Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere
Plaines menacées, humanité en péril

Plaines menacées, humanité en péril

L'ONU vient de publier un nouveau rapport qui tire la sonnette d'alarme concernant l'état des plaines dans le monde entier. La Saskatchewan ne fait pas exception à la règle. Le réchauffement climatique nous oblige à repenser la terre plus que jamais pour la panser.

Protéger nos prairies : c'est le slogan qu'on peut lire sur le site de Canadian Parks and Wilderness Society Saskatchewan Chapter (CPAWS).

Des mots qui font directement écho à la récente publication de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, laquelle met en garde face au manque de considération de notre patrimoine, à savoir les plaines et leur écosystème.

Pourtant, les plaines sont vitales pour notre survie. « Les choses qui se produisent sur cette Terre façonnent les personnes qui en prennent soin », explique Erin McKnight, éleveuse de bovins dans la région de Sandhills, en Saskatchewan, dans le documentaire Preserving the Prairies, Perspectives From the Sandhills.

Les agriculteurs apparaissent comme les gardiens de ces terres. « Chaque décision est prise pour maintenir un écosystème où le bétail peut se nourrir, et un bétail en bonne santé est un bétail que l'on peut manger », ajoute l’éleveuse.

Des terres en danger

Les prairies de la Saskatchewan font partie d'un immense écosystème continental appelé Grandes Plaines. Une aire qui est aujourd'hui l'un des écosystèmes les plus menacés d'Amérique du Nord.

Le rapport de l'ONU, intitulé Regards et perspectives sur les terres du monde - Rapport thématique sur le pastoralisme et les pâturages, nous alerte quant au retour de bâton à venir : la propagation de la sécheresse.

D'après les auteurs du rapport, démarré à Oulan-Bator, en Mongolie, les pâturages représentent 54 % de l'ensemble des terres de la planète et 50 % d'entre eux sont dégradés.

Par conséquent, cette dégradation mettrait en péril plus de 16 % de l'approvisionnement alimentaire mondial et 33 % du réservoir carbone de la planète. On se rappelle les images choquantes de la terrible sécheresse prolongée, survenue entre 2018 et 2022, dans le sud de Madagascar.

S’il fallait choisir une image pour exprimer la grandeur de ces enjeux, on pourrait choisir les dolines, ces trous béants qui se multiplient depuis quelques années sur des terres agricoles fertiles du sud de la Turquie.

Ce gruyère grandeur nature survient quand les nappes phréatiques sont surexploitées. L'absence de pluie et la sécheresse obligent bien souvent les agriculteurs à puiser alors dans les nappes phréatiques pour irriguer leurs champs.

Pourtant, plus d'un agriculteur serait d'accord pour dire que la terre donne naturellement tout ce qu’il faut ! Alors, avons-nous été sages ?

Certains utilisent justement leur relation à la terre pour faire une différence. « Il faut toujours être prêt à s'adapter, à changer ses pratiques pour être en mesure de continuer pour les générations à venir », souligne Moriah Andrews, résidente d'Islet, en Saskatchewan, une autre protagoniste du documentaire Preserving the Prairies, Perspectives From the Sandhills.

Pour d'autres, le réchauffement climatique et la mauvaise gestion des terres appellent à trouver des coupables. L'autrice Fred Vargas, dans L'humanité en péril, paru en 2019, fustige et dénonce.

« Depuis trente ans, ils savaient. Les gouvernants, les industriels savaient... Que leur folle ruée vers l'Argent et la croissance était meurtrière ! Tout est aujourd'hui dévasté, le climat, les sols, les eaux, la faune, les forêts », écrit-elle.

Aujourd'hui, l'ONU dénonce une disparition des plaines au niveau planétaire qui se fait dans le silence. Surexploitation, mauvaise utilisation des terres, perte de biodiversité. Tous ces éléments représentent une grave menace pour la chaîne alimentaire. La terre est plus qu'un héritage, elle est une ressource indispensable à notre survie.

La communauté agricole de la Saskatchewan, elle, se retrousse les manches tous les jours pour préserver cet équilibre fragile. « Il faut s'occuper de ce que l'on a. Parce qu'une fois que c'est parti, c'est parti pour toujours », exprime CPAWS.

Imprimer
2891

Hélène Lequitte - IJL-Réseau.PresseGhita Hanane

Autres messages par Hélène Lequitte - IJL-Réseau.Presse
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises

Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises

Pour le président de l’ACF, Roger Gauthier, « quand il est question de nos droits constitutionnels, on a un devoir d’appuyer ceux qui les revendiquent. »

25 juin 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (36679)/Commentaires (0)/
Une belle initiative au CÉF

Une belle initiative au CÉF

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a décidé de remettre une ceinture fléchée fransaskoise à ses finissantes et finissants.

12 juin 2018/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (35938)/Commentaires (0)/
Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

REGINA - Les années 1968 étaient une période de beaucoup de changements, de revendications politiques, culturelles et sociales, ce qui explique pourquoi les chercheurs s’y attardent.

