Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere Nouveau système d'abonnement
Sandra Hassan Farah
/ Categories: 2016, Société, Religion

Regard bienveillant d’un aumônier au pénitencier de Prince Albert

Être un homme de foi en milieu carcéral

Charles Kahumbu, aumônier au pénitencier fédéral de Prince Albert

Charles Kahumbu, aumônier au pénitencier fédéral de Prince Albert

Prince Albert, petite ville du Nord, accueille le pénitencier fédéral de la Saskatchewan. Ce pénitencier propose 3 niveaux de sécurité : maximale, moyenne et minimale.

C’est dans ce dernier niveau qu’œuvre le révérend Charles Kahumbu, aumônier fédéral depuis 2014 à Prince Albert. D’origine congolaise, arrivé au Canada en 1995, le révérend Charles a poursuivi ses études de théologie à l’Université St-Paul à Ottawa, puis au séminaire presbytérien de l’Université McGill à Montréal et en justice réparatrice à l’Université Queens à Kingston.

Après différentes expériences professionnelles au Manitoba, Charles est devenu aumônier au Pénitencier de la Saskatchewan.

Pour postuler pour un emploi d’aumônier fédéral, il faut avoir fait tout son cursus universitaire en théologie et avoir pris un cours en justice réparatrice. Puis, il faut avoir exercé 2-3 ans et obtenir une lettre de recommandation de son diocèse. Il y a un grand nombre d’étapes à franchir avant même de pouvoir présenter sa candidature. Enfin, il faut s’informer sur les places vacantes dans les différentes provinces du Canada. Le processus de recrutement peut s’avérer fastidieux.

Le rôle de l’aumônier intervenant dans un pénitencier est particulier. Ses tâches sont aussi multiples qu’inattendues, voire essentielles.

« Nous sommes 4 aumôniers de confessions catholique, protestante et musulmane. Nous travaillons ensemble afin de permettre aux détenus incarcérés au niveau de sécurité minimale de préparer leur sortie. » Les détenus à ce niveau se situent dans une place de transition. Les aumôniers les accompagnent alors vers leur réhabilitation : « Nous aidons les prisonniers à créer des connexions avec la communauté. Ces connexions sont essentielles pour leur donner envie de réintégrer une société qui ne leur fermera pas les portes. »

C’est ainsi qu’on offre différentes formations professionnelles telles que la mécanique (très populaire auprès des détenus). La plupart de ces cours aboutissent à une certification qui permettra aux prisonniers de se réinsérer plus facilement. Quand leur peine touche à sa fin, ils ont la possibilité d’effectuer un stage en entreprise qui peut parfois déboucher sur un emploi à leur sortie.

Les aumôniers de prison ont un rôle d’accompagnateur, mais aussi de gestionnaire de conflit entre les détenus : « Nous avons une approche réparatrice pour traiter et répondre aux dommages causés par le comportement criminel ».

Leurs horaires de travail sont relativement flexibles. Ils travaillent majoritairement durant les jours de semaine, mais il se peut parfois qu’ils accompagnent un détenu à un office religieux durant la fin de semaine ou qu'ils célèbrent leur mariage.

Le révérend Charles est bilingue, mais il n’utilise que très peu la langue française. « J’ai eu la certification pour enseigner le français aux employés fédéraux. Cela peut s’avérer nécessaire de maîtriser les 2 langues officielles. Mais je n’ai à ce jour que très peu utilisé le français auprès des détenus. »

Il estime à environ 90% la population carcérale issue des Premières nations. La majorité est de confession catholique ou protestante.

D’ailleurs, l’Église anglicane est présente au sein de la prison par le biais d’ouverture d’écoles professionnelles.

Bien que ce pénitencier soit une institution hautement surveillée et que les contacts extérieurs sont rares, les aumôniers gardent une foi implacable en la possibilité du repenti des prisonniers.

Ainsi se situe leur leitmotiv pour continuer à avancer avec eux et croire en leur avenir : « Toute personne a la capacité de changer son avenir », de conclure le révérend Charles.

 

Print
25783

Sandra Hassan Farah Sandra Hassan Farah

Other posts by Sandra Hassan Farah
Contact author

Contact author

x
École en pandémie : manque de ressources pour aider les élèves

École en pandémie : manque de ressources pour aider les élèves

Manque de ressources dans les écoles pour aider les élèves à gérer leurs émotions en pandémie

Friday, January 29, 2021/Author: Ericka Muzzo – Francopresse /Number of views (19245)/Comments (0)/
Louis Prince, jeune champion du français et du bilinguisme

Louis Prince, jeune champion du français et du bilinguisme

Portrait d'un jeune leader bilingue

Louis Prince, élève de 11e année à l’École canadienne-française de Saskatoon, est un des huit jeunes leaders du Français pour l’avenir.

Tuesday, January 26, 2021/Author: Emmanuel Masson/Number of views (15864)/Comments (0)/
Le répertoire FRÉSK se met à la page du numérique

Le répertoire FRÉSK se met à la page du numérique

Depuis le 6 janvier, FRÉSK, le répertoire de ressources éducatives en français pour la Saskatchewan, a délaisser la version papier du catalogue au profit d’un site web.

Monday, January 25, 2021/Author: Lucas Pilleri/Number of views (15633)/Comments (0)/
Étudier en pandémie : les étudiants de La Cité se confient

Étudier en pandémie : les étudiants de La Cité se confient

Le début du semestre d’hiver est l’occasion de revenir sur l'expérience étudiante inédite à la Cité universitaire francophone de Regina depuis le début de la pandémie.

