Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere Nouveau système d'abonnement
Clémentine : le théâtre d’objet qui parle aux enfants
Sarah Vennes-Ouellet
/ Catégories: Arts et culture, Théâtre

Clémentine : le théâtre d’objet qui parle aux enfants

Créée par Anaïs Pellin et produite par Kleine Cie avec la collaboration du Théâtre de la pire espèce, Clémentine a été accueillie par la Troupe du Jour de Saskatoon pour quelques représentations scolaires et une matinée familiale le 11 mars. S’inscrivant dans la tradition du théâtre d’objet, la pièce a fait le bonheur des enfants et de leurs parents.

Clémentine, petite fille décidée, précise et rigoureuse, est dans le déni quant à la séparation de ses parents. Elle décide de tout faire pour préserver la famille de quatre qu’elle forme avec sa maman, son papa et sa petite sœur Laura.

S’ensuit un stratagème enfantin de superstition : si la feuille tombe de l’arbre, papa sera là ce soir ! Selon sa créatrice Anaïs Pellin, « Clémentine est rigoureuse, mais parfois elle se fait rattraper par ses émotions. Elle aimerait bien tout contrôler et elle n’y arrive pas. »

Cette histoire est basée sur un souvenir d’enfance d’Anaïs Pellin qui a elle-même vécu la séparation de ses parents. « La création de Clémentine a commencé en Belgique pendant une formation en théâtre d’objet. L’exercice demandait de développer à partir d’un souvenir. J’ai choisi l’annonce de la séparation de mes parents. »

Au Canada, l’exercice de trois minutes a été travaillé jusqu’à en devenir un spectacle qui vient de conclure sa tournée dans l’Ouest canadien et qui entamera une tournée dans l’Est lors de la prochaine saison théâtrale.

Le théâtre d’objet

Anaïs Pellin définit le théâtre d’objet comme « du théâtre où les objets sont utilisés pour aider à raconter l’histoire ». Dans Clémentine, du sucre devient de la neige et de petites chaussures représentent les amis de la cour d’école.

« Il y a toutes sortes de manières d’utiliser les objets pour créer des décors et ainsi raconter une histoire avec peu de moyens tout en recréant la magie », précise la dramaturge.

Dans le théâtre d’objet, « on ne montre pas tout, mais on sollicite l’imagination et l’intelligence du spectateur pour qu’il complète le reste de la scène », complète-t-elle.

Image
Anne-Marie Levasseur joue le rôle de Clémentine dans la pièce du même nom, un spectacle qui s’adresse avant tout aux enfants de 6 à 10 ans. Crédit : Andréanne Gauthier

La créatrice note que « les enfants vont naturellement utiliser des jouets et des objets pour raconter une histoire ».

Une grand-mère qui a assisté à la représentation du 11 mars avec ses deux petits-enfants Bella et Lucas a fait une observation en ce sens : « La pièce rappelle les jeux de rôle que les enfants font avec des objets. Ils étaient captivés par ce qui parle à leur imaginaire. Les enfants, bien pris par l’histoire, alternaient entre le rire et le sérieux. »

Pour Anne-Marie Levasseur, actrice incarnant le rôle de Clémentine, le théâtre d’objet consiste à « trouver le meilleur objet pour s’exprimer ou pour représenter des personnages et des émotions ».

Dans la pièce, la roche est un objet hautement symbolique : « La roche suit Clémentine partout, explique la comédienne. Elle la rend colérique et transforme son humeur. Plus Clémentine s’approche d’accepter le divorce de ses parents, plus la roche rapetisse. La roche va finir par devenir porteuse d’espoir. »

Entre résilience et espoir

Le thème du divorce des parents est important pour Anaïs Pellin : « Quand j’étais enfant, il y avait très peu d’histoires qui abordaient ce sujet. Moi, j’ai vécu cette expérience et je me souviens très bien de mes émotions. Je trouve important d’en parler et que ce ne soit pas un sujet tabou. »

Pour Anne-Marie Levasseur, la pièce parle de résilience et d’espoir. « Parfois, on vit des situations qu’on ne peut pas contrôler et Clémentine apprend quoi faire avec cela. Elle apprend la résilience et comment avancer malgré tout. La pièce parle d’espoir et de comment se sortir d’une situation difficile. »

La guérison de Clémentine commence avec la promesse de sa cadette Laura de toujours rester à ses côtés, elle. Finalement, c’est la petite sœur « exubérante, fonceuse et un peu naïve », comme la décrit Anaïs Pellin, qui aide l’aînée à accepter le bouleversement familial.

 

Imprimer
6080

Sarah Vennes-OuelletSarah Vennes-Ouellet

Autres messages par Sarah Vennes-Ouellet
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Un immeuble historique pour le Collège Mathieu

Un immeuble historique pour le Collège Mathieu

REGINA - Le  1er août dernier, le Campus de Regina du Collège Mathieu déménageait dans un bâtiment historique situé au 3304, Dewdney Avenue à Regina.

18 août 2018/Auteur: Nicolas Roussy/Nombre de vues (38240)/Commentaires (0)/
L’enseignement peut-il sauver le français en Louisiane ?