7 juin 2018/Auteur: Hervé Niragira/Nombre de vues (29546)/Commentaires (0)/
Cours sur les premiers soins en santé mentale

Cours sur les premiers soins en santé mentale

MOOSE JAW - Les 5 et 6 mai derniers, une douzaine de personnes ont participé à une formation sur les premiers soins en santé mentale, animée par Francine Proulx-Kenzle et Roger Gauthier à Moose Jaw.

10 mai 2018/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (35171)/Commentaires (0)/
Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

50 ans d'enseignement en français à l'Université de Regina

REGINA - Voilà maintenant 50 ans que les étudiants et professionnels ont la possibilité d’étudier le français et d’apprendre en français à l'Université de Regina.

10 mai 2018/Auteur: Céline Galophe/Nombre de vues (38844)/Commentaires (0)/
Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

REGINA - Selon un communiqué émis par le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), une entente conclue avec la province permettra à l’École Mgr de Laval de compter sur un deuxième pavillon pour désengorger ses locaux actuels.

24 avril 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (40577)/Commentaires (0)/

C’est fait, une bataille gagnée par le CPIP !

Regina aura une deuxième école élémentaire

Communiqué du Collectif des parents inquiets et préoccupés faisant part de la décision du gouvernement de la Saskatchewan de louer les anciens locaux de l’école St Andrew pour dépeupler le pavillon primaire de l’école Monseigneur de Laval. 

24 avril 2018/Auteur: Jean de Dieu Ndayahundwa/Nombre de vues (32028)/Commentaires (0)/
Mise à jour de la cause du CPIP

Mise à jour de la cause du CPIP

Résultats prometteurs de la médiation !

En octobre 2017, le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) a déposé un recours judiciaire contre le gouvernement de la Saskatchewan et le Conseil scolaire fransaskois (CSF) pour la construction d’une nouvelle école primaire à Regina et l’offre des programmes et services équivalents à ceux des écoles de la majorité anglophone.

12 avril 2018/Auteur: Jean de Dieu Ndayahundwa/Nombre de vues (35570)/Commentaires (0)/
Lancement de "Contre toute attente"

Lancement de "Contre toute attente"

50 de vie francophone à l’Université de Regina

REGINA - Le 15 mars 2018 , une quarantaine de personnes se sont rendues à La Cité universitaire francophone pour assister au lancement du livre Contre toute attente de l’historien Michael Poplyansky et du chercheur Abdoulaye Yoh.

29 mars 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (37352)/Commentaires (0)/
Lire avec fiston

Lire avec fiston

Travail d’équipe pour donner le gout de la lecture aux garçons

Lire avec fiston est un projet qui vise à donner le gout de la lecture aux garçons de 3e et 4e années en prêchant par l’exemple.

29 mars 2018/Auteur: Julien Cayouette (Le Voyageur)/Nombre de vues (35667)/Commentaires (0)/
Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Comité des langues officielles en tournée

Un groupe de sept membres du Comité permanent des langues officielles des Communes a récemment séjourné dans l’Ouest canadien pour s’informer sur place de l’état critique des services à la petite enfance francophone.

25 mars 2018/Auteur: Anonym/Nombre de vues (36034)/Commentaires (0)/
Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

En septembre 1968, le Centre d’études bilingues de Regina voyait le jour au cœur de l’Université de Regina. Cinquante ans plus tard, La Cité universitaire francophone et le programme du Bac en éducation française sont les fiers représentants de la francophonie à l'université.

1 mars 2018/Auteur: Marie Galophe/Nombre de vues (41083)/Commentaires (0)/
Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Le 7 février dernier, lors de sa séance régulière à Regina, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a décidé d’accorder une région scolaire distincte à Ponteix, accompagnée d’un siège à la table des conseillers scolaires.

24 février 2018/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (36400)/Commentaires (0)/
Un soutien au
 développement de 
l’éducation postsecondaire en français

Un soutien au
 développement de 
l’éducation postsecondaire en français

Collaboration du Collège Mathieu, Saskatchewan Polytechnic et l'Université de Regina

Le Collège Mathieu, la Saskatchewan Polytechnic et l’Université de Regina ont signé une lettre d’intention visant la collaboration mutuelle au chapitre des programmes d’éducation en français dans le domaine de la santé, le 18 janvier dernier, à la Rotonde de la Cité universitaire.

1 février 2018/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (34567)/Commentaires (0)/
Journée des carrières en santé

Journée des carrières en santé

Le Consortium national de formation en santé de La Cité universitaire francophone de l’Université de Regina a organisé, pour la première fois, une journée des carrières en santé, en collaboration avec l’Université d’Ottawa, le 13 janvier dernier. 

1 février 2018/Auteur: Jeanne Dumas/Nombre de vues (28626)/Commentaires (0)/
RSS
Première7891012141516Dernière

 - vendredi 22 novembre 2024