Sunday, January 24, 2021/Author: Emmanuel Masson/Number of views (24442)/Comments (0)/
Une fenêtre s’ouvre entre les ainés et l’école Boréale à Ponteix

Une fenêtre s’ouvre entre les ainés et l’école Boréale à Ponteix

L’école Boréale a ainsi pu donner un nouveau souffle à sa collaboration communautaire avec le Foyer Saint-Joseph de Ponteix :

 

Thursday, January 21, 2021/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (18664)/Comments (0)/
Addison Shyluk, jeune Fransaskoise passionnée, lauréate d’un concours international

Addison Shyluk, jeune Fransaskoise passionnée, lauréate d’un concours international

Addison Shyluk, élève en 11e année à l’École canadienne-française de Saskatoon, Pavillon Gustave-Dubois, vient de remporter le concours international Ma minute francophone.

Friday, December 18, 2020/Author: Emmanuel Masson/Number of views (15895)/Comments (0)/
Infrastructures scolaires à Saskatoon : un sondage confirme les besoins

Infrastructures scolaires à Saskatoon : un sondage confirme les besoins

Alors que Regina a obtenu l’aval du gouvernement pour le financement de nouveaux espaces scolaires, Saskatoon et Prince Albert attendent toujours. Le Comité vision des espaces scolaires francophones à Saskatoon, créé en juin 2020, a consulté la communauté pour identifier les besoins dans la ville des ponts.

Friday, December 11, 2020/Author: Arthur Béague/Number of views (19528)/Comments (0)/
Ma thèse en 180 secondes : trois Fransaskois dans la course

Ma thèse en 180 secondes : trois Fransaskois dans la course

L’Association francophone pour le savoir propose à des étudiants, via son concours Ma thèse en 180 secondes, de présenter leur sujet de recherche en termes simples à un auditoire. Le défi : exposer de façon claire, concise et convaincante un projet d’envergure en trois minutes.

Saturday, November 14, 2020/Author: Leslie Garrido-Diaz/Number of views (15383)/Comments (0)/
Alpha Barry réélu pour un deuxième mandat

Alpha Barry réélu pour un deuxième mandat

Entretien avec Alpha Barry, été réélu au poste de conseiller scolaire pour la région scolaire n°3 incluant Regina et Moose Jaw. Celui qui est aussi président du Conseil scolaire fransaskois l’a emporté avec 70 % des voix face à son adversaire Siriki Diabagaté.

Wednesday, November 11, 2020/Author: Marie-Lou Bernatchez/Number of views (15676)/Comments (0)/
Liberté académique : la parole aux universités de l’Ouest

Liberté académique : la parole aux universités de l’Ouest

Les établissements universitaires de l’Ouest du pays ont des outils en place pour assurer la liberté académique de leurs professeurs tout en assurant un traitement rigoureux des plaintes des étudiants.

Saturday, November 7, 2020/Author: Marie-Paule Berthiaume (Initiative de journalisme local – APF - Ouest)/Number of views (17422)/Comments (0)/
Les professeurs de moins en moins protégés dans leur liberté universitaire

Les professeurs de moins en moins protégés dans leur liberté universitaire

Selon un nouveau sondage Léger, près de la moitié des Canadiens sont au courant de la récente controverse à l’Université d’Ottawa, et plus de la moitié ont tendance à soutenir la professeure ayant prononcé le «mot en n» dans le cadre de son cours Art and Gender plutôt que les étudiants.

Saturday, November 7, 2020/Author: Marie-Paule Berthiaume (Francopresse)/Number of views (14413)/Comments (0)/
Campus Saint-Jean : vers une intervention fédérale?

Campus Saint-Jean : vers une intervention fédérale?

La ministre Mélanie Joly invite le gouvernement de l’Alberta à annuler sa décision de couper le financement du campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, dans une lettre adressée au premier ministre de la province, Jason Kenney.

Sunday, November 1, 2020/Author: Bruno Cournoyer Paquin (Francopresse)/Number of views (17349)/Comments (0)/
Débats corsés entre les candidats au poste de conseiller scolaire

Débats corsés entre les candidats au poste de conseiller scolaire

C'est un premier débat radiophonique parfois houleux qui a eu lieu le 20 octobre entre Alpha Barry et Siriki Diabagaté, les deux prétendants au poste de conseiller scolaire de Regina.

Friday, October 23, 2020/Author: Marie-Lou Bernatchez/Number of views (13588)/Comments (0)/
Professeure suspendue à l’Ud'O : «deux principes à réconcilier», selon le recteur

Professeure suspendue à l’Ud'O : «deux principes à réconcilier», selon le recteur

LE DROIT (Ontario) – Le débat autour de la suspension d’une professeure de l’Université d’Ottawa pour avoir utilisé le mot «n**ger» continue de faire rage.

Wednesday, October 21, 2020/Author: Daniel LeBlanc e)t Julien Paquette (Le Droit)/Number of views (15782)/Comments (0)/
Course électorale au CSF: continuité ou changement ?

Course électorale au CSF: continuité ou changement ?

Les parents fransaskois de Regina et Saskatoon seront appelés aux urnes le 28 octobre pour choisir leur conseiller scolaire dans le cadre des élections générales du Conseil scolaire fransaskois.

Thursday, October 15, 2020/Author: Estelle Bonetto/Number of views (16916)/Comments (0)/
RSS
First2345791011Last

 - Monday 23 December 2024