Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere Nouveau système d'abonnement
Éducation en français sous respirateur artificiel
Réjean Grenier
/ Categories: Éducation, Postsecondaire

Éducation en français sous respirateur artificiel

FRANCOPRESSE – Ça va mal dans le monde de l’éducation universitaire en français en Ontario. D’abord, il faut savoir qu’il n’y a pas encore d’université de langue française en Ontario : il y a deux universités dites bilingues, l’Université d’Ottawa et l’Université Laurentienne à Sudbury, qui offrent certains programmes en français. Il y a aussi la petite Université de l’Ontario français qui devrait ouvrir ses portes en septembre prochain.

Université Laurentienne

Université Laurentienne

Crédit : Archives Le Voyageur

 La situation financière de l’Université Laurentienne de Sudbury est peu enviable. La Laurentienne vient de se placer sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies. Autrement dit, l’institution est insolvable, une première dans le monde universitaire canadien. 

Le recteur, Robert Haché, affirme que cette mesure n’affectera en rien les étudiants, mais une chose est pourtant claire : l’université devra sabrer ses dépenses. Même si la province décide de venir en aide à la Laurentienne, l’université ne peut continuer à vivre au-dessus de ses moyens comme elle le fait depuis une décennie. 

Or, qui dit réduction des dépenses dit élimination de certains programmes et mises à pied de professeurs et de personnel de soutien. Malheureusement, les services et programmes qui sont le moins en demande sont évidemment en français, démographie oblige. 

Démission du recteur de l’UOF

France Gélinas

France Gélinas

La députée provinciale, porte-parole de l’opposition néo-démocrate en matière de francophonie, qui avait déposé le projet de loi 104 en novembre 2015, adopté à l’unanimité par les trois partis.
Photo: Le Métropolitain (2016)
 Vient ensuite l’Université de l’Ontario français (UOF), où tout est loin d’être rose. 

Réclamée depuis plus de 50 ans, créée en 2018, abrogée par le gouvernement Ford quelques mois plus tard, elle verra finalement le jour en janvier 2020 à la suite de manifestations de la communauté et de pressions du gouvernement fédéral. 

On prévoyait une cohorte de quelque 200 étudiants lors de son ouverture en septembre 2021. Or, nous apprenions récemment que seulement une quarantaine d’étudiants, dont la moitié de l’étranger, ont envoyé une demande d’admission pendant la période traditionnelle d’inscriptions aux universités ontariennes. 

Comme si le verre des mauvaises nouvelles n’était pas déjà plein, le recteur de l’UOF, André Roy, démissionnait quelques jours plus tard, moins de six mois après son entrée en poste. Les dirigeants communautaires ont immédiatement réitéré leur appui à l’université, mais il faut être vraiment optimiste pour croire en son avenir immédiat.

Des services précaires, arrachés de longue lutte

La situation n’est pas plus rose à l’Ouest. L’an dernier, le Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, à Edmonton, la seule institution offrant des programmes en français dans l’Ouest, a presque succombé sous le couperet budgétaire de l’Université de l’Alberta, dont elle dépend. Le Campus devrait survivre, mais avec des coupures qui s’avèreront peut-être mortelles.

Toutes ces histoires démontrent la précarité des services en éducation postsecondaire en français au Canada. Tout ce que nous avons obtenu, nous l’avons arraché de longue lutte. Et tout ce que nous avons obtenu — collèges mal financés, universités dites bilingues qui nous assimilent, facultés sans pouvoir, petite université sans envergure dans la ville la plus chère au pays — nous sommes continuellement à risque de le perdre. 

Une telle perte serait dévastatrice. Toutes les recherches indiquent qu’un diplôme universitaire est le facteur le plus important pour stimuler la mobilité financière intergénérationnelle. 

Alors qu’il est évident que le savoir sera le moteur de l’économie de l’avenir, nos gouvernements diminuent le financement universitaire. En 1982, les gouvernements finançaient 82 % des dépenses universitaires ; en 2019, ce financement représentait un maigre 24 %.

Ce financement est insoutenable, surtout pour les francophones. Le financement de notre éducation universitaire ne représente qu’une part infime de ces sous, mais comme nous n’avons pas beaucoup de services, nous sommes plus durement touchés. Quand la COVID-19 desserrera son emprise sur le pays, cette situation doit changer.

Previous Article La notation humanitaire, un « soulagement » pour la population étudiante
Next Article La communauté réaffirme son soutien au projet de Prince Albert
Print
14241

Réjean GrenierFrancopresse

Other posts by Réjean Grenier
Contact author

Contact author

x
Un immeuble historique pour le Collège Mathieu

Un immeuble historique pour le Collège Mathieu

REGINA - Le  1er août dernier, le Campus de Regina du Collège Mathieu déménageait dans un bâtiment historique situé au 3304, Dewdney Avenue à Regina.

Saturday, August 18, 2018/Author: Nicolas Roussy/Number of views (38439)/Comments (0)/
L’enseignement peut-il sauver le français en Louisiane ?

L’enseignement peut-il sauver le français en Louisiane ?

Le choix de Théo, documentaire coproduit par le professeur Thomas Cauvin et réalisé par Mi KL Espinasse, met en lumière le renouveau du français en Louisiane grâce au succès de l’immersion.

