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En quelques mots

Économie verte: 960 000 $ à six municipalités de l’Ouest

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Dany Robidoux

Dany Robidoux

Le directeur d’Éco-Ouest au Conseil des municipalités bilingues du Manitoba, Dany Robidoux, dans un site de compostage municipal.
Photo : CDEM
Après avoir aidé 30 municipalités dans leur virage écologique, le Conseil des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM) partagera son expertise avec une quarantaine d’administrations locales de l’Ouest. Le mouvement s’étend aussi au Nouveau-Brunswick.

« Ça commence à devenir un gros mouvement, note le directeur général du Réseau de développement et d’employabilité Canada (RDÉE), Jean Léger. Il y a beaucoup de potentiel dans l’économie verte. Ce secteur constitue de 15 à 20 % de nos activités. Depuis deux ans, l’Ouest canadien est organisé avec un gros projet. »

La mission d’Éco-Ouest est d’assurer « la prospérité des municipalités de l’Ouest canadien grâce à la planification et la mise en œuvre d’infrastructures de l’économie verte. » L’octroi de 960 000 $ annoncé le 21 novembre par la ministre fédérale Shelly Glover provient de la Feuille de route pour les langues officielles 2013-2018.

Depuis 2008, le CDEM a coordonné 14 initiatives manitobaines d’une valeur de 8,6 millions, permettant de débloquer 867 000 $ en subventions et 1,9 million en prêts. Ces projets auraient produit une baisse de 8,5 % des gaz à effet de serre (GES) par communauté.

« Les infrastructures représentent un enjeu important pour les municipalités qui veulent développer une énergie verte, a déclaré à Radio-Canada le directeur d’Éco-Ouest, Dany Robidoux. Elles contrôlent une partie des infrastructures dont toute la population dépend, que ce soit le traitement des eaux usées ou le transport ».

Le projet renforcera la participation « à l’écologisation des économies locales par la création d’inventaires des émissions de GES ». La démarche, très structurée, commence par un engagement communautaire autour de plans d’action pour l’utilisation de technologies propres, la recherche d’investissements et la formation de main-d'œuvre qualifiée.

Il est question notamment de compostage agricole et domestique, chauffage à la biomasse, systèmes géothermiques, réduction du parc de véhicules, procédures d’épuration et compresseurs à déchets.

Roukya Abdi Aden, gestionnaire de concertation nationale au Réseau de développement et d’employabilité (RDÉE) Canada

Roukya Abdi Aden, gestionnaire de concertation nationale au Réseau de développement et d’employabilité (RDÉE) Canada

Madame Aden cite une tendance rapportée par l’ONU : « Quand des touristes visitent un pays, s’ils ont une entreprise, ils reviennent faire des affaires ».
Photo: RDÉE Canada
« Grâce au financement, précise Dany Robidoux, on va se déplacer dans les autres provinces pour voir quelles sont les meilleures pratiques. On va leur montrer ce qu’on fait et peut-être exporter nos connaissances. Mais aussi voir ce qu’ils peuvent faire et le reproduire chez nous. »

Le directeur général de la Société de développement économique de la Colombie-Britannique (SDÉ), Donald Cyr, s’est rendu à Winnipeg pour l’annonce de la ministre. « Nous autres, on est très avancé par rapport au reste du Canada dans les questions de l’environnement. Vancouver est la 2e ville la plus verte dans le monde, après Zurich. »

Un des projets de la SDÉ sera l’aménagement d’un centre d’épuration des eaux usées à Sechelt, une communauté sur la côte au nord de Vancouver où se trouve une école française. On y mettra en place une nouvelle technologie pour traiter les eaux sales afin d’en retirer toute trace de produits chimiques et de résidus pharmaceutiques.

« C’est un travail de partenariat », insiste fièrement Donald Cyr. « La technologie biochar (charbon biologique) vient de la Saskatchewan et le projet sera géré avec le CDEM chez nous en Colombie-Britannique. »

Des initiatives d’économie verte verront aussi le jour au Nouveau-Brunswick, souligne la gestionnaire de concertation nationale à RDÉE Canada, Roukya Abdi Aden. « Le RDÉE NB travaille avec 15 municipalités sur un plan de développement durable. On veut intervenir là où on peut réduire les GES. On est au tout début du processus. »

Le bureau national a élaboré un guide des pratiques écoresponsables, dit-elle, « pour appuyer des organismes qui veulent poser des gestes pour réduire l’empreinte écologique ». Disponible dans le réseau des RDÉE, le guide explore huit champs d’intervention, dont la quête de financement dans un contexte de responsabilisation sociale.

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