L’enseignement peut-il sauver le français en Louisiane ?

Le choix de Théo, documentaire coproduit par le professeur Thomas Cauvin et réalisé par Mi KL Espinasse, met en lumière le renouveau du français en Louisiane grâce au succès de l’immersion.

5 juillet 2018/Auteur: Lucas Pilleri (Francopresse)/Nombre de vues (34991)/Commentaires (0)/
Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises

Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises

Pour le président de l’ACF, Roger Gauthier, « quand il est question de nos droits constitutionnels, on a un devoir d’appuyer ceux qui les revendiquent. »

25 juin 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (37332)/Commentaires (0)/
Une belle initiative au CÉF

Une belle initiative au CÉF

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a décidé de remettre une ceinture fléchée fransaskoise à ses finissantes et finissants.

12 juin 2018/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (36138)/Commentaires (0)/
Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

REGINA - Les années 1968 étaient une période de beaucoup de changements, de revendications politiques, culturelles et sociales, ce qui explique pourquoi les chercheurs s’y attardent.

7 juin 2018/Auteur: Hervé Niragira/Nombre de vues (29678)/Commentaires (0)/
Cours sur les premiers soins en santé mentale

Cours sur les premiers soins en santé mentale

MOOSE JAW - Les 5 et 6 mai derniers, une douzaine de personnes ont participé à une formation sur les premiers soins en santé mentale, animée par Francine Proulx-Kenzle et Roger Gauthier à Moose Jaw.

10 mai 2018/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (35848)/Commentaires (0)/
Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

50 ans d'enseignement en français à l'Université de Regina

REGINA - Voilà maintenant 50 ans que les étudiants et professionnels ont la possibilité d’étudier le français et d’apprendre en français à l'Université de Regina.

10 mai 2018/Auteur: Céline Galophe/Nombre de vues (39422)/Commentaires (0)/
Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

REGINA - Selon un communiqué émis par le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), une entente conclue avec la province permettra à l’École Mgr de Laval de compter sur un deuxième pavillon pour désengorger ses locaux actuels.

24 avril 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (40980)/Commentaires (0)/

C’est fait, une bataille gagnée par le CPIP !

Regina aura une deuxième école élémentaire

Communiqué du Collectif des parents inquiets et préoccupés faisant part de la décision du gouvernement de la Saskatchewan de louer les anciens locaux de l’école St Andrew pour dépeupler le pavillon primaire de l’école Monseigneur de Laval. 

24 avril 2018/Auteur: Ndayahundwa Jean de Dieu/Nombre de vues (32450)/Commentaires (0)/
Mise à jour de la cause du CPIP

Mise à jour de la cause du CPIP

Résultats prometteurs de la médiation !

En octobre 2017, le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) a déposé un recours judiciaire contre le gouvernement de la Saskatchewan et le Conseil scolaire fransaskois (CSF) pour la construction d’une nouvelle école primaire à Regina et l’offre des programmes et services équivalents à ceux des écoles de la majorité anglophone.

12 avril 2018/Auteur: Ndayahundwa Jean de Dieu/Nombre de vues (36008)/Commentaires (0)/
Lancement de "Contre toute attente"

Lancement de "Contre toute attente"

50 de vie francophone à l’Université de Regina

REGINA - Le 15 mars 2018 , une quarantaine de personnes se sont rendues à La Cité universitaire francophone pour assister au lancement du livre Contre toute attente de l’historien Michael Poplyansky et du chercheur Abdoulaye Yoh.

29 mars 2018/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (38119)/Commentaires (0)/
Lire avec fiston

Lire avec fiston

Travail d’équipe pour donner le gout de la lecture aux garçons

Lire avec fiston est un projet qui vise à donner le gout de la lecture aux garçons de 3e et 4e années en prêchant par l’exemple.

29 mars 2018/Auteur: Julien Cayouette (Le Voyageur)/Nombre de vues (36775)/Commentaires (0)/
Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Comité des langues officielles en tournée

Un groupe de sept membres du Comité permanent des langues officielles des Communes a récemment séjourné dans l’Ouest canadien pour s’informer sur place de l’état critique des services à la petite enfance francophone.

25 mars 2018/Auteur: Anonym/Nombre de vues (36562)/Commentaires (0)/
Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

En septembre 1968, le Centre d’études bilingues de Regina voyait le jour au cœur de l’Université de Regina. Cinquante ans plus tard, La Cité universitaire francophone et le programme du Bac en éducation française sont les fiers représentants de la francophonie à l'université.

1 mars 2018/Auteur: Marie Galophe/Nombre de vues (41837)/Commentaires (0)/
Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Le 7 février dernier, lors de sa séance régulière à Regina, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a décidé d’accorder une région scolaire distincte à Ponteix, accompagnée d’un siège à la table des conseillers scolaires.

24 février 2018/Auteur: Pierre-Émile Claveau/Nombre de vues (36717)/Commentaires (0)/
RSS
Première7891012141516Dernière

 - dimanche 22 décembre 2024