Livre blanc du RDÉE Canada sur le développement économique dans la francophonie
Lancement d’un ambitieux plan de positionnement
Jean-Guy Bigeau, président directeur général, RDÉE Canada
Photo: Courtoisie RDÉE Canada
Le Réseau de développement économique et employabilité (RDÉE) Canada a rendu public le 21 mars un plan de positionnement qui doit inspirer son orientation au cours des trois à cinq prochaines années. Il s’agit du livre blanc intitulé Prospérité économique des francophones et acadiens.
Le document identifie cinq enjeux stratégiques que doivent privilégier les communautés minoritaires de langue française, afin d’accroitre leur prospérité :
- - Renforcer leur capacité à saisir des opportunités d’affaires là où le bilinguisme est une valeur ajoutée;
- - Arrimer les besoins du marché du travail et les compétences disponibles de la main-d’œuvre locale et immigrante;
- - Stimuler l’engagement et l’investissement d’un plus grand nombre de partenaires dans le développement économique;
- - Contribuer à la vitalité économique des jeunes;
- - Accroitre l’accès à des données qui vont favoriser la prise de décisions.
« C’est un document ambitieux, a reconnu le président-directeur général de l’organisme, Jean-Guy Bigeau. C’est un document pour positionner le RDÉE Canada et tout son réseau comme des chefs de file dans la gestion de solutions économiques en partenariat avec les communautés francophones et acadienne, d’abord, avec le gouvernement et aussi avec le secteur privé.
« Nous allons ensemble, en collaboration, identifier les priorités et se doter d’un plan de mise en œuvre avec des échéanciers, a-t-il précisé. Nous avons inséré le livre blanc et les projets qui en découlent dans le cadre de notre planification stratégique qui est en cours présentement; on se donne de trois à cinq ans pour voir la réalisation des projets identifiés. »
Usage du français
Le livre blanc constate une diminution dans la proportion de francophones à l’extérieur du Québec et une « dévitalisation » des territoires d’origine des francophones.
Mais il souligne qu’une étude commandée au Conference Board of Canada, en 2013, indique que « le volume des échanges commerciaux bilatéraux enregistre une croissance due au bilinguisme, » notamment vers l’Afrique où vivent 150 millions des quelque 274 millions de locuteurs du français dans le monde.
Il insiste que le français est la 3e langue mondiale des affaires, une opportunité à saisir pour les francophones en situation minoritaire qui sont les plus bilingues de tous les Canadiens.
Le livre blanc aborde aussi des questions comme l’immigration économique francophone et francophile, la nécessité de développer de nouveaux types de partenariats et encore la croissance de secteurs comme ceux de l’économie verte ou du tourisme, en misant sur le bilinguisme des communautés.
La nécessité de mettre la main sur des données plus précises sur la francophonie canadienne y est également soulevée alors que l’on propose de « créer un observatoire sur le développement économique et l’employabilité dans les communautés francophones et acadienne, chargé de réunir, de produire, d’analyser et de diffuser des données probantes et des statistiques représentatives de la situation des communautés francophones et acadienne. »
Les jeunes
Le RDÉE Canada veut également accélérer les mesures d’aide au développement des jeunes entrepreneurs francophones entreprises depuis 2014 et « mettre de l’avant une stratégie nationale jeunesse en employabilité et entrepreneuriat en misant sur les technologies, des partenariats durables et des campagnes de marketing pertinentes et efficaces. »
Car, indique le livre blanc, « l’avenir économique du Canada nécessite un renouveau dans le modèle de développement économique qui ne peut s’effectuer qu’en partenariat avec les jeunes. La vitalité de nos jeunes a un effet multiplicateur tant au niveau social qu’économique. »
22321