Rencontre avec Kenneth Bos: histoire d'une chronique
Kenneth Bos, instructeur et responsable de l'éducation permanente à la Cité universitaire francophone de l'Université de Regina
Photo: Gracieuseté Kenneth Bos (2016)
EV - Vous êtes à l'origine de "S'exprimer autrement", chronique qui paraît dans l'Eau vive depuis le 24 mars. Comment est né ce projet, dans quel contexte?
KB - L'automne dernier, le directeur à l'époque du journal l'Eau vive, Sébastien Németh, a communiqué avec la direction de La Cité pour proposer une utilisation pédagogique du journal dans nos cours. En même temps, un groupe d'étudiants de niveau avancé réclamait des devoirs écrits, estimant que la rédaction était un excellent moyen de s'améliorer en français langue seconde. J'étais d'accord pour les encourager dans ce sens et l'exercice est devenu une composante de leurs devoirs.
EV - Qui sont les étudiants dont nous publions les textes? De quels horizons (ou de quelle discipline) viennent-ils?
KB - Les auteur(e)s des articles sont des adultes qui, pour la plupart, ont un emploi à temps plein pendant le jour (à l'exception d'un retraité dans le groupe). Ce sont des professionnels travaillant dans divers domaines : l'enseignement, l'administration, la comptabilité, les affaires, la culture, les assurances, la médecine... Ce sont des personnes qui sont déterminées à améliorer continuellement leur français, tant à l'oral qu'à l'écrit. Plusieurs ont voyagé au Québec et dans des pays francophones et certaines ont même complété un stage linguistique ailleurs.
EV - Font-ils partie d'un groupe, d'un cours offert par le département de l'éducation permanente?
KB - Ces gens sont en effet nos étudiants inscrits dans un cours de communication orale, niveau avancé. Le cours n'a pas de thématique en particulier mais vise la maîtrise des structures de la langue française, l'aisance à l'oral, et la capacité de s'exprimer de façon autonome sur des sujets de conversation complexes - concrets ou abstraits, prévisibles ou non.
EV – Depuis combien de temps êtes-vous Instructeur et responsable de l'éducation permanente à la Cité universitaire francophone de l'Université de Regina?
KB – En fait, j'occupe le poste par intérim, parce que je souhaite retourner à l'enseignement à temps plein. Je suis arrivé à l'Université de Regina en 2006 en tant qu'instructeur à temps plein, et depuis 2011 je coordonne notre programmation de cours de français non crédités.
EV - Quel rôle jouez-vous?
En plus de coordonner nos cours non crédités, je continue à enseigner à temps partiel. Depuis l'automne dernier, je m'occupe du groupe avancé, ce qui implique la planification d'activités axées sur les objectifs du cours, dont des devoirs écrits. Pour ce qui est des articles pour l'Eau vive,
j'ai relancé le défi le mois dernier et les étudiants sont en train de rédiger de nouveaux articles pour les prochains numéros du journal. Leurs brouillons me reviennent deux ou trois fois afin que j'en fasse des corrections ou que je suggère des reformulations, avant d'envoyer la version finale au journal.
Visitez la section de la chronique S'exprimer autrement.
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