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Le dollar canadien inquiète les immigrants Le dollar canadien inquiète les immigrants 6 mars 2014 25051 Depuis plusieurs mois, notre dollar pique du nez. Quel est l'impact sur les immigrants?
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Julie Gillet / 16 octobre 2024 / Catégories: Chroniques, Francopresse Femmes en politique : en découdre avec les apparences L’arrivée de Kamala Harris, et de ses fameuses baskets Converse, dans la course présidentielle américaine a de nouveau mis en lumière le double standard auquel les femmes politiques sont confrontées en matière d’habillement. En politique, le double standard vestimentaire est aussi tenace qu’une tache de café sur un tailleur blanc. Alors que les hommes peuvent se fondre dans l’uniformité des costumes sombres, une femme n’a que rarement ce luxe. Le moindre faux pas vestimentaire peut être interprété comme un affront, une excentricité, voire un défi direct aux codes tacites du « boys club », ce réseau informel où les hommes et leurs visions dominent. Tenues scrutées, idées éclipsées Depuis son arrivée sur les devants de la scène politique en 2020, le style vestimentaire de Kamala Harris n’a cessé d’être commenté, notamment pour son affection pour les chaussures de marque Converse. Un détail qui a parfois pris une importance disproportionnée dans la couverture médiatique, occultant les véritables enjeux de ses campagnes. Au Canada, les choses ne sont pas si différentes. Le Québec a eu son propre « scandale vestimentaire » avec la députée provinciale Catherine Dorion. En 2019, l’élue s’est présentée à l’Assemblée nationale en coton ouaté, ce qui a déclenché un tollé chez certains de ses collègues qui estimaient que sa tenue n’était pas à la hauteur. Bien sûr, les hommes en politique ne sont pas totalement épargnés par les jugements vestimentaires, mais la différence est que les faux pas sont moins risqués et moins commentés chez eux. En somme, la société leur pardonne plus facilement. En politique, on s’attend à ce que les femmes soient sérieuses, mais pas trop. Élégantes, mais pas trop. Féminines, mais pas trop. Cette ligne totalement arbitraire à ne pas franchir est à la fois absurde et frustrante. Le débat autour des choix vestimentaires des femmes en politique n’est pas un simple affrontement de goûts, mais bien une manifestation profonde de la manière dont les femmes sont perçues dans les sphères de pouvoir. Derrière les commentaires sur les tenues des femmes politiques se cache une vision patriarcale et profondément sexiste, qui lie l’apparence à la compétence et la crédibilité. Un jeu aux règles invisibles Le résultat de cette inégalité de traitement et de ces règles floues est que les femmes en politique doivent non seulement prouver leurs compétences, mais aussi gérer leur apparence avec une précision quasi chirurgicale. Dans ce contexte, l’apparence vestimentaire devient un enjeu politique, un espace où se jouent des luttes de pouvoir qui ne concernent pas uniquement les idées, mais aussi la manière dont les femmes occupent l’espace public. Le fait d’avoir deux poids, deux mesures en matière vestimentaire sert non seulement à limiter l’expression des femmes dans l’espace public, mais aussi à les renvoyer constamment à leur corporalité, les réduisant ainsi à des objets du regard. Il est temps que nous arrêtions de juger les femmes politiques sur ce qu’elles portent et que nous nous concentrions enfin sur ce qui compte vraiment : leurs idées, leurs politiques et leur capacité à diriger. Parce que, franchement, que Kamala Harris porte des Converse ou que Catherine Dorion préfère les cotons ouatés, ce n’est pas cela qui va résoudre les défis auxquels sont confrontées nos sociétés. Imprimer 1355 Julie GilletGhita Hanane Autres messages par Julie Gillet Contacter l'auteur Comments are only visible to subscribers.