent du confinement pour « raconter [leurs] histoires et les enregistrer ou les écrire ».

Gérer son stress

Compassion, moment présent et résilience seraient les trois ingrédients pour réduire son stress et son isolement selon la consultante. La compassion, c’est « prendre soin de soi, avant de prendre soin des autres ». Compassion et bienveillance prennent un sens tout particulier dans la situation actuelle.

Éric Lefol, directeur général de la Fédération des aînés fransaskois, avouera avec beaucoup d’enthousiasme qu’il « aime bien la société telle qu’elle est en ce moment, où les gens sont très respectueux les uns des autres ».

Francine Proulx-Kenzle cite aussi le philosophe Viktor Frankl : « Entre le stimulus et la réponse, il y a un espace. Dans cet espace se trouve notre pouvoir de choisir notre réponse, et dans notre réponse se trouvent notre croissance et notre liberté. » Vivre le moment présent c’est prendre une grande inspiration, méditer et contrôler ses émotions afin de faire les meilleurs choix.

Enfin, la résilience consiste à passer à travers les épreuves. La conférencière parlera même de faculté à « transformer la douleur de l’isolement et du stress en quelque chose qui nous fait grandir en tant qu’individu et communauté ». La communauté francophone s’organise pour surmonter cette nouvelle épreuve que constitue la COVID-19.

Imprimer
25928

Sébastien Durand- Initiative de journalisme local – APF – OuestSébastien Durand

Autres messages par Sébastien Durand- Initiative de journalisme local – APF – Ouest
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
L’apprentissage de la propreté : entre stress, joie et patience

L’apprentissage de la propreté : entre stress, joie et patience

Les premiers mois de l’arrivée de notre bébé nous transportent de joie. Puis, arrive le temps fatidique de cet apprentissage qui nous semble insurmontable : la propreté !

12 mars 2017/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (42592)/Commentaires (0)/
Quel avenir pour le couvent Jésus-Marie?

Quel avenir pour le couvent Jésus-Marie?

Gravelbourg se mobilise pour sauver un joyau de notre patrimoine

GRAVELBOURG - L’avenir de l’édifice se joue en ce moment.  Est-ce que ce monument à un pan de l’histoire fransaskoise ne survivra qu’en photos?  

7 mars 2017/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (29766)/Commentaires (0)/
Hommage à Monique Rousseau 1960-2017

Hommage à Monique Rousseau 1960-2017

Décès de la première enseignante de l’École canadienne-française de Saskatoon

SASKATOON - Le 5 février dernier, des centaines de personnes se sont rendues au pavillon élémentaire de l’École canadienne-française de Saskatoon pour rendre hommage à Monique Rousseau, la première enseignante de l’école, décédée le 20 janvier 2017. 
1 mars 2017/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (36386)/Commentaires (0)/
« Maman, quand est-ce qu’on arrive? »

« Maman, quand est-ce qu’on arrive? »

Voyager avec un enfant

Voyager en voiture, en avion ou en train pour un long trajet représente toujours un défi pour les parents. 
2 février 2017/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (43742)/Commentaires (0)/
Programme de sciences infirmières en français à Regina dès 2018

Programme de sciences infirmières en français à Regina dès 2018

La signature d’un protocole d’entente entre la Faculté de sciences infirmières de l’Université de Regina et La Cité universitaire francophone a eu lieu le 9 décembre 2016. Ce protocole vise à offrir un programme postsecondaire bilingue en sciences infirmières dès 2018. 

21 janvier 2017/Auteur: La Cité universitaire francophone/Nombre de vues (36626)/Commentaires (0)/
Des graphistes en herbe à l’École Valois

Des graphistes en herbe à l’École Valois

La classe de la 3e année de l'École Valois a conçu une affiche pour la pièce de théâtre Par amitié. Selon leur enseignante, madame Nathalie Beaulieu, "la classe a eu beaucoup de plaisir à concevoir des affiches pour la pièce de théâtre. Cela correspondait à mon programme d'étude de faire une affiche en utilisant le titre d'une pièce où d'un livre. Quel beau travail ont fait les élèves."

