Intervention de Mme Marie Galophe (à gauche), coordonnatrice du RIF-SK, lors de la table ronde qui réunissait les chercheurs et les membres de la communauté dont la profession est liée à l’accueil des nouveaux arrivants.
Photo: RIF-SK (2018)
C’est dans le cadre du 87e Congrès annuel des sciences humaines, organisé par la Fédération des sciences humaines, que s’est tenue, le 28 mai 2018, à la Cité universitaire francophone de l’Université de Regina, une table ronde intitulée « Convergences interculturelles : la pratique et la compréhension »
Cette table ronde, créée par le Centre canadien de recherche sur les francophonies en milieu minoritaire (CRFM) de la Cité universitaire francophone, était destinée aux chercheurs et aux membres de la communauté dont la profession est liée à l’accueil des nouveaux arrivants.
Animée par Michael Poplyansky, professeur au Programme d’études francophones et interculturelles à la Cité universitaire francophone, la discussion visait à présenter quelques idées pour comprendre les réalités des relations interculturelles chez les francophones et les francoparlants de la province. Sept intervenants ont ainsi été invités à parler de leur expérience avec l’interculturalité pendant 10 minutes chacun. Sans surprise, le thème de l’immigration a dominé les diverses interventions. Trois intervenants ont évoqué, par exemple, leur parcours migratoire, depuis le Vietnam, le Niger ou encore le Congo. D’autres interventions ont aussi permis de réfléchir à l’interculturalité au sein des organismes communautaires francophones de la province, ou encore dans une perspective historique puisque l’histoire même de la Saskatchewan est celle de mélanges interculturels.
Le Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan (RIF-SK) a aussi contribué en mettre en lumière la dimension interculturelle de son travail vis-à-vis de la majorité anglophone, en contexte francophone minoritaire. Cette intervention a permis de rappeler ce qu’est le RIF-SK et surtout son mandat, puis de revenir sur une manifestation concrète du travail de concertation. L’exemple retenu a été celui de l’inclusion d’une lentille francophone dans les Settlement services maps développés par Saskatchewan Association for Immigrant Settlement and Integration Agencies SAISIA. Ces organigrammes de services visent à outiller les fournisseurs de services anglophones et francophones pour mieux aiguiller les nouveaux arrivants francophones.
Lors de cette présentation, le RIF-SK a rappelé aux participants ce que signifie l’expression « adopter une lentille francophone ». Il s’agit en fait d’inclure les services de tous membres du RIF-SK dans ces organigrammes, de traduire les organigrammes en français, mais aussi d’en faire la promotion et la distribution dans les deux langues officielles.
La table ronde a ainsi été l’occasion de présenter le RIF-SK au public comme un rouage essentiel entre les acteurs francophones et anglophones du domaine de l’immigration. Plus encore, il joue le rôle de levier permettant de capitaliser sur des initiatives pour accroître l’impact de ses membres au niveau provincial. Finalement, le RIF-SK ressemble à bien des égards à un laboratoire de l’interculturalité où s’expérimentent des initiatives novatrices au service de l’immigration francophone en Saskatchewan.