Thursday, July 5, 2018/Author: Lucas Pilleri (Francopresse)/Number of views (35092)/Comments (0)/
Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises

Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises

Pour le président de l’ACF, Roger Gauthier, « quand il est question de nos droits constitutionnels, on a un devoir d’appuyer ceux qui les revendiquent. »

Monday, June 25, 2018/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (38069)/Comments (0)/
Une belle initiative au CÉF

Une belle initiative au CÉF

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a décidé de remettre une ceinture fléchée fransaskoise à ses finissantes et finissants.

Tuesday, June 12, 2018/Author: Michel Vézina/Number of views (36273)/Comments (0)/
Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

Les jeunes Fransaskois et la dimension oubliée des années 1968

REGINA - Les années 1968 étaient une période de beaucoup de changements, de revendications politiques, culturelles et sociales, ce qui explique pourquoi les chercheurs s’y attardent.

Thursday, June 7, 2018/Author: Hervé Niragira/Number of views (29829)/Comments (0)/
Cours sur les premiers soins en santé mentale

Cours sur les premiers soins en santé mentale

MOOSE JAW - Les 5 et 6 mai derniers, une douzaine de personnes ont participé à une formation sur les premiers soins en santé mentale, animée par Francine Proulx-Kenzle et Roger Gauthier à Moose Jaw.

Thursday, May 10, 2018/Author: L'Eau vive/Number of views (36427)/Comments (0)/
Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

Une soirée de célébrations pour La Cité et le Bac !

50 ans d'enseignement en français à l'Université de Regina

REGINA - Voilà maintenant 50 ans que les étudiants et professionnels ont la possibilité d’étudier le français et d’apprendre en français à l'Université de Regina.

Thursday, May 10, 2018/Author: Céline Galophe/Number of views (39558)/Comments (0)/
Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

Un deuxième pavillon pour l'école élémentaire fransaskoise à Regina

REGINA - Selon un communiqué émis par le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), une entente conclue avec la province permettra à l’École Mgr de Laval de compter sur un deuxième pavillon pour désengorger ses locaux actuels.

Tuesday, April 24, 2018/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (41620)/Comments (0)/

C’est fait, une bataille gagnée par le CPIP !

Regina aura une deuxième école élémentaire

Communiqué du Collectif des parents inquiets et préoccupés faisant part de la décision du gouvernement de la Saskatchewan de louer les anciens locaux de l’école St Andrew pour dépeupler le pavillon primaire de l’école Monseigneur de Laval. 

Tuesday, April 24, 2018/Author: Ndayahundwa Jean de Dieu/Number of views (33056)/Comments (0)/
Mise à jour de la cause du CPIP

Mise à jour de la cause du CPIP

Résultats prometteurs de la médiation !

En octobre 2017, le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) a déposé un recours judiciaire contre le gouvernement de la Saskatchewan et le Conseil scolaire fransaskois (CSF) pour la construction d’une nouvelle école primaire à Regina et l’offre des programmes et services équivalents à ceux des écoles de la majorité anglophone.

Thursday, April 12, 2018/Author: Ndayahundwa Jean de Dieu/Number of views (36618)/Comments (0)/
Lancement de "Contre toute attente"

Lancement de "Contre toute attente"

50 de vie francophone à l’Université de Regina

REGINA - Le 15 mars 2018 , une quarantaine de personnes se sont rendues à La Cité universitaire francophone pour assister au lancement du livre Contre toute attente de l’historien Michael Poplyansky et du chercheur Abdoulaye Yoh.

Thursday, March 29, 2018/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (38570)/Comments (0)/
Lire avec fiston

Lire avec fiston

Travail d’équipe pour donner le gout de la lecture aux garçons

Lire avec fiston est un projet qui vise à donner le gout de la lecture aux garçons de 3e et 4e années en prêchant par l’exemple.

Thursday, March 29, 2018/Author: Julien Cayouette (Le Voyageur)/Number of views (37235)/Comments (0)/
Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Un cri d’alarme dans les garderies de l’Ouest

Comité des langues officielles en tournée

Un groupe de sept membres du Comité permanent des langues officielles des Communes a récemment séjourné dans l’Ouest canadien pour s’informer sur place de l’état critique des services à la petite enfance francophone.

Sunday, March 25, 2018/Author: Anonym/Number of views (36920)/Comments (0)/
Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

Un livre sur 50 ans de présence francophone à l’Université de Regina

En septembre 1968, le Centre d’études bilingues de Regina voyait le jour au cœur de l’Université de Regina. Cinquante ans plus tard, La Cité universitaire francophone et le programme du Bac en éducation française sont les fiers représentants de la francophonie à l'université.

Thursday, March 1, 2018/Author: Marie Galophe/Number of views (42360)/Comments (0)/
Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Ponteix obtient sa région scolaire fransaskoise

Le 7 février dernier, lors de sa séance régulière à Regina, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a décidé d’accorder une région scolaire distincte à Ponteix, accompagnée d’un siège à la table des conseillers scolaires.

Saturday, February 24, 2018/Author: Pierre-Émile Claveau/Number of views (37006)/Comments (0)/
RSS
First7891012141516Last

 - Sunday 29 December 2024