2 janvier 2017/Auteur: ENDV/Nombre de vues (43057)/Commentaires (0)/
Jour du Souvenir aux écoles Beau Soleil et Mathieu de Gravelbourg

Jour du Souvenir aux écoles Beau Soleil et Mathieu de Gravelbourg

GRAVELBOURG - C’est le 9 novembre dernier que les jeunes des écoles Beau Soleil et Mathieu de Gravelbourg, le personnel des deux institutions scolaires et des membres de la communauté fransaskoise se sont donné rendez-vous pour la célébration du Jour du Souvenir sous le thème « Nous nous souviendrons ».

2 décembre 2016/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (35321)/Commentaires (0)/
Article 23 : Un autre faux départ pour le préscolaire?

Article 23 : Un autre faux départ pour le préscolaire?

Il y a dix ans, la Table nationale en petite enfance devait faire des choix critiques. Ses membres ont décidé de continuer à se réseauter et à développer des modèles de lieux de service pour stimuler un mouvement national. Et ils ont écarté la stratégie juridique, qui aurait consisté à monter une cause solide quelque part au pays.

24 novembre 2016/Auteur: Anonym/Nombre de vues (45552)/Commentaires (0)/
Rencontre avec la nouvelle présidente du CSF

Rencontre avec la nouvelle présidente du CSF

"Je veux aider la communauté à guérir"

 

Christiane Guérette a été élue pour représenter le district de Saskatoon au sein du Conseil scolaire fransaskois (CSF) lors des élections scolaires du 26 octobre 2016. Elle a été choisie par une majorité de conseillers pour occuper la présidence du CSF succédant ainsi à Alpha Barry. L’Eau vive l’a rencontrée.


 

24 novembre 2016/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (35030)/Commentaires (0)/
Créer une relation complice avec son enfant

Créer une relation complice avec son enfant

Comment bâtir un lien durable

« Allez mon chéri, range vite tes affaires, prends ton goûter, relaxe-toi 5 minutes et fais tes devoirs. Puis prépare-toi, nous partons à ton entraînement de soccer. » Cette routine quasi quotidienne durant la semaine est commune dans bien des foyers.

23 novembre 2016/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (48940)/Commentaires (0)/
Le devoir des écoles sans ressources

Le devoir des écoles sans ressources

Il faut enseigner la langue et la culture en même temps

« Il faut enseigner la langue et la culture en même temps. Si on ne le fait pas, on est voué à disparaître. »

21 novembre 2016/Auteur: Réjean Paulin/Nombre de vues (35673)/Commentaires (0)/
Inauguration de la nouvelle École Gravelbourg School

Inauguration de la nouvelle École Gravelbourg School

Mardi le 18 octobre 2016 avait lieu l’inauguration de l’École Gravelbourg School à Gravelbourg.
4 novembre 2016/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (34703)/Commentaires (0)/
L'École Beau Soleil fête ses 25 ans au son de On n'est pas des cowgirls

L'École Beau Soleil fête ses 25 ans au son de On n'est pas des cowgirls

Un bon spectacle pour un anniversaire d'importance

GRAVELBOURG -  La communauté fransaskoise de Gravelbourg a célébré le 25ième anniversaire de l’École Beau Soleil, qui a vu le jour en 1990 au Centre culturel Maillard.

30 octobre 2016/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (34201)/Commentaires (0)/
Méditer à l’école

Méditer à l’école

Pour être en paix avec soi et avec les autres

Pourquoi amener la pratique de la méditation dans nos écoles? Parce qu'elle donne la possibilité de s’entraîner à ressentir ce qu’on est en train de vivre de façon concrète. Elle donne aux élèves la force mentale de pauser, ressentir, et stabiliser leur attention sur ce qu’ils-elles vivent
29 octobre 2016/Auteur: Frédéric Dupré et Céline Martin/Nombre de vues (33619)/Commentaires (0)/
Bonne note de passage pour les écoles fransaskoises

Bonne note de passage pour les écoles fransaskoises

Le CÉF débute l’année scolaire débute sur une note positive

C’est une commission scolaire fransaskoise en meilleure santé qui débute la nouvelle année scolaire.
27 octobre 2016/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (28768)/Commentaires (0)/
RSS
Première1011121315171819Dernière

 - vendredi 15 novembre 2024