Championnat canadien de canoë-kayak à Regina
Marc-Alexandre Gagnon avec ses parents, Jacques et Gaétane
Photo : Alexandre Daubisse
Quelque 800 athlètes, venus de tout le pays, se sont mesurés les uns aux autres pendant près d’une semaine, du 19 au 23 août, sur le lac Wascana à Regina lors des championnats canadiens de canoë-kayak.
Lexy Vincent, dix-sept ans, originaire de Regina et membre du Wascana Racing Canoe Club est l’un des espoirs canadiens. Elle a représenté le Canada, à Lake Placid, dans l’état de New York en juillet dernier et Devri Robertson, l’entraîneur des femmes en équipe nationale, dit que Vincent pourrait représenter son pays aux championnats du monde juniors et moins de 23 ans, aux jeux panaméricains et aux championnats mondiaux séniors. Sa victoire, entre autres, chez les femmes en catégorie K-4 sur 500 m cette semaine est de bon augure.
Chez les hommes, Marc-Alexandre Gagnon, 23 ans, de Trois-Rivières au Québec, a lui aussi gagné cette semaine, chez les hommes en catégorie K-4 sur 200 m. Également un espoir, il a représenté son pays en Pologne, en Russie et il y a quelques semaines en Hongrie pour les championnats du monde. Dans quelques jours, Gagnon sera à Mexico avec l’équipe nationale aux jeux panaméricains. Marc-Alexandre était accompagné de ses parents, Gaétane et Jacques, qui lui avaient fait la surprise de le trouver à Regina pour les championnats. C’est un soutien important pour lui que celui de ses parents. « Ils se déplacent toujours », dit Marc-Alexandre avec un large sourire. « C’est important d’être présents », dit son père. « Il faut être là pour encadrer, qu’il garde la tête sur les épaules et aussi pour soutenir. Partager quand tout va bien et être là quand c’est moins bien ». « Nous sommes très fiers », dit sa mère. « Le sport, c’est une belle école de la vie. Ça rend nos jeunes sûrs d’eux et humbles à la fois. »
Concernant l’organisation, les Gagnon estiment qu’elle est vraiment bonne. « Tout est à l’heure, le monde est fin », déclare Gaétane. « La nourriture est vraiment bonne et l’accueil excellent. » Jean de rajouter : « Même si on ne parle pas bien anglais les gens sont sympas et patients. »
Concernant le plan d’eau, Marc-Alexandre déclare : « Tous les records canadiens se battent à Regina. » Opinion partagée par Luc Grenier, entraîneur du club de Lac-Beauport à Québec, « C’est une des plus belles places au pays. » Simon Pelletier, l’un de ses athlètes, indique pour sa part qu’il fait « toujours de bonnes courses ici. » De quoi réjouir les organisateurs et rendre fiers les Réginois.
Un bémol cependant à une semaine excellente à de nombreux égards. Lors de mon passage, je n’ai entendu aucune annonce en français. Les entraîneurs, athlètes et parents semblent habitués et prennent pour acquis avec un certain fatalisme que dans le sport, c’est surtout l’anglais qui est utilisé. Il s’agit tout de même de championnats nationaux et on peut déplorer le manque d’efforts dans le sens du bilinguisme. L’un des annonceurs, semble-t-il, serait bilingue et aurait fait des annonces en français, ce qui est mieux que rien. Mais on ne peut s’empêcher de comparer avec un autre évènement majeur qui a eu lieu en juillet dernier : les Jeux autochtones d’Amérique du Nord, où l’organisation a fait un travail particulièrement soigné en termes de bilinguisme. Il est à espérer que les organisateurs des championnats nationaux de canoë-kayak s’en inspireront la prochaine fois.
Pour les résultats complets :
www.canoekayak.ca/francais/content/national_championships
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