Folkfest de Saskatoon: les Fransaskois unis par la musique
Vidéo du Folkfest
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Crédit : Fédération des francophones de Saskatoon
Une nouvelle édition saisissante du Folkfest de Saskatoon s’est tenue du 15 au 17 août avec un pavillon francophone organisé par la Fédération des francophones (FFS). Le bâtiment Gustave-Dubois de l’École canadienne-française a ainsi vibré pendant trois jours au gré des joyeuses festivités.
Cette année, la FFS s'est associée à CamSask, l’association des Camerounais de la Saskatchewan, pour mettre en avant la diversité du monde francophone.
Le pavillon se composait d'une scène principale pour tous les spectacles, d'une salle commune, d'un bar, d'une fromagerie, d'une cuisine servant des plats français et camerounais, et d'un carnaval dans le gymnase offrant des jeux et du maïs soufflé.
Le pavillon avait beaucoup à offrir sur le plan culinaire : crêpes, tourtières, croque-monsieur, quiches, crèmes brûlées et macarons, ainsi que la savoureuse cuisine camerounaise de Aunty Y’s Corner.
De plus, les organisateurs se sont associés à l’entreprise locale The Cheese List pour proposer des dégustations de vins et de fromages, ainsi que des plateaux de charcuterie.
Outre les cocktails et le vin, la brasserie 9 Mile Brewing offrait une bière exclusive, baptisée la Fransaskoise.
Unis autour de la musique
« Ce que je préfère, c’est la musique », témoigne Salmo Marseille, ambassadeur du pavillon francophone. « Tout le monde danse ensemble. À travers la musique, c’est la communication. »
Les convives ont pu assister à une grande variété de spectacles de danse et de musique, avec des prestations de folk, de tambours traditionnels d'Afrique de l'Ouest, de DJ expérimentaux, de jazz, de salsa ou encore de musique pop.
Paulina Salisbury, gagnante du concours Nouvelle scène en 2022, a ouvert les deux premières soirées avec sa musique pop française, tandis que l’artiste Thomas Chevalier a animé la dernière soirée avec un répertoire simple et attachant.
Le duo réginois Resonance Duo a donné à voir un jazz intimiste, avec la voix de velours de Christie-Anne Blondeau et la contrebasse de Fred Foerster, interprétant des chansons telles que Champs-Elysées ou La Vie en rose.
En outre, le pavillon a reçu la musique folk des Grands Hurleurs, en tournée dans l'Ouest canadien, et du violoniste Alexandre Tétrault, qui a présenté la musique traditionnelle michif. « L’esprit de la musique était là », résume Justin, l’ingénieur du son.
Pour preuve, divers artistes ont rejoint la scène pour des performances partagées impromptues. « C'est de cela qu'il s'agit, souligne Alexandre Tétrault. Tout le monde peut prendre un instrument et se joindre à nous. Ça fait partie de la musique. »
La diversité à l’honneur
Le groupe latino Los Cumbianos est monté sur scène, ainsi que les danseurs de cancan qui ont offert un spectacle coloré.
Le festival a également été marqué par l'atelier de tambours africains, qui a invité des membres du public à se joindre au cercle de tambours sur la scène pour exécuter des rythmes et des danses traditionnels.
Virginie Tompée, directrice de CamSask, se réjouit de l’invitation envoyée par la FFS : « C’était une idée géniale de Cristian [Pereira], parce que la communauté camerounaise a toujours été à Saskatoon, mais la Fédération ne nous avait jamais formellement approchés. »
Pour cette dernière, « beaucoup de communautés francophones à Saskatoon ne sont pas représentées au niveau de la Fédération ». Aussi aimerait-elle voir chaque groupe mieux s’intégrer pour renforcer l’ensemble.
Surtout, toutes les cultures francophones présentes se sont retrouvées autour de la langue. « Tout le monde parle français, note Salmo Marseille, c’est tellement magnifique. L’avantage, c’est que nous sommes tous ensemble dans un seul pavillon. »
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